A l’occasion de la matinée politique organisée dans salle du cinquantenaire, dans la Ville de Kenge, Timothée Nzudu, Juriste et opérateur économique de la province du Kwango, a officiellement confirmé son adhésion au parti UDPS/Tshisekedi. Il a, par la même occasion, annoncé sa candidature à la députation provinciale dans la circonscription électorale Kenge-Ville.
Devant les cadres et militants du parti présidentiel, le nouvel adhérant a clairement exprimé sa motivation de quitter le parti RENOVAC (du sénateur André Kimbuta). « La politique est dynamique. Un parti politique n’est pas un bien privé d’un individu pour dicter les entrées et sorties. J’avais adhéré librement dans RENOVAC et je décide librement de le quitter. RENOVAC et l’UDPS étant tous de l’Union sacrée, je ne vois pas d’inconvénients si je quitte à gauche pour aller à droite », a-t-il souligné.
Il a exhorté la population Kwangolaise à faire un choix utile lors des prochaines élections, car dit-il « un peuple qui se choisit mal son Roi est un peuple maudit ».
Il sied de rappeler que Timothée Nzundu est Licencié en droit de l’Université de Kinshasa, Avocat près la cour, coordonateur des agences de voyage Bodi-Batu et chargé d’études au ministère des Finances.
Le Roi Manza
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La tension est vive entre l’opposition et la Centrale électorale en RDC à quelque 5 mois des élections. Le président du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDé), Martin Fayulu, dont les relations en dents de scie avec ses compères du quatuor, l’oblige à prendre désormais ses décisions en solo. Il n’a pas voulu attendre un communiqué conjoint avec d’autres leaders du Bloc de Lubumbashi. Aujourd’hui mercredi, il va cracher du feu.
«Le président élu» s’insurge contre la décision de la plénière de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de ne pas organiser un autre audit externe du fichier électoral comme l’exige l’opposition. Selon lui, la Centrale électorale et son président prennent les Congolais pour des moutons de panurge.
«Monsieur Kadima, l’assemblée plénière de la CENI et leurs commanditaires pensent que les Congolais sont des moutons de panurge qui vont les aider à matérialiser une nouvelle fraude électorale en RDC…», écrit Martin Fayulu Madidi sur Twitter.
Dans un communiqué publié le lundi dernier, la plénière de la CENI a rejeté la proposition de l’opposition d’organiser un autre audit externe du fichier électoral. Elle juge « illogique »
«La Plénière a noté qu’hormis la récusation de la composition de la mission d’audit externe, aucun argument sérieux n’est venu contredire les conclusions de cette mission. La Plénière trouve ainsi illogique d’entreprendre un autre audit externe du fichier électoral sans une justification solide. Enfin, diligenter une nouvelle mission d’audit externe du fichier électoral risquerait d’éloigner la CENI de ses priorités courantes et prochaines qui se focalisent sur les étapes devant conduire à l’organisation effective, et dans le délai, des scrutins du 20 décembre 2023 », rapporte le communiqué.
C’est l’occasion pour le « commandant du Peuple » d’annoncer qu’il va prendre part à ce processus électoral ou non. Mais déjà, le Leadership et la gouvernance pour le développement (LGD) de Matata Ponyo a confirmé sa participation. C’est l’élan a été également observé auprès des autres partis politiques du quatuor. La politique de la chaise vide ayant démontré ses limites, certains alliés de Lamuka aile Fayulu, n’entendent pas cheminer avec lui dans le sens de boycott des élections pour 2023.
Emma Muntu
*‘’Contrairement aux affirmations de la CENI, l’audit externe du fichier électoral a un fondement en droit positif congolais en ce que les audits externes précédents ont été réalisés sur base des décisions du Bureau de la CENI qui sont des actes règlementaires, source du droit ; lesquels audits constituent par ailleurs, à la fois, une coutume et une jurisprudence administrative’’, fait remarquer Martin Fayulu, dans un communiqué de presse publié en marge d’une conférence de presse tenue ce mercredi 12 juillet 2023 à Kinshasa.
Le parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi est très remonté après les accusations portées contre le conseiller spécial de leader d’Ensemble pour la République. Il l’a exprimé dans une mise au point datée du lundi 10 juillet et signé par le son secrétaire général Dieudonné Bolengetenge.
