Jean-Marc Kabund, homme politique congolais, député national et ancien président ad intérim de l’UDPS a assisté à la reprise de son procès le lundi 7 août à la Cour de Cassation. L’homme fort de l’UDPS, celui qu’on surnommait «maître-nageur» est placé en incarcération à la Prison Centrale de Makala depuis août 2022. Mais, comment en est-il arrivé là ? Lui qui était le fervent soutien de Félix Tshisekedi quand il fallait élire le successeur du Sphinx à l’UDPS ?
Au commencement était l’UDPS…
Ce parti de l’opposition congolaise n’est plus à présenter. Créé durant le règne de Mobutu par Etienne Tshisekedi et autres co-fondateurs, ce parti s’est illustré par ses discours, marches interdites par le pouvoir et ses convictions socialistes.
En 2016, pour faire pression sur le régime Kabila au sujet de la tenue des élections, un homme s’illustre comme organisateur des manifestations. Il s’agit de Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’UDPS, désigné quelques mois plus tôt par le Sphinx de retour d’Europe, en remplacement de Bruno Mavungu reproché pour son manque de dynamisme. Pour rappel, avant cette nomination, Kabund dirigeait l’UDPS/Haut-Lomami.
Après la mort du Sphinx, le parti est au bord de la crise… Qui succédera à Etienne Tshisekedi ? Jean-Marc Kabund se lèvera donc et soutiendra vaillamment l’élection de Félix Tshisekedi pour diriger l’UDPS. Ce dernier sera alors élu à ce poste en mars 2018 et désignera Kabund comme président par intérim du parti après l’élection présidentielle et ce dernier désignera Augustin Kabuya comme Secrétaire Général du parti.
L’ascension
Félix Tshisekedi accède à la magistrature suprême après plus de 30 ans de lutte de l’UDPS. Un couronnement, mais bien plus un défi : prouver que l’opposition peut accomplir ce qu’elle accusait la majorité de ne pas faire.
Mais, comment arriver à diriger quand on a été conditionné pendant plus de 30 ans à contester les décisions du pouvoir en place ?
Voilà l’un des défis rencontrés par l’UDPS au début de son règne avec en tête de file Jean-Marc Kabund.
Alors que les régimes en place se contentent généralement de prendre des décisions et de les faire appliquer, l’UDPS de Jean-Marc Kabund passait un clair moment à répondre aux propos des opposants.
Le parti au pouvoir n’ayant pas remporté la majorité parlementaire, l’UDPS se voit contrainte de s’allier au FCC de Joseph Kabila, ainsi naît le FCC-CACH, union que beaucoup ont jugé de «contre-nature.»
Quelques temps après sa destitution du poste de 1er Vice-président de l’Assemblée Nationale en mai 2020, il se charge de débaucher certains députés du FCC pour créer une nouvelle majorité parlementaire : l’Union sacrée de la Nation. Il est alors reconduit 1er vice-président du parlement.
Tout semble mis en marche pour l’ascension fulgurante de ce cadre de l’UDPS pour son combat auprès du Sphinx et auprès de son fils.
Et, voilà que le scandale arrive alors qu’il est sur le strapontin de 1er vice-président de la chambre basse du parlement, il se croit tout permis. Une vidéo devient virale sur les réseaux sociaux ; il s’agit d’un incident qui s’est produit vers Poids Lourds opposant les éléments de la garde de Kabund et des éléments de la Garde républicaine commis à la sécurité d’un membre de la famille présidentielle qui roulait à contre-sens ; rencontrant Jean-Marc Kabund. Celui-ci demandera aux policiers commis à sa garde de désarmer l’élément de la garde républicaine et de le conduire à l’auditorat. Le soir, des éléments de la Garde républicaine sont descendus au domicile de Kabund et ont cassé plusieurs biens et auraient emporté d’autres.
Le 21 janvier 2022, Kabund annonce sa démission du poste de 1er’ vice-président de l’Assemblée Nationale via son compte twitter. Le hic c’est que non seulement il n’avait pas formellement déposé une lettre de démission à la Chambre basse du parlement mais en plus, il l’avait fait sans en informer son parti, motif repris par la commission disciplinaire de son parti pour expliquer sa radiation du parti fin janvier 2022, en plus d’accusations de corruption, escroquerie et extorsion. Fin mars, Kabund démissionne officiellement de son poste de 1er vice-président, un acte jugé de non-événement vu le temps pris entre son annonce sur les réseaux sociaux et la formalisation.
