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Halte au processus électoral bâclé et chaotique, UR : Norbert Luyeye exige d’abord la sécurité et la restauration de la paix en RDC !


Norbert Luyeye, Président National de l’UR
*‘’On ne peut pas parler d’élections sans résoudre ces problèmes qui font que le peuple congolais soit victime des massacres par ses dirigeants et les groupes armés rebelles presque chaque jour. Non avec ces mêmes dirigeants criminels qui prétendent être candidats aux élections. Un Etat ne peut pas être dirigé par des criminels. Les élections sont conditionnées de leur absence comme candidats. En outre, le deuxième mandat n'est pas automatique. Il est conditionné par la tenue des élections crédibles, libres, démocratiques et transparentes. Il est temps pour le peuple congolais de barrer la route à cette classe politique entièrement engagée dans le processus électoral actuel de la mascarade, bâclé et chaotique en vue de la faire disparaître de la scène politique. Ainsi, Félix TSHILOMBO, dans ses propos : “ j'ai toujours dit ça. Tant que je n'aurai pas réglé ce problème de sécurité, pour moi, je n'aurai pas réussi mon mandat du Président de la République.”, doit avouer son échec de n’avoir pas réalisé sa promesse d'instaurer la sécurité dans notre pays. Il ne peut plus prétendre de nouveau être candidat aux prochaines élections. Le moment est venu pour lui d'aller se reposer’’.
Déclaration de l’Union des Républicains
Chers Compatriotes,
Si nous sommes de nouveau devant vous à l'espace de 23 jours, après notre déclaration du 27 Août de l'année en cours, c'est parce qu'il y a eu une situation inédite des massacres de la population civile qui s'est produite dans la ville de GOMA, pour une cause noble et juste d'une manifestation pacifique consacrée par l'article 26 de la Constitution de notre pays dont les autorités en place ont été informées.
Nous avons inutilement perdu plus de 300 personnes de nos Compatriotes des WAZALENDO massacrées par le pouvoir en place qui est pourtant censé, selon la Constitution protéger et sécuriser la population civile dans son droit de manifester.
Chers Compatriotes,
Après avoir mûri cette situation en tant que votre serviteur dans l'opposition radicale, nous avons jugé important de ne pas laisser passer 2 inaperçu cet événement macabre sans vous faire entendre notre voix. Chers Compatriotes, C'est à ce même lieu que vous étiez informés du refus de Félix TSHILOMBO d'appliquer les engagements pris dans les processus de NAIROBI et de LUANDA. Processus dont le point focal est la tenue du dialogue politique issu de l'accord-cadre d'Addis-Abeba. Ce refus justifie que Félix TSHILOMBO appartient au passé.
Ainsi, c'est à travers la même déclaration du 27 Août dernier que nous vous avons annoncé que le mois de Septembre 2023, c'est celui de tous les enjeux politiques dans notre pays. Les massacres des WAZALENDO qui viennent de se produire à GOMA ne sont qu'un début qui marque les signes du temps comme dit ci-haut de la fin du régime de Félix TSHILOMBO qui, si réellement il se sent responsable et un homme d'État, il a l'obligation de regarder derrière car il n'est pas trop tard pour lui qui se trouve dans une situation difficile de se rattraper à 11 jours de la fin du mois de Septembre qui marque le début du vide 3 juridique selon l'article 73 de la Constitution de notre pays qui stipule que la tenue des élections quadruplées tel que voulue par le régime doit être organisée quatre-vingt-dix jours avant la fin du mandat du Président en exercice.
Chers Compatriotes,
Avec les massacres de nos Compatriotes des WAZALENDO commis à GOMA par sa garde républicaine que nous avons condamnés, Félix TSHILOMBO n'a fait qu'anticiper les évènements de son départ du pouvoir qui, pendant ce temps, au lieu de rêver d'un Sénateur à vie, doit penser à sa place après le pouvoir. Massacres dont nous ne sommes pas étonnés ni surpris car nous étions prévenus par Félix TSHILOMBO lui-même qui s'est trahi lors de son discours du jubilé de l'Evêque Bernard Emmanuel KASANDA, le 25 Juin 2023 à MBUJI-MAYI, dans ses propos : “ je m'attaquerai sans hésitation, sans remords à tout Congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité de notre pays, peu importe ce qu'on en dira, violation des droits de l'homme, privation des libertés, je n'en démordrai pas parce que démocrate que je suis, je resterai, je n'ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit.” Fin de citation.
Ce qui justifie que les massacres que nous venons de connaître à GOMA dont son Gouvernement sans ambages a désigné les bourreaux et auteurs. Il s'agit d'une unité spéciale créée récemment au sein de la garde républicaine composée uniquement d'une seule tribu Luba qui a comme objectif principal de protéger le pouvoir de Félix TSHILOMBO, de l'accompagner à se maintenir au pouvoir par la force sur la voie des élections bâclées et frauduleuses où la tricherie est bien planifiée d'avance.
En effet, ce que nous sommes en train de vivre, c'est du nouveau un danger pour notre pays où Félix TSHILOMBO est en voie de faire disparaitre son semblant de démocratie qui existe pour instaurer un régime totalitaire dans notre pays avec l'esprit de conserver le pouvoir le plus longtemps possible. C'est contraire par rapport à son discours d'investiture où Félix TSHILOMBO prônait instaurer la démocratie et 5 l'État de droit en RDC.
Aujourd'hui au pouvoir, nous vivons un autre scénario d'un simulacre de démocratie et de l'État de droit qui ne sont pas dans la philosophie du combat de 37 ans de lutte de l'UDPS. Humiliée par la trahison qu'hier dans l'opposition, elle s'est battue d'instaurer la démocratie et l'État de droit.
Chers Compatriotes,
