Kinshasa, le 12 juin 2025. L'Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), ONG de défense et de promotion de la liberté de presse, prend acte de la libération de Willy-Albert Kande, Laurent Ngala et Don Kubutana respectivement journaliste sportif, sous-directeur, et monteur à la télévision publique RTNC (Radiotélévision nationale congolaise) émettant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Les journalistes ont été relaxés le 11 juin 2025 avant minuit, après plusieurs heures d'interrogatoire au siège du Conseil national de cyberdéfense (CNC) au centre-ville de Kinshasa.
Willy-Albert Kande a été interpellé, le 9 juin 2025 et détenu par le CNC durant 48 heures alors que les deux autres ont été interpellés, le 11 juin lors d'une réunion à la chaîne publique RT'NC. Ils ont été accusés d'avoir animé une émission spéciale, le 8 juin 2025, au cours de laquelle ils ont terni l'image de RDC en stigmatisant le manque d'entretien des installations et de la devanture du stade des Martyrs de la Pentecôte, à quelques semaines du démarrage des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Tout en prenant acte de cette libération, l'OLPA condamne fermement cette violation de la liberté de presse.
Dans le souci de voir la partie orientale recouvrer la paix, le Prix Nobel de la paix et gynécologue obstétricien congolais, Denis Mukwege a, dans une déclaration, ce jeudi 12 juin 2025, rappelé les trois années d'occupation de la ville de Bunagana, dans la province du Nord-Kivu
Le Prix Nobel congolais a notamment, décrié l'installation des administrations illégales et parallèles crées par les occupants avant de dénoncer son impact négatif sur la population locale, mais également l'échec des tentatives diplomatiques visant à faire taire les armes. Il salue, cependant, la résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 21 février 2025 comme une voie de sortie de cette agression.
Et de noter : « Cela fait 3 ans, jour pour jour, que la cité commerciale stratégique de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, est occupée par les rebelles du M23, soutenus par le régime de Kigali, acculant la population congolaise soit à se déplacer en masse, soit à survivre dans la peur sous le joug des forces d'agression et d'occupation. Cela fait 3 ans que la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo (RDC), sont violées par le Rwanda qui méprise avec arrogance les principes de base de la charte des Nations Unies, impose ses ambitions expansionnistes et pille à grande échelle les minerais stratégiques congolais dans l'indifférence complice de la communauté internationale».
Denis Mukwege a également fustigé la position des autorités congolaises qui, selon lui, «n'ont jamais déployé la volonté politique nécessaire pour réformer le secteur de la sécurité, assainir la fonction publique et adopter une stratégie holistique de justice transitionnelle ».
Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans cette partie Est du pays, le Prix Nobel de la paix 2018 a lancé un message de solidarité et de responsabilité.
«En cette journée, nous tenons à exprimer notre solidarité avec les citoyens congolais qui vivent en zone occupée et invitons le gouvernement congolais et tous les acteurs impliqués dans la recherche de la stabilité et de la paix après 30 ans de guerre à retenir les leçons des erreurs du passé et à ne pas sacrifier la justice dans les négociations en cours, car seule la justice et des négociations pourront briser le cycle de la violence et de l'impunité et prévenir la répétition des conflits en RDC et dans la région des Grands Lacs africains », a-t-il lancé.
La cité de Bunagana, située à 100 km de Goma, dans le groupement de Jomba, territoire de Rutshuru, est sous occupation des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, depuis le 13 juin 2022. Il s'agit d'une ville stratégique puisque située à la frontière entre la RDC et l'Ouganda.
Dans un communiqué, publié hier, jeudi 12 juin 2025, c’est une mise en garde sérieuse que la Conférence Episcopale Nationale du Congo (Cenco) adresse à Jean-Pierre Bemba Gombo, suite à ses allégations propagées lors de sa récente sortie médiatique, sur les ondes de la Radio Top Congo. Dans une émission tournée avec le responsable de ce média réputée de la capitale, le VPM en charge des Transports et Voies de Communication a accusé les prélats catholiques d’avoir des agendas cachés contre Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, dont ils n’apprécieraient nullement le régime, malgré leur posture prophétique.
