La Chambre des Députés du Grand-Duché de Luxembourg invite son Gouvernement à soutenir l’adoption des sanctions européennes ciblées à l’encontre des responsables Rwandais des exactions commises en RD Congo. Une résolution a été votée à l’unanimité par l’Assemblée pour clarifier la position de ce pays membres de la Commission de l’Union européenne.
" Satisfaite que notre motion concernant la situation dramatique en RD Congo et le soutien des sanctions à prendre contre les responsables rwandais des exactions ait été adoptée à l’unanimité le jeudi 6 mars clarifiant ainsi enfin la position’’, a déclaré Sam Tanson, membre du Parlement de Luxembourg.
La pression internationale se fait de plus en plus sentir sur le Rwanda pour son soutien à la rébellion de l’AFC/M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Après la décision politique suspendant les consultations avec le Rwanda sur les questions de défense, l'Union Européenne ne compte pas s'arrêter et tient à contraindre Kigali à arrêter son soutien à la rébellion du M23 et à faire respecter l'intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo.
À l'issue de sa mission à Kigali et à Kinshasa, le représentant spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs, Johan Borgstam a révélé que l’UE est en train d'examiner les possibilités d'infliger des sanctions individuelles à l'endroit des autorités rwandaises.
"La question des sanctions à titre individuel, ce qu'on a fait le 24 février jour de la réunion du Conseil c’est qu'on a pris une décision politique de continuer les préparations pour établir une liste de certains individus et maintenant ce sont nos collègues juridiques légaux au siège qui s'en occupent avec les préparations, donc, on entre dans le détail", a déclaré ce mercredi 5 mars 2025 à Kinshasa devant la presse, le diplomate européen Johan Borgstam.
À en croire l’Ambassadeur de l'Union Européenne en RDC, Nicolás Berlanga-Martinez, contrairement aux sanctions de l'ONU ou des USA, celles des européennes suivent un processus juridique avant leur adoption et application.
Comme annoncé par Kaja Kallas, haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et de la politique de sécurité, vice-présidente de la Commission européenne, à l'issue d'une réunion du Conseil des affaires étrangères, le réexamen du mémorandum d'entente avec le Rwanda concernant les matières premières critiques est en cours au niveau du département juridique de l'Union européenne.
« Je ne peux évoquer les droits des femmes sans mentionner le calvaire des sœurs de l'Est. Depuis trop longtemps, elles sont prises dans un tourbillon de violences, où le viol est utilisé comme arme de guerre. Ce sont des femmes, des mères, des filles, souvent oubliées, abandonnées, traumatisées par des années de guerre. Je tiens à dire haut et fort que le viol comme arme de guerre est un crime abominable. Ces femmes doivent être soutenues, protégées et, surtout, justice doit leur être rendue. Leurs douleurs ne doivent pas être effacées, et leurs voix doivent être entendues. Le combat pour leur dignité est notre combat à tous. Je tiens à saluer l’engagement du Dr Denis Mukwege, qui a consacré sa vie à soigner, accompagner et défendre ces femmes courageuses. Il est un modèle, un phare dans cette mer de souffrance », épingle Germain Mpundu Bombanza, Initiateur du Mouvement Congo Ya Sika, dans son allocution en marge de la Journée Internationale des Droits de la Femme 2025.
ALLOCUTION DE GERMAIN MPUNDU BOMBANZA À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE LA FEMME 2025
Chères mamans, sœurs et filles de la République Démocratique du Congo,
Aujourd’hui, le 8 mars 2025, nous nous retrouvons pour célébrer la femme congolaise, pour rendre hommage à votre force, à votre résilience, à votre rôle indispensable dans la vie de notre pays. En tant que fils de cette nation, je suis profondément honoré de vous adresser la parole. Vous êtes, plus que jamais, les bâtisseuses de notre avenir.
Mais cette journée ne doit pas seulement être une célébration. Elle doit être un appel à l’action, une réflexion sur ce que nous avons accompli et, surtout, sur ce que nous devons encore faire. Un Congo Nouveau, un Congo Ya Sika, ne peut exister sans une femme pleinement émancipée, protégée et valorisée.
La femme congolaise : pilier de la Nation
Partout, dans nos villages, nos villes, nos campagnes, vous êtes là. Vous êtes celles qui éduquent, nourrissent, soutiennent et reconstruisent. Vous êtes la colonne vertébrale de nos foyers, de notre économie, de notre société. Chaque jour, vous vous battez pour la survie de vos familles et de vos communautés. Vous travaillez sans relâche, souvent dans l’ombre, pour que le pays avance, que la société progresse.
Mais pourtant, vos droits, vos efforts, votre dignité sont souvent négligés, bafoués, réduits à l’invisible. Ce n’est plus acceptable. Nous devons enfin reconnaître la valeur et l’importance de chaque femme congolaise, qu’elle soit en ville ou en campagne, qu’elle soit entrepreneure, militante, fonctionnaire, ou mère de famille.
