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Guerre à l’Est : les Députés Nationaux fustigent l’indifférence manifeste de l’OIF

Le Rapporteur de l'Assemblée Nationale, Jacques Djoli Eseng'ekeli, a échangé mercredi 4 juin 2025 avec une délégation de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), conduite par l'ambassadrice Muriel Berset Kohen. Ces discussions, tenues à huis clos, ont mis en lumière les préoccupations croissantes des Députés Nationaux concernant la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays.

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une mission d'information de l'OIF, suite à une résolution adoptée lors du 19ème Sommet de la Francophonie en octobre 2024 à Paris. Les Députés congolais, majoritairement membres de la Commission des Relations extérieures, ont exprimé leur frustration face à ce qu'ils perçoivent comme une "pusillanimité" de l'OIF et une "indifférence" de sa Secrétaire Générale. Selon eux, cette attitude hypocrite soulève des questions fondamentales sur la pertinence de la participation de la RDC à cette organisation.

Les Députés ont souligné les conséquences désastreuses de plus de 30 ans d'agression et de crise humanitaire dans l'est du pays. Ils ont plaidé pour une action plus ferme de l'OIF, afin de démontrer une réelle solidarité envers le peuple congolais. Ces préoccupations ont été clairement articulées lors des échanges, révélant un sentiment d'abandon parmi les élus face à la gravité de la situation que traverse la RDC.

A l'issue de la rencontre, l'ambassadrice Muriel Berset Kohen a partagé avec la presse l'objectif de leur mission. "Nous avons échangé et écouté les plaintes des élus du peuple sur la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC. L'objectif de notre mission ici est de voir ce que l'OIF peut faire de plus pour démontrer sa solidarité avec le peuple congolais dans ces circonstances", a-t-elle déclaré.

Cet échange entre les députés congolais et la délégation de l'OIF témoigne l'urgence d'une réponse internationale face à une crise qui perdure depuis trop longtemps.  Alors que le peuple congolais attend un soutien tangible, il est crucial que les organisations internationales, telles que l'OIF, prennent conscience de leur rôle et de leur responsabilité dans la promotion de la paix et de la sécurité.

La Pros.

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OLPA préoccupé par la détention prolongée d’un journaliste à Goma

Kinshasa, le 2 juin 2025. L'Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de la presse, est vivement préoccupé par la détention prolongée de Jérémie Wakahasha Bahati, directeur de la Radiotélévision Chrétienne Porte Étroite (RTCPE)  émettant à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Le journaliste a été interpellé, le 25 mai 2025, par des éléments de M23-AFC (Mouvement du 23 mars - Alliance du Fleuve Congo), groupe rebelle qui occupe la ville de Goma depuis janvier 2025, alors qu'il se trouvait dans un endroit communément appelé Amour, à l'ouest de la ville. Il a été conduit immédiatement à un cachot situé dans le bâtiment de l'Assemblée provinciale du Nord-Kivu, où il a été placé en détention.

Il est reproché au journaliste d'avoir publié sur les réseaux sociaux une information relative à l'assassinat d'un chauffeur de bus au quartier Kyeshero à Goma, par des éléments armés de M23-AFC. Accusation rejetée par le journaliste, qui affirme avoir simplement partagé cette publication émanant d'un autre journaliste.

Une vidéo pré-enregistrée partagée sur les réseaux sociaux montre Jérémie Wakahasha qui rassure les siens qu'il est en vie, confirmant sa détention pour enquête par le mouvement rebelle.

Il faut rappeler qu'au cours du mois de février 2025, Tuver Wundi, journaliste et directeur provincial de la station publique RTNC (Radio télévision nationale congolaise) a été interpellé par le mouvement rebelle et détenu pendant plusieurs jours, avant d'être libéré le 7 mars 2025.

Au regard de ce qui précède, OLPA exprime sa vive préoccupation sur cette incarcération et condamne, par ailleurs, cette privation de liberté qui s'apparente à un abus de pouvoir dans une zone de non-droit.

Par conséquent, OLPA appelle les dirigeants du M23-AFC à préserver la liberté de la presse sur toute l'étendue de la province, et à libérer immédiatement le journaliste.