Massacres de trop. Si du côté des groupes armés nous avons comptabilisé le nombre des massacres qui se poursuivent du côté du Gouvernement, 5 ans de son mandat frauduleux et d'un coup d'État constitutionnel, nous décrions les mêmes faits d’actes des massacres partis du Kongo Central avec les massacres des adeptes de Ne Muanda NSEMI à KIMPESE, suivis de sa résidence de Ma Campagne dans la ville de KINSHASA.
Les mêmes massacres ont eu lieu à LUBUMBASHI contre les adeptes de KYUNGU MUTANDA Gédéon et de l'UNAFEC de Feu KYUNGU WA KUMWANZA, membre de l'Union Sacrée. Les mêmes massacres se poursuivent en territoire de KWAMOUTH dans la province de MAINDOMBE et au plateau des BATEKE 6 dans la Ville Province de KINSHASA.
Massacres dont la liste n'est pas exhaustive et qui se poursuivent également dans d'autres provinces du pays comme BENI, BUTEMBO, ITURI et encore au Kongo Central dans le territoire de KIMVULA. Massacres qui mettent le Gouvernement de Félix TSHILOMBO sur le pied d’égalité que les groupes armés particulièrement le M23 accusé et qualifié d'un mouvement terroriste avec qui Félix TSHILOMBO refuse de se mettre autour d'une table en vue du dialogue politique issu de l'accord-cadre d'Addis-Abeba.
Avec ces massacres des WAZALENDO à GOMA, Félix TSHILOMBO et son Gouvernement sont pris en flagrance et sont tombés dans leur propre piège des terroristes. S’ils ne veulent pas être appelés et qualifiés de terroristes, c’est à eux de nous dire quel nom méritent-ils aujourd’hui. Massacres dont le peuple Congolais est pris en étau entre le Gouvernement et les groupes armés.
Aujourd'hui, la population ne sait plus de quel côté se diriger pour se protéger. Ce qui est étonnant lors de ces massacres du 30 Août 2023, ils se sont passés au vu et au su de toutes les forces cantonnées à GOMA notamment : MONUSCO, EAC et mutualisation FARDC-UPDF, le Kenya.
Aucune de ces forces n'a pensé à protéger la population civile en danger alors que leur soi-disant mission en RDC et particulièrement à GOMA est de sécuriser la population civile. Ce qui prouve que la responsabilité de ces massacres est partagée entre le Gouvernement, auteur de ces massacres et toutes les forces déployées à GOMA. Si le Gouvernement actuel est responsable de n’avoir pas empêché ces massacres, toutes les forces citées ci-haut sont aussi responsables car elles ont joué le rôle de complicité.
Elles ont trahi la population de GOMA, victime de ces massacres.
Chers Compatriotes,
De plus, tous ces massacres énumérés ci-haut sont à caractère des crimes contre l'humanité qui ne sont pas négociable.
La RDC, souvent 8 habituée au théâtre d'une parodie de justice partiale où tous les massacres et crimes commis dans notre pays jusqu'à ce jour restent impunis et sans suite n'a pas droit de s'ingérer dans ces dossiers. Comme dit ci-haut, ces crimes sont contre l'humanité. Seule la Cour Pénale Internationale a le droit et la compétence de juger les auteurs de ces actes criminels.
A cette occasion, j'invite le Procureur de la CPI qui a dernièrement signé l'accord de coopération avec Félix TSHILOMBO au nom du Gouvernement de la RDC à se saisir du dossier de tous les massacres commis en RDC, non seulement par les groupes armés mais aussi par le Gouvernement afin que tous ceux qui ont commis cet acte criminel soient traduits devant la CPI.
Chers Compatriotes,
Massacres de trop.
On ne peut pas parler d’élections sans résoudre ces problèmes qui font que le peuple congolais est victime des massacres par ses dirigeants et les groupes armés rebelles presque chaque jour. Non avec ces mêmes dirigeants criminels qui prétendent être candidats aux élections. Un Etat ne peut pas être dirigé par des criminels.
Les élections sont conditionnées de leur absence comme candidats. En outre, le deuxième mandat n'est pas automatique. Il est conditionné par la tenue des élections crédibles, libres, démocratiques et transparentes. Il est temps pour le peuple congolais de barrer la route à cette classe politique entièrement engagée dans le processus électoral actuel de la mascarade, bâclé et chaotique en vue de la faire disparaître de la scène politique.
Ainsi, Félix TSHILOMBO, dans ses propos : “ j'ai toujours dit ça. Tant que je n'aurai pas réglé ce problème de sécurité, pour moi, je n'aurai pas réussi mon mandat du Président de la République.”, doit avouer son échec de n’avoir pas réalisé sa promesse d'instaurer la sécurité dans notre pays. Il ne peut plus prétendre de nouveau être candidat aux prochaines élections.
Le moment est venu pour lui d'aller se reposer.
Mais, il doit savoir qu'il s'en va, sur son dos, il porte un lourd fardeau des crimes contre l'humanité et des crimes d'État. Ce qui prouve qu'après la fin de son mandat, avec des crimes commis en RDC, en partie, il est responsable. Il va faire face à la justice nationale et internationale.
Chers Compatriotes,
Nous ne pouvons pas terminer notre déclaration sans faire allusion au passage de Monsieur Didier REYDERS, commissaire à la justice de l'Union Européenne dernièrement à KINSHASA, venu avec l'idée d'organiser prochainement une conférence internationale pour la RDC.
L'Union Européenne doit savoir qu'au nom de la Communauté Internationale, elle est signataire de l'accord-cadre d'Addis-Abeba, un traité international conforme à l'article 215 notre Constitution.
Si réellement l'Union Européenne a le souci du peuple congolais qui souffre énormément et qu'elle veut l'aider, elle doit s'impliquer seulement dans la mise en œuvre de cet accord pour résoudre le conflit qui nous oppose en lieu et place de créer une autre confusion d'une conférence internationale qui n'a aucun soubassement juridique de notre Constitution.
J’ai dit et je vous remercie.
Fait à Kinshasa, le 19 septembre 2023
Pour l’Union des Républicains et Alliés,
Président National
Norbert LUYEYE