Le cri des femmes de l'Est : une lamentation qui doit nous unir
Je ne peux évoquer les droits des femmes sans mentionner le calvaire des sœurs de l'Est. Depuis trop longtemps, elles sont prises dans un tourbillon de violences, où le viol est utilisé comme arme de guerre. Ce sont des femmes, des mères, des filles, souvent oubliées, abandonnées, traumatisées par des années de guerre.
Je tiens à dire haut et fort que le viol comme arme de guerre est un crime abominable. Ces femmes doivent être soutenues, protégées et, surtout, justice doit leur être rendue. Leurs douleurs ne doivent pas être effacées, et leurs voix doivent être entendues.
Le combat pour leur dignité est notre combat à tous. Je tiens à saluer l’engagement du Dr Denis Mukwege, qui a consacré sa vie à soigner, accompagner et défendre ces femmes courageuses. Il est un modèle, un phare dans cette mer de souffrance.
Ce que nous avons accompli, mais sans nous endormir sur nos lauriers
Sous la présidence de Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi, des progrès significatifs ont été réalisés pour la femme congolaise. La nomination d’une Première Ministre femme, la montée en puissance des femmes dans les hautes sphères de décision, les initiatives pour lutter contre les violences sexuelles sont des avancées historiques.
Mais il reste encore beaucoup à faire. Ces avancées sont une première étape, mais elles doivent se traduire dans les faits par une amélioration concrète des conditions de vie de chaque femme.
Un Congo ya Sika, c'est quoi ?
Un Congo nouveau, un Congo Ya Sika, c’est un pays où les femmes ne sont pas seulement respectées, mais où elles ont leur place à tous les niveaux. Un Congo où chaque fille peut rêver et aller jusqu’au bout de ses ambitions, où chaque femme peut être libre d’évoluer, de s’épanouir.
Cela implique de garantir :
➡ Une éducation de qualité pour toutes les filles. Aucun enfant ne doit être privé d’école.
➡ L’autonomisation économique des femmes. Cela passe par l’accès à des financements, à des formations et à des opportunités de travail décent.
➡ La sécurité pour toutes les femmes. Tolérance zéro face aux violences de toute forme : sexuelles, domestiques, psychologiques.
➡ Une participation réelle des femmes à la gestion des affaires publiques. Nous avons besoin de plus de femmes dans les institutions, dans les décisions.
Le changement, c'est ensemble qu'on le construit
Chères femmes de la RDC,
Vous êtes les actrices principales de ce changement. Le Congo Ya Sika ne peut être qu’une réalité si vous êtes au cœur de la construction. Il ne s’agit pas d’une faveur, il s’agit de vos droits. Il est temps que chaque femme prenne sa place, qu’elle soit écoutée, protégée et respectée.
Aujourd'hui, nous exigeons l’égalité, nous ne demandons plus la reconnaissance, nous l’imposons. C’est votre moment. C’est le moment de faire entendre vos voix, d’être les leaders que vous êtes.
Ensemble, levons-nous pour un Congo plus juste, plus égalitaire, un Congo où la femme est au centre de la réconciliation et du développement.
Du 3 au 5 mars 2025, Augustin Kibassa Maliba, Ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, a eu plusieurs réunions dans le cadre du programme Ministériel de la GSMA qui a réuni les ministres, les régulateurs et les opérateurs télécoms opérant en RDC d’une part, et les responsables des entreprises qui souhaitent accompagner la République Démocratique du Congo dans sa digitalisation, d'autre part.
Toutes ces rencontres ajustaient des discussions pour trouver des solutions afin que la RDC accède réellement à la connectivité tant attendue.
Le Ministre a, dès son arrivée à Barcelone, participé le lundi 3 mars à la table ronde du service universel dans laquelle il a été présenté la situation évolutive du Fonds de développement des services Universels.
Durant son séjour, le Ministre a directement répondu à l’invitation du Programme Ministériel puis celle de Huawei. Cette dernière a exprimé le vœu d’accompagner la République Démocratique du Congo pour faire bénéficier la RDC des innovations technologiques et permettre que les projets dans les domaines Digitaux se réalisent.
Prenant la parole, le Ministre a rappelé au Staff Huawei que les années passées par des échanges seront concrètes cette fois-ci étant donné que la RDC va bénéficier cette année d’un financement de la Banque Mondiale et celui du FDSU.
«Notre souci est de développer le Congo, nous savons que nous sommes un grand pays au centre de l’Afrique, le développement du Congo a un impact sur l’ensemble de l’Afrique et peut être même du monde. Nous sommes plus que déterminés à voir comment évoluer parce que nous voulons vraiment transformer le pays, c’est notre souci le plus cher. Nous savons aujourd’hui que le Numérique porte le développement du monde. Nous apprécions la volonté de Huawei de travailler avec nous, nous sommes tout à fait ouverts et voir comment nous allons avancer ensemble », a-t-il indiqué.
Et d'ajouter : « nous avons la volonté de pousser les choses vers le développement de la connectivité, nous avons l’accompagnement de la Banque Mondiale et du Fonds de développement du service universel (FDSU). Nous avons pu avancer et pensons que cette année, entre Mai et juin nous aurons un premier décaissement du FDSU qui va permettre que nous puissions avancer car il y a maintenant du concret, il y a beaucoup de choses qui vont se dérouler».
