Le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) lance une demande urgente à la coopération et à la soumission d’informations de la part de tous les partenaires sur la situation en République Démocratique du Congo. C’est ce qu’indique un communiqué de la CPI publié ce mercredi 5 février.
«Le Bureau suit les événements actuels de près, y compris la grave escalade de la violence au cours des dernières semaines dans l'est de la RDC, en particulier à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, et dans ses environs. Des sources crédibles indiquent que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et dans ses environs, y compris des civils et des soldats de maintien de la paix, à la suite de mois d'affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le Mouvement du 23 mars (« M23 ») et leurs alliés », rapporte le communiqué.
La situation actuelle à Goma et dans ses environs entre dans le cadre de l'enquête en cours du Bureau du Procureur. Ce dernier continuera d'enquêter sur les crimes présumés commis par toute personne, quelle que soit son affiliation ou sa nationalité, et ne se limitera pas à des individus, des parties ou des membres de groupes spécifiques, prévient la CPI.
Le Bureau du Procureur de la CPI appelle toutes les parties concernées – victimes et témoins, organisations nationales et internationales, groupes de la société civile, journalistes, autorités nationales, Etats parties et non parties – à partager tout élément de preuve, toute information qu'ils ont recueillie ou qu’ils recueillent, en rapport avec les allégations de crimes internationaux commis par toutes les parties.
En octobre 2024, rappelle le document, le Procureur Karim Khan avait annoncé que le Bureau renouvelait ses efforts d'enquête en RDC, en se concentrant en priorité sur les crimes présumés relevant du Statut de Rome, commis au Nord-Kivu depuis le 1er janvier 2022. Cette enquête ciblée est active et se poursuit avec urgence
Le Ministre anglais des Affaires étrangères d’Angleterre, David Lammy, annonce avoir eu un entretien téléphonique avec le Président Félix Tshisekedi le dimanche 2 février. Ils ont parlé de l’occupation de la ville de Goma, au Nord-Kivu par les terroristes du M23 et l’armée rwandaise.
David Lammy a réaffirmé l’opposition de son pays à la violation de la souveraineté de la RDC par le Rwanda.
«L’occupation de Goma par le M23 et RDF est une violation inacceptable de la souveraineté de la RDC», a-t-il écrit sur son compte Twitter ce mercredi 5 février.
Il dit avoir exprimé la même position aux dirigeants rwandais, kényans et sud-africains.
«En discutant avec des partenaires de la RDC, du Kenya, du Rwanda et de l’Afrique du Sud la semaine dernière. J'ai souligné l'importance de l’accès humanitaire et l’engagement avec processus de paix mené par les Africains», a ajouté le patron de la diplomatie britannique.
La représentante permanente du Royaume-Uni, Barbara Woodward, avait exprimé la même position le 28 janvier dernier lors d’une réunion spéciale du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu, particulièrement le chef-lieu Goma.
La Cheffe de la diplomatie congolaise devant les députés Afrique-EU
Lors de son intervention devant la délégation à la réunion extraordinaire de l’Assemble parlementaire Afrique-UE, mercredi 5 février, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a dénoncé l’inaction de la Communauté Internationale face à l’occupation de Goma par les forces du M23, soutenues par le Rwanda.
Avec des mots forts, elle a exprimé l’indignation de son Gouvernement face au silence des grandes puissances e termes: « Cette intervention se tient alors que, jour après jour, la ville de Goma demeure sous occupation illégale des forces rwandaises et que Kigali n’a toujours pas été sanctionné par ses alliés les plus puissants, dont l’UE. Cela prouve que notre souffrance n’a ni ému le cœur ni éveillé les consciences des décideurs».
L’intervention de la Ministre congolaise au Parlement européen intervient à un moment où la France, l’Allemagne et la Belgique voire le Royaume-Uni commencent timidement à hausser le ton contre Kigali. Cependant, aucune mesure concrète n’a été annoncée pour contraindre le Rwanda à cesser son soutien au M23 et à respecter l’intégrité territoriale de la RDC.