‘’ Il sied de noter que, depuis la période électorale de 2023 jusqu'à ce jour, Monsieur Jean-Pierre Bemba s'est attribué un rôle extrêmement dangereux, celui de proférer, avec une légèreté déconcertante, des allégations récurrentes, gratuites et infondées contre la CENCO. Il multiplie des déclarations qui portent atteinte à la réputation de la CENCO et risquent de compromettre le climat de confiance nécessaire à la cohésion nationale et au bien-vivre ensemble, dont le pays a tant besoin. En effet, au regard du contexte sociopolitique actuel, cette belliqueuse sortie médiatique donne à croire que Monsieur Jean-Pierre Bemba peine à accepter l'option courageuse et salutaire prise par les Institutions de la République et l'ensemble de la nation : celle de résoudre par des voies pacifiques la crise actuelle qui menace I 'unité nationale et l'intégrité territoriale. Il y a lieu de se demander si, avec ses propos, Monsieur Bemba veut ramener le pays à l'époque où il avait fait tuer des innocents à Kisangani et à Kinshasa’’, dénonce, avec la dernière énergie, la Cenco, dans son message, qui porte, d’ailleurs, la signature de son Président, Monseigneur Fulgence Muteba.
La Pros.
REACTION DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO
(CENCO) AUX INEPTIES DE MONSIEUR JEAN-PIERRE BEMBA, VICE-PREMIER MINISTRE ET MINISTRE DES TRANSPORTS ET VOIES DE COMMUNICATION DU GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
La CENCO a suivi avec la plus grande consternation, mais sans réelle surprise, les inepties de Monsieur Jean-Pierre Bemba, Vice-Premier Ministre et Ministre des Transports et Voies de communication, sur les ondes de Top Congo FM, en date du 09 juin 2025.
Il sied de noter que, depuis la période électorale de 2023 jusqu'à ce jour, Monsieur Jean-Pierre Bemba s'est attribué un rôle extrêmement dangereux, celui de proférer, avec une légèreté déconcertante, des allégations récurrentes, gratuites et infondées contre la CENCO. Il multiplie des déclarations qui portent atteinte à la réputation de la CENCO et risquent de compromettre le climat de confiance nécessaire à la cohésion nationale et au bien-vivre ensemble, dont le pays a tant besoin.
En effet, au regard du contexte sociopolitique actuel, cette belliqueuse sortie médiatique donne à croire que Monsieur Jean-Pierre Bemba peine à accepter l'option courageuse et salutaire prise par les Institutions de la République et l'ensemble de la nation : celle de résoudre par des voies pacifiques la crise actuelle qui menace I 'unité nationale et l'intégrité territoriale. Il y a lieu de se demander si, avec ses propos, Monsieur Bemba veut ramener le pays à l'époque où il avait fait tuer des innocents à Kisangani et à Kinshasa.
Fidèle à sa mission prophétique, l'Eglise Catholique tient à son engagement à promouvoir et à défendre la paix dans notre pays. Il est donc inacceptable qu'un homme public, mû par des considérations personnelles et une animosité manifeste envers ses concitoyens, s'autorise à défier la raison, le bon sens et le respect dû aux Institutions.
Par ailleurs, il est étonnant que malgré la gravité des propos tenus par le Vice-premier Ministre Bemba, il n'y ait aucune réaction des Institutions de la République et de sa hiérarchie. Normalement, le Procureur Général près la Cour de Cassation, ainsi que l'Assemblée Nationale, devraient se saisir d'office de ce dossier pour faire toute la lumière sur les différentes allégations et en tirer les conséquences de droit.
La CENCO exhorte les fidèles catholiques à prier pour le concerné afin que l'Esprit de la paix descende sur lui et le détourne de la violence dont il fait la promotion. Dans le souci de protéger l’opinion Nationale et Internationale contre les manipulations grossières, et de préserver les acquis des efforts communs de paix, elle se réserve en même temps le droit de saisir la justice.
La CENCO réaffirme sa détermination à défendre, sans faillir, les valeurs de vérité, de justice, de dialogue et de réconciliation. Elle invite le peuple congolais à ne pas céder à la manipulation, aux discours de division ou de haine, et à demeurer vigilant, uni et mobilisé pour la préservation de notre Bien-Vivre Ensemble, socle de l'unité nationale.
Que par l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Notre-Dame du Congo, le Seigneur bénisse la RDC et ses dirigeants.