C’est une promesse matérialisée. Dans un contexte bousculé par de multiples urgences à résoudre dont l’agression persistante de l’armée rwandaise et de ses supplétifs dans l’Est de la RD. Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, entend, aujourd’hui plus qu’hier, placer au-devant de la scène l’Union Sacrée de la Nation, cette Plateforme née de la scission de la coalition FCC-CACH et dont il est la Haute Autorité politique. Déjà, tout récemment, lors d’une grande rencontre, tenue à la Cité de l’Union Africaine, c’était un Félix Tshisekedi plus ferme qui avait annoncé un paquet de nouvelles mesures devant mettre fin à une sorte d’inertie constatée dans le fonctionnement de sa famille politique.
Une passivité qui survient à un moment particulier de l’histoire qui, normalement, devrait susciter une mobilisation totale, à l’interne, auprès de tous les sociétaires de l’USN, dans une dynamique d’efforts concertés, pour parvenir à des solutions qui puissent, effectivement, répondre aux aspirations profondes des populations, sur l’ensemble de l’étendue du territoire national. Mais, surtout, dans la partie Est du pays, victime d’un plan d’occupation injuste des envahisseurs, du reste, identifiés comme étant le Rwanda et ses partenaires du M23/AFC. Pour le Chef de l’Etat, c’est donc une ère nouvelle qui doit commencer. En nommant de nouveaux membres au niveau du Présidium de l’Union sacrée, qui compte, depuis ce week-end, une quarantaine de membres, il lance un message clair à l’action.
La nouvelle configuration de l’Union sacrée présente de sérieux ajustements. Plusieurs figures majeures de la sphère politique de la RDC ont signé leur entrée dans le présidium. C’est le cas de Samy Babibanga, Jean-Lucien Bussa Tongba, Jacques Kyabula, Guy Loando, Fifi Masuka, Pius Mwabilu, Guylain Nyembo, Gentiny Mbaka Ngobila, Lambert Mende ou encore Julien Paluku. Après cette restructuration, reste à savoir si Félix Tshisekedi va enchainer avec ses consultations en vue de la formation d’un Gouvernement d’union nationale, comme il l’avait, lui-même, promis à la Cité de l’UA, devant l’Union sacrée de la Nation.
Constant dénonce une campagne médiatique mensongère reposant sur un montage frauduleux des propos tenus lors de la cérémonie de lancement de la campagne nationale de sensibilisation de la jeunesse congolaise à la lutte contre la corruption et à la promotion du patriotisme. Il informe le public en général, et les jeunes en particulier, qu'une injonction de poursuite contre les auteurs et les diffuseurs de ce contenu médiatique frauduleux sera adressée au Procureur Général près la Cour de Cassation.
MINISTERE DE LA JUSTICE
MISE AU POINT
Son Excellence, Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, dénonce une campagne médiatique mensongère reposant sur un montage frauduleux de propos tenus lors de la cérémonie de lancement de la campagne nationale de sensibilisation de la jeunesse congolaise à la lutte contre la corruption et à la promotion du patriotisme.
Il tient à préciser que la lutte contre la corruption et la promotion du patriotisme constituent une priorité gouvernementale, sous la conduite de Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, et sous le leadership de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat.
Contrairement à ce que laisse entendre la séquence issue de ce montage, orchestré par des ennemis de l'unité de l'action gouvernementale principalement l’armée numérique rwandaise », les discours de la Cheffe du Gouvernement et des membres du Gouvernement présents avaient une orientation bien plus pédagogique, adaptée à la jeunesse, destinataire principale de ce message.
Il informe le public en général, et les jeunes en particulier, qu'une injonction de poursuite contre les auteurs et les diffuseurs de ce contenu médiatique frauduleux sera adressée au Procureur Général près la Cour de Cassation.
En marge de sa visite officielle en Israël, le Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe a visité le Kibbutz de Kfar Aza, un des dizaines de villages communautaires dans lesquels beaucoup des fils et filles d'Israël ont été tués lors des événements tragiques du 07 octobre 2023.
Après avoir rendu hommage aux victimes de Kfar Aza, le Speaker de la Chambre basse du parlement s'est incliné devant le mémorial du Nova festival situé dans la zone périphérique de la bande de Gaza au sud du pays où ont péri des centaines d'Israéliens lors des attaques terroristes du 7 octobre 2023.
Pour s'en souvenir, en cette date, plusieurs Kibbutz, villages communautaires situés dans le sud d'Israël, ont subi des attaques terroristes sans précédent occasionnant le massacre de 1 500 personnes et l'enlèvement de centaines d'autres dont aujourd'hui 59 restent en captivité à Gaza.
En leur mémoire, plusieurs mémoriaux ont été érigés dans le pays dont le plus important est celui de Kfar Aza au sud du pays et la place des otages, mémorial érigé à la devanture du musée de Tel-Aviv où des membres des familles et des volontaires racontent les atrocités vécues par les victimes et les kidnappés du 7 octobre 2023.