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Le Collectif des cadres et membres de l'Udps/Tshisekedi restructure ses organes 

 

M. Felly Fwamba Mubalamate, Coordonnateur National du Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS Tshisekedi

Le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/TSHISEKEDI a tenu, ce mercredi 27 Septembre 2023, son Assemblée Générale Extraordinaire à son siège de Lingwala à Kinshasa.

Un seul point a figuré à l'ordre du jour, à savoir, la restructuration de ses organes dirigeants : la Coordination Nationale et le Conseil des Sages.

Le Coordonnateur National de cette structure d'appui autonome du Parti, Monsieur Felly Fwamba Mubalamate, a fait un rapport de circonstance centré sur le fonctionnement du Collectif depuis le début de cette année 2023.

Après avoir loué l'engagement sans faille des membres dans la poursuite des missions que le Collectif s'est assignées, il a profité de cette occasion pour les réarmer moralement afin qu'ils atteignent les objectifs consignés dans leur Charte.

Au cours de cette année électorale, le Coordonnateur National a invité ses collègues à s'impliquer sans réserve dans la campagne présidentielle pour la réélection du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à la magistrature suprême de notre pays.

Il a poursuivi en condamnant l'absentéisme de certains de ses pairs.

En vue de donner un nouveau souffle au Collectif, l'Assemblée Générale Extraordinaire a décidé, à l'unanimité, du remplacement de quelques membres qui n'étaient pas à la hauteur de la confiance placée en eux.

Trois nouveaux membres ont fait leur entrée à la Coordination Nationale dont la composition se présente comme suit :

- Coordonnateur National : Monsieur Felly Fwamba Mubalamate

- Premier Coordonnateur National Adjoint : Monsieur Désiré NGANGU ZAKANDA

- Deuxième Coordonnateur National Adjoint : Monsieur Rigobert MULONDA TSHIBOLA MULUME

- Troisième Coordonnatrice Nationale Adjointe : Madame Brigitte DIYOYO KAMWENA

- Secrétaire-Rapporteur : Monsieur Jules Roger NSEVANI

- Secrétaire-Rapporteur Adjoint : Monsieur Jacques MIKOBI

- Trésorier National : Dr Jean-Félix KALONJI KATAMBWA

- Caissier : Monsieur Jean-Marie ILUNGA MULAMBA En faveur de qui

- Conseiller : Monsieur Pierre-Damien TSHIMANGA NGINDU

Quant au Conseil des Sages, il n'a pas été touché. Il est ainsi composé :

- Président : Monsieur Crispin KABASELE TSHIMANGA BABANYA KABUDI

- Vice-Président : Monsieur Jean-Pierre MUNOKO KADIEBWE KADINGU

- Secrétaire : Madame Élodie LUSAMBA LUMBALA

- Conseiller : Monsieur Maurice KANYINDA NTUMBA

Par ailleurs, l'Assemblée Générale Extraordinaire a pris l'engagement de soutenir tous ses membres qui se sont présentés aux prochaines législatives nationales, provinciales et municipales.

Jean Kabeya Mudiela Ndungu/CP

Le Collectif des cadres et membres de l'Udps/Tshisekedi restructure ses organes 
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Mboka Kongo : Décolonisation et Renaissance de notre nation.  4° De l’union des partis politiques à l’union politique des tribus

 

*Comme je l’ai démontré dans mes précédents articles, le modèle de gestion de notre pays reste colonial à tous les niveaux : politique, économique, religieux, socio-culturel. Conçu pour la domination, il est à l’image du Roi Léopold II qui a vécu somptueusement aux dépens du peuple congolais : fortune en millions de francs, villas à la côte d’Azur, bateau et wagon luxueux, jeunes femmes comme 2ème bureau, etc.