Celui-ci s’efface quelques temps avant de revenir en juillet 2022 en créant son parti « Alliance pour le Changement », s’inscrivant ainsi comme nouvel opposant de son ancien allié et prétendument candidat à la présidentielle 2023.
Lors de son discours, il « regrette d’avoir œuvré pour l’élection de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême car il est un danger à ce poste » ; il tiendra d’autres propos de la même nature qui ne passeront pas inaperçus.
En août 2022, il est placé sous mandat d’arrêt provisoire avec plus de 10 chefs d’accusation dont « injures publiques, imputations dommageables et offenses au chef de l’Etat, outrage au parlement, au gouvernement, … »
Pour son parti, il ne s’agit que d’une manœuvre politique pour l’empêcher de « candidater à la présidentielle », discours qu’ils tiendront plus tard contre le ministère de l’Intérieur pour la non-inscription de ce parti sur les listes de la CENI; le 12 août, il sera assigné en résidence surveillée, décision non respectée jusqu’alors.
Il est resté donc incarcéré à la prison de Makala jusqu’au 25 Juillet, date à laquelle ses militants ont inondé la toile avec la nouvelle de sa libération, information relayée par plusieurs médias. Pourtant, il était question d’une visite du président du Conseil National des Droits de l’Homme à Jean-Marc Kabund.
Par ailleurs, lors de son audience du 7 août, il a réitéré son opinion sur la gestion actuelle de la Res Publica qu’il avait jugée de calamiteuse avant son arrestation tout en spécifiant qu’il y a absence d’une vision claire au sommet de l’Etat.
Pour l’heure, sa prochaine audience prévue le 14 août sera dédiée aux plaidoiries…
Déborah Nitu
All Stories
Emmanuel Mulumba Kalonji, président de la Commission Nationale de Discipline de la CDP de l’UDPS a appelé Augustin Kabuya à poursuivre en justice deux membres du parti.
Dans une conférence de presse tenue le samedi 05 août au siège du parti, Emmanuel Mulumba a recadré Lokuli et Minga jugés d’inciviques pour leurs actions au sein de la Commission de discipline ad hoc. Ces derniers ont «cherché à usurper l’identité de la Commission nationale de discipline de la CDP afin de sanctionner des cadres de l’UDPS au plus haut niveau » alors même que la Commission de discipline ad hoc était une commission « provisoire ».
«Le Secrétaire Général Augustin Kabuya, le Ministre de l’Intérieur Peter Kazadi, le président de la SEP Germain Shabani…même s’ils avaient commis des manquements, la seule structure habilitée à les interpeller est la Commission Nationale de Discipline de la CDP et non par la sous-structure anachronique et sans fondement statutaire de la CND ad hoc dénommée commission de discipline. Ni Lokuli ni Minga, ne jouant aucun rôle important au sein du parti, ne sont pas à même de prendre des décisions sur ce cadre, bien au contraire, au regard de leur comportement ils sont aperçus comme des personnes non-grata au sein du parti (…) »
Rappelant l’évolution de Lokuli au sein du parti, Emmanuel Mulumba a déclaré : «M. Lokuli a été nommé comme nous à la convention démocratique du parti mais il a déserté de lui-même, il a commencé à combattre le parti. Il a été interpellé et puisqu’il n’a pas obéi, il a été suspendu, puisqu’il a continué sur la même lancée, il a été mis sous les procédures judiciaires à la Cour d’Appel de Limete/4e rue.»
Concernant Minga, ce dernier était de la CND ad hoc qui est tombé quand le Congrès a mis en place la convention démocratique dont le président avait nommé les membres en 2019.
En outre, Emmanuel Mulumba a invité l’opinion nationale et internationale à se méfier des dires de ces « inciviques».
