Déterminé à sensibiliser, et mobiliser les jeunes à intégrer l’armée congolaise pour défendre l’intégrité territoriale de la RDC, le Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde a rendu visite, ce 02 février 2025, aux jeunes nouvellement recrutés et regroupés pour la formation au Camp Nzilo, à 30 km du centre de Kolwezi. Il était accompagné du Vice-Gouverneur de Lualaba, des Sénateurs, des Députés nationaux et provinciaux, du DG de l’ARSP et autres notables de Lualaba pour encourager ces jeunes qui ont volontairement choisi d’intégrer les rangs de forces armées congolaises.
Porteur d'un message fort d’encouragement, le Président du Sénat les a exhortés à plus de patriotisme et d’engagement pour barrer la route aux envahisseurs. Il les a aussi félicités d’avoir répondu instantanément à l’appel du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, car c’est la Patrie ou le sacrifice suprême face à l’agression dont est victime la RDC.
Le Président du Sénat n’est pas venu mains vides. En bon père de famille, il leur a apporté des dons en vivres et non-vivres. Les femmes et filles des militaires ont reçu des pagnes en ce début du mois de la femme. Quelques jeunes en formation se sont exprimés pour démontrer leur sens élevé d’engagement pour la défense de notre pays.
A travers son message d’encourageant, Sama Lukonde a aussi lancé un appel à d'autres jeunes à suivre cet exemple pour une montée en puissance de l’armée congolaise : « Le message ici, c'était de venir constater la matérialisation de l'appel à la mobilisation totale lancé aux jeunes par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. Je suis venu donner un mot d'encouragement pour leur dire que c'est une fierté d'avoir répondu à cet appel et qu'ils doivent se considérer comme des modèles pour les autres jeunes ici dans le Lualaba comme partout en RDC. De la parole à l'acte, ici c'est palpable, c'est visible. Nous sommes sur le site de Nzilo. Nous saluons tout l'engagement pris par la province du Lualaba », a déclaré Jean-Michel Sama Lukonde.
Devant le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à l’occasion de la 33ème réunion du Conseil des Ministres, tenue à la Cité de l’Union Africaine, en date du 28 février 2025, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a fait part au Conseil de la situation de la liberté de la presse dans les zones sous contrôle rwandais, caractérisée par les atteintes à la liberté de la presse et au droit à l’information. Il a rappelé que les avancées notables enregistrées en matière de la liberté de la presse ces dernières années en République Démocratique du Congo, notamment la réforme législative couplée à d'autres actions, ont permis d'améliorer le classement du pays dans l'indice mondial de la liberté de la presse publié par Reporters Sans Frontières (RSF), témoignant des efforts du Gouvernement pour garantir un environnement médiatique libre et sécurisé. Pour le Ministre Patrick Muyaya, les événements récents dans l'Est de la RDC, marqués par l'occupation rwandaise de quelques territoires, d’abord en 2024, ensuite des villes de Goma et Bukavu en janvier et février 2025, constituent une menace directe pour ces avancées. Selon lui, les violations de la liberté de la presse et de l'information y sont devenues systématiques, plongeant les journalistes et les médias dans une situation de musèlement, de précarité et d'insécurité alarmante. Face à cette situation alarmante, il a rassuré que les organisations professionnelles des médias, en collaboration avec la société civile, les partenaires nationaux et internationaux ont mis en place des mécanismes de documentation des violations et prévoient des actions de riposte…
COMPTE RENDU DE LA TRENTE-TROISIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 28 février 2025
Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a présidé, ce vendredi 28 février 2025 à la cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la trente-troisième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.
Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
Examen et adoption de deux dossiers ;
Examen et adoption d’un texte.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat, a porté sur deux (02) points, à savoir :
1. De l’audience accordée au Procureur de la Cour Pénale Internationale
Le Président de la République est revenu sur l’audience qu’il a accordée au Procureur de la Cour Pénale Internationale, en visite à Kinshasa. Cette rencontre s’est tenue dans un contexte particulièrement alarmant, marqué par l’intensification des violences dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Nos compatriotes y subissent des massacres et d’autres crimes internationaux d’une gravité inacceptable, perpétrés par des éléments de l’armée rwandaise et les terroristes du M23. Des actes barbares qui menacent non seulement les droits fondamentaux de notre peuple, mais aussi la paix et la stabilité de notre pays.
A cette occasion, le Procureur de la Cour Pénale Internationale a lancé un appel à témoins sur lesdites atrocités dans les zones sous occupation, pour que tous ceux qui ont des preuves sur des crimes de génocide, crimes de guerre ou crimes contre l’humanité les envoient sur le site de la Cour Pénale Internationale pour permettre de renforcer la documentation des multiples violations des droits humains et d'assurer que les auteurs de ces crimes soient poursuivis en justice.
Il nous revient de lancer une forte mobilisation à ce sujet pour faire en sorte que ces atrocités ne restent pas impunies et que la voix de notre peuple soit entendue.
Dans ce cadre, le Président de la République a engagé le Gouvernement, en particulier le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants ainsi que le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, à sensibiliser les personnes témoins ou victimes des crimes dont question, à travers notamment les Gouverneurs de province, les acteurs de la société civile, les Organisations Non Gouvernementales, ainsi que tous les citoyens vivant dans les provinces affectées.
2. De la nécessité de préserver les intérêts de l’Etat
Le Président de la République est également revenu sur la récente réunion qu’il a tenue avec les membres de l’Union Sacrée de la Nation le samedi 22 février 2025. Au cours de cette rencontre, il avait annoncé un remaniement à venir, en envisageant un Gouvernement d’union nationale et une restructuration de la direction de l’Union Sacrée de la Nation.
Dans cette perspective, il avait chargé son Conseiller Spécial en matière de Sécurité d’entamer les consultations nécessaires avec la classe politique, la société civile et les autres forces vives afin de dégager un large consensus pour y parvenir.
Le Président de la République a souligné que ce Gouvernement aura pour mission de faire front contre les agressions dont notre pays est victime, en particulier de la part du Rwanda, qui cherche à occuper notre territoire et à piller nos ressources naturelles, au détriment du peuple Congolais, seul légitime bénéficiaire.
Toutefois, il a précisé que cette annonce ne signifie pas la démission formelle du Gouvernement actuel. Les institutions doivent continuer de fonctionner normalement, comme il l’a rappelé lors de la 32ème réunion du Conseil des Ministres tenue le 21 février 2025.
Dans cette période charnière, le Président de la République a appelé l’ensemble de membres du Gouvernement à faire preuve de responsabilité. Il leur a strictement interdit d’engager des actions allant à l’encontre des intérêts de la République, notamment :
La cession, le transfert ou l’aliénation des actifs de l’Etat ;
La signature précipitée d’arrêtés en cascade ;
L’engagement, la liquidation et le paiement inopiné de dépenses publiques ;
Le recrutement, la nomination ou la promotion désordonnée de personnel dans les entreprises du portefeuille, les établissements publics et autres structures étatiques.
Ces pratiques risqueraient de fragiliser notre administration et de compromettre la stabilité de l’Etat, a – t – il insisté.
Le Président de la République a engagé la Première Ministre ainsi que son Directeur de Cabinet à prendre des dispositions qui s’imposent pour que chaque membre du Gouvernement continue à exercer ses fonctions avec rigueur et responsabilité, dans la stricte observance des Lois et Règlements pour assurer la bonne marche des services publics et garantir les intérêts de l’Etat.
Intervention de la Première Ministre :
Dans la suite de la communication du Président de la République, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement a fait la restitution de la mission qu’elle a effectuée à Genève, du 22 au 26 février 2025, où elle a participé au segment de haut-niveau à la 58ème session du Conseil des Droits de l’Homme. Elle y a présenté la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de notre pays à la suite de l’agression de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23.