Notre classe politique le copie et mène, elle aussi, une vie de faste dans les quartiers huppés de Kinshasa ou à l’étranger. Quoi qu’elle ne se rende auprès du souverain primaire que le temps de la campagne électorale pour lui prendre le pouvoir, elle ne se prive pourtant pas de l’accuser de lui inoculer le tribalisme. Les regroupements politiques conçus pour exercer le pouvoir sans partage, sont souvent utilisés contre les tribus. Dans cet article, je récuse cette accusation étant donné que nos tribus ne participent pas à la gestion du pays quoi qu’elles en aient les compétences. Ce qui a été maintes fois prouvé dans leur mode d’administration efficace des nations et des pays qu’elles ont construits. C’est le sens de mon appel à l’Union Politique des Tribus en lieu et place de l’Union des Partis Politiques.

En effet, ainsi que le soutient le professeur Mwayila Tshiyembe, contrairement à certaines idées reçues, l’ethnie est une organisation sociale historique qui égale à la nation. En contexte africain et suivant notre tradition ancestrale, confirme le professeur Tshitenge Kaleka, les tribus, clans, ethnies, pays, états, nations, peuples, races, etc., désignent une même réalité. C’est en raison de cette donnée importante que les tribus rejettent l’exclusion dont elles sont victimes dans la construction du pays et souhaitent ardemment y participer. C’est pour cela qu’il y a des manifestations ou des prises de parole de leurs membres pour se faire entendre. Par exemple lors qu’un des membres de telle ou telle autre ethnie est nommé à un poste politique important par le Chef de l’État, les représentants remercient ce dernier en ces termes : « Nous, les ressortissants de... remercions le Chef de l’État, Son Excellence... d’avoir élevé à la dignité de... notre frère/sœur... Par la même occasion, lui exprimons notre indéfectible attachement ... ».

A l’inverse, quand un heureux promu tombe en disgrâce et est menacé de licenciement ou est renvoyé, ils montent au créneau pour le défendre : « Nous, les ressortissants de.... condamnons avec la dernière énergie... l’acharnement contre un/une digne fils/fille de notre contrée/tribu... et exigeons... sans condition... » (A. Tshitenge Kaleka, 2022, p. 7-8 ; 10).

En général c’est l’unique mode d’apparition de la tribu sur la scène politique nationale. C’est aussi à travers ces manifestations sporadiques qu’elle est condamnée sous le motif de tribalisme.
Celui-ci entre en jeu à travers les agissements des acteurs politiques dans leur recherche d’accession au pouvoir. Il peut aussi se rapporter au fait que les mêmes acteurs politiques nomment au sein des structures étatiques qui leur sont confiées, à tous les niveaux, certains proches parmi lesquels se retrouvent leurs enfants, épouses, amis de naissance ou d’école ou bien des connaissances.

Ce sont ces membres recrutés dans des cercles restreints autour des responsables que les adversaires politiques pointent du doigt pour accuser leurs concurrents de tribalisme. Dès lors tout le monde accuse tout le monde de tribalisme sans que la tribu, accusée, n’ait eu un moindre rôle à y jouer. Au contraire, c’est très souvent à Kinshasa ou bien à l’étranger que sont organisées des fêtes grandioses après des nominations à des postes politiques. Pourtant, bien de personnes dans ces cercles politiques, dont beaucoup ont étudié dans des écoles consulaires ou privées et sont engagés à Kinshasa ou à l’étranger, ne fréquentent les régions d’origine ni ne parlent les langues locales.

L’ethnie ou la tribu sert ainsi de caution morale pour des revendications politiques personnelles. Souvent, pour ces cercles d’amis, les tribus auxquelles ils se réfèrent ne vont pas au-delà de leurs milieux kinois. Car les membres des familles ou les amis qui sont nommés sont aussi des habitants de Kinshasa ou viennent de l’étranger. C’est pour cela que d’une façon générale la tribu ou l’ethnie qui se retrouve sur le banc de l’accusation politique y est totalement absente.

Généralement c’est dans le but de conserver le pouvoir pour eux-mêmes que les acteurs politiques font intervenir les velléités ethniques comme ce fut le cas au Nigéria lors de la guerre de Biafra ou bien chez nous avec les sécessions du Katanga et du Kasaï. Le but n’est pas de mettre la tribu au pouvoir, mais de se maintenir au pouvoir en se servant de la tribu. Elle reste ignorée tant que l’on garde le pouvoir et surgit au moment où celui-ci est menacé ou doit quitter telle ou telle autre personne (J. Wolf et C. Brovelli, 1969, p. 26).