Pour rappel, l'Union européenne et le Rwanda avaient signé le 19 février 2024 un protocole d'accord ayant pour objectif "de renforcer le rôle du Rwanda" dans le développement de "chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques" alors que le pays de Paul Kagame n'en dispose pas. Cet accord a été vivement critiqué par la RDC. L'UE a promis de réévaluer ledit accord.
Après plusieurs semaines de détention en République Démocratique du Congo dans le cadre de l’affaire du coup d’Etat avorté du 19 mai 2024, Jean-Jacques Wondo est enfin libre.
L’analyste politico-militaire et expert en questions de défense est arrivé ce mardi à Bruxelles, où il a été accueilli par ses proches et plusieurs membres de la diaspora congolaise.
‘‘Aussitôt libéré de la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, l'expert des questions militaires Jean-Jacques Wondo est attendu ce mercredi à Bruxelles’’. Cette confirmation émane de son avocat, qui explique notamment ce déplacement, pour permettre à son client de bénéficier des soins de santé appropriés.
La Cour militaire de Kinshasa a confirmé, lundi 27 janvier dernier, la peine de mort prononcée en septembre 2024 contre l'expert militaire belge d’origine congolaise, pour sa participation présumée à une «tentative de coup d’Etat» en RDC.
De son côté, le Tribunal militaire de Garnison de Kinshasa/Gombe a rendu, vendredi 13 septembre 2024, le verdict sur le procès du coup d'Etat raté du dimanche 19 mai dernier, en RDC. Jean-Jacques Wondo, Marcel Malanga et 35 autres prévenus ont été condamnés à mort pour Attentat, Terrorisme, Meurtre, Association des malfaiteurs, Financement du terrorisme, et 20 ans de servitude pénale pour Détention illégale d'armes et Munitions de guerre.
Ces assaillants ont commis plusieurs actes de violence à l'endroit de trois policiers, à Delvaux, le dimanche 19 mai 2024. Ils ont arraché les armes à feu de ces policiers, attaqué la résidence de Vital Kamerhe, assiégé le Palais de la Nation, saboté les symboles de souveraineté, en enlevant le drapeau de la RDC pour mettre celui du New Zaïre, et déclaré la fin du pouvoir de Félix Tshisekedi.
L’étau se resserre autour du pouvoir de Kigali. Les différents cris d’alerte autour de la guerre imposée à la RD. Congo, dans sa partie Est, par l’armée rwandaise et ses partenaires, ont fini par produire des effets. Hier, en effet, dans un communiqué de presse, la Cour Pénale Internationale (CPI) a annoncé l’ouverture des enquêtes pour lever des options qui s’imposent. Le Bureau du Procureur de la CPI affirme, ouvertement, avoir appris des sources crédibles que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et ses environs, y compris de civils et des soldats de maintien de la paix des Nations Unies.
A cet effet, le Bureau du Procureur Karim Khan invite les victimes, organisations nationales et internationales, la Société civile, autorités nationales, journalistes à fournir tout élément de preuve en rapport avec les massacres commis sur le territoire congolais.
‘’ Le Bureau suit les événements actuels de près, y compris la grave escalade de la violence au cours des dernières semaines dans l'est de la RDC, en particulier à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, et dans ses environs. Des sources crédibles indiquent que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et dans ses environs, y compris des civils et des soldats de maintien de la paix, à la suite de mois d'affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le Mouvement du 23 mars (« M23 ») et leurs alliés’’, indique le communiqué de la Cour Pénale Internationale. Cette demande à la soumission d’informations lancée par la Haye constitue un bond important qui va renforcer le front judiciaire consacré par le Gouvernement de la RDC pour contrer l’agression rwandaise. Elle intervient à une semaine de l’ouverture, à Arusha, en Tanzanie, du procès fixé entre la RDC et le Rwanda devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP). Plus de 500 experts pluridisciplinaires ont été mobilisés, sous la férule du Vice-Ministre de la Justice en charge du Contentieux international, Samuel Mbemba, à Kinshasa, pour préparer les stratégies en vue de la victoire de la partie congolaise, le 12 février en Tanzanie.
L’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a exprimé hier, mercredi 5 février 2025, sa consternation sur la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la RDC, occasionnée par l'invasion de la ville de Goma par l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23 et de l'AFC. C'était au cours d'un point de presse tenu en son siège social à la Gombe.