Elle a réaffirmé l'engagement pris par son Gouvernement de faciliter le travail de la Commission d'enquête indépendante mise en place pour documenter les violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, conformément à la résolution adoptée le 7 février 2025, par tous les 47 Etats membres.
A ce titre, la Première Ministre a salué la visite dans notre pays du Procureur de la Cour Pénale Internationale, dans le cadre de l’ouverture d’une enquête sur les exactions commises dans les deux Provinces de notre pays. Les deux concourant à l’établissement de la justice.
Elle a aussi informé le Conseil qu’en marge de cette mission, elle a pris part à plusieurs rencontres bilatérales et multilatérales, portant globalement sur les possibilités de soutien à nos populations victimes de l’agression.
Des échanges ont été également fructueux avec des institutions économiques comme l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), en lien avec le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG), notamment dans son volet de la diversification de l’économie et de la création d’emplois. La Directrice Générale de l’OMC a sollicité le renforcement de l’équipe de la RDC à la représentation permanente à Genève pour assurer un bon suivi des questions traitées au sein de l’organisation.
Comme de coutume, lors de ses missions à l’étranger, la Première Ministre a dit avoir échangé, dès le premier jour avec la communauté Congolaise vivant en Suisse, sur les enjeux de l’heure et sur leurs diverses préoccupations.
Sur un autre chapitre, la Première Ministre a attiré l’attention de tous les Membres du Gouvernement sur l’obligation de respecter scrupuleusement la législation en matière financière et budgétaire, au regard de tous les instruments juridiques, en particulier pour ce qui concerne l’approbation des accords ayant des incidences financières. Elle a demandé au Ministre d’Etat, Ministre du Budget, de présenter les modalités pratiques ainsi que le formulaire permettant aux membres du Gouvernement d'obtenir ledit avis.
Enfin, la Première Ministre a de nouveau appelé à la responsabilité de tous les membres du Gouvernement sur la nécessité, face aux enjeux actuels, de fournir davantage d’efforts dans l’accomplissement de leurs devoirs et dans la réalisation des missions leur assignées.
Loin de les décourager, les défis qui se dressent devant devraient, plutôt les interpeller et les inciter à redoubler d’ardeur dans l’atteinte des objectifs du Programme d’Actions du Gouvernement, qui émane de la vision du Président de la République notamment en matière de sécurité, d’infrastructures et d’amélioration du pouvoir d’achat de la population.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Prenant la parole, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
L’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué par :
La condamnation et l’indignation populaire à la suite de la propension à la hausse des crimes et graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans les zones sous occupation rwandaises particulièrement à Goma et à Bukavu ;
La préoccupation consécutive, à l'insécurité et à la dégradation totale du respect des droits humains dans l’Est du pays par les terroristes RDF-M23-AFC.
Sur le plan sécuritaire, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a fait état :
de l'explosion d'un engin faisant plusieurs victimes lors du meeting forcé des occupants à la place de l'indépendance, ce jeudi 27 février 2025, à Bukavu au Sud-Kivu. Un acte criminel portant la signature des RDF/M23 ;
de cas de tueries, assassinats ciblés, viols, enrôlements forcés des écoliers dans les écoles et des cadres d’entreprises au Nord-Kivu ;
du lancement à Kinshasa de la vulgarisation des textes légaux sur la création, l’organisation et le fonctionnement des Comités Provinciaux et Locaux de Sécurité.
Dans un autre registre, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a informé le Conseil des avancées significatives de l’Opération Ndobo et de la situation aux frontières, principalement avec la République du Congo et le Burundi.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a informé les membres du Conseil de la situation opérationnelle et sécuritaire dans l’Est du pays.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo
Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a présenté la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo. Il s’est appesanti sur les cas des provinces qui sont victimes de l’agression rwandaise.
Au Nord-Kivu :
Du 23 au 26 février 2025, il a été enregistré 19 nouveaux cas de blessés par balles, 23 personnes tuées et plusieurs personnes brûlées la nuit du 25 au 26/02/2025 dans la Zone de santé Karisimbi à cheval avec Nyiragongo dont le nombre est non encore déterminé ;
Du 17 au 26 février 2025, 85 nouvelles admissions des blessés avec plaies balistiques ont été enregistrées dans les formations sanitaires de Goma ramenant le cumul à 5.487 blessés et aucun nouveau décès intra-hospitalier n'a été signalé au cours de cette période.
Depuis le début de l'année 2025, le cumul de blessés est de 7.776, celui de décès intrahospitaliers est de 1.568 et de corps inhumés est d'environ 8.500.
En ce concerne le Mpox, il a été enregistré au cours de cette semaine, 65 cas suspects dont 44 cas confirmés et un décès. Du début de l'année 2025 jusqu'à la 7ème semaine épidémiologique, le cumul est de 6.414 cas suspects dont 1.550 cas confirmés et 5 décès.
Au Sud-Kivu :
Lors d’un meeting des occupants M23/RDF, le jeudi 27 février 2025 à la place de l'indépendance à Bukavu, il y a eu détonation de deux bombes qui ont entraîné le décès de 16 personnes (15 corps sans vie admis à la morgue de l'hôpital provincial de Bukavu et 1 aux Cliniques Universitaires de Bukavu) et 95 blessés (68 blessés acheminés à l'hôpital provincial de Bukavu, 16 aux Cliniques Universitaires de Bukavu et 1 à la Fondation Panzi) ;
Jusqu'au 27 février 2025, la ville de Bukavu a enregistré plus de 1.130 blessés, plus de 29 décès dans les établissements de soins et 16 personnes décédées lors du meeting ;
Entre le vendredi 14 et le mercredi 26 février 2025, l'Hôpital Général de Référence d'Uvira a admis plus de 179 blessés (132 militaires, 17 civils, 24 femmes et 6 enfants) et 52 décès (46 corps retrouvés dans la ville et 6 blessés décédés à l'hôpital) ;
Les Centres Mpox ont été vidés de leurs malades qui étaient estimés à plus de 100 à Bukavu et plus de 587 cas actifs pour la province avant l'intrusion des rebelles.
Par ailleurs, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a brossé le Plan de prise en charge sanitaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de la Police Nationale Congolaise (PNC). Cette prise en charge sanitaire gratuite concerne principalement :
Les militaires en activité, les policiers, les réservistes et les blessés de guerre ;
Les ayants droits directs de ces catégories;
La mise en place d'une organisation optimisée pour garantir la qualité des soins et la disponibilité des ressources essentielles.
La phase initiale couvre neuf provinces avant une extension progressive à l'ensemble du territoire national, il s'agit de : Kinshasa, Sud-Kivu, Nord-Kivu, HautKatanga, Tshopo, Ituri, Haut-Uélé, Maniema et Tanganyika.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.4. Etat d’avancement de la campagne agricole 2024-2025
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire a présenté au Conseil l’état d’avancement de la campagne agricole 2024-2025 à mi-parcours de la campagne agricole 2024-2025 dont les activités visent essentiellement :
l'amélioration de la production des principales cultures alimentaires (vivrières et maraichères) et de rente/pérennes ;
la consolidation des chaînes de valeurs agricoles au niveau national pour booster les revenus des agriculteurs et générer plus d'emploi formels et/ou informels ; et
l'accroissement de l'offre en denrées alimentaires de première nécessité en vue du renforcement progressif de notre souveraineté alimentaire.
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire a rappelé à l’intention du Conseil les objectifs poursuivis par cette campagne agricole, à savoir :
La sensibilisation et la mobilisation des acteurs et partenaires impliqués dans l'agriculture, - sur la pertinence d'accroitre la productivité agricole et l'offre en denrées alimentaire de base ;
Le déploiement et la mise à la disposition de chaque province : des tracteurs et accessoires de labour, des semences améliorées, des boutures de qualité, des fertilisants sous forme d'engrais minéraux, des outils/équipements agricoles et autres matériels aratoires ou d'arrosage, etc. — auprès des coopératives, fondations, entreprises et entrepreneurs agricoles, et exploitants familiaux en milieu rural, afin d'accroitre la production des principales cultures alimentaires et de rente.