Depuis son investiture, intervenue en date du 11 juin 2024, devant la Représentation nationale, le Gouvernement congolais, que dirige Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, compte une année d’existence. Un chemin difficile parcouru dans un contexte très particulier secoué par une crise sécuritaire et humanitaire préoccupante dans l’Est de la RDC, mais aussi par plusieurs autres urgences étatiques. Malgré ce tableau à la fois complexe et alarmant, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, note, cependant, avec fierté, un grand nombre d’avancées majeures réalisées, notamment dans son propre secteur, dans une dynamique de résilience profonde et d’engagement croissant pour répondre aux attentes les plus pressantes des congolais. Dans un visuel publié, justement, cette semaine, sur la toile, Patrick Muyaya évoque, en effet, des réformes audacieuses qui ont permis l’assainissement du secteur des médias en RDC, la restructuration de la presse nationale et la modernisation des publics, en l’occurrence l’Agence Congolaise de Presse (ACP) et la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC).
Le Porte-parole du Gouvernement place également dans son escarcelle le succès récolté par le front médiatique face à la manipulation entourant l’agression rwandaise dans l’Est du pays.
‘’Nous faisons face à une guerre hybride qui combine à la fois les armes sur le terrain, mais aussi une guerre informationnelle et tout ce qui vient avec les nouvelles technologies. Dans notre stratégie de riposte, la première chose qu’il fallait avoir c’est l’intelligence, qui nous a permis aujourd’hui, autour du Président de la République, de comprendre les différents tentacules et le modus operandi de nos ennemis rwandais. Le Rwanda, c’est l’empire du mensonge, c’est l’un des pays qui produisent le plus de manière industrielle de mensonges au quotidien. Ils inoculent ce venin dans notre écosystème en utilisant ce concept de poison rwandais. Nous avons mis un dispositif qui, aujourd’hui, nous permet, avec moins d’énergie, de déconstruire tous ses narratifs du mensonge. Le narratif qui accompagne le Rwanda dans cette guerre d’invasion, de pillage, n’est fondé que sur le mensonge, discours de haine, ciblage des personnes à morphologie tutsie. C’est complètement faux, dans un pays qui a 450 tribus, où tout le monde vit en paix’’, démontre le Ministre Muyaya.
Vers de nouveaux succès
Parlant de la bataille de l’instauration du nouveau narratif, il a souligné des progrès de grande ampleur alignés pour, au-delà de moderniser les médias publics, permettre le basculement réel vers la Télévision Numérique Terrestre en RDC. ‘’Nous avons des studios totalement modernisés en cours d’installation, sur la télévision nationale, ce qui est vu n’est que le minimum de ce que nous planifions. Il ne suffit pas de quitter le mode échographique pour passer au 4K, il y a un travail à poursuivre. Il faut regarder les questions liées au personnel, les questions des provinces. La TNT c’est une révolution qui est arrivée dans le secteur avec l’Union internationale de la Télécommunication qui divise le pays par canal ou par fréquence. Il était question pour nous de diversifier parce qu’aujourd’hui, dans le langage supposé par la migration, on ne devrait plus parler des chaines de télévision. On devrait parler d’éditeurs de programmes. Très peu de gens le savent. Il fallait non seulement quitter les médias classiques qui émettaient sur analogique, faire exploser des fréquences pour aller vers des chaînes thématiques. Si vous regardez le nombre de chaînes, leurs contenus, la compréhension du processus est très laborieuse. Ce que nous avons fait, il n’y a pas longtemps, c’est que j’avais encore tenu une réunion en tant que Président du Comité national de migration vers la TNT, où aujourd’hui, nous sommes en train de finaliser des discussions avec un prestataire qui pourra nous permettre de continuer le déploiement dans le pays. L’objectif n’était pas d’abord de fermer les chaînes, mais d’avoir des chaînes qui doivent être connues administrativement et s’acquitter de leurs obligations. L’autre objectif était de voir leurs capacités techniques. Aujourd’hui, si vous allez au centre de Binza, il n’y a pas de chaînes qui sont diffusées sur des laptops comme vécu à l’époque. Cela procède aussi du travail d’assainissement qu’on a commencé’’, a démontré, plus loin, dans sa communication, Patrick Muyaya Katembwe, qui, depuis son avènement au sein de l’Exécutif central, ne jure que par des actes concrets qui puissent ouvrir la voie à la matérialisation de la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat.