Kamanda wa Kamanda Muzembe, Président de l’UNPC, qui a parlé au nom de son équipe, a attiré, vivement, l'attention des journalistes sur la posture idéale à adopter dans la pratique de leur métier en cette période difficile de l’histoire du pays. Il a recommandé la prudence et la responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations, insistant sur l’importance du code d’éthique et de déontologie journalistique comme boussole incontournable pour l’exercice d’une presse de qualité.
Selon l’UNPC, en effet, durant cette période sensible, tout journaliste doit notamment, s'assurer de la fiabilité de ses sources, privilégier l’impartialité dans son travail, respecter le droit humanitaire et faire preuve de patriotisme.
‘’En sa qualité d'instance d'autorégulation, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) appelle tous les journalistes et autres professionnels des médias œuvrant en République Démocratique du Congo au respect strict du Code de déontologie et d'éthique professionnelle du journaliste congolais, et à faire preuve de responsabilité dans la pratique de leur métier en cette période particulière. Tout en garantissant son assistance et son indéfectible soutien aux confrères en difficulté, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les journalistes à la stricte observance des principes journalistiques classiques en pareille période’’, a déclaré le Président de l’UNPC, devant les médias.
Saisissant l’occasion, Kamanda wa Kamanda a condamné, avec la dernière force, le saccage perpétré, en date du 26 janvier 2025, par l’armée rwandaise, au siège provincial de l’UNPC/Nord-Kivu et au Centre de presse situé à Goma. Il a également exprimé ses vives inquiétudes sur la sécurité des journalistes se trouvant dans les zones dont le contrôle est tenu par l’ennemi, tout en dénonçant les menaces qu’ils endurent pour exercer leur métier.
‘’L'Union Nationale de la Presse du Congo rappelle que la liberté de presse est la mère de toutes les libertés et que, de ce fait, aucune entrave à son exercice n'est acceptable. La corporation exprime, à ce sujet, ses vives préoccupations sur la sécurité des journalistes dans les zones désormais contrôlées par l'armée rwandaise et dénonce les menaces et intimidations qui entravent leur droit à exercer leur métier librement. Par ailleurs, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les confrères du Sud-Kivu et de l'Ituri à la solidarité envers ceux qui fuient les exactions au Nord-Kivu et qui se réfugient à Bukavu, à Bunia et dans les environs’’, a recommandé l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), qui a témoigné de son soutien aux FARDC pour la restauration effective de la paix et de la stabilité dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, victime d’une cruauté inacceptable de la part du Rwanda, un pays pourtant voisin.
Gloire Mfemfere
COMMUNIQUE DE PRESSE N°013/BE/KKM/2025
L'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) suit avec inquiétude la dégradation de la situation sécuritaire à l'Est de la République Démocratique du Congo et particulièrement dans la ville de Goma dont l'occupation par l'armée rwandaise provoque le déplacement massif des populations, parmi lesquelles de nombreux journalistes et autres professionnels des médias.
L'Union Nationale de la Presse du Congo condamne fermement la vandalisation des bureaux de sa section provinciale du Nord-Kivu et du Centre de Presse à Goma par les forces rwandaises en date du 26 janvier 2025. Elle exprime sa solidarité et sa compassion aux confrères en détresse.
L'Union Nationale de la Presse du Congo rappelle que la liberté de presse est la mère de toutes les libertés et que, de ce fait, aucune entrave à son exercice n'est acceptable. La corporation exprime, à ce sujet, ses vives préoccupations sur la sécurité des journalistes dans les zones désormais contrôlées par l'armée rwandaise et dénonce les menaces et intimidations qui entravent leur droit à exercer leur métier librement.
Par ailleurs, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les confrères du Sud-Kivu et de l'Ituri à la solidarité envers ceux qui fuient les exactions au Nord-Kivu et qui se réfugient à Bukavu, à Bunia et dans les environs.
En sa qualité d'instance d'autorégulation, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) appelle tous les journalistes et autres professionnels des médias œuvrant en République Démocratique du Congo au respect strict du Code de déontologie et d'éthique professionnelle du journaliste congolais, et à faire preuve de responsabilité dans la pratique de leur métier en cette période particulière.