Déborah Nitu
La terre compte de bons dirigeants, des leaders visionnaires mais aussi des princes imbus d’eux-mêmes. Peu importe leur posture, appartenance politique, position dans la société, ce sont eux qui ont fait la grandeur de leur pays en accroissant le bien-être de leurs habitants, en favorisant la paix avec leurs voisins ou, au contraire, en détruisant leur nation et par ricochet en faisant le malheur de leur peuple et des pays voisins par la guerre, la destruction, la haine et le mensonge.
Communiqué de Presse N° 041 /CENI/2023
Dans le souci de clarifier l’appartenance des partis politiques aux Regroupements Politiques et d’accélérer le traitement des dossiers de candidature à la Députation nationale, la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) invite les Chefs des Regroupements politiques, régulièrement désignés, à bien vouloir déposer, en toute urgence, au Ministère de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, la liste de Partis Politiques constitutifs de leurs Regroupements respectifs, endéans 48 heures, dès diffusion du présent communiqué.
Une copie de ces listes, accompagnée de l’accusé de réception du Ministère de l’intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, doit être immédiatement déposée au Secrétariat Exécutif National de la CENI, sis au 4471 du Boulevard du 30 juin, dans la Commune de la Gombe à Kinshasa, au plus tard, le 08 août 2023 à 16h00’.
Fait à Kinshasa, le 05 août 2023
Au cours d’un meeting tenu le dimanche 30 juillet dernier au terrain Mpese situé dans la commune de N’djili, l’opposition républicaine a présenté son offre politique devant la population de la Tshangu. A cette occasion, Anderson Muteba, candidat député national sur la liste de la Dynamique progressiste révolutionnaire, DYPRO en sigle, a invité toute la population de la circonscription de la Tshangu à soutenir sa candidature et à se mettre derrière le projet politique de sa formation politique.
D’entrée de jeu, Anderson Muteba a exprimé sa gratitude à l’endroit de toutes les personnes qui soutiennent l’offre politique de son regroupement politique ainsi qu’à Me Constant Mutamba pour son message fort qu’il a lancé à la population de la Tshangu. «Kinshasa a quatre districts, mais le Président Constant Mutamba a préféré commencer par Tshangu, pour présenter notre projet politique, parce que la Tshangu est une force, si la République Démocratique du Congo a une capitale qui est Kinshasa, celle-ci a aussi une capitale qui est la Tshangu. Tout le monde a compris le message, nous avons un seul message la Rupture, cela veut dire qu’il faut se séparer avec les antivaleurs. Nous devons construire maintenant le nouveau Congo», a-t-il confié aux habitants de la Tshangu, avant toutefois de solliciter le soutien indéfectible de la population de ce coin de la Ville de Kinshasa pour sa candidature aux prochaines élections.
Par la suite, Anderson Muteba a rassuré les notables de ce coin, qu’il va se présenter lors des élections nationales qui se pointent à l’horizon. Il a invité tous les électeurs de ladite circonscription de porter sa candidature à cœur et l’accompagner pour arracher un siège à l’assemblée nationale. «Je me présente devant vous comme un enfant. Ce que j’attends de vous, c’est mon élection lors des élections législatives nationales qui s’annoncent à pas de géant. Je suis porteur de plusieurs projets pour l’avancement de notre district, mais aussi pour tous les jeunes de ma circonscription, je n’oublie pas aussi le social», a-t-il ajouté.
Signalons que, c’était devant une foule immense que le leader de l’opposition républicaine, Me Constant Mutamba, a présenté cette offre politique dénommée : «Rupture», un projet qui vise à renouveler l’actuelle classe politique de la RDC. Il a indiqué que sa plateforme a aligné dix-neuf candidats à la députation nationale dans la circonscription électorale de la Tshangu pour les élections de 2023. Il sied de noter que Constant Mutamba a, une fois de plus, démontré sa force de pénétration, lors de cette rencontre avec les habitants de la partie Est de la capitale congolaise. Et, ses militantes et militants ont validé le programme de Gouvernance de la DYPRO.