Une commission interministérielle travaille de manière déterminée en vue de l’atteinte de ces objectifs à impact socio-économique.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.5. Impact de la crise dans les provinces du Nord et Sud-Kivu sur l'éducation et mesures prises
La Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté a fait part au Conseil du bilan provisoire négatif de l’agression rwandaise de notre pays sur l'éducation.
En effet, 2.594 écoles ne sont plus opérationnelles dont 1.483 au Nord-Kivu et 1.111 au Sud-Kivu ; 1.108.962 élèves sont en rupture de scolarité ; 35 écoles détruites ; 45 écoles sans mobilier, les bancs ayant servi de bois de chauffe ; 3 écoles occupées au Nord-Kivu et 49 autres au Sud-Kivu ; 48 écoles servant d’abris aux personnes déplacées internes et 1 école a servi de cimetière.
Le rapport soutient que la sécurité est compromise. Certaines écoles sont transformées en bases militaires, et des engins explosifs ont été signalés dans plusieurs établissements. Dans la ville de Goma, particulièrement préoccupante, la psychose collective empêche une reprise normale des cours. Des cas de recrutement forcé d'élèves par les groupes armés ont été rapportés.
La Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté a passé en revue toutes les mesures prises pour garantir la continuité de l’apprentissage et la protection des élèves, mais aussi des actions à entreprendre pour faire face à cette situation déplorable.
Dans le cadre de la politique de Nouvelle Citoyenneté, elle a annoncé la campagne de sensibilisation à la citoyenneté active est en cours pour renforcer la mobilisation communautaire en faveur notamment du droit à l'éducation et de la protection des écoles contre toute forme de violence. Cette initiative vise à responsabiliser les communautés face aux enjeux de l'éducation en période de crise et à promouvoir la résilience face aux défis actuels.
Par ailleurs, elle a rassuré que son Ministère poursuit ses efforts pour assurer la continuité de l'apprentissage malgré les défis sécuritaires. Une réponse concertée et renforcée va garantir un accès sûr et durable à l'éducation. D’où, la nécessité pour l'ensemble du Gouvernement et les partenaires internationaux de se mobiliser afin de soutenir les actions en cours et de prévenir l'effondrement du système éducatif dans ces zones insécurisées.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.6. Réhabilitation des groupes G23, G24 et G26 de la centrale hydroélectrique d'Inga II
En vue du démarrage effectif du projet de réhabilitation, par la Société China National Electric Engineering Company Ltd (CNEEC), des groupes G23, G24 et G26 de la Centrale Hydroélectrique d'Inga I, le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité a fait le point sur le processus en cours et donné des indications sur la suite des démarches.
Il a rappelé que l’Ordonnance Présidentielle n° 20/015 du 26 mars 2020 avait revu l'étendue des travaux confiés à la société chinoise, en n'attribuant que les groupes G23, G25 et G26. En août 2022, un avenant a été signé entre la Société Nationale de l’Electricité (SNEL SA) et la firme chinoise, remplaçant le groupe G25 par le groupe G24. Car, le G25 est en cours de réhabilitation par Ivanohe.
Le 22 décembre 2023, un nouvel accord de prêt a été signé avec le Ministère des Finances couvrant ainsi la réhabilitation des groupes G23, G24 et G26. Par conséquent, pour permettre le démarrage effectif des travaux, la modification de l'Ordonnance présidentielle n° 20/015 est nécessaire afin de prendre en compte la nouvelle configuration du projet (G23, G24 et G26) et la Convention de crédit du 22 décembre 2023.
Par ailleurs, pour le contrôle et la surveillance de l'exécution de ces travaux de réhabilitation, compte tenu de l'urgence, le Ministère des Ressources Hydrauliques et Electricité procédera au recrutement, par entente directe, d'un ingénieur conseil pour l'assister dans la supervision de ce projet.
Le Conseil a pris acte de cette note.
II.7. Mise en œuvre de contrat de Partenariat Public Privé entre l'Institut Géographique du Congo (IGC) et une société privée
Le Ministre de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique a présenté au Conseil une note d’information relative aux conditions de la mise en œuvre du contrat de Partenariat Public Privé entre l'Institut Géographique du Congo (IGC) et la Société Sokerico.
Le contrat susdit a pour objet la construction de deux immeubles pour le compte de l'Institut Géographique du Congo sur la parcelle de terre située au n°160, Boulevard du 30 juin et aux croisements des avenues Kisangani et Justice dans la Commune de la Gombe.
En contrepartie de ces constructions devant toutes être la propriété de l'Institut Géographique National, un bail emphytéotique de vingt-cinq (25) ans renouvelable une fois, a été concédé à la Société Sokerico sur le complexe commercial ainsi que sur les revenus issus de l'exploitation dudit immeuble.
Cependant, il a été observé qu'il n'y a pas, dans le contrat, une précision suffisante des périmètres cédés en bail emphytéotique à Sokerico et les périmètres conservés par l'Institut Géographique du Congo. Dès lors, il appert la nécessité de relire le cahier des charges pour pouvoir éponger les conditions non remplies avant la poursuite de la mise en œuvre de ce contrat.
Le Conseil en a pris acte de ce rapport.
II.8. Situation de la liberté de la presse dans les zones sous occupation rwandaise
Prenant la parole, le Ministre de la Communication et Médias a fait part au Conseil de la situation de la liberté de la presse dans les zones sous contrôle rwandais, caractérisée par les atteintes à la liberté de la presse et au droit à l’information.
Il a rappelé que les avancées notables enregistrées en matière de la liberté de la presse ces dernières années en République Démocratique du Congo, notamment la réforme législative couplée à d'autres actions, ont permis d'améliorer le classement du pays dans l'indice mondial de la liberté de la presse publié par Reporters Sans Frontières (RSF), témoignant des efforts du Gouvernement pour garantir un environnement médiatique libre et sécurisé.
Cependant, les événements récents dans l'Est de notre pays marqués par l'occupation rwandaise de quelques territoires, d’abord en 2024, ensuite des villes de Goma et Bukavu en janvier et février 2025, constituent une menace directe pour ces avancées. Les violations de la liberté de la presse et de l'information y sont devenues systématiques, plongeant les journalistes et les médias dans une situation de musèlement, de précarité et d'insécurité alarmante.
Le climat répressif instauré par cette occupation militaire est marqué par une stratégie délibérée de contrôle de l'information, de désinformation et de manipulation des faits, visant à réduire au silence toute voix indépendante et à empêcher la population de recevoir une information fiable et impartiale.
Face à cette situation alarmante, il a rassuré que les organisations professionnelles des médias, en collaboration avec la société civile, les partenaires nationaux et internationaux ont mis en place des mécanismes de documentation des violations et prévoient des actions de riposte.
De son côté, le Ministère de la Communication et Médias a pris des dispositions spécifiques en poursuivant son travail de documentation des violations subies par les journalistes et les médias. Cette démarche aboutira à un rapport consolidé qui sera présenté au Gouvernement, en vue d'engager des actions judiciaires, diplomatiques et médiatiques contre les auteurs de ces atteintes ; et une liste des recommandations a été dressée à l’intention des membres du Conseil.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.9. Lancement de la session de formations ambulatoires en faveur des dépendants des militaires et policiers
Le Ministre de la Formation Professionnelle a informé le Conseil du Lancement de la session des Formations ambulatoires en faveur des dépendants des
Militaires et Policiers.
En effet, faisant suite à l'instruction du Président de la République lors de la 32ème réunion du Conseil des Ministres du 21 février 2025 en rapport avec l'encadrement des enfants, épouses des militaires et leurs dépendants, il a rapporté avoir lancé la session des formations gratuites ambulatoires de 5.000 apprenants parmi lesquels 1.500 enfants des policiers et militaires.
