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Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (Pprd) est bien conscient de l’option qu’il a prise de demander à ses partisans de ne pas s’enrôler. Cependant, après cette décision de boycott, il faut peaufiner de stratégie pour se maintenir en tant que force de résistance et de l’opposition face aux enjeux électoraux prochains. Tout se passe à huis clos. Surtout que le groupe autour du sénateur à vie s’est sensiblement restreint, les autres ayant pris la tangente.
C’est dans ces conditions que le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) appelle à rencontrer les leaders de l'opposition. La réaction du secrétaire permanent adjoint, Ferdinand Kambere, ne s’est pas fait attendre. Il a déclaré, pour ce, « Justement, c'est ça la folie de la Ceni. C'est elle qui est contestée et donc n'a pas qualité d'inviter l'opposition qui désapprouve sa légitimité ».
Et d'ajouter : «L'article 10 de la loi sur la composition de la CENI étant violée par l'Assemblée nationale, la CENI est en train de semer du désordre pour créer une crise par la volonté de ce régime. Avant de s’interroger : « Comment une institution contestée peut-elle inviter les partenaires au processus électoral ? ».
Kabila poursuit ses consultations à Kingakati
L’autorité morale du FCC poursuit ses consultations avec les membres de sa famille politique dans sa ferme de Kingakati. Dimanche dernier, Joseph Kabila Kabange a réuni les sénateurs et députés de sa formation politique.
Il y a deux semaines, le prédécesseur de Tshisekedi avait également échangé avec un échantillon de hauts cadres. C’est après ces consultations qu’il a promis de s’adresser au peuple congolais. Car, pour lui, il ne s’est jamais retiré de la scène politique, malgré son absence constatée depuis plusieurs mois.
Certaines sources affirment que Kabila s’adressera à nation le 30 juin. Il est attendu, au 63ème anniversaire de l’indépendance, trois adresses au peuple congolais. Hormis, Kabila, Félix Tshisekedi devra intervenir probablement le 29 juin la nuit avant Fayulu le 30 juin.
Pour rappel, lors de la cérémonie de convocation de l'électorat, le président de la Ceni, Denis Kadima, a annoncé que cette institution d'appui à la démocratie va rencontrer les leaders de l'opposition afin d'explorer des solutions pour rendre le processus électoral en cours plus inclusif.
Emma Muntu
C’était un Augustin Kabuya à bout des nerfs. Ce mardi 27 juin 2023, au cours d’une causerie morale tenue au siège du parti situé dans la commune de Limete, le Secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social a répondu, une bonne fois pour toutes, aux accusations faites contre son parti et, même, contre le régime de Félix Tshisekedi. D’un révère de main, le gestionnaire du parti au pouvoir rejette tout préjugé malencontreux que ‘’les fossoyeurs’’ du pays veulent attribuer au régime, tout en dénonçant, d’un ton ferme, des ‘’messes noires’’ qui se célèbrent pour déstabiliser le Président de la République et son régime.
Comme pour répondre aux derniers propos du porte-parole de la CENCO, et revenant sur le discours du Président de la République à Mbuji-Mayi, Augustin Kabuya enlève toute sorte de confusion et souligne que, ni le Président de la République, ni l’UDPS son parti, encore moins l’assemble du gouvernement n’a des problèmes particuliers avec l’Eglise catholique, ‘’au cas où certains pourraient penser le contraire’’. Il rappelle que depuis la nuit des temps, l’Eglise a toujours été un bon partenaire de l’Etat.
Néanmoins, Kabuya dit avoir constaté ‘’avec amertume’’, une sorte de conciliabule entre certaines têtes de l’Eglise catholique avec des personnes soupçonnées de vouloir « renverser » le pouvoir en place des manières indues. Il a cité ici le nom de Monseigneur Donatien NShole, porte-parole de la Conférence épiscopale nationale congolaise, d’être de mèche avec notamment l’opposant Moïse Katumbi.