Ronsard Malumalu
Pour les Congolais nés après 1987, c’est le nuage. Difficile de leur expliquer qu’il existe un scrutin pour élire les conseillers communaux qui représentent la population au niveau de différentes communes de la ville-province de Kinshasa et dans les provinces au niveau des territoires. C’est la cérémonie à laquelle s’est attelée la Commission électorale Nationale Indépendante (CENI) mercredi 2 août. La centrale électorale a, de nouveau, convoqué l’électorat pour la réception et traitement de candidature pour les députés provinciaux et les conseillers municipaux pour les élections du 20 décembre 2023. Les bureaux de Réception et de Traitement des candidatures seront ouverts dès jeudi 3 au mardi 22 août.
Le Président de cette institution d’appui à la démocratie, Denis Kadima, a indiqué pour la circonstance que ce jour rêvait un caractère particulier en ce sens que les Congolais après 36, vont voter leurs conseillers municipaux. Et de rappeler : « … pour la première fois, les Congolais sont appelés à se choisir leurs conseillers communaux. Les dernières élections du genre remontent à 1987 sous la deuxième République ».
Faisant d’une pierre deux coups, Kadima en a profité pour inviter les partis et regroupements à tenir compte du seuil de recevabilité des listes pour ne pas être écartés. Ce, avant d’encourager ceux qui aligneront 50% des femmes qu’ils seront exemptés au sujet des frais de dépôt. Et de renchérir que cette élection pourra installer une démocratie locale énergique, qui est la base d’une démocratie saine au niveau national et un des moteurs du développement à la base.
La Céni s'attend à une plus grande affluence des candidates et candidats à l'élection des députés provinciaux et celles des conseillers communaux dans les différents Bureaux de réception et traitement des candidatures.
"Nous nous attendons à une plus grande affluence des candidates et candidats à l’élection des députés provinciaux et celle des conseillers communaux dans nos BRTC. Aujourd’hui, les Congolais sont prêts à aller aux élections et la CENI se prépare d’arrache-pied pour garantir ce grand rendez-vous. Dans le même temps que la CENI reçoit les différentes candidatures, elle prépare activement l’organisation des scrutins du 20 décembre 2023. Ses équipes sont sur terrain pour s’assurer que tout sera prêt en temps et en heure. Nous voulons que, cette fois-ci, les élections en RDC soient une célébration de la démocratie", a souhaité Dénis Kadima.
Après, interviendront d'autres étapes notamment : l'ajout, retrait ou substitution des dossiers des candidats députés provinciaux et des conseillers communaux, transmission des dossiers physiques des candidats députés provinciaux et des conseillers communaux au Bureau de la CENI ; Délibération par l'Assemblée plénière ; publication des listes provisoires des candidats députés provinciaux et des conseillers communaux déclarés recevables et irrecevables ; Notification aux candidats députés provinciaux et conseillers communaux déclarés irrecevables Contentieux des candidatures des députés provinciaux et des conseillers communaux et autres.
La publication des listes définitives des candidats députés provinciaux et des conseillers communaux est prévue selon le calendrier de la Céni le 9 octobre 2023.
Emma Muntu
*Intime conviction. Ambition déterminante. Expertisée et expérience avérées. Matata Ponyo, ex-Ministre des Finances, ex-Premier Ministre et, aujourd’hui, Sénateur de son état, a, depuis son bastion de Kindu, au Maniema, dévoilé un vaste programme visant à renouer avec le destin de grandeur pour la RD. Congo. Pour ce faire, il a trouvé des mots justes pour démontrer combien un nouveau rêve pour ce pays est encore possible, pourvu qu’une nouvelle volonté en soit un vrai gage de l’action des politiques publiques. 90, 9 milliards pourraient ainsi l’estimation chiffrée des moyens à mobiliser pour faire de la RD. Congo, une oasis de paix et un havre de bonheur, à l’en croire.
Décor
C’est à partir de son Kindu natal, Chef-lieu de la Province du Maniema, que le Sénateur Matata Ponyo Mapon, Leader du parti politique Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), candidat déclaré à la présidentielle 2023, a décidé de présenter, le mercredi 2 août 2023, son « programme du candidat président ».
Mais, pourquoi avoir choisi Kindu et non Kinshasa ? Matata n’a pas, non plus, échappé à cette question.
« Je suis en vacances parlementaires et Kindu, c’est mon fief électoral. Je leur ai donné la primeur de ce programme pour changer le Congo », a-t-il déclaré. Des ambitions, Matata en a en grand nombre. C’est ce qui explique le titre novateur de son programme : « Renouer avec notre destin de grandeur ! ».