Un autre temps fort de cette visite diplomatique a été la visite du musée de l'Holocauste de Yad Vashem, où est exposée l'histoire de la tragédie juive depuis la déportation jusqu'à la fin de l'Holocauste. Après l'émouvante traversée des couloirs de ce musée, guidé par un rescapé, le Président Vital Kamerhe a signé le livre d'or du Yad Vashem avant de rallumer la flamme située dans la crypte du souvenir de l'Holocauste et de s'incliner devant le mémorial de la Shoah.
Pour clore sa visite dans la Ville sainte de Jérusalem, le Professeur Vital Kamerhe, en bon croyant chrétien, a fait un pèlerinage de prière pour la paix en République Démocratique du Congo dans des lieux historiques du christianisme. À la sainte Sépulcre, tombe de Jésus Christ de Nazareth, le Speaker de la Chambre basse du parlement s'est agenouillé devant la pierre de l'onction, pierre où le corps de Jésus-Christ fut lavé et embaumé avant d'être mis au tombeau. Temps fort de ce pèlerinage, c'est la prière faite dans la tombe de Jésus-Christ située dans l'église du Sainte Sépulcre sur le mont Golgotha et la méditation faite devant le mur des lamentations situé à l'esplanade du Temple de Jérusalem, lieu considéré par les Juifs comme le plus proche du saint des saints et le plus saint pour la prière.
Cinq tonnes de médicaments essentiels ont été remises par l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS, le samedi 8 mars à la Division provinciale de la santé en Ituri. L’objectif visé est le renforcement de la prise en charge des victimes de la guerre et des personnes vulnérables notamment, les blessés ainsi que la gestion des épidémies telles que la rougeole et le choléra, qui continuent de sévir dans cette province.
« Le défi est énorme. Il y a des blessés qui sont notre quotidien, il y a aussi la santé de la reproduction pour laquelle, il y a eu aussi des kits qui sont là à disposition et qui sont en cours de déploiement. Il y a la santé de l’enfant, nous savons que la rougeole est parmi les maladies qui frappent des enfants, c’est pour ça que nous l’avions priorisée, il y a des maladies diarrhéiques pour lesquelles les kits choléra sont aussi déployés en attendant que le reste des mises à jour soit faite pour que nous puissions voir maintenant comment appuyer les autres aspects. Mais, le besoin en Ituri est vraiment énorme », a indiqué le Docteur Deby Mukendi, responsable de l’OMS en Ituri.
La situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est du pays enflamme les défis énormes sur le plan sanitaire et humanitaire dans cette partie du territoire national. Ainsi, ce don arrive à un moment crucial pour résorber cette crise sanitaire et humanitaire dans cette province de l’Ituri.
Des organisations ont dû arrêter leurs activités suite à la suspension de l’aide américaine de l’USAID, causant ainsi une carence considérable pour résorber les problèmes humanitaires des populations dans cette province de l’Ituri. Docteur Deby Mukendi invite donc tous les partenaires humanitaires à mutualiser leurs efforts pour un travail efficace en équipe.
« Au niveau du cluster santé, il a été rapporté qu’avec la suspension de cette aide américaine de l’USAID, certaines ONG locales, comme nationales, ont dû arrêter leurs interventions ; et c’est pour ça qu’un travail a été initié. Nous savons qu’aucun partenaire, à lui seul, ne pourra combler tout ce gap, mais c’est en travaillant en synergie. »
Ce lundi 10 mars 2025 au port international de Boma, la RDC a accueilli son premier patrouilleur de haute mer, PHM-P142, destiné à renforcer les capacités navales des Forces Armées de la RDC (FARDC) dans ses eaux territoriales notamment, le long de sa courte côte atlantique (environ 37 km) et sur le fleuve Congo. La cérémonie de baptême et de commissionnement de ce navire de guerre s’est tenue en présence du VPM de la Défense, Me Guy Kabombo Muadiamvita, du Lieutenant-Général Ychaligonza Nduru, de l’Amiral Kuyandi E. Lukombo et du Vice-Gouverneur du Kongo Central, Prosper Ntela.
Dans son allocution, Guy Muadiamvita a exprimé sa gratitude envers le Commandant Suprême, Félix Tshisekedi, pour avoir facilité l’acquisition de ce navire de guerre. Ce bâtiment est destiné à renforcer la sécurité maritime, lutter contre la piraterie et les trafics illégaux et dissuader toute intimidation provenant des marines des pays limitrophes.
La RDC, traversant une crise sécuritaire dans sa partie Est, se dit prête à prévenir toute éventualité qui sortirait de sa région de l’Ouest afin d’éviter la déstabilisation de la capitale Kinshasa, située à quelques kilomètres des frontières maritimes du pays. Ce navire de guerre représente donc la volonté du gouvernement congolais à trouver des solutions idoines face à l’insécurité qui menace sa politique ainsi que les frontières de la République.