Dans ce document, le parti de Moïse Katumbi a tenu à fixer l’opinion en commençant par rejeter tous les griefs qui pèsent sur ce cadre d’Ensemble pour la République. Il s’agit de la détention illégale d’arme à feu et de munitions de guerre, de l’incitation des militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et discipline et de l’atteinte à la sûreté de l’Etat.
A propos d’un prétendu contact avec le M23, ledit document renseigne : “ Il fait l'objet d'un montage grossier des services en vue de nuire à sa personne et à l'organisation politique à laquelle il appartient, précisément en ce moment déterminant où approchent des élections. Cette cabale est orchestrée suite à la montée en puissance de l'opposition politique et particulièrement du président national du parti Ensemble pour la République. En définitive, c'est une affaire politique et non judiciaire". C’est l’occasion pour ce parti du chairman de Mazembe d’attirer l’attention de l’opinion sur des faits qui renseignent énormément sur l’affaire Salomon Idi K. Della.
Il s’agit “Une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux qui dévoile tous les plans concoctés par les Services de l’Etat-Major du renseignement militaire cherchant à lier, à tout prix, Monsieur Salomon Salomon Idi Kalonda Dellad u mouvement M23. En effet, dans cette vidéo on entend clairement le nommé Michel Mokaria , détailler toutes les sollicitations dont il a été l’objet pour atteindre ce funeste projet. Ce dernier se dit prêt à témoigner devant toutes les autorités compétentes à condition qu’on lui garantisse protection”, indique la même source.
Et d’ajouter : “Monsieur Salomon Idi Kalonda Della est totalement innocent des accusations portées contre lui, Il fait plutôt l’objet d’un montage grossier des services, en vue de nuire à sa personne et à l’organisation politique à laquelle il appartient, précisément en ce moment déterminant où approchent des élections. Cette cabale est orchestrée suite à la montée en puissance de l’opposition politique et particulièrement du président national du parti Ensemble pour la République. En définitive, c’est une affaire politique et non judiciaire”.
Arrêté le mardi 30 mai, alors qu’il voulait prendre son avion pour Lubumbashi, Salomon Kalonda Idi, Conseiller spécial de Moïse Katumbi est détenu dans les locaux de la DEMIAP (Détection militaire des activités anti-patrie) avant son transfèrement en début juin, à l’auditorat militaire.
Emma Muntu
Tout est dit, il n’y a plus rien à ajouter : «Sans une justification solide, il est illogique d’entreprendre un autre audit externe du Fichier électoral». Telle est la position de l’Assemblée Plénière de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui siégeait vendredi 7 juillet 2023, autour de son Président Denis Kadima Kazadi. Sur ce, le Communiqué 032, rendu public hier lundi, relatif aux échanges entre la CENI et quelques leaders des partis politiques de l’Opposition, prouve à quel point la Centrale électorale tient, mordicus, à l’inclusivité et, en même temps, au respect de son calendrier électoral.
Le parti Alliance pour le Changement (A.Ch), parti cher à Jean Marc Kabund, a tenu un point de presse ce mardi 4 juillet 2023, en son siège. Il était question pour cette structure politique de briser l’abcès pour condamner avec la dernière énergie une tentative de son exclusion et de ses candidats aux élections de 2023.
A en croire le secrétaire général du parti Belly Mutono, leur formation politique ayant rempli toutes les exigences légales pour obtenir un enregistrement au ministère de l’intérieur et qui, à ce jour, bénéficie de droit de son enregistrement et en porte l’octroi de sa personnalité juridique, se voit une fois de plus victime d’une omission intentionnelle, selon lui, de la part du pouvoir en place.
«Comme nous pouvons tous réaliser, il serait donc inconvenable et voire inadmissible qu’un dossier si bien présenté et ayant obtenu un avis de conformité fasse l’objet d’une omission lors de la transmission par le ministère de l’intérieur, de cette liste répertoriant 910 partis politiques éligibles aux scrutins de 2023 à la Commission Electorale Nationale Indépendante », s’étonne-t-il dans son discours. Et de continuer : « Nous nous posons la question de savoir, quel est le mobile de cette situation lorsque nous voyons d’autres partis politiques mallettes être alignés en toute facilité, ce qui dénote une discrimination mettant en péril l’inclusivité du processus électoral en cours ; alors que l’Alliance pour le Changement, notre cher parti, qui est régulièrement enregistré, fonctionne en toute légalité et son siège national ayant une adresse connue, ne soit pas aligné sur la fameuse liste », est-il frustré.