La récolte se poursuit sans désemparer. Le marathon continue sur une note positive. Ce jeudi 12 juin 2025, quatrième jour de son itinérance dans la province de Lualaba, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a procédé à l’inauguration de deux infrastructures éducatives majeures dans la commune de Dilala, à Kolwezi.
La première infrastructure rendue opérationnelle est le centre de formation dénommée « la Cité de la Commune ». Il s’agit d’une institution de formation technique construite avec le financement de la redevance minière locale. Ce centre, fruit d’une synergie entre les autorités communales et le gouvernement provincial, regroupe l’Institut Technique de Formation Professionnelle (ITFP) et le Centre de Formation Professionnelle (CFP).
L’ITFP propose des filières de formation spécialisées dans des secteurs stratégiques tels que la métallurgie, les mines, la géologie et l’agriculture. Le CFP, quant à lui, offre des formations dans des métiers dits d’avenir comme la coupe et couture, le modélisme, l’esthétique ou encore l’art culinaire. Avec ses 6 ateliers, 12 salles de classe, 4 salles d’agronomie, 2 internats, un amphithéâtre, une piscine, un stade avec piste d’athlétisme, et une salle de cinéma, « la Cité de la Commune » peut accueillir jusqu’à 900 apprenants. Ce qui permet de répondre à la fois aux aspirations de la jeunesse et aux besoins réels du marché de l’emploi dans une province minière en pleine mutation.
La deuxième infrastructure inaugurée est le nouveau bâtiment de l’Institut Supérieur Pédagogique de Kolwezi (ISP).
Locataire depuis plusieurs années, l’ISP Kolwezi dispose désormais de ses propres infrastructures modernes, érigées sur un site de plus de 3 300 m². Le campus comprend 16 salles de classe, un dispensaire, un terrain de football, ainsi qu’une station solaire photovoltaïque. Toutes ces réalisations sont saluées par la population et traduisent la volonté du Chef de l’État de bâtir un Congo fort, porté par des ressources humaines qualifiées. Elles s’inscrivent dans la vision du Président de la République qui a consacré la gratuité de l’enseignement et le développement des compétences techniques.
Grâce à l'appui du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T), visant à réduire les inégalités sociales entre les villes de la République Démocratique du Congo, ces projets témoignent d’un double engagement : garantir un accès équitable à une éducation de qualité, et renforcer l’autonomie économique de la jeunesse congolaise.
Lors de la séance plénière du mardi 10 juin 2025, les Députés Nationaux ont adopté huit projets de loi de ratification. Ces textes, portés par le Ministre des Finances, Doudou Roussel Fwamba Likunde Li-Botayi, concernent plusieurs accords de financement stratégiques pour la République Démocratique du Congo (RDC).
Voici la liste des projets de loi adoptés :
Projet de loi autorisant la ratification de l'accord de crédit (n°7801-ZR et n°7800-ZR) du 28 mai 2025, conclu avec l'Association Internationale de Développement (IDA). Cet accord concerne le premier appui budgétaire pour la gouvernance, la transparence et la résilience économique, d'un montant de 600 millions de dollars américains.
Projet de loi autorisant la ratification de l'accord de prêt (n°7803-ZR) du 28 mai 2025, conclu avec l'IDA pour le Projet de Résilience contre les Inondations Urbaines (PRIUR), d'un montant de 200 millions de dollars américains.
Projet de loi autorisant la ratification des accords de crédit (n°7816-ZR et n°7815-ZR) du 4 juin 2025, conclus avec l'IDA. Ce financement de 250 millions de dollars américains*est destiné à la phase 1 du projet de développement d'Inga 3.
Projet de loi autorisant la ratification des accords de crédit (n°7818-ZR et n°7817-ZR) du 4 juin 2025, conclus avec l'IDA pour le Projet de Développement du Transport et de la Connectivité (PDTC), pour des montants respectifs de 115,2 et 225 millions de dollars américains.
Projet de loi autorisant la ratification de la convention de crédit (n°CCD1198 01 H) du 14 mars 2025, conclue avec l'Agence Française de Développement (AFD) pour le financement du projet d'appui à la transformation numérique de la RDC.
Projet de loi autorisant la ratification de la convention de crédit (n°CCD1159 02 F) du 14 mars 2025, conclue avec l'AFD pour le financement du projet "Ville durable de Boma".