Il y a lieu de rappeler que le nom "Alternance Pacifique" fait référence à l'événement historique de 2019, célébrant une étape clé dans la stabilisation politique de la RDC. Ce navire ainsi baptisé serait-il dans une vision de pacifier le territoire national afin d’imposer une paix durable en République Démocratique du Congo ?
Il n’est l’ombre d’aucun doute que la détermination du Chef de l’Etat et Commandant Suprême des FARDC et des services de sécurité, Félix Tshisekedi, à mettre fin au bain de sang qui a duré pendant plus de trente ans se révèle à travers tous les actions de terrain. Ce qui justifie les efforts mis en place pour sécuriser les populations congolaises.
Dans son allocution prononcée hier, lundi 10 mars 2025, au Forum des médias pour la paix et la sécurité en RDC, tenu à l’hôtel Béatrice, dans la commune de la Gombe, Tshivis Tshivuadi, Secrétaire Général de Journaliste en Danger (JED), a souligné la nécessité pour la presse nationale de jouer un rôle plus actif et réaliste pour combattre la manipulation, sous ses formes, en cette période de crise sécuritaire occasionnée par l’agression de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23/AFC, dans la partie orientale de la RD. Congo. ‘’Il paraît effectivement fondamental que les médias puissent : accompagner tous les dispositifs mis en place pour un retour à la paix et à la stabilité, en disposant de suffisamment d'éléments pour informer leur public sur les débats qui ont été menés dans des rencontres au sommets, afin de pouvoir suivre la mise en application de leurs recommandations. Pour ce faire, les médias doivent aussi afficher leur détermination à travailler dans le sens de la construction de la paix par la mise en œuvre des pratiques professionnelles rigoureuses et responsables. Ce Forum se donne pour ambition d’aider les médias congolais, à couvrir de manière professionnelle les enjeux nationaux et régionaux de paix, de sécurité et de réconciliation nationales’’, a insisté Tshivis Tshivuadi, dans son allocution dont voici l’intégralité.
FORUM DES MEDIAS POUR LA PAIX ET LA SECURITE EN RDC
« L’Engagement des médias congolais »
Kinshasa, Béatrice Hôtel, le 10 mars 2025
Mot de Bienvenue et Introduction
Par le SG de JED
C’est pour moi un réel et vif plaisir de vous souhaiter la bienvenue à ce grand Forum des médias que nous ouvrons aujourd’hui.
Que chacun de vous trouve ici l’expression de notre reconnaissance pour les efforts que vous avez consentis pour être parmi nous ce matin, surtout quand on sait combien il est difficile aujourd’hui de rouler et de se déplacer dans cette ville de Kinshasa.
Vous avez accepté de venir, pour participer à ce grand débat, et aux échanges que nous vous proposons autour de ce grand sujet d’actualité, une actualité brulante, à savoir : La grave crise sécuritaire et humanitaire qui sévit dans notre pays, et tout particulièrement à l’Est de notre pays.
Beaucoup de choses ont déjà été dites sur cette catastrophe humanitaire ; des chiffres effroyables ont été publiés sur le nombre des morts, sur les millions de nos morts ; sur les milliers des déplacés internes ; sur des infrastructures détruites, y compris des infrastructures et installations des médias qui ont été attaquées, condamnant ainsi beaucoup de nos confrères journalistes à l’errance.
Mais si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour réfléchir, enrichir nos réflexions sur les voies et moyens de garantir une montée en puissance du rôle des médias en tant qu’acteurs de paix dans ce contexte trouble de notre pays.
En effet, notre rencontre intervient à un moment où cette sale guerre qui nous est imposée depuis des décennies, et qui pourrait n’avoir d’autres buts que d’exterminer des populations et de piller des ressources, atteint son point de bascule où la recrudescence dramatique des violences ne pourrait plus avoir aucune limite.
Quel rôle ou quels sont les rôles que les médias sont appelés à jouer dans ce contexte ?
Nous reviendrons sur ces questions tout au long de cette journée. Mais surtout sur notre Engagement, sur l’engagement des médias congolais, non pas dans les logiques de la guerre où ils seraient d’ailleurs encore plus vulnérables, mais dans les dynamiques de la construction de la paix.
Alors permettez-moi de rappeler brièvement les objectifs, et les résultats que nous espérons pouvoir atteindre au sortir de ce Forum.
Dans un contexte de guerre comme celui qui prévaut actuellement dans notre pays et plus généralement dans la région des Grands Lacs, où tant d’efforts et des processus de paix semblent vouer à l’échec, les médias ont une responsabilité toute particulière à assumer.
Après des décennies de guerre et de violence, un retour durable à la paix, à la concorde et au « savoir revivre ensemble » ne saurait se limiter à des Traités ou Accords entre belligérants. Il suppose au contraire une adhésion, par ces hommes et ces femmes meurtris et traumatisés par des années de guerre, à un projet de réconciliation auquel chacun puisse croire et aspirer.
A cet égard, l’interpellation, la sensibilisation, la mise en confiance et la mobilisation des hommes et des femmes qui composent les communautés en conflits constituent des conditions indispensables à toute stratégie de réconciliation.