Dénommée « Camps de Formation Professionnelle », ladite formation ambulatoire se déroulera une partie dans les camps militaires et des policiers et une autre partie, dans quelques centres publics de formation professionnelle de la Ville Province de Kinshasa dans un premier temps. Elle pourra être étendue plus tard sur l'ensemble du territoire national.
Les filières concernées par cette formation sont, entre autres, l’informatique, la réparation de téléphones, le bâtiment et génie civil, la construction métallique, l’hôtellerie et la restauration, la mécanique automobile, la soudure, l’électricité, le froid et la climatisation, la menuiserie et l’ébénisterie, la coupe et couture, l’esthétique et maquillage, l’agro-alimentaire, ainsi que la conduite automobile.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 32ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 21 février 2025.
IV. EXAMEN ET ADOPTION DE DEUX (02) DOSSIERS
IV.1. Rapport relevant du Ministère du Budget
Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a présenté au Conseil le rapport relatif aux modalités opérationnelles sur l'augmentation des soldes et primes des militaires et policiers, l'amélioration de leur sécurité sociale et l’amélioration des conditions de leurs dépendants.
Faisant suite à cette instruction du Président de la République, il a soumis les différentes simulations élaborées par les Experts du Gouvernement en vue d’atteindre les objectifs poursuivis notamment le doublement de paie et le rajout d’une prime spéciale de combat avec effet immédiat. Les modalités d’exécution de ces dépenses publiques ont été également exposées.
Ces mesures devraient s’inscrire dans le cadre de la mise en œuvre effective de la Loi de programmation militaire qui a l’ambition d’apporter des réponses structurelles aux problèmes sociaux concernés.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce dossier.
IV.2. Processus de recrutement compétitif et méritocratique pour les mandataires des Entreprises et Etablissements publics
Le Ministre du Portefeuille a soumis au Conseil, pour examen et adoption, le dossier relatif à la liste des Entreprises et Etablissements publics dont le choix des Mandataires se fera sur base d'un processus de recrutement compétitif et méritocratique.
Rappelant que le 30 août 2024, le Conseil des Ministres avait adopté le dossier relatif au profil des Mandataires publics appelés à siéger dans les organes de gouvernance des Entreprises et Etablissements publics, particulièrement au sein du Conseil d'Administration et de la Direction Générale, le Ministre du Portefeuille a signalé que ce profil est déjà pris en charge par des Décrets et publié dans le Journal Officiel depuis le 19 novembre 2024.
Pour la bonne exécution desdits Décrets, le Gouvernement a instruit le Ministre du Portefeuille de procéder à la sélection des entreprises pilotes devant expérimenter ces dispositions et ont fait objet des recommandations des Etats Généraux des entreprises du Portefeuille en décembre 2024.
Des échanges ont eu lieu sur la démarche à mettre en place pour procéder à une sélection progressive des entreprises publiques et Etablissements publics pilotes en vue d'insuffler une dynamique nouvelle et qualitative dans l’amélioration de leur gouvernance et de leur performance.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce dossier.
V. EXAMEN ET ADOPTION D’UN TEXTE
V.1. Projet d'Ordonnance-Loi portant autorisation de la prorogation de l'état de siège
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au Conseil le Projet de Loi autorisant la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 08 mars 2025.
Après débats et délibérations, ce texte a été adopté.
Avant de clôturer la réunion du Conseil des Ministres de ce jour, le Président de la République a redit ses mots de solidarité à nos populations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Tout est mis en place à son niveau pour nos compatriotes de cette partie du pays puissent être libérés des mains des occupants.
Commencée à 14h57’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 20h05’.
La prochaine audience dans le cadre du procès sur le projet du parc agro-industriel Bukanga Lonzo se tiendra en date du 14 avril 2025. Cette mesure a été consacrée par le Président de la Cour Constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta Badibanga, suite à l’absence de M. Augustin Matata Ponyo, Déogracias Mutombo et Kristo Grobler, à la séance qui devait se tenir hier, lundi 3 mars 2025. Les trois prévenus n’auraient pas été atteints par les invitations de justice, selon leurs avocats, qui ont sollicité une remise devant la Haute Cour.
En réaction à cette requête, le Procureur général près la Cour constitutionnelle, ministère public, John Moke Mayele, a requis un renvoi à un mois, tout en soulignant la nécessité pour la Cour de ne pas céder aux caprices des prévenus. C'est alors que le président de la Cour Constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, a accordé une remise d'un mois en renvoyant la prochaine audience au 14 avril 2025. Il a insisté que c'est le dernier report que la Cour Constitutionnelle puisse accorder dans cette affaire.
Ce procès porte sur des allégations de détournement de 205 millions USD destinés au développement du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
La Cour Constitutionnelle, dont la composition affiche complet, a décidé de relancer ce procès afin de faire la lumière sur cette affaire et d'établir les responsabilités concernant le détournement présumé des fonds de ce projet, qui visait à assurer l'autosuffisance alimentaire des Congolais.
C'est une mobilisation hors pair qui s'est observée ce samedi 1er mars à Gemena, chef-lieu de la province du Sud-Ubangi. Toute la ville était mobilisée pour accueillir et écouter le Ministre du Portefeuille porteur d'un triple message. Il s'agit notamment de l'appel à l'unité nationale derrière le Chef de l'Etat et les FARDC, l'enrôlement des jeunes au sein de l'armée nationale et soutien au Président de la République pour ses efforts diplomatiques dont les premiers résultats très satisfaisants exposent l'agresseur rwandais Paul Kagame à de lourdes sanctions.
C'est à 13 heures 30 minutes, du samedi 1er mars 2025, que l'avion transportant le Fils du terroir et Ministre du Portefeuille a atterri à Gemena. Devant une foule prête à craquer, Jean-Lucien Bussa est accueilli et conduit du pied de l’avion jusqu'à la place « Kermès », lieu prévu pour le meeting, par Miché Mobonga, Gouverneur de la province du Sud-Ubangi. Son cortège était ponctué, des chants, d'ovations et, arboré des drapeaux et drapelets des partis politiques membres de l'Union sacrée.
Après une brève allocution d'annonce du Gouverneur de province, le meilleur élu de l'espace Grand Equateur s'est adressé à la population de Gemena. A l'entame de son allocution, Jean-Lucien Bussa a rassuré l'assistance que la RDC va vaincre, par tous les moyens, vaincre l'ennemi Paul Kagame et ses complices qui tuent des paisibles citoyens à l'Est du pays.
Poursuivant son allocution ponctuée des applaudissements et ovations de l'assistance, ce membre du Gouvernement Judith Suminwa a remercié la population du Sud-Ubangi pour avoir massivement voté pour le Chef de l'Etat à hauteur de 96% en décembre 2023.
Par ailleurs, le Ministre du Portefeuille a condamné l'agression de pays par le Rwanda. « Un serpent a fait irruption dans notre maison. Ce reptile s'appelle Paul Kagame. Nous devons l'éliminer. Ainsi, nous demandons à tous les jeunes à l'âge majeur, c'est à dire de 18 ans ou plus, de s'enrôler massivement dans l'armée. Au cours de Conseil des Ministres du vendredi 27 février 2025, le Premier Citoyen de la RDC a décidé que la solde militaire soit revue à la hausse, en vue d'encourager nos vaillants militaires à la résilience. Nous devons prêcher l'unité, héritée du feu Président Mobutu, et l'endurance, derrière le Chef de l’Etat, pour chasser les Rwandais qui envahissent l'Est de notre pays. Depuis 2006, poursuit-il, notre constitution a tracé le mode d'accès au pouvoir par voie démocratique. Ce sont les élections. Nous n'allons accepter aucune autre forme. Nous allons corriger ce monsieur qui nous combat par la traîtrise, le mensonge et les armes », a déclaré Jean-Lucien Bussa Tongba. Ce dernier a également salué les efforts diplomatiques du Chef de l'Etat qui ont produit des résultats escomptés dont des pressions et des condamnations à cascade de l'agression rwandaise déguisée en AFC M23.