Ma proposition est de ne plus se servir de la tribu ou de l’ethnie pour accéder et se maintenir au pouvoir dans son unique intérêt, mais de mettre cette entité au centre du jeu politique au Congo pour le bien de tous. Cela d’autant que nos tribus et nos ethnies se sont constituées comme des entités politiques. Chaque tribu a des frontières reconnues, une langue, une économie et un système de gouvernement communs. Dans notre pays, nonobstant le désordre actuel qui résulte des fameux accords de Sun City, chaque tribu, ethnie ou peuple, connait ses limites territoriales. Elles n’ont pas été tracées au compas, mais résultent de l’occupation progressive et acceptée des espaces rencontrés. La colonisation malgré sa violence n’est pas parvenue à les effacer. Pas plus qu’elle n’a pu le faire avec les langues et la coutume.

C’est grâce à leur victoire que nous sommes en vie. Les oppositions tribales qui apparaissent çà et là résultent bien souvent des frustrations ou de l’instrumentalisation des hommes politiques vivant loin des foyers dans lesquels ils allument le feu. Car dans notre pays, je l’ai dit précédemment, le régime colonial a érigé un mur rigide entre son élite à qui il avait remis le pouvoir afin de mieux le conserver et les ethnies ou les tribus ainsi que leurs villages qui ont été exclus. C’est ce mur qui présente les tribus comme ennemies de la démocratie et de la gestion de la nation congolaise (Cfr le discours du Roi Baudouin 1er le 30 juin 1960).

Cette opposition est préjudiciable à la bonne marche du pays. Il est temps de rétablir la justice et de donner à nos tribus, à nos ethnies, à nos peuples, la personnalité juridique qui leur est refusée jusqu’aujourd’hui. Cela veut dire qu’ils peuvent recevoir un statut politique qui les transformera en provinces à l’instar de la province des Bakongo appelée Province du Kongo Central. Certains trouveront que cela va engendrer un désordre généralisé et que le pays va être définitivement divisé.

L’exemple de la province des Bakongo contredit cette perception. Car, ils sont unis et restent unis à la République. Si cette Province éprouve souvent du mal à se faire entendre, c’est justement parce qu’elle demeure toute seule dans le genre. Il s’agit maintenant de faire de cette exception la règle.

C’est ce que j’appelle l’Union Politique des Tribus à l’exemple de la province du Kongo Central, Province des Bakongo, justement.

Il ne s’agira plus de se battre pour arracher des postes politiques à Kinshasa pour y demeurer sans s’en occuper et prétendre se soucier des tribus lointaines, mais de gérer convenablement sa province tribale et natale, en y habitant, pour le bien de la tribu, de l’ethnie, entière à l’exemple de nombreux pays dans le monde comme l’Allemagne, la Suisse, la Belgique, l’ancienne Libye de Kadhafi ou encore le Japon. Les performances des uns vont réveiller la léthargie des autres. Notre pays qui a un peu plus de 400 ethnies, enregistre plus de 600 partis politiques.

Donc, même si toutes les ethnies devenaient des provinces, il y en aurait moins que les partis politiques à la croissance métastasique et qui ne vont plus avoir de raison d’exister. Car les unions des partis politiques ne servent que les intérêts de ceux qui les forment. En ce qui concerne ces nouvelles provinces, les unions politiques entre elles réduira fortement leur nombre sans que ceci soit une nécessité absolue.

Une telle réforme qui va engendrer la refondation véritable de notre pays, elle va apporter une paix durable car les tribus auront enfin ce qu’elles ont toujours réclamé, c’est-à-dire le pouvoir chez elles.

Elles vont renaître ou lieu de périr comme on le voit actuellement. Nos langues et nos coutumes vont aussi refaire surface. Le Congo étant celui des Ancêtres, nos richesses naturelles du sol et de sous-sol ne seront plus bradées à la léopoldienne par des hordes des prédateurs, mais sauvegardées par leurs gardiens authentiques.

Je propose que les chefs des provinces, les Rois, forment le futur parlement autour du Chef de l’État, l’Empereur de Mboka-Kongo, dont le mode de désignation sera déterminé par le nouveau parlement. Vu le nombre d’ethnies transformées en entités politiques, le parlement gardera le nombre actuel des membres, à la seule différence qu’il sera désormais composé des véritables représentants du peuple résidant auprès de lui. Ainsi les sessions parlementaires auront un vrai sens car les députés viendront de chez eux pour un bref temps au chef-lieu de l’Empire, auprès de l’Empereur, et retourneront avec des solutions aux problèmes réels de leurs populations.

Prof. Kentey Pini-Pini Nsasay, Université de Bandundu (Uniband) et Institut Africain d’Etudes Prospectives (Inadep)

Notice bibliographique : - A. Tshitenge Kaleka, Les affirmations ethno-régionalistes et l’appartenance nationale, dans Cahiers des Religions Africaines, 2022, Vol.3, n°6 ; - J. Wolf et C. Brovelli, Guerre des rapaces, la vérité sur la guerre du Biafra, Paris, Albin Michel, 1969.