Selon lui, les ténors du régime en place veulent à tout prix écarter tout potentiel adversaire ou parti politique, afin d’orchestrer tranquillement la tenue des élections bâclées contre la volonté souveraine du peuple.
Par ailleurs, il fait savoir, qu’en date du 14 juin 2022, leur parti A.Ch avait introduit une demande d’enregistrement auprès du ministère de l’intérieur par le biais du secrétariat général en charge des relations avec les partis politiques et après examen minutieux de leur dossier, ce dernier l’avait jugé conforme à la loi.
Israël Mpoyi
Excepté Martin Fayulu, les 3 des 4 leaders de l’opposition, à savoir Moïse Katumbi, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga ont signé un mémorandum dans lequel ils proposent des solutions pour un processus électoral digne qui met tout le monde d’accord. Ayant constaté des failles à la base des consternations et certaines irrégularités du processus, ces opposants estiment qu’il faut, entre autres, un dialogue responsable qui met tout le monde d’accord.
Ils commencent par exiger la recomposition de la CENI et ce, dans le pur respect des droits des parties prenantes à désigner librement leurs représentants. Les 3 trois leaders déclarent que la CENI ne saurait assurer sa mission que si elle a la confiance des parties prenantes, «sinon un grain de contestation est déjà semé là».
Ils exigent aussi un nouvel audit du fichier existant par un cabinet international ‘’dont l'expertise en la matière et l'indépendance sont avérées ; et ce, en présence des délégués des parties prenantes’’. «Il s'agit d'une question de crédibilité du processus. Les besoins de respect du calendrier ne sont pas à négliger : organiser des élections dans le respect des délais constitutionnels est voulu par tous; mais il faut des élections de bonne qualité. Il est possible de réaliser cet audit externe sans suspension des autres opérations inscrites au calendrier de la CENI, c'est-à-dire, concomitamment», signent-ils, sollicitant notamment l’implication de l’Union Européenne pour palier au problème lié au financement du processus.
Pour un dialogue…
Les 3 opposants évoquent également la nécessité d’un dialogue ‘’responsable’’ pour tabler sur les aspects techniques du processus. «Différents aspects techniques peuvent être discutés et harmonisés dans un cadre de concertation/dialogue responsable. Établir et faire fonctionner un vrai cadre de concertation entre parties prenantes est d'une grande nécessité pour un monitoring régulier du processus électoral, à commencer par : Faire la lumière sur les matériels sensibles trouvés entre les mains des personnes non- autorisées, notamment lors des accidents de Tshikapa et de Kasumbalesa; Donner le nombre total des machines livrées par ‘’Miru’’ Systems et leur déploiement dans les centres d'inscription, avec en appui la cartographie de toutes les aires opérationnelles et donner également le nombre des machines non déployées; Faire la lumière sur les informations ayant trait à une répartition préalable des quotas entre les autorités de l’Union Sacrée, les responsables de la CENI et d'autres personnalités du pouvoir garantissant des sièges d'élus aux prochaines élections», souhaitent les opposants.
Ils exigent pareillement de «Revisiter la loi électorale dans ses dispositions controversées notamment, sur le mode de scrutin, la publication des résultats de vote partiels par bureau de vote et lever les équivoques de manière à rassurer tous les candidats; 5. Recomposer la Cour constitutionnelle dans le respect de la loi, en lui assurant toute son indépendance dans son rôle de Gardien suprême du respect de la Constitution et de la légalité en RDC ».
Des institutions ‘’libres’’
Les présidents de Ensemble, LGD et Envol souhaitent aussi la fin de ‘’l'instrumentalisation’’ des institutions politiques, judiciaires et fiscales contre les candidats de l’opposition à la Présidence de la République, arrestation des journalistes d'un camp politique ainsi que des arrestations et détentions ‘’arbitraires’’ des collaborateurs des candidats Présidents de la République issus de l'opposition, tout en mettant fin aux restrictions de liberté de mouvements des candidats président.
Par ailleurs, le trio demande des assurances, avec l'appui de la MONUSCO et l'accompagnement des autres partenaires, que les élections se dérouleront sur toute l'étendue de la République.