«Un individu qui se dit candidat, et bien avant même le début de la campagne, toi un grand homme de Dieu à qui nous avons beaucoup de respect tu commences à faire la propagande d’une personne qui se dit être candidat. C’est honteux. Je parle ici de katumbi qui a dit qu’il est candidat à l’élection présidentielle, mais à notre grande surprise, nous constatons déjà sa campagne qui est en train d’être faite par un prélat catholique. Comment-est ce que les serviteurs de Dieu, nos pères spirituels peuvent-ils se ridiculiser jusqu’à ce point. Ce n’est pas bien. Je demande à Moïse Katumbi de laisser tranquille les serviteurs de Dieu », a déclaré Augustin Kabuya.
Malédiction !
Pour finir, Augustin Kabuya a prédit la malédiction à Moïse Katumbi, qu’il accuse d’avoir soudoyé les serviteurs de Dieu pour ses intérêts politiques. « Moïse Katumbi sera maudit jusqu’à la troisième génération pour tout ce qu’il est en train de faire maintenant », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’UDPS est revenu sur les accusations faites contre son parti selon lesquelles l’UDPS entretient toute une milice. Pour le surnommé AK47, ce n’est pas vrai. « Mgr Donatien Nshole a dit que l’UDPS entretient une milice. Demandez-lui, lorsqu’il venait ici de temps à autres alors que nous étions encore dans l’opposition, a-t-il vu une quelconque milice ? Et pourquoi devrions-nous en avoir maintenant que nous sommes au pouvoir ?», s’est-il demandé.
Fidel Songo
Le quatuor semble s’essouffler. Le meeting du dimanche 25 juin dernier à la place Sainte Thérèse de N’djili a mis en exergue les fissures entre les quatre leaders du bloc d’opposition. Pour preuve, les trois leaders ont préféré se faire représenter par leurs secrétaires généraux. Ce qui dénote du malaise au sein de ce groupe. Le leader de l’Ecidé est le seul à prendre des mesures que les autres considèrent comme extrêmes quant à la participation aux prochaines joutes électorales. Cependant, même au sein de son propre parti, les voix s’élèvent pour se démarquer du «président élu».
L’un des trois députés de ce parti d’opposition a pris ses distances vis-à-vis de Fayulu. Il a seulement dit tout haut ce que les autres membres de l’Ecidé ou mieux, de cette aile de la coalition Lamuka pensent tout bas. On attendait Fayulu à Sainte Therèse pour qu’il prenne clairement position. Mais, ceux qui l’ont suivi ont compris entre les lignes que «le commandant du peuple» n’est pas prêt à s’engager dans le ce processus électoral.
A N’djili, il a maintenu sa position en réaffirmant sa décision du 19 juin dernier, de ne plus prendre part au processus électoral dans les conditions actuelles qui, selon lui, “faciliteraient la fraude électorale”. Réclamant notamment, un audit externe pour plus de transparence et crédibilité des élections, Martin Fayulu a annoncé à ses partisans malgré tout qu’il ne s’agit pas d’un boycott.
«Nous ne boycottons pas mais nous voulons de bonnes élections. Le mot boycott n’est dans notre vocabulaire. Nous voulons des élections avec un bon fichier électoral. Si ce fichier n’est pas arrangé, que personne n’accepte la tenue des élections ici», a dit Martin Fayulu.
A la CENI, pas de marche-arrière
La caravane de la Centrale des élections en République démocratique du Congo, poursuit son bonhomme de chemin. Elle a annoncé dans les prochains jours une rencontre avec l’opposition. Martin Fayulu qui se dit disposé à rencontrer le bureau de la CENI, aura marqué un pas vers la reconnaissance de ce bureau.
Denis Kadima a promis de débattre avec les leaders d’opposition des questions qui divisent la classe politique autour du processus électoral. Revisiter le fichier électoral signifierait la remise en cause de tout le processus. D’où, l’hypothèque du délai constitutionnel. On peut tout dire mais jusque-là, la CENI maintient le cap alors qu’on ne lui donnait aucune chance dans l’applicabilité de son calendrier électoral.