Mboka Kongo : Décolonisation et Renaissance de notre nation.  4° De l’union des partis politiques à l’union politique des tribus
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Mon cinquième point de vue sur la situation générale au Congo, notre pays

(Par le Professeur Matthieu Yangambi Waakal'Ewae)


Professeur Matthieu Yangambi Waakal'Ewae
Chers Compatriotes Congolais,
Le Congo notre pays est en train de se diriger vers une impasse évitable. Concernant l’importance du Forum pour un nouveau départ du Congo, pour un nouveau Congo, il y a deux courants distincts qui se dessinent. L’un apprécie à juste titre la nécessité que les penseurs congolais se mettent ensemble pour trouver des voies et moyens pour apporter des solutions aux problèmes cruciaux qui piétinent le développement du Congo.
L’autre courant, un peu plus pessimiste, ne s’intéresse pas tellement à la convocation du Forum et se contente simplement de dire « plus ça change, plus c’est la même chose ».
Sans le Forum, l’avenir des événements à venir au Congo serait compromettant a beaucoup d’égards. Les élections à tenir en décembre de cette année, pour beaucoup, ne garantissent pas la paix, la sécurité et la prospérité pour tous les Congolais et pour le Congo. Cela laisse les gens vivre dans l’émoi de turbulence psychique.
Le Forum, tel que réclamé, ne peut se garantir de sa convocation que si ceux qui ne réalisent pas la misère et la souffrance du peuple commencent à changer les mentalités et à vivre la réalité congolaise. Nous ne pouvons pas continuer à nous épargner de dire la vérité aux autorités en cas des dérives remarquables et évitables. Ne pas le faire indique une complicité avilissante. Ce serait surement sacrifier notre cher pays, le Congo. Ce serait accepter de s’installer sous une domination étrangère latente. Ce qui ne devrait pas être Congolais.
Il ne nous appartient pas à dilapider notre temps précieux à philosopher sur les compétences et les incompétences des autorités congolaises depuis le début de notre indépendance en 1960. Il est superflu de continuer de nous reprocher, ou de reprocher les autorités pour quelques bavures observées de temps à temps. Nous ne pouvons pas sauver le Congo tout en discutant des incompréhensions.
Quand le policier de la circulation routière salue les passants dans des voitures fumées et climatisées en les appelant « Mokonzi », est-ce une farce, une réalité, un honneur, une insulte ou une moquerie ?
Quand le congolais nantis comprendra ou commencera à comprendre la souffrance du Congo et du peuple Congolais, ce serait le début du développement du Congo. Pensons à développer le Congo, nous les nantis et nous les non nantis. Le Congo nous remerciera.
En fait, que sont les éléments à la base de la déroute continuelle du Congo ? La culture congolaise nous léguée par nos ancêtres est-elle vouée à l’échec ? La culture congolaise traditionnelle est-elle incompatible a la culture congolaise actuelle ? La culture congolaise traditionnelle a-t-elle été parsemée des vices de conduites ou de comportements anti-sociaux de toutes sortes ? L’indignité était-elle tolérée dans le monde de nos ancêtres ?
Pensons un moment à la politique nationale congolaise. Rappelons-nous que c’est la politique qui gère le pays et garantie le bien-être socio-économique de la population. C’est ainsi qu’une bonne politique assure la paix et la prospérité dans le pays. Par contre, une qui est tâtonnante cause des confusions et des incompréhensions à tous les niveaux de l’échelle nationale.
Nous pouvons remarquer et nous enquérir que la politique nationale qui est appliquée dans notre pays est complètement en déphasage avec la culture Congolaise nous léguée par les Pères de notre indépendance. Elle est complètement incompatible à la réalité Congolaise actuelle. Il n’y a que le Forum qui pourrait réajuster la politique nationale congolaise pour le bien du plus grand nombre possible. Chaque Congolais en profitera.
La politique de « ôte toi de la, que je m’y mette » ne sauvera pas le Congo et est extrêmement compromettante pour l’avenir du Congo. Avec environ 900 partis politiques, ce qui signifie environ 900 visions politiques et projets de société, comment allons-nous en sortir sans concertations hautement patriotiques dans un Forum que nous réclamons ? Comment allons-nous rétablir notre dégradante culture politique qui conduit à faire de la politique pour s’enrichir ? Sur ce point de réflexion, pouvons-nous nous demander consciencieusement qui fait de la politique pour mettre fin à la misère du peuple congolais ; qui souhaite la paix et la prospérité pour ce peuple qui ne se retrouve plus ? Y a-t-il un sens de leadership dans le chef du politicien congolais ?
Le peuple congolais, désespéré et vivant sans issue de sortie de cette misère, et avec une peur constante de la balkanisation de leur pays, ne maitrisant pas les tenants et les aboutissants de leur environnement politique se jubile de l’arrivée prochaine des élections pour élire les politiciens. Ces élections sont-elles rassurantes ou compromettantes pour le peuple congolais et pour le Congo ?
La majorité de Congolais s’exclament disant que le Congo va mal. Cependant, un petit nombre n’est pas de cet avis et voit juste le contraire. Le Congo, notre pays, progresse -t-il politiquement ? L’administration Congolaise améliore-t-il ses services au peuple congolais ? Avec environ 900 partis politiques dans ce cycle électoral, quel sera le nombre des partis politiques pour le cycle électoral prochain ? Avec probablement 3000 partis politiques pour les années à venir, ce nombre sera-t-il acceptable pour fixer le disfonctionnement dans la politique et dans l’administration congolaise ?
Il y a lieu de se considérer ne pas être un Vrai Congolais Digne pour simplement ignorer ces préoccupations, soit peu, pertinentes.
Réunissons-nous autour d’un forum hautement patriotique pour aider le Congo à se remettre sur les rails pour son développement. Nous sommes capables de le faire sans injonctions de ceux qui souhaitent voir le Congo se pérenniser dans la misère. Honorons nos ancêtres en nous concertant dans un Forum patriotique.
Un leadership sans valeur morale est un leadership vide et destructif.
Patriotiquement votre.
Kinshasa, le 26 Septembre 2023
Professeur Matthieu Yangambi Waakal’Ewae
+243 999 035 079