Tout en garantissant son assistance et son indéfectible soutien aux confrères en difficulté, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les journalistes à la stricte observance des principes journalistiques classiques en pareille période, à savoir :
1. S'assurer de la fiabilité des sources et vérifier les faits pour garantir leur exactitude ;
2. Rester impartial dans la collecte, le traitement et la diffusion de l'information en veillant scrupuleusement sur les sujets sécuritaires sensibles ou de nature à démobiliser les troupes ;
3. Respecter le droit du public à l'information en veillant sur la pertinence de celle-ci ;
4. Respecter le droit humanitaire en évitant d'occasionner des dommages supplémentaires sur le moral des personnes éplorées ou en difficulté ;
5. Rester transparent dans la collecte et le traitement de l'information en recourant le plus possible aux sources ouvertes qui doivent être citées ;
6. Œuvrer et contribuer, autant que possible, à promouvoir la paix et la stabilité pendant cette période délicate ;
7. Privilégier l'amour de la patrie, en évitant ainsi de servir la cause de l'ennemi à travers sa propagande et sa désinformation.
Aux confrères étrangers, l'Union Nationale de la Presse du Congo les invite à se soumettre avec honnêteté aux lois du pays d'accueil en rapport avec la collecte, le traitement et la diffusion de l'information en cette période de crise.
L'Union Nationale de la Presse du Congo encourage donc les journalistes à ne rapporter que les faits avérés et vérifiables en évitant toute forme d'informations sensationnelles au nom du scoop ou du buzz en cette période très sensible.
Enfin, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) exprime son soutien aux forces de défense et de sécurité du pays et réaffirme sa solidarité à la population congolaise en général dans sa lutte pour la paix sur l'ensemble du territoire national.
Après avoir exprimé leur engagement auprès du Chef de l’Etat et Commandant Suprême des Forces Armées de la RDC et de la Police, Félix Tshisekedi, le 3 février dernier, celui de l’accompagner dans le but d’apporter des propositions concrètes susceptibles de créer un consensus national et une paix durable sur toute l’étendue du territoire national en général, et dans sa partie orientale en particulier, un point de presse conjoint CENCO-ECC a été organisé hier mercredi 5 février dans la salle Saint Sylvestre au sein du Centre Catholique Interdiocésain de la Gombe en début d’après-midi. ‘’Le Pacte Social dans son approche opérationnelle est l’initiative de répondre à la question où allons-nous ? ont été abordé avec grand soin devant les professionnels des médias par Monseigneur Donatien N’Shole, Secrétaire Général de la CENCO et le Révérend Eric Nsenga, Secrétaire Général et Porte-parole de l’ECC ; deux églises qui militent en synergie, pendant cette période où le pays traverse sa vallée de l’ombre de la mort à cause de la guerre imposée gratuitement par le Rwanda avec ses supplétifs du M23, pour une cohésion nation et une paix durable en RDC.
Dès l’entame de l’activité, le Révérend Éric Nsenga a tenu à rappeler que la démarche des deux églises Catholique-ECC, en ce qui concerne l’initiative de concevoir un projet de sortie de crise, vise principalement à construire un consensus national qui a pour objectif notamment de trouver des solutions aux problèmes actuels dont les causes remontent de plusieurs années. « L’approche actuelle ne vise pas le dialogue pour résoudre les agendas des individus à travers des partages des postes et mettre de côté l’intérêt national », a clarifié le Révérend Éric Nsenga.
Pour lui, un arrêt philosophique et un arrêt intellectuel devraient intervenir en vue d’analyser en profondeur les causes de ces conflits qui ont tendance à revêtir un caractère séculaire et proposer des solutions idoines.
«A l’interne, les questions ne seront pas seulement abordées autour des individus (gouvernement, réforme constitutionnelle, M23, détournements, etc.) mais elles iront jusqu’à toucher la racine principale. D’où, il faudrait réfléchir sur des thématiques qui sont déjà identifiées, a déclaré le porte-parole de l’ECC.