Après ce meeting couronné de succès, le Fils du terroir et sa suite ont visité quelques ouvrages d'utilité publique dont le chantier du stade Mabondo, une de multiples œuvres sociales de Jean-Lucien Bussa dans son Sud-Ubangi natal.
La Division provinciale de la Justice de Kinshasa est secouée par un bras de fer inédit. Jean Paul Mumbe Mubele, ancien Chef de Division, refuse catégoriquement de céder son poste, défiant ouvertement le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba, ainsi que le Gouverneur de la Ville-province de Kinshasa, Daniel Bumba. S'accrochant à des prétextes qu’il qualifie d'irrégularités, il cherche à se maintenir illégalement en poste tout en lançant des accusations sans fondement contre Me Samuel Mbemba, Vice-Ministre de la Justice et du Contentieux International.
Retour sur les faits
Tout remonte au 22 janvier 2025 lorsque Constant Mutamba, Ministre d'Etat, Ministre de la Justice, procède à une réorganisation générale de l'Administration de la Justice sur toute l’étendue du territoire national. Dans ce cadre, Mumbe Mubele Jean Paul a été officiellement remplacé à la tête de la Division provinciale de la Justice de Kinshasa. Cependant, à la surprise générale, il refuse d’exécuter la décision et continue à occuper son ancien poste.
Face à cela, le week-end dernier, la situation a pris une nouvelle tournure lorsque le Gouverneur Daniel Bumba a signifié à M. Jean Paul Mumbe une interdiction formelle d’accéder dans l’enceinte du bâtiment l’Hôtel de Ville, et ce, à compter du lundi 3 mars 2025.
Pour lui succéder, Sabin Kasenga a été désigné par le Ministre de la Justice. Ancien cadre de cette administration et ancien Député national (2018-2023), il est perçu comme un homme intègre et bénéficie du soutien des agents de la division.
« Le refus de Jean Paul Mumbe Mubele de procéder à la remise et reprise est un acte flagrant de rébellion contre l’autorité de l’Etat. Ce comportement soulève une question légitime : qui se cache derrière lui ? », s’interrogent des analystes quant à ce.
Dans un contexte de tensions croissantes à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), Willy Bakonga, figure politique reconnue et patriote engagé, exprime sa profonde indignation face aux violences engendrées par le conflit, notamment celles attribuées au mouvement rebelle M23, soutenu par l'armée rwandaise. Ce dernier a condamné avec véhémence les massacres collatéraux qui touchent les populations civiles, appelant à un retrait inconditionnel des troupes rwandaises des territoires congolais.
La situation à l'Est de la RDC est marquée par des violences récurrentes, exacerbées par des enjeux géopolitiques complexes. Le soutien du Rwanda au M23 soulève des préoccupations non seulement pour la sécurité de la RDC, mais aussi pour la stabilité de toute la région des Grands Lacs. Bakonga, en tant que défenseur des droits humains et de la souveraineté congolaise, ne peut rester silencieux face à cette crise humanitaire qui affecte des milliers de vies innocentes.
Willy Bakonga se positionne ainsi comme un fervent soutien de la vision du président Félix Tshisekedi, qui prône une gouvernance centrée sur l'homme. Selon lui, cette approche est essentielle pour résoudre les crises actuelles et bâtir un avenir pacifique pour la RDC. Tshisekedi a mis l'accent sur la nécessité de rétablir la confiance entre les institutions et la population, un impératif que Bakonga considère comme un fondement pour la paix et la réconciliation nationale.
Cependant, la réalité sur le terrain est complexe. Les actions du M23, souvent perçues comme une lutte pour des revendications territoriales et politiques, sont en réalité des manifestations d'une instabilité prolongée, alimentée par des rivalités ethniques et des intérêts extérieurs. Dans ce contexte, Bakonga appelle non seulement à la cessation des hostilités, mais aussi à un dialogue inclusif impliquant toutes les parties prenantes. Selon lui, il est crucial que le gouvernement congolais engage les communautés locales dans le processus de paix, afin de restaurer la confiance et de prévenir de futurs conflits.
Le cri de cœur de Willy Bakonga résonne comme un appel à la mobilisation nationale contre les ingérences étrangères et les violences insupportables subies par la population. Son soutien indéfectible à Félix Tshisekedi s'inscrit dans une vision plus large de souveraineté et d'humanité. Il est impératif que la communauté internationale prenne conscience de la gravité de la situation en RDC et agisse pour soutenir les efforts de paix. Le chemin vers la réconciliation est encore semé d'embûches, mais avec des leaders comme Bakonga, la RDC peut espérer un avenir où la dignité humaine est respectée et protégée.
Le Salon Rouge de l’Hôtel du Gouvernement a été le cadre d’une journée d’information cruciale, dédiée à la participation de la délégation de la République Démocratique du Congo (RDC) à la Commission de la Conditions de la Femme des Nations Unies (CSW). Organisée vendredi dernier par le ministère du Genre, Famille et Enfant, sous la houlette de la Ministre Léonnie Kandolo Omoyi, représentée par sa Directrice de cabinet, cette journée d’information a rassemblé diverses parties prenantes œuvrant pour les droits des femmes et des filles en RDC. Cet événement s’inscrit dans le cadre des préparatifs des rendez-vous des grandes envergures annoncés pour le mois de mars, dédié aux femmes, avec la célébration tous les 8, de la Journée Internationale des droits des femmes.
L’objectif principal était de discuter et de préparer la participation de la délégation congolaise à la 69ème Session de la Commission sur le Statut de la Femme, qui se tiendra à New York du 10 au 21 mars 2025. Le thème international retenu pour cette année est ‘’Pour toutes les femmes et les filles, droits, égalités et autonomisation’’, tandis que le thème national est ‘’La congolaise au centre de toutes les ambitions’’.
Cet événement met en lumière l’importance de Mars, mois emblématique dédié aux femmes, qui est l’occasion de mettre en exergue les défis passés et présents pour l’égalité des sexes et la protection des femmes victimes de violences, particulièrement à l’Est du pays, en cette période de guerre d’agression rwandaise," a-t-elle déclaré.
La journée d’information a permis de détailler le programme des activités prévues pour le mois de la Femme 2025, notamment : le 7 mars 2025, date calée pour le message à la Nation de Mme Léonnie Kandolo, Ministre du Genre, Famille et Enfant, qui sera diffusé à la télévision nationale ; la Commémoration le 8 mars 2025, de la Journée Internationale des Droits des Femmes par un culte œcuménique en faveur de la paix et de l'intégrité territoriale, qui se tiendra à la Salle de Congrès du Palais du Peuple. A cette occasion, il est annoncé une collecte de fonds de solidarité pour les compatriotes de l’Est. En plus de cela, des émissions radiotélévisées vont se tenir tout au long du mois de mars, sur les thématiques des droits des femmes et des filles dans la dynamique de la paix et du développement durable.
Du 10 au 21 mars 2025 des Plaidoyers et lobbying sont prévus avec la diaspora et les pays amis de la RDC pour la paix et la sécurité, avec à la clé, l’intervention de la Ministre à la 69ème Session de la Commission sur le Statut de la Femme à New York. Entre temps, des Conférences-débats en milieu universitaire, et sensibilisation autour des thématiques internationales et nationales, sont annoncées du 12 au 28 mars. Par ailleurs, une matinée d’échange et sensibilisation autour de la thématique de la masculinité positive est attendu pour le 31 mars. Il sied de noter que la clôture officielle de cette série de manifestations aura lieu le 8 avril 2025.