 

Mon cinquième point de vue sur la situation générale au Congo, notre pays
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La dictature démocratique de l’argent dans notre quotidien

(Par le Prof. Patience Kabamba)

J’étais à moitié endormi lorsque Madame dans son monologue disait que tout était à acheter aujourd’hui. Pour avoir de l’eau, il faut payer la REGIDESO, pour chauffer de l’eau, il faut payer la SNEL. Pour toute chose, il faut sortir de l’argent dans la vie quotidienne des Kinois. Il y a quelques années, nous allions puiser de l’eau à la rivière, nous ramenions du bois de la forêt, nous dépensions zéro dollar pour avoir de l’eau chaude. Un des mes interlocuteurs à Butembo me disait un jour que la seule chose qu’il achète, c’est du sucre car le reste provient de son champ. Kamungele, pour ne pas citer son nom, est parmi les millionnaires Nande mais, pour se nourrir, son champ lui fournit tout ce dont il a besoin. Dans le village de Toma au Burkina Faso, les bœufs tirant les charrues dans les champs et les êtres humains fournissaient, eux-mêmes, la grande partie d’énergie dont ils avaient besoin.
La plupart des choses était fait maison jusqu’à ce que l’argent s’est imposé. Aujourd’hui, l’impératif financier a pris le dessus sur tout. En plus, le conflit qui existait jadis entre le pouvoir et l’argent a été complètement résolu vers les années 1960s-1970s.
Aujourd’hui, surtout au Congo, nous vivons une fusion despotique entre le pouvoir et l’argent. Les deux classes n’en font désormais qu’une. L’argent est roi.
Tout doit être acheté, la nourriture, les habits, la maison, le transport, les boisons, tout ce que l’on fabriquait jadis à la maison est devenu objet d’achat.
Le souci principal du marché est la croissance économique et non l’existence d’une société humaine où il fait beau vivre. Le marché s’impose à nous aujourd’hui. Il est aidé par la police, la prison, l’Etat qui contrôle les foules.
L’observation historique d’un anthropologue versé dans l’évolution du capitalisme est que celui-ci a permis d’abolir l’isolement dont souffrait plusieurs villages. En construisant les routes le capital a permis aux endroits isolés de sortir de l’obscurité.
Le capitalisme a aussi permis d’apporter aux populations des marchandises bon marché. Ceux qui avaient de l’argent mangeaient du pain régulièrement au village, même à Kinshasa, on peut trouver des œufs bon marché. Cependant, ce même capitalisme a généré beaucoup de pauvreté ; il a créé un monde où il est impossible de vivre sans argent alors même que la grande partie des africains sont désargentés. Le capitalisme a aussi exporté dans les colonies des chômeurs de la métropole.
L’Etat-nation qui est le modèle dont la colonie a hérité a su mettre ensemble la politique, le territorial, le monétaire de manière extrêmement solide. Ce modèle s’impose aux Congolais même s’il ne leur apporte que misère surtout a une grande majorité de la population. Pourquoi s’y attacher alors que ce modèle d’Etat-nation est source de misère, de détournement des deniers publiques et surtout de la fusion entre l’argent et le pouvoir. Est-ce le seul modèle qui existe pour construire notre société surtout aujourd’hui où nous voyons devant nos yeux l’apothéose de l’argent qui n’a plus rien à avoir avec l’histoire des hommes, leur géographie et surtout leurs besoins réels.
Depuis le 18ème siècle le monde a connu deux types de dynamiques, d’une part le capitalisme industriel occidental et d’autre par le capitalisme colonial dans les pays d’Asie et d’Afrique.
La dialectique entre les deux était similaire. Ils ont tous les deux créé un stratagème social essential au fonctionnement du système. Le capitalisme industriel a créé des travailleurs subordonnés et vivant parfois de salaire minimum, alors que le capitalisme colonial a créé l’intelligentsia colonial fait d’abord des évolués et aujourd’hui des personnes pleinement instruites, occidentalisées et aliénées qui servent tous la même cause celui d’être des auxiliaires du système colonial.
On ne peut pas nier que le capitalisme industriel a apporté des avancées considérables en termes de style de vie, de longévité, de démocratie, de la liberté, de l’émancipation de la femme et même de la décolonisation. A la fin du 20eme siècle, nous avons assisté au replacement du capitalisme industriel qui produisait des biens de consommation (chaussures, voitures, navires ou autres commodités) par le capitalisme financier.
Le néolibéralisme s’est introduit dans toutes les sphères de la vie, même là où on ne l’attendait pas comme la capitalisation de l’éducation, de la santé et des services publiques. Le 21eme siècle est celui du capitalisme financier combiné à la révolution technologique qui s’accompagne de l’addiction à l’Internet. La caractéristique du capitalisme du 21eme siècle est qu’il n’a pas bénéficié aux populations.
Alors que le monde est interconnecté par la toile numérique - les choses qui se passent à des milliers de kilomètres sont instantanément connu grâce aux médias numériques - on vit en même temps une situation d’inégalité jamais attente auparavant.
La première démarche intellectuelle à faire, comme le stipule Perry Anderson est de parvenir à “un constat lucide d’une défaite historique”. En république démocratique du Congo, plus de la moitié de la population vit dans une précarité généralisée.
Pour dire cela autrement, le 21ème siècle est caractérisé par la catastrophe climatique, une géopolitique impérialiste, et surtout une grande inégalité économique entre les populations interconnectées, et entre le pouvoir et la population sur laquelle il s’exerce (le peuple).
Le 21ème siècle n’a pas apporté l’espoir attendu. Les Etats postcoloniaux ne sont jamais devenus des lieux populaires de liberté, de justice et d’égalité. Au contraire, la vie quotidienne s’est financiarisée, aucune sphère de la vie n’échappe plus à l’argent.
Le marché a pénétré tous les espaces de la vie.
Après avoir constaté cet échec de l’épanouissement de l’humain au 21ème siècle, échec dû à l’invasion de l’argent dans tous les secteurs de la vie, que devons -nous faire ?
Le monde et les sociétés changent à travers les dialectiques de conflits et d’affrontements. Il est peut-être temps d’y penser.