C’est là que les médias entrent en jeu. Ces organes de presse pour lesquels vous travaillez, Mesdames et Messieurs les journalistes, jouent un rôle que personne aujourd’hui n’oserait plus contester dans la formation des opinions publiques. Ceci est vrai en temps de paix. Cela vaut a fortiori en temps de conflit ou de guerre, où leur rôle devient tout à fait déterminant.
Les médias ont le pouvoir, en période de conflit latent ou ouvert, d’exacerber les tensions, d’intensifier les phénomènes d’ostracisme ou de peur panique qui conduisent à toutes les formes de violence.
A l’inverse, ils ont aussi le pouvoir de contribuer à maintenir le calme en période de trouble, de préserver ou de restaurer la possibilité d’un dialogue entre les parties engagées dans le conflit, voire même de se constituer en plateformes où peuvent être débattus des modes pacifiques de sortie de crises.
Nul n’est en meilleure position que les médias pour susciter une appropriation, par différentes catégories d’acteurs qui constituent leur audience, des efforts de paix.
Nul, mieux que vos journaux et vos radios, ne peut amplifier les débats et mobiliser les énergies autour des négociations qui se tractent au niveau diplomatique.
Ce sont les médias qui ont le pouvoir de relayer ces négociations auprès des populations de base, de leur en faire saisir tous les enjeux, de leur permettre d’établir tous les liens voulus entre leurs préoccupations quotidiennes d’une part et les enjeux négociés d’un retour à la paix d’autre part, et ainsi de mobiliser tous leur soutien à ces efforts diplomatiques.
Ce sont aussi les plus décentralisés de vos médias qui peuvent atteindre les belligérants et les factions armées qu’il convient de toucher et d’associer aux efforts de réconciliation
Bref, ce sont vos médias, Mesdames et Messieurs les journalistes, ce sont les discours que vous ferez passer dans les colonnes de vos journaux ; ce sont les débats que vous susciterez à travers vos ondes, qui permettront aux efforts de paix engagés à ces différents niveaux de se compléter, de se renforcer mutuellement et ainsi de gagner en efficacité durable.
Dès lors, Il paraît effectivement fondamental que les médias puissent :
Accompagner tous les dispositifs mis en place pour un retour à la paix et à la stabilité, en disposant de suffisamment d'éléments pour informer leur public sur les débats qui ont été menés dans des rencontres au sommets, afin de pouvoir suivre la mise en application de leurs recommandations.
Pour ce faire, les médias doivent aussi afficher leur détermination à travailler dans le sens de la construction de la paix par la mise en œuvre des pratiques professionnelles rigoureuses et responsables.
Ce Forum se donne pour ambition d’aider les médias congolais, à couvrir de manière professionnelle les enjeux nationaux et régionaux de paix, de sécurité et de réconciliation nationales.
En somme, si la rencontre que nous organisons aujourd’hui devait déboucher sur des objectifs atteints, elle devrait permettre, à termes, une plus grande appropriation par nos populations touchées par cette grave crise sécuritaire et humanitaires, des efforts de retour à la paix civile actuellement en cours.
Ce dont je suis convaincu, au regard de la qualité exceptionnelle des intervenants que nous avons sélectionné pour ce Forum, et que je remercie vivement pour leur disponibilité.
Je remercie également tous ceux qui ont rendu possible la tenue de ce Forum des Médias, en particulier le Ministre Patrick Muyaya pour son appui.
Et je n’oublie pas tous les amis, membres du petit Comité d’organisation de ce Forum qui ont travaillé dur pour la réussite de cette rencontre.
Nous portons donc une lourde responsabilité sur nos épaules. Je ne doute pas que chacun d’entre nous en mesure l’ampleur, et donnera le meilleur de lui-même pour faire en sorte que ce Forum d’échanges et des débats donne naissance à des plans d’actions qui puissent doter les professionnels des médias congolais des conditions nécessaires pour qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle dans le contexte historique tout particulier que nous avons évoqué tout au long de cette introduction.
A la Cité de l’Union Africaine, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a accordé, lundi 10 mars 2025, une audience à Monsieur Huang Xia, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour les Grands Lacs, en tournée dans quelques pays de la région, avant la tenue à New York d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée exclusivement à la situation de crise en République démocratique du Congo (RDC).
Cette réunion, selon M Huang Xia, va traiter notamment de l'application de la résolution 2773 et de la recherche d'une solution globale durable pour assurer la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs.
Pour l’envoyé spécial, « cette réunion est l’occasion pour aboutir à la désescalade des tensions actuelles ».
En prélude à la réunion du conseil de sécurité du 4 avril prochain, il était important d’écouter les principaux pays de la région des Grands Lacs surtout dans l'Est de la RDC, a fait savoir Monsieur Huang Xia.
Revenant sur la raison de sa visite, l’Envoyé spécial du SG des Nations Unies a indiqué qu’il a réitéré au chef de l’État « la volonté forte des Nations Unies d'accompagner, d'appuyer les pays de la région des Grands Lacs dans tous les efforts de paix, et de sécurité, pour relever l'enjeu immédiat de la désescalade de tensions pour mieux gérer les enjeux à moyen, à long terme, c'est-à-dire chercher une solution durable, globale afin d’assurer la paix et la stabilité des Grands Lacs dans la réalité ».