La participation de la délégation congolaise à la Commission sur les Conditions des Femmes à New York sera une opportunité de plaider pour les droits des femmes et de renforcer les actions en faveur de l’égalité des sexes et de la protection des victimes de violences, particulièrement dans le contexte de la guerre d’agression rwandaise. Un appel à une mobilisation accrue de toutes les parties prenantes a été lancé pour assurer le succès des initiatives prévues tout au long du mois de mars.
A la fin de cette cérémonie, il a été procédé à la présentation du Pagne conçu spécialement pour cette année, en marge de la célébration de la Journée Internationale des droits des femmes.
Face au danger croissant que présente la guerre d'agression imposée par le Rwanda, marquée par l'occupation de Goma et de Bukavu, principales villes de l'Est de la RDC, la mobilisation des congolais, dans leur diversité, revêt un caractère indispensable pour une défense fructueuse du territoire national. C'est ce qu'estime, en effet, le Gouvernement de la République, qui a lancé, samedi le 1er mars 2025, une campagne patriotique dénommée ‘‘Congolais Telema’’. En clair, il s’agit d’une initiative majeure destinée à raviver la flamme de la cohésion sociale, de l’unité nationale et du patriotisme pour barrer la route à la manipulation en cette période de crise sécuritaire, tout en suscitant une implication plus large des populations dans la dynamique visant la restauration de la paix dans l’Est de la RD. Congo.
La Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, en a donné le go, au cours d'une émission spéciale tenue au Studio Maman Angebi de la RTNC, en présence de plusieurs membres de l'équipe gouvernementale dont le VPM à la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, la Ministre de l'Education nationale, Raïssa Malu, et le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe.
Dans son intervention, Judith Suminwa a insisté sur l’importance de l’unité et de la mobilisation des congolais face à la crise engendrée par l’agression rwandaise, sollicitant une prise de conscience collective pour la cause nationale.
‘’Nous sommes en guerre. Notre mère patrie est menacée. Notre voisin le Rwanda et ses supplétifs du M23/AFC ont décidé d’un plan de destruction de notre nation en menant une guerre meurtrière sur notre territoire. Ce n’est pas la première agression ni la première guerre que le Rwanda mène sur notre territoire pour ses visions expansionnistes et le pillage systématique de nos ressources naturelles. Dans leur aventure meurtrière, ils tuent consciemment des milliers d’innocents, détruisent des vies de femmes qu’ils violent, bombardent des écoles et hôpitaux, tout ce qui peut contribuer à la construction de l’avenir de notre pays. Cette guerre a trop duré. Trente ans, ça suffit ! Aujourd’hui, le Rwanda avec, malheureusement, la complicité de certains de nos compatriotes veut porter atteinte à ce que nous avons construit depuis plusieurs décennies : un avenir commun, une cohabitation pacifique, un relèvement économique dans le Nord et le Sud-Kivu à travers toute la République Démocratique du Congo’’, a-t-elle indiqué dans son allocution.
Manœuvres de l’envahisseur
Pour la Première Ministre Judith Suminwa, le Rwanda et ses compagnons de guerre utilisent, pour parvenir à leurs fins, les armes de la division, de haine et de manipulation. D’où, elle a appelé à une vigilance accrue pour contrer toute stratégie pouvant stimuler la peur du lendemain.
‘’Ils prennent pour compagnons de guerre la haine, la division et la manipulation des faits pour des fins de propagande, pour attiser des tensions au milieu de la population et nourrir leur projet de génocide des congolais. Mais, le peuple congolais est uni. Il est uni par le sort et uni par le choix d’être et d’exister collectivement telle une nation. Travaillons à remplir notre devoir, donnons des ressources à nos forces armées qui, sur terrain, avec bravoure, luttent jour et nuit et payent du prix de leurs vies pour défendre l’intégrité de notre territoire. Pour cela, nous les saluons, nous saluons aussi les Wazalendo’’, a ajouté Judith Suminwa Tuluka.
Le Gouvernement Suminwa sur tous les fronts
Pour finir, la Première Ministre Suminwa a réitéré son invitation au sens du patriotisme, assurant que le Gouvernement met à l’œuvre les efforts nécessaires pour répondre à ses responsabilités. Pour elle, seule une lutte véritable, associant toutes les couches de la population, peut, effectivement, libérer la RDC du plan macabre d’occupation activé par le Rwanda et ses partenaires duM23/AFC.
‘’Mes chers compatriotes, au-delà du front militaire, cette guerre est menée sur plusieurs autres fronts. Les fronts diplomatique, judiciaire, économique, médiatique et spirituel. Mais, le plus important est porté par vous, le peuple congolais. C’est le front populaire. Il est fondamental de donner à cette guerre la force de notre unité, celle où chaque congolais se mobilise de toute part, à la hauteur de ses capacités et de ses moyens pour défendre notre nation. Notre destinée en dépend. C’est pourquoi, dans la suite des actions portées par le Président de la République, et comme nous l’impose notre hymne national, le Débout congolais, nous vous invitons, congolaises et congolais, à vous tenir débout, avec toute notre volonté, pour défendre notre mère-patrie, la République démocratique du Congo. Ainsi, levons-nous pour défendre notre unité, notre dignité et levons-nous pour défendre notre diversité et notre avenir’’, a martelé la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka.
Bien avant l’allocution du lancement de la campagne, quelques membres du Gouvernement se sont adressés aux congolais. Leurs messages ont été essentiellement centrés sur la mobilisation générale face à la situation de l’Est de la RDC. Dans son intervention, par exemple, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication, a souligné l’urgence qu’il y a, pour tous les congolais, à tourner le dos à toute stratégie de division et à soutenir les efforts engagés par les dirigeants, notamment le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Commandant suprême, pour la protection de chaque centimètre du territoire national.
En quête de légitimer son agression sur le territoire congolais, en particulier dans sa partie Est, le Rwanda multiplie son lobbying médiatique, teinté de fausses allégations, dévoilant ainsi au grand jour son goût pour l’intox, l’infox et la désinformation publique. Le rapatriement de 14 présumés Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), prétendument capturés à Goma, est de nouveau la preuve de la volonté manifeste de Kigali sur sa détermination nuisible à discréditer les Forces Armées de la RDC, les forces militaires de la SADC ainsi que les différents fronts menés par les autorités nationales, sous le leadership du Président Félix-Antoine Tshisekedi. Réagissant à ce nouveau poison rwandais distillé sur la toile, samedi dernier, les FARDC ont dénoncé ce matraquage médiatique mis en scène par l’agresseur et ses supplétifs. En effet, depuis des décennies, le Rwanda brandit la menace des FDLR pour légitimer ses incursions en RDC. Mais à force de traquer sans jamais trouver, la question se pose : cette menace est-elle réelle ou simplement un écran de fumée pour masquer d’autres ambitions ? Quoi de plus urgent, face à cette situation, de stopper définitivement l’élan de cette agression qui perdure et endeuille les populations congolaises.
COMMUNIQUE DE PRESSE N°007 DU 1er MARS 2025
Nous avons assisté ce samedi 1er mars 2025 à un matraquage médiatique mis en scène par les terroristes AFC/M23 et leurs maitres à penser rwandais au sujet au rapatriement dans leur pays d'origine, le Rwanda, de 14 présumés
FDLR prétendument capturés à Goma.
Pour les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, cette action est un montage de mauvais goût orchestré dans le but de discréditer notre armée et les Forces de la SADC. Ceci rentre également dans la stratégie rwandaise destinée à justifier l'invasion d'une partie du territoire de la
RDC.
Ce montage est tellement grossier que parmi les soi-disant FDLR supposés capturés en RDC se trouve Patrick Ishimwe, déjà présenté le 22 janvier 2025 par les médias rwandais à Kigali. Curieusement, son nom se retrouve par miracle sur la liste des prétendus combattants FDLR rapatrié au Rwanda ce samedi au numéro de série 6.