Projet de loi autorisant la ratification de l'accord de crédit (n°IDA 7602-ZR) du 25 novembre 2024, conclu avec l'IDA. Il finance le projet de transformation numérique dans le cadre de l'initiative pour la numérisation inclusive à l’Est et au Sud de l’Afrique.
Un huitième projet de loi concernant le financement du Projet AGREE, appuyé par le Fonds Vert pour le Climat, a également été adopté.
En présentant ces textes, le Ministre des Finances a souligné que ces accords s'inscrivent dans la vision du gouvernement pour le cycle de réformes 2025-2026. Le débat en plénière a permis aux Députés d'exprimer leurs préoccupations notamment, sur les mécanismes de contrôle pour prévenir les détournements, le niveau de la dette extérieure du pays, et la nécessité de garantir que les fonds bénéficient réellement à la population. Le Président de l'Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, a salué les efforts du Gouvernement pour répondre aux attentes des Congolais.
Des réactions fusent de partout dans la classe politique congolaise après des révélations chocs, par Jean-Pierre Bemba, Vice-Premier Ministre en charge des Transports et Voies de Communication, lors de son passage à l’émission Face à Face sur Top Congo lundi 9 juin 2025. Dans l’entame de l’émission, cet acteur politique chevronné a porté des accusations sur des présumés tentatives de déstabilisation des institutions de la République et d’atteinte à la sureté de l’Etat en tentant d’éliminer Félix Tshisekedi, président de la République et a déclaré disposer des preuves tangibles quant à ce. Les personnes impliquées dans ces accusations sont notamment l’ancien président Joseph Kabila, Moïse Katumbi et certains responsables de la CENCO.
Cette sortie médiatique n’a pas attendu une seconde de plus pour bouleverser l’opinion publique qui a, pour sa part, rétorqué en condamnant les propos tenus par le VPM des Transports qu’elle a qualifié sans ambages «d’incendiaires», qui tendent à diviser les acteurs politiques au moment où le pays traverse des tensions atroces et une menace de balkanisation dans sa partie Orientale.
Plusieurs acteurs politiques de premier rang ont réagi pour condamner ce que d’aucuns qualifient de secret d’Etat.
Dans sa tribune publique, l’opposant Claudel Lubaya a condamné les incitations permanentes à la haine et à la violence, lesquelles conduiraient le pays à sa destruction.
«En séparant les Congolais, en les dressant les uns contre les autres par ses incitations permanentes à la haine et à la violence, le ministre Jean Pierre Bemba conduit le pays à sa destruction.
Par ses propos incendiaires, le ministre des transports veut réécrire notre histoire et instiller dans notre société, le poison de la haine, de la division, de la stigmatisation et de la destruction de notre vivre-ensemble.
Il s’agit d’une dérive inacceptable et d’un manquement grave au devoir de dignité inhérent à sa fonction qu’il déshonore du reste », a déploré cet homme d’Etat.
Quant à Seth Kikuni, candidat malheureux à la présidentielle de 2023 et membre de l’opposition politique congolaise, il a invité le requérant à la reconnaissance de l’Identité car, elle peut, selon lui, constituer la raison principale d’un conflit.
«L’identité est la chose la plus importante dans la vie d’un individu ou d’un groupe. La lui reconnaître ou la lui renier fait toute la différence et peut constituer la raison principale d’un conflit. Si un président honoraire comme Joseph Kabila, Katangais de surcroît, se voit dénier son identité, que dire de nos frères Tutsi congolais ? La non-reconnaissance de leur identité ne constitue-t-elle pas une des causes profondes du conflit ? Lors de mon audition par les services, il avait été insinué que j’avais des origines douteuses. C’est cela la philosophie du camp dit de la « Patrie». Nous, les étiquetés « anti-patrie», n’avons qu’une seule chose à vous dire : retenez que ce qui nous unit ou nous divise, c’est cette même patrie. La question n’est pas de savoir si nous y vivons, mais comment nous y vivons ensemble. Voilà toute la problématique », a déclaré Seth Kikuni.
Quant à l’ancien Ministre du Budget et cadre de l’UNC de Vital Kamerhe, Baudouin Mayo, il a invité les politiques de sortir de leurs gonds pour éviter la stigmatisation car, la situation actuelle que traverse le pays oblige tous les congolais à l’unité. Un appel à l’unité à partir de son compte X.