En attendant, l’opposition qui attend de rencontrer le président de la CENI, brandit la menace selon laquelle ‘‘Le 23 janvier 2024 à minuit, Tshilombo doit partir’’. La preuve que rien de concluant ne sortira de cette rencontre avec les opposants. Chaque parti va rester dans sa logique. Cependant, le processus se veut désormais irréversible.
De Moïse Katumbi en passant par Matata Ponyo avant de parler du Nouvel élan d’Adolphe Muzito pour chuter sur Sesanga, tous sont unanimes pour présenter les candidatures à tous les niveaux. Comme les autres leaders, l’Envol de Delly Sesanga va déposer ses candidatures à tous les niveaux tout en exigeant le processus électoral "crédible".
A la sortie de cette rencontre, Martin Fayulu va se trouver, une fois de plus, marginalisé et fragilisé. Il sera obligé de voir avec le FCC une nouvelle approche pouvant leur permettre de rester actifs ou mieux présents sur la scène politique. La plateforme de Joseph Kabila ne s’est pas enrôlée, contrairement à l’Ecidé qui avait pourtant appelé ses partisans à s’enrôler. Comment alors concilier les deux visions politiques de la résistance contre Tshisekedi ?
Bousculade au portillon des BRTC
Sans nul doute, on s’attend à une bousculade au portillon des Bureaux de réception et traitement des candidatures. Pendant 20 jours, soit du 26 juin au 15 juillet 2023, les BRTC de la CENI vont réceptionner les dossiers des différents partis et regroupements politiques mais aussi des candidats indépendants. Après la réception des candidatures, va s'ouvrir l'étape des contentieux jusqu'à la publication définitive des candidats retenus pour les élections législatives nationales.
Après cette étape, le 2 août prochain, la Commission Électorale Nationale Indépendante va procéder, une fois de plus, à la convocation de l’électorat pour les députés provinciaux et des conseillers communaux. Du 3 au 22 août : ouverture des BRTC pour l’élection des députés provinciaux et des conseillers communaux, dépôt et traitement des dossiers de candidatures.
Enfin, le 1er septembre 2023, la CENI va procéder à la convocation de l’électorat pour la Présidentielle prévue au mois de décembre de l'année en cours. Ces différentes opérations sont programmées conformément au calendrier électoral 2023-2024 rendu public le 26 novembre 2022, dont les grandes opérations sont, normalement, la constitution du fichier électoral, l’opération de réception et de traitement des candidatures aux scrutins directs, l’organisation des scrutins directs et indirects, l’élection des gouverneurs ainsi que celle des sénateurs.
Emma Muntu
L'Association socio-culturelle Lwanzo lua Mikuba a désormais un nouveau comité exécutif national. La cérémonie d'investiture de ce nouveau comité est intervenue le weekend dernier, à Lubumbashi, Chef-lieu de la Province du Haut-Katanga. Jean Michel Sama Lukonde, le Premier Ministre, a été représenté à cette importante cérémonie, par son Conseiller principal, Valérie Mukasa.
L'association socio-culturelle Lwanzo lua Mikuba regroupe les fils et filles des provinces du Haut-Katanga et du Lualaba notamment, ceux des territoires de Kambove, Kasenga, Lubudi, Mitwaba et Mutshatsha.
Les autorités traditionnelles de cet espace socioculturel Lwanzo lua Mikuba, les notables et autres personnalités politiques dont le Gouverneur du Haut-Katanga ont pris part à cette cérémonie.
Notons que le nouveau comité exécutif national de Lwanzo lua Mikuba est dirigé par le Docteur Kapia. Avant de procéder à la passation des pouvoirs, le Président sortant a dressé un bilan reluisant de son mandat à la tête de cette association. Il s'agit notamment de la création d'un cabinet médical pour offrir les soins de santé aux membres de la communauté, un projet qui a donné de l'emploi aux jeunes de l'espace.
Au nom du Premier Ministre, le Conseiller principal Valérie Mukasa a remis une enveloppe au nouveau comité, à titre de soutien aux activités de l'association socio-culturelle Lwanzo lua Mikuba.