Sinon, les opposants pensent que l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs a été ‘’chaotique et s'est déroulée dans l’opacité la plus totale’’. Ils constatent également que d'autres opérations aussi importantes se sont déroulées sans respect des exigences en la matière ; notamment l'affichage des listes provisoires des électeurs, le contentieux des listes, le rapport de dé-doublonnage et l'audit externe du fichier électoral, n'ont pas été respectées.
Fidel Songo
Le bloc de l’opposition de Lubumbashi ne regarde plus dans la même direction au sujet du processus électoral en cours. Martin Fayulu paraît ainsi la queue traînante du quatuor. Moïse Katumbi de l’Ensemble pour la République, Delly Sesanga de l’Envol et Augustin Matata du Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), ont préféré évolué dans le processus sans leur ancien collègue de l’Ecide.
Candidats déclarés à la présidentielle de 2023, les trois leaders appellent la CENI à solliciter l’appui de l’Union européen pour la couverture financière. Ils ont, par ailleurs, formulé un certain nombre de recommandations à la Centrale électorale pour la fiabilité dudit processus et la tenue des élections dans les délais constitutionnels.
Dans un mémorandum, Katumbi, Matata et Sesanga ont demandé à la CENI de solliciter un appui financier à des partenaires pour organiser les élections selon son calendrier. Ils se sont exprimés en ces termes : «Etant donné les contraintes financières, les partenaires d’appui tels que l’Union Européenne devraient être sollicités pour la couverture financière».
Cependant, ces opposants ont posé certains préalables dont la restructuration de la CENI «en respectant les droits des parties prenantes à désigner librement leurs représentants» et l’audit du fichier électoral par un cabinet international dont l’expertise en la matière et l’indépendance sont avérées.
Ils ont, en outre, exigé la révision de la loi électorale dans ses dispositions controversées notamment, sur le mode de scrutin, la publication des résultats de vote partiels par bureau de vote et lever les équivoques de manière à rassurer tous les candidats.
Respect du délai de dépôt des candidatures
Dans un communiqué de dimanche dernier, la CENI appelle les candidats, partis et regroupements politiques au respect de la période consacrée au dépôt des candidatures pour la députation nationale. Selon la Centrale électorale, aucune prolongation ne sera accordée aux candidats en ce qui concerne le dépôt des dossiers.
C’est dans ce cadre que la CENI rappelle aux candidats que la période de dépôt et de traitement des dossiers pour l’élection des députés nationaux va du 26 juin au 15 juillet prochain. Par ailleurs, la CENI invite les uns et les autres à tout faire pour que leurs dossiers de candidatures soient conformes aux exigences légales et déposés dans le délai dans les différentes circonscriptions où ils désirent postuler.
Les USA satisfaits
Denis Kadima a échangé lundi avec l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique en RDC, Lucy Tamlyn autour des préparatifs des élections de décembre 2023. La diplomate américaine a commencé par saluer les efforts déployés par la CENI dans le respect de son calendrier électoral et a réaffirmé la détermination des USA de voir les consultations électorales de décembre prochain se dérouler dans un climat apaisé.
«Nous avons fait le point par rapport aux préparatifs de prochains scrutins, en mettant un accent sur ses défis. Occasion pour nous de réitérer tout notre soutien pour un processus paisible, transparent, crédible et inclusif », a-t-elle indiqué.
En février dernier, le président de la CENI et son hôte s’étaient déjà rencontrés. Ce, en vue de faire le point sur l’avancement du processus électoral qui poursuit son bonhomme de chemin en respectant le calendrier tel que conçu par la centrale électorale.
Emma Muntu
Dynamique de Soutien à Eric Kamba
(D. E. K)
*La Dynamique de soutien à Eric Kamba, (D.E. K.) est une plateforme politique qui soutient la vision du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi et qui a adhéré à l’idéologie politique du parti politique : ‘’UNION FAIT LA FORCE (UFF) de l'Honorable Constantin MBENGELE THAMUK, en de vue de mobiliser, diffuser et assurer la visibilité de ses œuvres du Président de la République jusqu’au bout.
M. Eric Kamba, accompagné de sa Dynamique, DEK en sigle, ont visité ce samedi 2 juillet 2023, l‘Orphelinat Tabitha situé le long de l’avenue ‘’Ecole’’, dans la commune de Selembao.