Le forum que proposent ces confessions religieuses partira des réflexions qui seront développées par des techniciens, des scientifiques et experts de tout bord mais tout en restant dans un agenda objectif qui, pour elles, représente l’idéal qui leur pousseront de réfléchir sur des propositions claires et concises.
L’éducation de la population constitue le 3ème objectif. In extremis, une vaste campagne d’éducation civique devrait être lancée à l’horizon en vue non seulement de briser le spectre de tribalisme et toutes sortes de conflits mettant en berne la situation sécuritaire du pays mais surtout de donner un caractère durable à cette paix. Ainsi, la mission que se sont confiée la Conférence Episcopale Nationale Indépendante et l’Eglise du Christ au Congo est un travail qui vise aussi la dimension de la durabilité pour poser les valeurs qui justifient la raison d’exister de la RDC comme Nation.
La dimension interne se résume par la construction d’un consensus national qui permettra aux deux églises d’analyser et d’aborder des questions de fonds.
Sur le plan de la deuxième dimension, celui du bien-vivre ensemble, le Révérend Éric Nsenga estime que nous ne pouvons pas espérer ou rêver à une paix durable si nous n’envisageons pas à résoudre les conflits afin de favoriser le vivre-ensemble.
« Sur le plan géostratégique, notre pays regorge des ressources, lesquelles constituent un vecteur important qui attirent la convoitise et la guerre. Nous ne pouvons donc pas rêver construire la paix au Congo et espérer à ce qu’elle soit durable sans aborder les causes profondes qui sont géostratégiques non seulement par rapport aux pays voisins qui nous entourent mais aussi pour tous les enjeux en général », a rapporté le porte-parole de l’ECC.
L’église, déclare-t-il, doit créer le vivre-ensemble car elle a toujours joué un rôle clé et plus que stratégique à aider les Etats à dépasser leurs conflits et se mettre ensemble. L’Eglise du Congo a joué ce même rôle lors des conflits passés dans le but d’apporter sa contribution pour proposer des voies de sortie en vue de favoriser le bien vivre-ensemble.
Prenant la parole, Mgr Donatien N’Shole a abordé la deuxième thématique pour lancer un appel aux compétences en vue de résorber cette crise sécuritaire qui déchire le pays.
Il a énuméré les axes de travail et technique déjà élaborés par la commission thématique :
Les forces de sécurité pour la paix avec pour objectif de renforcer les dispositifs de sécurité coopératives de lutter contre les groupes armés illégaux ;
Diaspora congolaise engagée pour la paix pour encourager la participation de la diaspora dans les initiatives de pacification et de développement ;
Paix par la cohésion sociale et interculturelle pour promouvoir la réconciliation, le dialogue inter ethnique et la tolérance culturelle ;
Paix par l’économie transfrontalière et l’écodéveloppement en vue de mettre en place des mécanismes d’intégration économique favorisant la stabilité et la coopération régionale ;
Paix politique, institutionnelle et diplomatique en vue de renforcer les cadres de coopération interétatique et la gouvernance démocratique ;
Commission artistes et sportifs pour la paix pour utiliser la culture et le sport comme outils de sensibilisation et de rapprochement des populations ;
Plaidoyer mondial pour la paix pour mobiliser la communauté internationale en faveur de la consolidation de la paix en RDC et dans les Grands Lacs ;
Universitaires, chercheurs et écrivains pour la paix avec pour objectif de contribuer à la production du savoir et d’analyse pour une paix durable ;
Infrastructures régionales pour la paix en vue de développer les infrastructures transnationales (eau, énergie, voies ferrées) favorisant l’intégration et la stabilité.
Telles sont des propositions mises en place par le secrétariat technique mais qui peuvent être amandées pour servir de référence pour ces commissions qui devraient travailler avec des experts attitrés pour donner aux politiques la matière nécessaire pour une gouvernance efficace et efficiente.
L’appel est lancé par Mgr N’Shole à toute personne désireuse de faire partie de ces commissions moyennant une candidature documentée qui sera examinée par le secrétariat technique.
La matière qui sortira de ces commissions sera proposée à ceux qui prendront part au Forum pour le consensus national.