Les autorités rwandaises qui se sont spécialisées dans l'art du mensonge et de la manipulation ont pris des anciens FDLR détenus dans la prison centrale de Gitarama au Rwanda et les ont habiles en tenues militaires neuves des
FARDE récupérées dans le dépôt pour les faire passer comme des combattants FDLR capturés à Goma.
En plus, selon les sources dignes et crédibles, le fameux général FDLR
Galwerere figurent sur la même liste est depuis longtemps au service de Paul Kagame. C’est sur instruction de ce dernier que Galwerere a massacré des milliers de Congolais.
Tout en sachant que la communauté internationale est saturée des mensonges et du poison rwandais, les autorités rwandaises continuent toujours de mentir.
En outre, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo saisissent cette occasion pour dénoncer l'exécution sommaire par l'armée rwandaise des militaires malades et blessés de guerre trouvés dans l'hopital du camp Katindo à Goma. Cet acte est constitutif de crime de guerre et de crime contre l'humanité, des infractions imprescriptibles qui ne resteront jamais impunies.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants Guy Kabombo Muadiamvita, a tenu jeudi 27 février 2025 une réunion de travail avec les officiers militaires des différentes unités de l'armée congolaise.
Au cours de cette réunion, le VPM de la Défense a procédé à la remise des directives ministérielles permanentes relatives à la gestion des FARDC. Ces directives ont été distribuées aux différentes unités après des échanges approfondis avec les responsables des structures de commandement et des itinérances dans les garnisons. L'objectif est de permettre aux unités de répondre adéquatement et conformément aux normes à l'ambition du Commandant Suprême des Forces Armées, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, face aux menaces actuelles, et de les guider dans la prise de décision.
A cette occasion, Guy Kabombo a insisté auprès des Officiers Généraux sur l'importance de la mise en application de la Constitution de la République, régissant tous les textes relatifs à la défense nationale. ‘’Ces documents ne sont pas à ranger dans les tiroirs, mais doivent vous guider dans la prise de décision de manière sensée, ordonnée et cohérente. Vous avez l'obligation de les dupliquer pour vos différentes unités subordonnées’’, a martelé Me Guy Kabombo Muadiamvita.
Il est crucial de souligner que ces directives ministérielles permanentes couvrent plusieurs aspects essentiels notamment : le recrutement des militaires, avec les critères et procédures pour intégrer les forces armées ; l’orientation et formation initiale et continue pour les militaires ; l’acquisition des approvisionnements, la gestion logistique des fournitures et équipements ; l’entraînement militaire, selon les normes et protocoles ; l’organisation et activités physiques et sportives au sein des FARDC ; la gestion des ressources humaines ; le catalogue des emplois pour s’assurer que chaque poste est occupé par la personne la mieux qualifiée ; le signalement et avancement en grade ; enfin, les modalités de départ ou de retraite au sein des FARDC.
La remise de ces directives ministérielles permanentes marque un pas important vers une gestion plus efficiente et cohérente des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. En insistant sur leur application rigoureuse, le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense nationale, Me Guy Kabombo Muadiamvita, vise à renforcer la discipline et l'efficacité des FARDC, afin de mieux répondre aux défis sécuritaires du pays.
Cet article met en lumière la remise des directives ministérielles permanentes aux différentes unités des FARDC par le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense nationale, soulignant l'importance de leur application pour une gestion efficace des forces armées en RDC.
Dans le cadre de l'examen de la situation sécuritaire à l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC), la Commission Défense et Sécurité de l'Assemblée Nationale a invité ce jeudi 27 février 2025, cinq membres du Gouvernement pour des auditions cruciales. Ces auditions ont débuté le lundi 24 février et se poursuivront jusqu'au samedi 1er mars 2025.
Les personnalités gouvernementales concernées par ces auditions sont : Jacquemain Shabani Lukoo, Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Guy Kabombo Mwadiavimta, Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et des Anciens combattants, la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères Thérèse Kayikwamba Wagner, Doudou Roussel Fwamba Likunde Li-Botayi, Ministre des Finances, ainsi que le Vice-Ministre du Budget Elysé Bokumwana Maposo.
Le Président de la Commission Défense et Sécurité (CDS) a précisé : ‘’La Commission Défense et Sécurité a invité cinq membres du gouvernement pour audition. La commission voudrait être éclairée de manière globale sur la situation qui prévaut actuellement à l'Est du pays’’. Il est impératif de comprendre les réalités sécuritaires et humanitaires des populations civiles, des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des compatriotes Wazalendo dans les zones touchées par cette guerre d'agression rwandaise.
Le Député National Rubens Mikindo Muhima a rappelé le contexte de cet exercice. ‘’Je voudrais souligner que ce n'est pas un tribunal que la commission organise, mais elle veut juste avoir des éclaircissements sur la situation sécuritaire et exercer les prérogatives lui reconnues par le Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, entre autres celle d'auditionner les membres du gouvernement du secteur de ses attributions, parce que l'urgence aujourd'hui c'est de mettre fin à cette guerre d'agression nous imposée par le Rwanda et ses supplétifs de l'AFC/M23’’.
Interrogés à tour de rôle par les Députés de la Commission Défense et Sécurité, les membres du gouvernement ont sollicité un délai de 48 heures pour répondre aux nombreuses et sensibles questions posées. Ce délai va leur permettre de préparer des réponses détaillées et précises pour éclairer la commission sur la situation actuelle.
Le bureau de l'Assemblée Nationale attend avec impatience le rapport de ces auditions. La Commission Défense et Sécurité s'active pour que ce rapport soit déposé avant l'ouverture de la Session Ordinaire de mars. L'objectif ultime est de mettre fin à cette guerre d'agression et de rétablir la paix dans l'Est du pays. La commission maintient un contrôle permanent de l'action gouvernementale tout en soutenant activement la diplomatie parlementaire. Les réponses des membres du gouvernement, attendues pour le 1er mars 2025, seront déterminantes pour orienter les actions futures et renforcer la coopération entre les différentes institutions pour une solution durable.
Ces auditions permettent de recueillir des informations essentielles pour informer le peuple et prendre des décisions éclairées. La RDC fait face à une situation délicate, et ces démarches témoignent de l'engagement des autorités à résoudre cette crise et à assurer la sécurité de la nation.
Le Président Félix Tshisekedi s'est entretenu, hier jeudi soir, à la Cité de l’Union africaine, avec le Secrétaire Général adjoint des Nations Unies en charge du maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, sur la crise sécuritaire dans l'Est de la RDC. Ils ont discuté en particulier des efforts pour la cessation des hostilités et la réactivation du processus diplomatique pour une paix durable.
« Nous allons travailler sur la résolution 27-73 du Conseil de sécurité adoptée à l’unanimité et qui contient des messages très importants s’agissant du respect de l’intégrité territoriale de la RDC, la nécessité de la cessation des hostilités et la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre des Processus de Luanda et de Nairobi », a déclaré, face à la presse, M. LaCroix au sortie de son audience avec le Chef de l’Etat congolais.
Commentant l’attentat meurtrier de ce jeudi dans la ville de Bukavu, le numéro 2 de l’ONU indique que « cela vient renforcer l’importance du respect et de l’application de cette résolution du Conseil de sécurité avec toutes les parties prenantes. Tous doivent y concourir et travailler dans la même direction ».
Pour Jean-Pierre Lacroix, la mission principale est la convergence totale sur les nécessités d’opérationnaliser cette résolution : « Il faut que les hostilités cessent, que la diplomatie prenne la place pour parvenir à une paix durable ».