OLPA préoccupé par la détention prolongée d’un journaliste à Goma
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Le CSAC interdit aux médias de relayer les propos de Kabila ou de son parti

Le Président du Conseil Supérieur de la Communication et des médias (CSAC), Christian Bosembe, a annoncé mardi 3 juin qu’il est désormais interdit aux journalistes et responsables des médias de diffuser, commenter ou relayer les informations liées au Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), ou de relayer les propos ou les interviews de l’ancien Président Joseph Kabila.

Christian Bosembe exhorte les hommes des médias de ne pas diffuser toutes les informations qui ont trait au parti politique de l’ancien Président de la République démocratique du Congo et ancien Sénateur à vie.

«Je vais annoncer à tous les journalistes et à ceux qui sont actifs sur les réseaux sociaux qu’à partir d’aujourd’hui, il est interdit aux journalistes et aux responsables des médias de diffuser, commenter ou relater les actualités liées au PPRD, ou de recevoir ses dirigeants. Il est interdit de relayer les propos ou les interviews de l’ancien Président Joseph Kabila. C’est une grande décision, c’est pourquoi j’ai choisi de l’annoncer ici. Ce n’est pas une censure : aucun droit n’a été violé. Il ne faut pas faire de la télévision une tribune de subversion », a déclaré Christian Bosembe sur Top Congo FM.

Cette annonce intervient dans un contexte marqué par les vives réactions suscitées par la présence à Goma de Joseph Kabila et par le dernier discours public de l’ancien Président, dans lequel il dresse un tableau sombre de la gouvernance actuelle et propose un « pacte citoyen » pour restaurer la stabilité et la démocratie en RDC.

Réagissant à cette prise de position, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, avait estimé que Joseph Kabila « appartient désormais au passé » et a relevé des « contradictions » dans ses récentes sorties médiatiques. « Nous avons vu les réactions des Congolais, je pense que les réactions des Congolais qu'on a vues abondamment sur les réseaux sociaux disent tout de ce que les Congolais pensent. En réalité, le Président Joseph Kabila est un homme du passé qui n'a absolument, dans le contexte actuel, rien à proposer pour l'avenir », a-t-il déclaré.

Pour le ministre, le gouvernement se concentre sur les préoccupations de la population. « Nous, pour ce qui nous concerne, nous nous affairons à régler des problèmes qu'il n'a pas pu régler à l'époque », a-t-il ajouté, soulignant notamment l’adoption d’un collectif budgétaire malgré la situation sécuritaire à l’Est du pays.

Cette polémique survient peu après la levée des immunités parlementaires de Joseph Kabila par le Sénat, à la suite du réquisitoire de l’auditeur général des FARDC près la Haute Cour militaire. Cette décision ouvre la voie à d’éventuelles poursuites judiciaires contre l’ancien Président, accusé de complicité avec la rébellion de l’AFC/M23 soutenue par le Rwanda.

Rappelons que joseph Kabila séjourne pour l’instant dans la partie Est du pays, précisément à Goma, son retour dans la partie orientale du pays fait couler encre et salive dans le camp politique où tous fustigent cette prise de position et exhorte joseph Kabila à quitter Goma.

Jackson Mutamba

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Faux bruits et divulgation de secret d’Etat : Assemblée Nationale : la commission spéciale chargée de statuer sur Nicolas Kazadi à pied d’œuvre 

Le bureau de la commission spéciale et temporaire chargée de statuer sur le réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation Firmin Mvonde aux fins d’instruction contre Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances et actuellement député national a été installé ce lundi 2 juin 2025. Cette installation fait suite à leur nomination en date du 31 mai dernier par le président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe.

« Ce Bureau n’a que 72 heures à compter d’aujourd’hui pour présenter ses conclusions à la plénière de l’assemblée nationale ».

Elle est dirigée par l'élu de la circonscription électorale de Mont-Amba et cadre du Mouvement de Libération du Congo, Raphaël Kibuka Kia Kiese. Il est secondé par le député national Niongo Nsuami Marie-Josée comme premier vice-président. Le poste de deuxième vice-président est occupé par l'élu d’Ensemble pour la République Kashoba Kabonshi Dénis. Les députés nationaux Sumey Kitenge Pierre et Bokundu Mukuli Pierre vont occuper respectivement les postes de rapporteur et rapporteur adjoint.