«L’heure n’est donc pas à la stigmatisation, source de divisions entre nous. L’effort doit tendre vers l’unité de toutes les congolaises et de tous les congolais. Évitons de pointer du doigt les autres sans preuve», a écrit Jean-Baudoin Mayo.
Jean-Pierre Bemba a, à la suite de l’émission, relevé le fait qu’il y aurait un prétendu versement de 66 millions USD au Rwanda et que des armes auraient été découvertes dans les concessions de l’opposant Moïse Katumbi.
Le journaliste Christian Lusakweno, directeur de Top Congo, a affirmé au cours de l’émission le Débat de mardi 10 juin 2025 : «après vérification que Jean-Pierre Bemba a tenu des propos inexacts concernant un prétendu versement de 66 millions de dollars au Rwanda et l’affaire de Moïse Katumbi. Aucune arme n’a été découverte». Des allégations vite remises en cause par ce professionnel des médias.
Engagement irréprochable en faveur du développement. Vision salvatrice pour le bien-être des populations. Détermination croissante pour un futur prometteur. Poursuivant sa mission d’itinérance dans la province de Lualaba, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a consacré la journée de ce mercredi à l’inauguration et à la visite de plusieurs infrastructures publiques d’intérêt communautaire.
La première infrastructure inaugurée est le bâtiment de la Direction des Impôts du Lualaba (DIL) et la Direction des Recettes Non Fiscales du Lualaba (DRNOFLU), ex Direction des Recettes du Lualaba, directions et services provinciaux des recettes non fiscales (DRLU). C’est un bâtiment de 4 étages équipé d’un ascenseur et composé de 62 bureaux ; 9 salles de réunions et plusieurs espaces utilitaires. En réunissant tous les services dans un seul immeuble, la Gouverneure veut améliorer la gouvernance, favoriser la collaboration entre services et faciliter le travail aux assujettis contraints jadis de faire le tour de plusieurs services à travers la ville.
Le Chef de l’État a aussi inauguré l’Hôpital Général de Référence de Mwangeji, un complexe hospitalier de niveau tertiaire avec une capacité de 200 lits.
Complètement équipé et disposant d’un plateau médical assez élargi, cet hôpital vient répondre à un besoin pressant d’assurer localement des soins de qualité à la population. Dans le même temps, le Chef de l’État a coupé le ruban symbolique devant le grand bâtiment de la division provinciale de la santé. Il s’agit d’un imposant batiment moderne ayant une grande capacité d’absorber tous les services de l’État en matière de santé.
En début de soirée, le Président de la République, accompagné de la Distinguée Première Dame a inauguré la nouvelle aérogare de l’aéroport de Kolwezi. Ce terminal passager, construit suivant les normes de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile (OACI), est aussi équipé d’une passerelle satellitaire pour l’embarquement et le débarquement des passagers. « Avec ce dispositif, l’aéroport de Kolwezi devient le tout premier aéroport de la RDC à offrir des conditions de confort et de sécurité de standard international », a fait savoir le Directeur général de la RVA.
Pour le VPM des Transports et voies de communication Jean Pierre Bemba, la nouvelle plateforme aéroportuaire vise à faire de Kolwezi un hub aérien dans la région australe.
D’autres travaux de modernisation de cet aéroport sont en cours notamment la construction d’une deuxième piste de 3 500 mètres en parallèle de celle existante. Après la visite guidée de différents compartiments, le Président de la République a visité la nouvelle caserne anti-incendie. Sur son chemin de retour, le Président Félix Tshisekedi a aussi inauguré l’échangeur de Kolwezi, l’ouvrant en même temps à la circulation.
Selon la Gouverneure Fifi Masuka, cet échangeur participe à l’amélioration de la sécurité routière et participe à la beauté de la ville de Kolwezi en pleine métamorphose.