Concrètement, ils y ont apporté de l’aide à la jeunesse et aux enfants dans le cadre d’une action purement humanitaire et républicaine qui a été, du reste, très appréciée par les récipiendaires de ce geste et les habitants de la commune de Selembao.
Mais, ceci n’est qu’un début. Car, ces mêmes types d’actions vont se poursuivre dans les autres communes de la capitale, selon l’agenda de M. Eric Kamba et de sa Dynamique dont la détermination est tellement manifeste dans cette première descente sur terrain qu’ils entendent aller jusqu’au bout, pour démontrer les bienfaits de l’actuel Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à travers l’ensemble du territoire de la RD. Congo.
LPM
*Trois jours après le groupe de quatre leaders de l'opposition (Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo, Delly Sesanga et le représentant de Moïse Katumbi), le tour était revenu à Adolphe Muzito d’échanger avec le numéro un de la Centrale électorale sur le processus électoral en cours. Connu pour sa verve oratoire et sa maîtrise des chiffres, l’ Ancien Premier ministre et par ailleurs candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023, n’a pas manqué d’exprimer son incertitude quant à la tenue du scrutin électoral dans le délai constitutionnel, face aux problèmes de financement. Il l’a fait savoir hier, lundi 3 juillet 2023, au Fleuve Congo Hôtel au sortir de son tête-à-tête avec Denis Kadima Kazadi, Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Doutant du respect du délai constitutionnel auquel tient la Centrale électorale au regard du retard lié au financement du processus par le gouvernement, le Président de Nouvel Elan fixe l’opinion : « Je ne crois pas au respect du délai constitutionnel à cause des problèmes de financement. J’ai l’impression que le gouvernement face aux 500 millions de dollars dont il vient de bénéficier de la part des institutions de Bretton Woods, probablement la moitié sera consacrée aux questions sécuritaires, ce n’est que l’autre moitié qui pourra être mise à la disposition de la CENI », a-t-il souligné. Adolphe Muzito remet également en cause la loi sur la répartition des sièges déjà promulguée et juge « non-consensuelle » la composition de la CENI.
Pour l’ancien chef du gouvernement, il est hors de question d’organiser les scrutins le 20 décembre 2023 sans recenser les électeurs des territoires de Kwamouth, Masisi et Rutshuru confrontés aux défis sécuritaires. « Nous voulons que l’enrôlement se fasse dans les trois territoires concernés. Je crois que l’Église catholique peut nous y aider parce que même dans les parties contrôlées par les rebelles, les institutions de l’Église pourront nous permettre d’assurer la surveillance de l’enrôlement pour que les élections se fassent. Pour nous, ce fichier électoral de plus de 43 millions est provisoire, d’autant qu’il ne prend pas en compte les électeurs d’une partie de l'électorat de deux provinces Maï-Ndombe et Nord-Kivu. Exclure ces territoires consacrerait la balkanisation et modifierait le corps électoral. Le Président de la CENI a essayé de nous expliquer qu’ils ont pris en compte ces électeurs-là en les intégrant et que dans le fait, ils allaient organiser l’identification et l’enrôlement le moment venu quand la situation va se calmer », a indiqué Adolphe Muzito.
Le Président du Nouvel Elan a saisi l’occasion pour présenter au numéro un de la centrale électorale de la RDC, un plan de sortie de crise du processus électoral en cours. Il évoque la configuration de la CENI ; l’état du fichier électoral ; le financement du processus électoral et respect du délai constitutionnel.
Pour rappel, jeudi 30 juin 2023, à Fleuve Congo Hôtel, le patron de la centrale électorale s’était accordé avec le quatuor de l’opposition quant à la poursuite du processus électoral et l’affichage des listes d’électeurs. La deuxième rencontre est prévue cette semaine et sera décisive pour l’ensemble de sujets qui y ont été abordés. Face aux positions tranchées des composantes de l'opposition, Denis Kadima Kazadi avait choisi, dans la foulée de la convocation de l’électorat pour la députation nationale, l'option du consensus et le principe d'ouverture qui permet d'être à l'écoute pour être aussi écouté.
Au plan général, l’opinion salue ces consultations pour plus d’inclusivité et espère qu’elles ne serviront pas de simple formalité pour que la CENI lève les doutes sur sa crédibilité à travers des solutions consensuelles.
La Pros.