En ce qui concerne le réquisitoire lu en plénière par Jacques Djoli, rapporteur de l'Assemblée nationale, le Procureur Général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde, est revenu sur une "une sortie médiatique en date du 4 mai 2025 au cours de laquelle Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances de la RDC et député national avait révélé la gabegie financière à outrance caractérisée par de nombreux maux qui gangrènent la gouvernance en République Démocratique du Congo".

Par ailleurs, il a relevé quelques mots d'énoncés dans cette sortie médiatique de l'élu de Miabi notamment, «la culture de la jouissance caractérisée par le délabrement des fonds publics au mépris de l'orthodoxie budgétaire et financière, des projets improductifs financés pour détourner les fonds publics, la création intempestive des établissements publics en violation de l'orthodoxie budgétaire et en marge des structures standards du gouvernement. Il en a dénombré une cinquantaine dont certains ne fonctionnent pas".

Dans le même réquisitoire, il est revenu sur la dénonciation de Nicolas Kazadi sur "le mauvais entourage du Chef de l'État dont certains collaborateurs n'hésitent pas à abuser de leurs fonctions pour se donner aux pratiques mafieuses, l'irrégularité du paiement des jetons de présence, payés directement à l'Inspection générale des finances, en méconnaissance du ministère des Finances dont ce service public relève et partant, seule habilité à assurer le paiement des fonds du Trésor public". Aussi, il a évoqué "la divulgation des secrets d'État" d'autant plus qu'en sa qualité d'homme politique et député national, "il a dévoilé quelques cas emblématiques ayant posé problème au conseil des ministres tant simplement dans le but d'étayer ses accusations".

Signalons que, face à ce tableau, Firmin Mvonde dans son réquisitoire a retenu comme griefs la propagation des faux bruits et la divulgation des secrets d'État. Il sera question pour Nicolas Kazadi d'éclairer la lanterne de la justice au sujet de ces différentes allégations qui avaient suscité des réactions dans l'environnement socio-politique congolais démontrant selon les opposants la mauvaise gouvernance du pays depuis l'accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême.

Jackson Mutamba

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Manifestation à l'Office Congolais de Contrôle : La Délégation syndicale invite Félix Tshisekedi à prendre en compte les revendications des agents

L’enceinte de l’Office congolais de contrôle, OCC, a vibré, ce mardi 3 juin 2025, au rythme inhabituel, des sifflets, fanfares et autres Vuvuzela. Les cadres et agents de ladite société ont lancé un cri d’alarme au Président de la République au regard de la situation que traverse cette entreprise de l’Etat.

Pour le Vice-président de la délégation syndicale, Abed Muana Ntemba, les dirigeants de l’Office congolais de contrôle ont failli à leur mission, qui est celle de gérer de manière efficace le personnel. En effet, après l’assemblé générale organisée le 30 mai 2025, les agents et cadres ont formulé des recommandations auprès des dirigeants de l'OCC par rapport à la ‘‘megestion’’ qui caractérise cette entreprise.

Et le vice-président de la délégation syndicale d’expliquer : " Si nous sommes en grève aujourd'hui, parce que lors de l’assemblée générale, 4 points ont été soulevés par les agents notamment, retard dans le paiement de salaire, accès aux soins médicaux, manque de frais de fonctionnement pour les entités territoriales, manque de moyen efficace pouvant permettre aux agents de bien travailler’’.

En ce qui concerne les soins de santé pour les agents de l'Occ, le vice-président de la délégation syndicale a décrit les conditions dans lesquelles les agents vivent dans les hôpitaux de la République Démocratique du Congo, avant de rappeler que les agents sont abandonnés à leur triste sort, partout où ils prenaient soin, on a rompu le contrat.

Et d’insister que ce décor macabre à Kinshasa se reflète également dans les provinces qui dépendent des frais de fonctionnement en provenance de Kinshasa. Ils passent des moments très durs. Si on ne fait pas attention face à ce problème, la situation risque de dégénérer au détriment de l’Occ.

‘‘Pour rappel, avant l’avènement des dirigeants actuels de l’Occ, leurs prédécesseurs étaient capables de payer des salaires à temps, les frais de fonctionnement étaient libérés... Désormais, tout est devenu difficile dans cette prestigieuse société’’, a renchéri le Vice-président de la délégation syndicale.

Pour clore, il invite le Président de la République d’écouter le son de cloche des agents et cadres de l’Office congolais de contrôle (Occ) qui souhaitent un redressement efficace de cette société.

Michel Okaso

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