« Je ne suis qu'un délégué, un envoyé. Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, m'a chargé de venir à cette cérémonie et de remettre cette enveloppe à notre Président », a laissé entendre Maître Valérie Mukasa.
Signalons que c'est dans une ambiance bon enfant que s'est déroulée cette cérémonie.
(Avec la Cellule de communication de la Primature)
*L'étau se resserre davantage autour de Georges Mawine, ancien ministre des mines dans la province du Haut-Katanga. Quelques jours après son limogeage au poste de ministre, Mawine serait au centre d'un grand scandale. Georges Mawine, alors à l'époque ministre des mines, est accusé d'avoir cédé d'une manière illégale, une carrière minière sur la route Likasi derrière " CMCO".
Dans une déclaration faite ce mardi 27 juin, les militants du parti présidentiel dont le surnommé " Général Fantôme", révèlent que Georges Mawine aurait réussi une telle démarche, avec la complicité du Directeur Général de la Gécamines, M. Ntambwe.
D'après les mêmes sources, c'est au coup de 15 millions de dollars américains que les remblais de la Gécamines auraient été vendus par Mawine.
En novembre 2022, la coopérative minière du Katanga était montée au créneau pour accuser Georges Mawine de s'être approprié la carrière de Sokoroshe et d'avoir placé des militaires sur ce site situé sur la route Likasi pour ses intérêts mesquins.
Après ces accusations, les militants de l'UDPS s’étaient, à leur tour, soulevés pour dénoncer la cession d'une autre carrière par le même Mawine.
Ces soulèvements avaient débouché sur l’arrestation d'un militant de l'UDPS qui avait été libéré par la suite, après plusieurs manifestations au parquet de Lubumbashi.
Au centre de plusieurs polémiques suite aux " bavures" commises à la tête du ministère des mines notamment, l’enrichissement illicite, les constructions anarchiques et autres, ces révélations enfoncent encore davantage le nouvel allié de Dany Banza, Ambassadeur itinérant du chef de l'Etat.
J.E/CP
Dans une adresse sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise, RTNC, le dimanche 25 juin 2023, Trypon Kin-kiey Mulumba, porte-parole du regroupement politique, a rendu publique la liste de membres du directoire du nouveau regroupement politique, Alliance des acteurs attachés au peuple, AAAP. Un bureau constitué d’un président assisté de cinq vice-présidents, d’un Secrétaire Général accompagné de cinq adjoints et du porte-parole et conseiller politique du Haut représentant de l’Autorité morale, en la personne du Tryphon Kin-kiey Mulumba.
Ces nominations interviennent après la cérémonie de la sortie officielle du regroupement politique tenue le 1er juin 2023 en présence de son autorité morale, M. Tony Kanku Shiku. Regroupant 62 partis politiques, plusieurs réseaux d’associations et organisations de la société civile ainsi que des hautes personnalités politiques, le Regroupement AAAP a pour objectif d’offrir un second mandat au président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Ci-dessous, la liste complète de nommés
Représentant l’autorité morale,
Vu la constitution,
Vu la loi,
Vu la charte du regroupement Alliance des acteurs attachés au peuple (AAAP),
Considérant le besoin pressant de dynamiser le fonctionnement du regroupement de façon permanente et conséquente à travers toute la République ;
Après consultation des parties prenantes du regroupement ;
Vu la nécessité et l’urgence ;
Décide :
Article 1 : Est nommé président du regroupement, M. Batumona Nkhandi Kham Laurent.
Article 2 : Est nommé 1er vice-président chargé de l’économie, des Finances et des Relations avec les Institutions, M. Mwanza Hamisi Singoma.
Article 3 : Est nommé 2ème vice-président chargé de la Mobilisation et des stratégies électorales, M. Etina Etekile Ipam Abdon.
Article 4 : Est nommé 3ème vice-président chargé du genre et suivi des partis politiques, Mme Wamu Atamina Henriette.