Il sied de noter que comme facilitateurs, la CENCO et l’ECC ont pour rôle de réduire les distances entre les acteurs et transformer les conflits en opportunité de paix. Cette paix implique la participation de tous les acteurs au conflit.
Des contacts préliminaires ont été pris pour tâter le terrain en vue de permettre une faisabilité dans leurs actions.
Des contacts préliminaires sont envisageables pour ces deux confessions religieuses en vue de rencontrer le M23 pour faciliter le consensus national et baliser la voie d’une paix durable.
Le New Caire, capitale administrative de l’Egypte, a abrité, du 26 au 30 janvier 2025, les travaux de la huitième Réunion de haut niveau des présidents des Cours constitutionnelles et des Conseils constitutionnels africains et des pays arabes.
Cette grande session a démontré le rôle crucial de la constitutionnalité dans le développement des peuples africains. Au cœur des débats, Dieudonné Kamuleta Badibabanga, président de la cour constitutionnelle et du conseil supérieur de la magistrature de la RDC avec une contribution significative en termes de partage d'expériences de son pays en matière de contrôle de constitutionnalité en cas des circonstances exceptionnelles.
La réunion de la capitale égyptienne représente une étape importante dans la consolidation de la gouvernance constitutionnelle en Afrique, car elle a permis également d'échanger des idées et des pratiques sur la manière dont les systèmes constitutionnels peuvent soutenir le développement et la stabilité dans un contexte souvent marqué par des crises politiques et sociales.
Dieudonné Kamuleta Badibabanga s'est distingué lors de cette rencontre à travers sa direction du panel sur les dispositifs juridiques en période exceptionnelle. Son intervention a non seulement mis en avant l'importance de la protection des droits et libertés dans la gestion des crises, mais également souligné les défis uniques auxquels la RDC fait face, notamment la continuité de l'État de siège et les troubles persistants à l'Est du pays. En partageant les expériences vécues durant la pandémie de COVID-19 et l'état d'urgence, il a illustré comment le respect des principes constitutionnels peut guider les actions gouvernementales même dans les moments les plus critiques comme la crise sécuritaire aggravée par l'agression que connait le pays dans sa partie orientale suite à la convoitise de ses ressources minières par les pays voisins.
Selon le Président Kamuleta, la reconnaissance par le Président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et les échanges bilatéraux avec d'autres présidents de Cours constitutionnelles témoignent de l'importance croissante de ces dialogues pour renforcer les liens entre les nations africaines. Il est convaincu que ces discussions sont essentielles pour favoriser une meilleure compréhension des enjeux politiques et juridiques qui affectent le continent.
A en croire Dieudonné Kamuleta, cette réunion a été une occasion précieuse pour les acteurs juridiques africains de s'unir autour des valeurs constitutionnelles, tout en cherchant des solutions communes aux défis auxquels ils sont confrontés. Le rôle des cours constitutionnelles dans le développement durable des sociétés africaines ne peut être sous-estimé, et il est impératif que ces instances continuent à œuvrer pour la protection des droits fondamentaux et la promotion de l'État de droit.
Sur demande du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui est préoccupé par la situation qui prévaut dans la partie Est du pays, marquée par l'agression rwandaise sous couvert de ses supplétifs du M23/AFC, le Président du Sénat, l'Honorable Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a ouvert ce mardi 04 février, les travaux de la session extraordinaire du Sénat, convoquée conformément aux dispositions de l'article 116, al 1 de la Constitution et article 84, al1 du Règlement d'ordre intérieur de la Chambre Haute du Parlement. Cette session extraordinaire comporte deux points importants à son ordre du jour à savoir, l'examen de la situation sécuritaire à l'Est de la RDC : proposition des stratégies diplomatiques et politiques de sortie de crise et la présentation de deux juges de la Cour constitutionnelle.
Dans son mot d'entame de cette session extraordinaire, le Président du Sénat a souligné que la situation qui prévaut à l'Est de la République Démocratique du Congo, caractérisée par l'occupation d'une partie de son territoire par le Rwanda, sous couvert de ses supplétifs du M23-AFC, commande à ce que le Parlement joue pleinement son rôle pour des solutions idoines.