Comment y arriver ? Matata pense ainsi avoir trouvé la clé de voûte pour ouvrir la voie à l’émergence de la RD. Congo.
« Mon ambition de briguer la Présidence est ancrée dans une conviction profonde, celle d’éveiller dans mes concitoyens un sentiment de confiance renouvelée en leur potentiel », a-t-il dit. Pour incarner cet élan d’un Congo fort, il propose un contrat social basé sur les droits, les devoirs et les responsabilités.
En tant que futur président de la République, dit-il, « mon rôle ne sera pas d’être omniprésent mais, il me reviendra de vous faire confiance, de faire confiance à vos compétences et de garantir le respect et le bon fonctionnement des institutions, suivant les prescrits de notre loi fondamentale, grâce à un leadership et une gouvernance de qualité ».
A lui de s’interroger : « Où est passé notre rêve d’indépendance ? Où en sommes-nous ? ».
Il pense avoir trouvé la clé au travers de ce programme qu’il offre à la République. « Il y a nécessité que la RDC se réveille et notre programme veut justement réveiller ce géant qui s'en dort », lance-t-il.
Il est convaincu d’une chose : « Pour retrouver le chemin de l'émergence, il faut des réformes et plus de réformes ».
Pour concrétiser ce rêve, le candidat Matata a bâti son programme sur quatre priorités, à savoir : « La défense nationale, la paix et la sécurité intérieur comme urgence absolue ; Un Plan d’urgence infrastructurelle pour l’investissement et la croissance ; Renouer avec le destin industriel de la RDC ; Réformer et bâtir un Etat stratège pour le bien-être des Congolais ».
Bref, il s’inscrit sur le schéma de créer « le rêve congolais ».
Aussi, se propose-t-il de tout mettre en œuvre pour que la RDC atteigne en cinq ans le rang des pays à revenu intermédiaire. « C’est possible et faisable », dit-il.
« Le pacte social que je propose n’est pas simplement une vision idéaliste. C’est une promesse ferme, un engagement solennel qui trouve ses fondements dans mes expériences précédentes aussi bien, en tant que directeur général du BCeCo, ministre des Finances et Premier ministre, que dans les convictions qui ont toujours caractérisé mes actions.
Ce pacte est donc l’écho de notre détermination à faire émerger un Congo fort, résilient et prospère. Il est l’expression de notre volonté de transformer les défis en opportunités, de notre ambition de développer notre économie, mais surtout de notre espoir de créer une société où chaque citoyen participe à la croissance économique et en récolte les fruits », promet-il
Parce que la meilleure redistribution du revenu procède d’une croissance forte et résiliente, Matata se fixe le cap d’aligner une croissance économique à deux chiffres au bout de son mandat, soit 14,6%, couplée à une pression fiscale moyenne de 18,6% et un budget de l’Etat annuel d’une moyenne de 18,2 milliards US, tout en se fixant l’ambition d’atteindre 1,2 millions de création d’emplois par an à créer sur le territoire national.
« Ces chiffres sont de minima », a-t-il fait observer, convaincu qu’il est à mesure d’aller au-delà si la machine des réformes se met en même-temps en place. Ce qu’il pense faire au bout de cinq ans de son mandat présidentiel.
Et certains lui rétorquent qu’on ne mange pas la croissance économique, moins encore la stabilité du cadre macro-économique, Matata réplique : « Chaque pourcentage de croissance, chaque dollar de PIB, chaque point de pression fiscale traduisent notre détermination à améliorer le quotidien de chaque Congolais ».
A tout prendre, il est d’avis que le programme qu’il propose aux Congolais est « une vision fondée sur l’urgence absolue de ramener la RDC sur le chemin de l'émergence ». Et d’ajouter : « Nous voulons faire de cet Etat, un Etat normal ».
A ceux qui redoutent de sa capacité à remettre la République Démocratique du Congo sur les rails, Matata rassure : « On ne peut remettre un pays sur le chemin de l'émergence sans garantie la transparence dans la gestion des fonds publics ». Cet engagement ferme est inscrit dans son programme présidentiel.