Article 5 : Est nommé 4ème vice-président chargé de la Communication,
M. Bongongo Ikoli Michel.
Article 6 : Est nommé vice-président chargé de la visibilité et de l’implantation, M. Mbikayi Mabuluki Steve.
Article 7 : Est nommé secrétaire général, M.Ikung Mbul Jacques.
Article 8 : Est nommé 1ère secrétaire générale adjointe chargée de l’Economie, des Finances et des Relations avec les Institutions, Mme Ngudianza Bayokisa Nefertiti.
Article 9 : Est nommé 2ème secrétaire général adjoint chargé de la Mobilisation et des stratégies électorales, M. Lomata Kongola Constant.
Article 10 : Est nommée 3ème secrétaire générale adjoint chargée du genre et du suivi des partis politiques, Mme Dipo Esaba Claude.
Article 11 : Est nommé 4ème secrétaire général adjoint chargé de la communication, M. Mong Iyombo Boshab Yann Eric.
Article 12 : Est nommé 5ème secrétaire général adjoint chargé de la visibilité et de l’implantation, M. Magoma Nyembo Serge.
Article 13 : Est nommé porte-parole et conseiller politique du Haut représentant de l’Autorité morale, M. Kin-Kiey Mulumba Tryphon.
Article 14 : La présente décision entre en vigueur à la date de sa signature.
Fait à Kinshasa, le 23 Juin 2023
Tony Kanku Shiku
Autorité Morale.
La réaction de l'Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) ne s’est pas fait attendre après une plainte initiée par l’ancien premier ministre Matata Ponyo à l’encontre du speaker de la chambre haute du Parlement, Modeste Bahati Lukwebo. Pour l’AFDC, le bureau du Sénat n'a fait qu'appliquer les dispositions de la Constitution et du Règlement Intérieur du Sénat. Ce, avant de se dire surprise de constater les provocations, insultes et attaques personnelles à l'endroit du président du Sénat allant jusqu'à intenter un procès infondé et sans cause contre ce dernier.
Dans une déclaration samedi 24 juin dernier au siège de l’AFDC situé sur l'avenue de la libération, le secrétaire général, Guy-Richard Malongo indique :"Ce que l'opinion nationale et internationale doit savoir c'est que Matata Ponyo ne veut pas que la vérité soit connue sur sa responsabilité dans la débâcle de Bukangalonzo surtout qu'il se présente comme meilleur gestionnaire de la République. Il craint fortement que cela ne soit contredit par ses présumés détournements. D'où la multiplication des entraves à la justice, le recours à des intimidations et aux tentatives de corruption" dit l'AFDC.
Et de poursuivre : "Le sénateur Matata Ponyo tient à se victimiser et à politiser un dossier purement judiciaire. Tout le monde sait qu'en date du 05/07/2021 lorsque ses immunités avaient été levées, MatataPonyo n'avait pas encore créé son parti politique tout comme il n'était pas candidat déclaré à la présidence de la République. Monsieur Matata Ponyo doit savoir que l'article 180 du code pénal qu'il évoque dans sa fuite en avant ne s'applique qu'aux fonctionnaires de l'Etat. Le Sénateur Matata Ponyo doit cesser de distraire l'opinion et de récuser toute personne".
Cette formation politique membre de l'Union sacrée de la nation met en garde Augustin Matata Ponyo et souhaite que le procès de l'ancien premier ministre soit télévisé pour que l'opinion soit fixée de la vraie identité de Matata Ponyo en ce qui concerne la gestion de la chose publique.
"L'AFDC prévient que pour toutes les imputations dommageables et fausses accusations de Monsieur Matata à l'égard de l'honorable Président du Sénat et Autorité Morale de l'AFDC, Modeste Bahati Lukwebo, va saisir la justice en vue de corriger définitivement Monsieur Matata Ponyo qui se croit être un Congolais spécial non justiciable et n'ayant de compte à rendre à personne pour sa gestion calamiteuse", indique le parti de Modeste Bahati Lukwebo.