Jean-Michel Sama Lukonde a salué, par ailleurs, la mémoire de toutes les victimes tombées sous la barbarie du Rwanda et ses supplétifs dans la ville de Goma, tout en condamnant ce qu'il qualifie des actes ignobles violant la souveraineté de la République démocratique du Congo et la passivité de la communauté internationale.
"A ce jour, plus de 900 corps des personnes tuées ont été acheminées dans les morgues des hôpitaux de Goma. C'est dire que le nombre exact des personnes tuées est certainement plus important que celui enregistré dans les formations sanitaires. Ces actes ignobles constituent une violation flagrante de notre souveraineté et une menace à la paix et à la stabilité non seulement dans la sous-région des grands lacs mais l'Afrique tout entière. Le Sénat condamne avec la plus grande fermeté cette barbarie du Rwanda et ses supplétifs. La passivité de la communauté internationale comme l'a souligné son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République et Chef de l'Etat, dans son message à la Nation du 29 janvier 2025, constitue un affront non seulement à la RDC mais également aux valeurs universelles de justice et de paix", a martelé le Président de la Chambre haute.
A en croire Sama Lukonde, "depuis son accession à l'indépendance, notre pays est la cible d'un complot international nourri par la convoitise des richesses inestimables que regorge notre sol et sous-sol. Malheureusement, cette bénédiction naturelle a engendré une spirale des conflits qui ressurgit à chaque étape cruciale de notre évolution politique".
Il note que depuis l'aggravation de la situation, le Sénat a entrepris un certain nombre d'actions allant dans le sens de réfléchir sur les voies et moyens pouvant permettre de juguler cette crise. S'étant approprié l'appel à la mobilisation générale lancé par le Chef de l'Etat, lors de son adresse à la Nation du 29 janvier 2025, Sama Lukonde engage les sénateurs à ne ménager aucun effort pour que les travaux de cette session puissent réellement contribuer aux stratégies de sortie de crise.
"Nous tous, collectivement comme Nation et chacun de nous, de manière singulière, quelle que soit sa province, est affecté dans son corps et dans son âme par cette situation sécuritaire et ses conséquences. Engageons-nous sans réserve, pour donner à notre mère patrie le meilleur de nous-mêmes", a-t-il indiqué.
A ce sujet, Sama Lukonde a annoncé la mise sur pied d'une Commission mixte Assemblée nationale-Sénat pour réfléchir sur les stratégies diplomatiques et politiques de sortie de crise. Du côté du Sénat, cette Commission comprends les membres des commissions Défense et Sécurité, relations extérieures et socioculturelles ainsi que Genre et Familles. Elle fera rapport respectivement aux Assemblées plénières. Le Président du Senat a invité tout Sénateur qui le désire, à prendre part aux travaux de cette Commission.
Signalons enfin que la suite des travaux de cette plénière inaugurale de la session extraordinaire s'est déroulée à huis clos, ce, après une motion de la Sénatrice Vicky Katumwa qui voudrait que cette matière relevant de la sécurité du pays ne soit pas traitée publiquement. A l'unanimité, les sénateurs ont voté pour qu'un huis clos soit décrété.
Pour Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale, la situation que traverse la RDC, menacée dans sa partie Est par le Rwanda, nécessite des mécanismes réalistes et des stratégies adaptées pour la restauration effective de la paix. Il encourage les congolais à continuer à faire confiance au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour une victoire devant le plan d’occupation que tente de mettre en place l’envahisseur. Il a exprimé son point de vue lors de la session extraordinaire convoquée, mardi 4 février 2025, à la Chambre basse du Parlement, devant les élus nationaux.
‘‘Il ne s'agit pas d’une plénière de déclaration de guerre. Nous sommes convaincus que le Président de la République prendra d'autres mesures propices à la décrispation politique, à la cohésion et à la mobilisation générale’’, a déclaré Vital Kamerhe, avant de préciser, de vive voix, que, pour planter le décor de la victoire de la partie congolaise, ‘’des efforts doivent se poursuivre pour une issue pacifique au conflit’’.