Pour Monsieur Huang, la situation actuelle de crise est très inquiétante et elle s’aggrave davantage avec les dernières évolutions.
Aujourd'hui, selon lui, la communauté internationale, les communautés sous-régionales et l’Union Africaine sont mobilisées.
La mise en application de la résolution 2773 et la relance du processus de Luanda et celui de Nairobi tentent le principal enjeu à relever dans l’immédiat afin d’obtenir la désescalade et faire baisser la tension et mieux gérer les autres enjeux, a fait savoir Monsieur Huang Xia.
Sous la houlette de son Président, Dieudonné Kamuleta Badibanga, la Cour Constitutionnelle a tenu, en date du 7 mars 2025, une audience publique, à Kinshasa. Au cours de cette audience, vingt-huit causes ont été appelées et jugées. Le traitement de deux causes a suivi la procédure normale, tandis que vingt-six autres affaires ont été examinées suivant la procédure de filtrage… Lisez, pour des plus amples détails, ce communiqué de presse de la Haute Cour, parvenu à La Prospérité.
«Le moins que l’on puisse dire est que cette liste ne fait pas l’unanimité et ne reproduit pas la réalité sociologique de l’Union Sacrée qui comprend » :
Les partis qui participent à la gouvernance de l’Etat ;
Les partis non participants ;
Les personnalités intuitu personae
En raison de son rôle d’orientation et de décision, le Présidium devrait intégrer trois catégories dans les proportions suivantes, 40, 15, 5.
Cette rectification s’impose pour ne pas donner corps à une insatisfaction naissante d’autre part. Cela reviendrait à prendre le Président Tshisekedi en otage en donnant la fausse impression que seuls les partis présents dans la gouvernance du pays participent à la guerre d’agression et de façon générale à l’amélioration de la gouvernance du pays.
Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement, a participé hier, lundi 10 mars 2025, à Béatrice hôtel, à la Gombe, au Forum national sur l'engagement des médias pour la paix, la sécurité et la cohésion nationale, tenu à l'initiative conjointe de l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) et de Journaliste en danger (JED). Cette rencontre a réuni plusieurs figures emblématiques du secteur de la presse en RDC, témoignant d’un engagement collectif des médias congolais à s'impliquer dans la dynamique activée pour contrer la manipulation, dans le contexte actuel de crise sécuritaire provoquée par l'agression rwandaise dans l'Est du pays.
Mobilisation totale face à l’agression
Dans son intervention, le Porte-parole du Gouvernement a largement expliqué l’importance d’une combinaison soutenue d’efforts pour la paix en RDC. ‘’Très souvent, dans nos prises de parole, spécifiquement, je reviens pour rappeler qu’avant d’être professionnels des médias, vous êtes d’abord des congolais et que cette guerre est faite aux congolais, il est important que les congolais partout où ils se trouvent puissent donner des réponses. Cette initiative constitue une réponse collective de la profession qui donne une suite à l’appel du Président de la République, mais aussi du Gouvernement, réitéré, le week-end dernier, à travers le lancement de la campagne Congolais Telema. Je voudrais ici saluer et rendre hommage aux journalistes qui se sont déjà mobilisés dès les premières heures de ce conflit pour être sûrs que les bonnes informations sont données à temps à nos différents compatriotes. Je voudrais profiter aussi de ces instants pour dire toute notre solidarité aux journalistes qui sont bloqués, aujourd’hui, dans les villes sous occupation. Ils sont aussi victimes de cette guerre parce qu’ils ne peuvent plus exercer librement leur profession, ils sont contraints à travers différentes intimidations et arrestations. Ce forum est une illustration concrète de notre engagement à défendre et à promouvoir la souveraineté nationale, la paix et les valeurs humaines essentielles, notamment la liberté de la presse, la liberté de l’information face aux menaces croissantes liées à cette agression et aux activités terroristes qui écument certaines parties de notre territoire’’, a indiqué le Ministre Patrick Muyaya.
Le Gouvernement déterminé à contrer les agresseurs
Dans la suite de son allocution, il a réitéré la détermination du Gouvernement, dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa, de tout mettre à contribution, suivant la vision de Félix Tshisekedi, Président de la République, pour défendre l’intégrité et la souveraineté de la nation face au plan d’occupation conçu par le Rwanda.