 

La dictature démocratique de l’argent dans notre quotidien
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Une pile de grandes questions à s’interroger pour casser avec les stéréotypes et préjugés qui humilient et dénigrent la RDC

*Ces questions prétendraient les formes suivantes au Congo :  Et si c'est vrai que les congolais sont incapables de s'organiser efficacement et de déployer une force vive et sécuritaire pour la restauration de la paix à l'Est du pays ?

Et si c'est vrai qu'ils souffrent en profondeur, comme collectivité nationale d'une imbécilité chronique, c'est-à-dire d'un manque criant de rationalité intellectuelle, de rationalité spirituelle créatrice, de rationalité socio-politique ?

Et si c'est vrai que la plupart des congolais et congolaise sèment du désordre à l'étranger et qu'ils ne s'y comportent pas souvent en personnes responsables ?

Et si c'est vrai que la plupart d'universitaires congolais, une fois au gouvernement, deviennent fragiles et faciles à manipuler et à être corrompus ?

Et si c'est vrai que la guerre chronique à l'Est du pays est une guerre par procuration dont le Rwanda et l'Ouganda ne sont que des exécutants du plan conçu à NEW YORK, PARIS, LONDRES ou BRUXELLES ? 

Evidemment, un congolais ou un groupe de congolais qui s'interroger sur son vrai sens et en fournissant des efforts pour donner une image positive de notre nation à l'intérieur et à l'extérieur. 

Avec une telle orientation, l'idéaltype culturel congolais, tel qu'il est négativement envoyé en pleine figure devrait conduire tous les congolais à changer les bases de leur culture, à construire un ordre culturel qui puisse correspondre à une autre image que nous voulons avoir comme peuple conscient de son avenir.

Au-delà de ce que le monde parler de nous, nous devons travailler sur le changement positif de notre être congolais pour imposer une image des hommes et femmes de valeurs et des grands caractères, des hommes rationnels et des principes.

Dans cette démarche, nous devons aujourd'hui et maintenant travailler pour montre à la face du monde une image des hommes et femmes visionnaires et réalistes.

Tout cela est possible si les forces vives et le gouvernement congolais mettent en valeur leur dynamique de créativité.

Cela demande une forte refondation, une réorientation et une réorganisation du système éducatif et social, centrée sur des réponses concrètes aux questions suivantes :

- Quel type des congolais voulons-nous vraiment être aujourd'hui et demain ?

- quelle qualité d'être ensemble voulons-nous développer pour être un pays qui compte dans un monde d'aujourd'hui et de demain ?

- quelle classe politique, quel modèle économique devons-nous construire pour casser toutes les typifications négatives ?

Les réponses à ces questions devraient être au cœur des préoccupations des groupes et cercles de réflexion partout en RDC, des organisations gouvernementales et non-gouvernementales pour casser avec cette imbécilité collective et individuelle, en finir avec ces bandes d’hommes et femmes qui sont aux postes stratégiques du gouvernement congolais, juste pour que le Congo-RDC soit humilié et dénigré.

Nous avons une destinée commune à faire rayonner pour que notre pays soit parmi les nations de grandes espérances au monde.

Mapenzi Manyebwa

Ecrivain, enseignant et expert en développement communautaire

Une pile de grandes questions à s’interroger pour casser avec les stéréotypes et préjugés qui humilient et dénigrent la RDC
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