Pour conclure :"L'AFDC souhaite que son procès soit public afin que la vérité soit connue sur la destination des centaines des millions de dollars américains tels que révélés dans le rapport de l'inspection Générale des Finances".
Le procureur général près la cour de cassation qui affirme disposer de nouveaux éléments, veut, une fois encore, entendre Augustin Matata. Ce denier croit dur comme fer que c’est le speaker du Sénat qui se trouve être à la manœuvre. L’AFDC n’est pas prête à voir la réputation de son Autorité morale jetée en pâture par l’ancien premier ministre Matata. Il s'agit pour ce dernier des démarches judiciaires irrégulières menées contre lui par le Procureur général près la Cour constitutionnel qu’il accuse, du reste, en complicité avec le bureau du Sénat.
Emma Muntu
Le meeting de 4 partis de l’opposition congolaise : Engagement pour la Citoyenneté et le Développement, Ensemble pour la République, Leadership et Gouvernance pour le Développement et Envol, a été une réussite totale, hier dimanche 25 juin sur la place Sainte Thérèse à N’djili. Cela, en dépit de l’unique présence de Martin Fayulu, les trois autres : Moïse Katumbi, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga, ayant brillé par leur absence, représentée par leurs Secrétaires Généraux respectifs : Dieudonné Bolengetenge, Flanklin Tshiamala et Maître Nicolas Lenga.
Il était question pour eux de faire l’état des lieux de la Nation au regard du climat socio-politico-sécuritaire qui prévaut à l’heure actuelle en République Démocratique du Congo.
Martin Fayulu, qui a été la voix la plus attendue, vu l’absence de trois autres, a dû parler de leur position vis-à-vis de tant attendues élections du mois de décembre prochain. Participeront-ils ou ne participeront-ils pas ?
‘’Nous ne boycottons pas les élections, mais voulons plutôt des élections transparentes basées sur un bon fichier électoral et non voleuses des voix. Pas de bon fichier, pas d’élections’’, a-t-il tiré les choses au clair. Ce désormais aigle de l’opposition a en plus déploré ces cartes d’électeur en ‘’cartons’’ qu’il dit fabriquées à l’emporte-pièce par la CENI ainsi que l’absence jusqu’ici de l’affichage mural des listes des électeurs issues de l’enrôlement. A l’en croire, cela aurait aidé à résoudre en premier lieu le contentieux des listes. Et foi sur ses propos, il n’est pas bon qu’on aille aux élections selon les caprices de l’autorité de la CENI qu’il qualifie, selon lui, être un expert en fraude électoral. ‘’Toutefois, nous acceptons son appel naguère lancée aux partis politiques pour la définition des règles du jeu’’, a-t-il mis un peu d’eau dans sa salive, avant de constater que le refus ou l’inexistence des concertations entre parties prenantes démontre à suffisance que le processus électoral est mal entamé.
Martin Fayulu révèle que plus de10 millions des coordonnées dans le fichier électoral appartiennent à des personnes inexistantes, ainsi voulu par la CENI de sorte que, au jour du vote, avec les machines qu’ils se sont permis de distribuer à certains de leurs complices, ces derniers envoient les résultats directement à partir de chez eux. Ce qui fera que la majorité des votes se retrouvent ce jour-là nuls et non avenus.
Le Groupe de 4 sont contre ce qu’ils appellent la recommission du vol électoral qui a eu lieu en 2018 et disent non à l’installation au pouvoir de ceux qui ne seront pas cette fois-ci élus à partir des bureaux de vote.
Pour Dieudonné Bolengetenge, Secrétaire Général d’Ensemble pour la République, qu’il y ait élections ou pas, le régime en place doit déguerpir.
C’est ce qui justifie les propos du Maître Jean-Pierre Odudu Menga, Rapporteur de la Jeunesse Tshangu d’Ensemble, qui a lâché un grand niet au glissement qui se profile à l’horizon.