Dans son allocution, lors de la clôture des assises, mercredi 11 juin 2025, le Secrétaire Général au Budget, M. Pierrot Nke Sana Moko, représentant personnel du Ministre d’Etat Aimé Boji Sangara, pris par plusieurs autres urgences étatiques, a loué avec enthousiasme l’appui conséquent offert par la Banque Mondiale, par l’entremise du Projet d’Amélioration du Recouvrement des Recettes et de la Gestion des Dépenses en RDC (ENCORE), en vue de la tenue effective, à Kinshasa, des consultations pré-budgétaires pour l’exercice 2026. Pour une clarté assurée, les conférences pré-budgétaires sont, en effet, un cadre fédérateur des experts reconnus et des représentants de différentes institutions du pays, qui permet l’identification des risques budgétaires, l’harmonisation des allocations budgétaires préliminaires, mais également l’alignement des politiques publiques avec les priorités nationales pour garantir un développement de qualité en faveur des populations. Ce séminaire stratégique constitue, en outre, une phase majeure dans le processus d’élaboration du Budget de l’Etat.
Les travaux des Conférences pré-budgétaires pour l’exercice 2026, tenus du 9 au 11 juin en cours, à Sultani hôtel, dans la commune de la Gombe, ont réuni plusieurs participants venus notamment de la Présidence de la République, des Ministères tels que la Justice, l’Intérieur, les Affaires étrangères, de l’Inspection Générale des Finances ainsi que des membres d’un grand nombre d’organisations de la Société civile. Dans un élan de concertation soutenue, les séminaristes ont engagé des réflexions intenses et des échanges ambitieux, formulant des recommandations concrètes destinées à renforcer la gouvernance financière en RDC, contribuer à l’amélioration du cadre budgétaire et à promouvoir le bien-être des congolais.
Faire du Budget un outil de transformation
‘’Après trois de réflexions intenses, d’échanges techniques et des débats constructifs entre participants aux présentes consultations pré-budgétaires, il me revient l’honneur mais également la responsabilité de procéder à la clôture officielle de ces assises au nom de Son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre du Budget en mission. Au terme de cette activité de grande envergure du calendrier budgétaire, je tiens à vous adresser mes très sincères remerciements pour la participation active de chacun d’entre vous’’, a salué, dans son allocution de clôture des travaux, le Secrétaire Général au Budget. Poursuivant son intervention, il a attiré l’attention de son auditoire sur les défis à venir, mettant un accent particulier sur l’organisation prochaine des conférences budgétaires. Selon lui, le Gouvernement central, placé sous la conduite de Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, est résolument engagé à faire du Budget un outil efficace de transformation, d’équité et de redressement de l’économie nationale.
‘’A l’heure où les unités budgétaires sectorielles s’activent à élaborer les prévisions budgétaires de leurs secteurs respectifs pour l’exercice 2026, lesquelles seront discutées prochainement en conférences budgétaires, je recommande vivement à chacun d’entre vous de s’assurer que ces prévisions tiennent compte des priorités fixées dans le CBMT et des plafonds fixés dans la DRB qui vous seront communiqués à travers la circulaire de Son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre du Budget. Je nous invite donc à continuer d’œuvrer pour une session budgétaire rigoureuse, prévisible et au service du développement de notre cher et très beau pays. Pour terminer, je réaffirme l’engagement du Gouvernement de la République à faire du Budget un outil de transformation, d’équité et de redressement durable de l’économie de notre pays. Nous tenons ainsi à remercier la Banque Mondiale, à travers le Projet Encore, via le Coref, pour le financement de ces travaux. Sur cette note, au nom de Son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, je déclare clos les travaux des consultations pré-budgétaires de l’exercice 2026’’, a conclu le Secrétaire Général Pierrot Nke Sana Moko.
C’est un mécène de la musique congolaise qui se trouve dans le collimateur du Parquet Général près la Cour de cassation. Willy Musheni Enemi est considéré comme complice présumé du ministre de la Justice, Constant Mutamba, dans l’affaire de détournement de 19 millions de dollars destinés à la construction d’une prison à Kisangani. Il se trouverait sous le coup d’un avis de recherche du Procureur Général près la Cour de cassation.
Selon le Procureur Général Firmin Mvonde, Willy Musheni est accusé de détournement de fonds publics et de faux en écriture comptable. Il aurait facilité le transfert et la dissimulation des fonds via des circuits financiers opaques.
Musheni, surnommé “code ya Mboka”, a décroché un marché sur le compte de son entreprise Zion Construction, 19 millions de dollars pour la construction de la prison. C’est la première fois que ce grand mécène congolais se trouve aussi dans la construction.