Au cours d'une matinée de sensibilisation organisée et animée, ce 27 février 2025, au chapiteau du Gouvernorat de la province du Haut-Katanga, par l'Honorable Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, celui-ci a appelé toutes les couches de la population de cette province à l'unité et la cohésion nationale. Accompagné du Président de l’Assemblée provinciale et du Gouverneur du Haut-Katanga, le Président du Sénat a lancé un message fort à toute la population du Grand-Katanga à l’unité et à la cohésion nationales. Plus de 500 personnes, représentant toutes les couches de la population étaient présentes à cette séance de sensibilisation.
Dans son mot, le Président du Sénat a exprimé toute la compassion et la solidarité du peuple haut-katangais à leurs frères des provinces du Nord et du Sud-Kivu. « Je voudrais ici après cette minute de silence, exprimer toute la compassion et la solidarité du peuple haut-katangais à nos frères des provinces du Nord et du Sud-Kivu », a-t-il dit dès l'entame.
Il a ensuite rappelé le contexte et les motivations de l'agression que subit la République démocratique du Congo en affirmant qu'il s'agit, comme le reconnaît le monde entier aujourd'hui, de la convoitise des richesses naturelles de la RDC. Cela avant d'attirer l'attention sur le rôle que devra jouer chaque Congolais pour la défense de la souveraineté et l'intégrité territoriale de son pays en restant unis derrière le président de la République qui incarne cette unité. Le président du Sénat a également insisté sur l'importance de ne pas céder à la division qui demeure l'arme dont se sert l'ennemi pour fragiliser les Congolais et pouvoir mieux mener son action.
« Nous faisons cette sensibilisation parce que c'est important que nous puissions avoir une armée préventive. Aujourd'hui, nous subissons parce que nous n'avons pas cette armée préventive et dissuasive. D'où l'engagement de notre jeunesse. Le mot de la fin, parce que je dois toujours terminer là où j'ai commencé, c'est l'unité et la cohésion. Face à l'agressivité, face à la guerre qui nous est Imposée, la réponse c'est l'unité, la cohésion et l'engagement. Évitez de tomber dans les pièges de l'adversaire qui cherche à nous diviser, qui cherche à nous ramener dans nos appartenances linguistiques et communautaires. C'est une arme de division. Il faut dire non à cette arme.
Ensuite, nous avons le devoir, en tant que patriote, chaque congolais là où il est, particulièrement ici dans le Haut-Katanga, de nous tenir tous derrière l'action du président de la République, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qu'on appelle affectueusement Fatshi Béton, dans son combat, tant diplomatique que de la sauvegarde de la souveraineté de notre pays », a déclaré Sama Lukonde devant les forces vives du Haut-Katanga.
Et de poursuivre que le prétexte des FDLR pour justifier l'invasion de la RDC par le Rwanda ne tient plus debout. Il est clair aujourd'hui, et toute la communauté internationale le reconnaît, ce sont les ressources naturelles de la RDC qui sont visées et c'est la balkanisation du pays qui est envisagée et la souveraineté du peuple congolais qui est bafouée. D'où, cette mobilisation pour la défense de la souveraineté et l'intégrité territoriale.
« Nous devons être solidaires non seulement dans la douleur, mais aussi dans l'effort de reconstruction. Chacun a un rôle à jouer. L'État, la société civile, la diaspora, les jeunes et tous les aînés. C'est important, parce que j'ai rappelé le contexte dans lequel nous nous retrouvons, que je puisse dire que si hier la République démocratique du Congo n'a eu de cesse de clamer cette invasion rwandaise avec les supplétifs du M23, aujourd'hui, nous ne sommes plus seuls à le dire. On a suivi ici, toute la communauté internationale, que je salue en passant, depuis les Nations-unies, l'Union européenne, mais aussi ici, toutes les communautés dans lesquelles nous sommes engagés, que ce soit l'Union africaine, la SADC et l'EAC, la condamnation qui a suivi avec nous de l'agression que nous subissons dans l'Est du pays. Et si aujourd'hui, nous ne sommes plus seuls à le dire, toute la communauté internationale le dit avec nous, c'est au bénéfice de la diplomatie agissante de Son Excellence Monsieur le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Je voudrais ici lui rendre un vibrant hommage pour cette diplomatie agissante. Le message qu'il nous a donné, c'est de rappeler les vraies motivations de cette agression. Vous allez comprendre plus tard où je vais. Les vraies motivations de cette agression, ce sont les ressources naturelles de la République démocratique du Congo. Hier, il y avait des prétextes des FDLR. Aujourd'hui, tout le monde dit clairement que ce sont nos ressources naturelles qui sont visées », a-t-il poursuivi.
Tout en démontrant que la guerre n'est vise pas le Président Félix Tshisekedi, mais plutôt qu'elle vise à ravir aux Congolais ce qu'ils ont de plus précieux, leurs terres et leur dignité en tant que peuple, le Président du Sénat a appelé les forces vives du Haut-Katanga à ne pas prêter le flanc à l'ennemi qui utilise la division comme objet de fragilisation des Congolais pour mieux accomplir son dessein diabolique.
« Et, à partir de ce moment, il appartient à tous, les leaders d'opinion, les leaders d'entités, les leaders des communautés, d'avoir la bonne compréhension de cette agression, de manière à ce que nous fassions le relais en termes de message que nous devons faire passer à nos compatriotes de manière à ne pas être divisés. Car la division est une arme que l'ennemi utilise pour nous fragiliser. Vous suivez toutes ces stigmatisations qu'on cherche à faire. Les divisions linguistiques, les divisions des communautés, d'appartenance aux provinces, aux territoires, etc. C'est une arme de l'ennemi. Nous ne devons pas céder à ces divisions qu'il cherche à semer entre nous pour nous fragiliser et pouvoir mieux mener son action. Et ici dans le Grand Katanga, nous avons déjà vécu la guerre. Nous n'oublions pas les massacres que nous avons connus à Moba, à Pweto, dans les plaines de Pepa. C'est quelque chose que l'on ne peut pas souhaiter. Il faudrait plutôt, face à cette adversité, donner une réponse digne de l'histoire à travers l'unité et la résistance. Nous avons toujours été un peuple debout. Nous avons survécu à de nombreuses épreuves et avons traversé de nombreuses tempêtes. Je suis convaincu que nous tiendrons bon. C'est aussi l'occasion de rappeler que cette guerre n'est pas faite contre le président Félix Tshisekedi. Elle est faite à toute la République démocratique du Congo dans le but d'entamer notre souveraineté avec de très grandes menaces de balkanisation de notre pays. C'est pour cela que nous avons l'obligation, à partir du moment où ce n'est pas fait qu'au président, nous avons l'obligation de nous tenir derrière le président pour le soutenir et l'accompagner, lui le commandant et chef suprême des armées, pour qu'il ne se sente pas seul, pour qu'il se sente appuyé par toutes les filles et tous les fils de la RDC, pour qu'il se sente fort dans le combat qu'il doit mener. Combat qu'il doit se mener sur tous les fronts. Je crois qu'il a rappelé tous ces fronts. Combat qui doit se mener sur le front diplomatique avec les indications de tous les processus sur lesquels nous sommes déjà engagés, tant avec l'EAC, et aujourd'hui, avec l'appui de la SADC et toute l'ouverture qu'il a donnée en rappelant que lui, en tant que garant de la Nation, il a toujours appliqué le principe du dialogue ouvert et permanent. Mais aussi de rappeler que nous avons la responsabilité de la protection de la souveraineté de notre pays. D'où l'accompagnement qui doit se faire à nos forces armées, aujourd'hui appuyées par nos vaillants Wazalendo. Pour ces forces armées, l'indication claire de les accompagner dans leur montée en puissance. Ça l'a été dit par la haute autorité, d'avoir les meilleures conditions pour eux, surtout ceux qui sont en première ligne de bataille. De manière à ce que dans la sensibilisation que nous faisons pour nos jeunes, qu'ils puissent trouver ces conditions-là », a renchéri l'Honorable Jean-Michel Sama Lukonde.