Comment créer les conditions de croissance tant qu’il y aura l’instabilité dans la partie Est du pays ? Loin de négliger la nécessité d’impliquer les voisins immédiats de la RDC à une paix durable dans la région, Matata pense, en outre, que « le seul moyen d'avoir la paix est d'avoir une bonne armée, une bonne police et des services des renseignements efficaces ».
Il justifie dès lors le choix d’avoir inscrit la défense nationale, la paix et la sécurité intérieure comme « priorité absolue » de son programme.
Il sait néanmoins qu’il ne pourra pas réaliser ce « rêve congolais » seul. Il aura besoin des gens et des alliances pour l’accompagner sur le chemin de la Présidence de la République. Il n’exclut donc pas cette hypothèse. « Nous ne fermons pas la porte aux alliance.
Au moment opportun, l’on devra se décider. Pour l’instant, je vous propose ce programme pour renouer avec notre destin de grandeur », a-t-il tenu à préciser.
Que dire de plus ?
Candidat président de la République, Matata ne s’en cache pas.
Depuis Kindu, il a présenté le programme qui va porter sa candidature à la présidentielle de décembre prochain.
Fort de son passé élogieux de ministre des Finances et de Premier ministre, Matata est convaincu d’être l’homme de la situation pour redonner sa grandeur au Congo. Il y croit et il se donne le moyen d’atteindre cet objectif.
(LPM avec la Cellcom/LGD)
Tribune d’expression libre
0. Introduction
Professeur Bruno Tshibangu Kabaji est combattant de l’UDPS depuis la clandestinité et Président Fédéral honoraire de l’UDPS/Tshisekedi à Lubumbashi. Très intéressé par le vieux débat longtemps tu pour des raisons à faire taire l’histoire de notre parti, estime réagir à sa façon pour contribuer soit à son effritement soit à le raviver soit à trouver un compromis et apaiser ainsi certains esprits. L’UDPS poignardée dans le cœur !
La tête d’affiche de l’opposition républicaine en RDC, Me Constant Mutamba Tungunga, président national de la Dynamique progressiste révolutionnaire a présenté, le dimanche 30 juillet 2023, son offre politique à la population, résumée en Cinq points qui touchent cinq secteurs de la vie social : l’éducation, la sécurité, la santé, le social et le secteur minier. C’était au cours d’un meeting populaire tenu au stade Mpese, dans la commune de N’Djili, devant plusieurs milliers de personnes venues de tous les quatre coins de la ville de Kinshasa. Il axe son offre pré-campagne sous le thème RUPTURE, ainsi pour signifier le divorce d’avec les vieilles habitudes qui ont longtemps offusqué le développement de la RDC.
«Nous avons lancé notre pré-campagne électorale sous le thème La Rupture : nous voulons rompre avec le passé, rompre avec les habitudes du passé, les antivaleurs, rompre avec les vieux visages politiques, rompre avec les anciens projets».
Dans le bain de son exposé, le chef de l’opposition républicaine a clairement rassuré que si lui et sa formation politique arrivent à diriger le pays, cap sera plus mis sur 5 secteurs. «Nous allons prioritairement ramener le budget national de 16 à 150 milliards de dollars américains, nous allons mettre en place un parquet spécial économique et financier, pour traquer tous les délinquants financier, un parquet minier pour contrôler toute la production minière en RDC. Nous allons également nous attaquer au secteur des infrastructures routières, commençant par la réhabilitation de toutes les routes d’intérêt national désenclavé des coins et recoins de la République. Nous construirons au moins quatre centres de santé modernes et quatre à cinq écoles modernes dans chaque territoire de la République », a circonscrit, Me Constant Mutamba.
Pour ce qui est de la sécurité, il a indiqué que la première des options pour pacification de la RDC, surtout dans sa partie Est, c’est faire la guerre au Rwanda, l’agresseur. ‘‘Nous allons également nous attaquer à l’insécurité notamment dans l’Est du pays. Nous, une fois au pouvoir, nous allons lancer ouvertement la guerre au Rwanda. Nous augmenterons les soldes des militaires et nous créerons des primes spéciales pour tous les militaires au front », a-t-il dit.
Il a également mentionné le secteur de l’enseignement de base, en rassurant un bon traitement salarial des enseignants. « Nous allons également augmenter le salaire des enseignants. Nous allons axer notre programme d’action sur l’éducation national ; l’enseignant de l’école maternel et celui de l’école primaire devront avoir un salaire plus élevé que les députés nationaux, ministre et sénateurs », a ajouté le révolutionnaire Mutamba.
Tout cela, a-t-il fini, prendra chair « lorsque le peuple aura validé cette offre ». Il a aussi promis de donner le nom du futur candidat président de l’opposition républicaine de la RDC.
Par la même occasion, Constant Mutamba a présenté les 19 candidats députés nationaux retenus de l’opposition républicaine dans la circonscription électorale de Tshangu.
Fidel Songo
*‘’Au regard de l’insécurité grandissante à l’encontre des candidats Présidents de la République et leurs proches entourages, nous réitérons de manière insistante auprès de la MONUSCO, la plus haute représentation de la Communauté internationale en RDC, notre demande d’un dispositif sécuritaire approprié pour desdits candidats durant la période électorale.
Il en va de la crédibilité et du caractère inclusif du processus électoral’’, soutiennent Katumbi et Matata, dans un communiqué aux allures d’une alerte générale en guise de reaction à l’assassinat de Chérubin Okende Senga ainsi qu’aux incidents dont a été victime Delly Sesanga, le samedi 29 juillet dernier, à Kananga, dans la Province du Kasaï Central.
COMMUNIQUE DE PRESSE DU 31 JUILLET 2023
Nous, signataires du présent communiqué de presse, tenons à appeler l’attention de l’ensemble du peuple congolais et de la communauté internationale sur des faits de violence qui deviennent récurrents dans notre pays au point de créer un climat délétère en cette période pré-électorale :
1. L’Honorable Delly SESANGA HIPUNGU, Président du parti politique ENVOL, en pleine tournée politique à l’intérieur du pays, accompagné des cadres de son parti et de quelques journalistes, ont été victimes d’une attaque par des projectiles de toutes formes en date du samedi 29 juillet 2023 par un groupe de personnes hostiles dans la Ville de Kananga en province du Kasaï Central.
2. La liberté d’expression et le droit de libre circulation étant garantis par la Constitution et les lois de notre pays ainsi que par les instruments juridiques internationaux dûment ratifiés par l’Etat congolais, l’Honorable Delly SESANGA, les membres de son parti politique ainsi que les journalistes qui l’ont accompagné ont droit d’en jouir pleinement sans aucune entrave comme tous les autres compatriotes.
3. Dans ces moments difficiles que traverse notre pays, nous condamnons ces actes de barbaries et d’intolérance politique à l’endroit de Président d’ENVOL et sa délégation et demandons qu’une enquête soit ouverte par les autorités en charge de la sécurité publique pour en identifier les auteurs et commanditaires afin qu’ils soient traduits devant la justice et fermement sanctionnés.
4. Nous exprimons notre compassion à l’Honorable Delly SESANGA, aux journalistes ainsi qu’à l’ensemble de son équipe d’accompagnement, que nous assurons de notre entière solidarité.
5. Constatant que la recrudescence des actes de violence a mené jusqu’à l’ignoble assassinat de notre Honorable compatriote Chérubin OKENDE, nous avons du mal à comprendre que les partisans de la violence ne désarment pas et donnent à penser qu’ils sont déterminés à aller le plus loin encore dans leur entreprise criminelle pour installer la terreur dans le pays dans cette période pré-électorale.
6. Aucun homme épris de justice ne peut cautionner de telles méthodes, car en démocratie la divergence d’opinion ne peut justifier le recours systématique à l’agression physique des adversaires politiques.
7. Au regard de l’insécurité grandissante à l’encontre des candidats Présidents de la République et leurs proches entourages, nous réitérons de manière insistante auprès de la MONUSCO, la plus haute représentation de la Communauté internationale en RDC, notre demande d’un dispositif sécuritaire approprié pour desdits candidats durant la période électorale.
Il en va de la crédibilité et du caractère inclusif du processus électoral.
Il vaut mieux prévenir que guérir.
Fait à Kinshasa, le 31 juillet 2023
MATATA PONYO MAPON
Moïse KATUMBI CHAPWE