Franklin Tshiamala, Secrétaire Général de LGD, a, quant à lui, déploré la naissance durant le régime en place, des Brigades de Sécurité, telles que ’’Armées Rouges’’, Forces du Progrès et autres, qui sont venues en plus exacerber le phénomène Kuluna à Kinshasa où tout le monde est à l’heure actuelle en alerte vis-à-vis des Mobondo qui sont en train de rôder tout autour, cherchant qui massacrer.
Maître Nicolas Lenga de l’Envol s’est dit en colère contre cette insécurité qui prévaut à l’heure actuelle à Kinshasa qu’il constate plus grave que celle qui prévalait à l’époque de Bouda et ‘’Wallas’’. Il a en même temps révoqué en question la hausse des prix de biens et de services sur les marchés à l’échelle de la République Démocratique du Congo. L’Envol dans son ensemble s’inscrit en faux contre tous ces faux procès ainsi que toutes ces fausses perquisitions qui se produisent ces derniers temps en vue de fausses élections.
Saint-Germain Ebengo
Le rendez-vous a enfin eu lieu. Au terrain ‘’Sainte Thérèse’’, Martin Fayulu, président de l’ECIDé, et les représentants de ses 3 compères, à savoir Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga étaient face à la population de Kinshasa, pour le compte de leur meeting. Des milliers de personnes ont répondu présents à cette invitation du bloc de l’opposition. Comme il fallait s’y attendre, le quatuor a encore une fois fixé l’opinion sur sa position vis-à-vis des élections qui se pointent déjà à l’horizon.
Le bloc de l’opposition a une fois de plus réitéré sa volonté et sa détermination d’aller aux élections en 2023. Mais à cela, une seule chose conditionne maintenant sa participation à ce jeu démocratique. Martin Fayulu, qui l’a si bien souligné lors du meeting, a précisé que l’opposition ne peut en aucun cas refuser d’aller aux urnes. Il précise que le mot ‘’boycott’’ ne fait pas partie de leur vocabulaire, mais qu’il y a une seule condition qui peut faire à ce qu’elle (opposition) ne puisse pas participer aux élections. C’est le refus par la CENI d’auditer le fichier électoral.
« Comme j’avais dit dernièrement, nous ne boycottons pas les élections, mais nous voulons de bonnes élections. Le mot ‘’boycott’’ ne fait pas partie de notre vocabulaire, mais il faut que le fichier soit audité », a dit le président de l’ECIDé. Il insinue qu’il trouve à l’intérieur du fichier, des déchets que le régime veut s’en servir pour triquer les élections.
Appel de la CENI
« Nous acceptons l’appel de Kadima, je l’ai suivi, mais c’est à nous de fixer les règles du jeu… Kadima veut inviter maintenant tous les partis politiques. Si le fichier n’est pas bon, je vous dis que personne n’accepte ces élections ici au pays », a-t-il ajouté.
Martin Fayulu n’entend pas laisser un seul moment à l’actuel président après la date de 23 janvier 2024. Il précise que lors de sa dernière tournée en Amérique et en Europe, il a pris en témoins certains dirigeants des pays de ces continents sur cet état de chose. « Le 23 janvier 2024 à minuit, Tshisekedi doit partir. Je l’ai dit aux Américains, aux français, que je n’accepterai pas des élections selon Kadima. Nous allons nous assoir sur une même table, et nous allons fixer les règles du jeu. Sinon, pas d’élections », a rappelé M. Fayulu.
30 juin, devant la nation…
Tout en fustigeant la mauvaise interprétation de ses propos lors de sa conférence de presse tenue pas longtemps à Faden House par certains médias, Martin Fayulu annonce de s’adresser à la population congolaise le 30 juin 2023, afin de fixer l’opinion sur certaines choses. « Le 30 juin, je vais m’adresser à la nation pour donner l’état de la nation », a-t-il fini.
Il y a lieu de préciser que Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga n’étaient pas présents à ce meeting. Ils ont été représentés par leurs secrétaires généraux à savoir respectivement ; Dieudonné Bolengetenge (Ensemble pour la République), Franklin Tshiamala (LGD) et Nicolas Lenge (Evol).
Fidel Songo