Avancée significative
‘’L'enjeu du récent développement de la situation sécuritaire à l'Est, renseigne clairement qu'un pas de plus a été franchi sur l'agenda de la balkanisation de la RDC. (...), aucun Congolais ne le permettra Quand la patrie est menacée, nous en devenons tous les soldats. Le Président Félix Tshisekedi, veut négocier mais pas vendre le Congo’’, a indiqué, devant les députés nationaux, à l’ouverture de la session extraordinaire, Vital Kamerhe.
La session extraordinaire a été lancée au Parlement à la demande du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour permettre aux élus du peuple de fournir leurs contributions dans une démarche visant le retour de la paix dans la partie Est de la RD. Congo. Cette session se penchera, essentiellement, sur des pistes diplomatiques et politiques à la crise qui oppose Kinshasa à Kigali. L’ouverture des travaux de ladite session intervient à quelques encablures de la tenue d’un sommet conjoint entre la SADC et l’EAC en Tanzanie. Il est prévu que les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame se croisent en marge de cette rencontre stratégique pour parler de la crise que la RDC subit suite à l’agression du Rwanda et supplétifs.
L’appel lancé par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, lors de son message à la Nation suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, particulièrement dans la ville de Goma, pour soutenir les Forces Armées de la RDC et les compatriotes de l’Est, victimes de la guerre imposée par le Rwanda avec ses supplétifs du M23, ne cesse de toucher les cœurs de plus d’un congolais résident au pays et dans la diaspora. Epris de compassion et de solidarité, les diplomates congolais accrédités au Sénégal ont mobilisé une enveloppe remise à l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RDC, Me Christophe Muzungu, dans ce pays de Léopold Cedar Senghor le vendredi 31 janvier dernier à Dakar.
« C’est en répondant à l’appel à l’unité et à la solidarité lancé par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo, en faveur des FARDC et de nos compatriotes de l’Est, que les diplomates de la RDC au Sénégal et l’ensemble du personnel local ont manifesté leur soutien en me remettant cette enveloppe », a déclaré Maître Christophe Muzungu, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République démocratique du Congo en République du Sénégal.
Un geste patriotique que Me Christophe Muzungu ne s’est pas privé de loué.
«Je remercie mes collaborateurs pour ce geste de charité, de fraternité et d'amour à l'endroit de nos compatriotes. Je salue les efforts déployés par notre président, son Excellence Félix Tshisekedi Tshilombo et madame la ministre d'État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, dans la démarche diplomatique pour le rétablissement total de la paix dans la partie Est du pays ».
Alors que certains congolais trainent encore les pas pour apporter leurs soutiens matériels et financiers aux vaillants éléments des FARDC soutenus par les Wazalendo, les diplomates congolais du Sénégal ont choisi de participer à l’effort de guerre en réponse à l’appel lancé par le Commandant Suprême des FARDC et de la Police.
Ainsi, Pascal Elofa, Ministre Conseiller a mobilisé plus d’un pour une contribution plus efficace et consistante en vue de sauver les vies des congolais victimes des atrocités des terroristes du M23 soutenus par leur parrain rwandais Paul Kagame.
«Nous avons juste voulu témoigner notre soutien à nos compatriotes de l'Est. Ce geste de partage et de solidarité de tous les diplomates de l'ambassade à l'égard des victimes de l'agression rwandaise. Ceci démontre qu'ensemble, main dans la main, nous allons vaincre cette guerre. », a déclaré Pascal Elofa, le diplomate congolais.
L'ambassadeur de la RDC au Sénégal a salué ce geste très louable. Et il a promis de remettre à qui de droit.
Par ailleurs, une journée de prière, de solidarité et des collectes des fonds en faveur de nos forces armées avec tous les congolais vivant au Sénégal a été organisée le samedi 1er février. Un culte œcuménique pour implorer la faveur divine au travers une intercession, afin de confier à Dieu le sort des compatriotes congolais de l’Est, victimes de l’agression rwandaise.
Ce fut une occasion pour Me Christophe Muzungu de sensibiliser les congolais vivant au Sénégal de rester en communion avec les populations de l’Est du pays dont les vies sont exposées aux affres de guerre des rebelles du M23 sous l’appui indiscutable du Rwanda.