‘’Je voudrais réaffirmer, avec détermination, notre engagement comme Gouvernement à restaurer la paix, rétablir la stabilité et protéger les droits fondamentaux de notre peuple, en particulier, pour ce qui concerne les médias, la liberté de la presse qui est menacée par des agresseurs. Je pense que bien au-delà de tout, le premier engagement du Gouvernement dans ce conflit c’est d’arriver à la paix. Pour y parvenir, vous devez avoir en face des personnes qui sont disposées. Je voudrais dire à ce propos que nous comme Ministère de la Communication et médias, nous nous tenons prêt à donner de la documentation pour la compréhension globale de ce conflit qui, en réalité, est un conflit vieux de trente ans… C’est une guerre qui se fait par séquence, c’est une guerre qui revient de manière récurrente. Cette fois-ci, nous souhaitons que ce soit la dernière au regard de l’attitude du pays voisin qui enracine le poison rwandais dans la tête des enfants rwandais pour continuer à leur dire qu’ils ont une partie de leur pays qu’il faudra récupérer en RDC. Je pense que nous devons aussi nous préparer à donner une réponse à cela pour qu’un jour, nous puissions définitivement mettre fin à ce conflit qui se fait aussi parce qu’il y a des besoins de continuer le pillage systématique de nos ressources’’, a-t-il ajouté.
Guerre de narratif
Le Ministre Patrick Muyaya a exprimé, par la même occasion, devant les participants au forum, sa disponibilité à accompagner le travail des journalistes durant cette période sensible de l’histoire nationale pour permettre aux populations de bénéficier, en permanence, de bonnes informations.
‘’Cette guerre, c’est aussi une guerre des mots. C’est une guerre de narratif. A ce propos, nous préparons une documentation qui nous sera présentée dans les jours qui viennent. Ici, nous parlons aux professionnels des médias qui constituent à nos yeux le rempart à la désinformation parce que la guerre d’aujourd’hui, c’est aussi une guerre informationnelle. Quotidiennement, nous sommes inondés de fakenews, poison rwandais. L’objectif du poison lorsqu’il est inoculer, c’est de donner la mort. Pour nous, le rempart à cela, c’est le professionnel des médias. Avec l’UNPC et JED, nous allons réfléchir à un atelier spécifique qui portera sur la lutte contre la désinformation et les attitudes à développer face à tout ce que nous recevons quotidiennement dans nos téléphones. La dernière illustration en date, c’est la question des swahiliphones qui seraient violentés à Kinshasa. Dans cette bataille de narratif, les journalistes sont ceux qui, dans la société, sont parmi les plus outillés non seulement pour les identifier, mais aussi pour amener l’antidote. Il est important qu’au terme de ces discussions, nous puissions voir comment les médias peuvent contribuer à la fin de la guerre’’, a-t-il préconisé.
A en croire le Porte-parole du Gouvernement, la mobilisation populaire constitue un facteur capital pour la réussite remarquable des efforts engagés pour la restauration de la paix en République démocratique du Congo.
‘’Je crois que dans cette guerre, le premier moyen, il est humain parce que nous n’aurons certainement pas suffisamment des ressources pour prendre en charge tout le monde et tous ceux qui se disent prêts à faire la guerre. Ici, Il est important de savoir que ce qui se joue, c’est l’avenir du pays. Puisque c’est l’avenir du pays qui se joue, il est important que tous les congolais, avec ce qu’ils ont, partout où ils se trouvent, travaillent à contribuer à mettre fin à cette guerre. Comme source officielle, nous ne pourrons pas être pris dans le piège de la vitesse ou dans le piège de la précipitation ou dans le piège du buzz. Comme Porte-parole du Gouvernement, avant de prendre la parole et de donner des affirmations, nous devons toujours nous assurer que l’information a été recoupée par toutes les sources officielles… Lorsque nous sommes dans un contexte de guerre, dans un contexte de crise, je pense que le premier réflexe qu’il ne faut pas perdre, c’est le sang froid ou le sens du recul qui doit toujours nous caractériser dans la manière de communiquer. Il est important que les uns et les autres, dans la pratique du métier, puissent constamment tenir compte de cette nécessité’’, a insisté le Ministre de la Communication et médias.
JED et l’UNPC en première ligne face aux agresseurs
Au seuil du forum, Kamanda wa Kamanda Muzembe, Président de l’UNPC, et Tshivis Tshivuadi, Secrétaire Général de JED, ont prononcé deux allocutions importantes. Premier à prendre la parole, Tshivis Tshivuadi a rappelé le rôle essentiel des médias en période de conflit. Pour ce responsable, face la guerre d’agression imposée par le Rwanda, les journalistes congolais ont la responsabilité de contribuer aux efforts de rétablissement de l’ordre et de la paix en RDC.
‘’Les médias ont le pouvoir, en période de conflit latent ou ouvert, d’exacerber les tensions, d’intensifier les phénomènes d’ostracisme ou de peur panique qui conduisent à toutes les formes de violence. A l’inverse, ils ont aussi le pouvoir de contribuer à maintenir le calme en période de trouble, de préserver ou de restaurer la possibilité d’un dialogue entre les parties engagées dans le conflit, voire même de se constituer en plateformes où peuvent être débattus des modes pacifiques de sortie de crises’’, a indiqué le SG de JED. Pour sa part, le Président de l’UNPC, Kamanda wa Kamanda Muzembe, a condamné la violation des droits des professionnels des médias dans les zones sous occupation étrangère. Il a saisi le moment pour plaider, toujours dans son allocution, pour un accompagnement solide de la presse pour lui permettre de jouer un rôle plus actif face à la menace croissante de l’agression de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC.