Lundi 8 Janvier 1996. Un mauvais lundi comme tous les lundis. Gueule de bois. Re-retour au point mort de la semaine. 28 ans après la tragédie, je continue, comme un rituel, à prêter ma plume et ma voix de témoin compatissant, afin de traduire maladroitement en français la douleur indicible de Moseka, ma voisine, orpheline d’une des mamas- maraîchères et victimes fatales du crach de l’avion ANTONOV .
Voici le récit de Moseka dans les limites de sa traduction… ( mais serais-je capable de traduite la densité des émotions de la pauvre orpheline avec mes mots dépouillés…) :
« … Lundi 8 janvier 1996. Un mauvais lundi pour ma mère, et pour toutes les mamas-maraîchères. Lundi d’épreuves : inflation de la monnaie « Zaïre » dollarisée, instable. Des marchandises invendues, mal vendues. Le bruit court que les routes de Bandundu et du Bas-Zaïre sont endommagées à cause des pluies diluviennes qui s’y sont abattues sans répit pendant tout le week-end. Les fruits, les légumes et le petit gibier stockés pour la vente sont arrivés au Marché TYPE K en piteux état. Mais, les mamas-maraîchères sont là, debout depuis l’aube. Et sans rechigner. Et toujours avec les mêmes gestes mécaniques d’aménagement des étalages, de nettoyage des marchandises. Pêle-mêle, ces marchandises : fruits toutes saisons beaucoup trop mûrs, légumes en partie rabougris, du petit gibier quelque peu défraîchi …
8 janvier 1996. Une mauvaise prémonition. . Soudain un coup de tonnerre sans préavis, dans un ciel pourtant clair et serein. Puis aussitôt après, le début d’un film d’horreur : un avion ANTONOV zigzagant au ciel suite à un décollage périlleux, comme en tangage. Une partie de la foule de la foule paniquée a commencé à fuir pour chercher quelqu’abri dans le complexe Type K, temple multifestif de l’artiste Tabu Ley, en périphérie du marché ; je suis parmi ces fuyards. En vain j’ai cherché à arracher maman de ses étalages, de son patrimoine vital. Têtue, elle semblait seule à ne pas sentir et voir le film macabre au-dessus de nos têtes.
Cet épisode -là de ma mère abandonnée par moi, parce que gardienne de son patrimoine, cet épisode-là restera à jamais mon calvaire, le cauchemar de ma vie…
8 janvier 1996. L’avion fou négocie à perte une descente en vrille . Cris des marchandes et des clients. Au secours ! Au secours ! Mais, trop tard ! Où fuir dans ce marché archicomble ? trop tard ! la masse des ferrailles s’est écrasée sur les mamas-maraîchères, sur les innombrables clients. Vacarme infernal. Débandade. Sauve-qui-peut. Puis, immense, immense explosion et immense, immense incendie. Corps déchiquetés au milieu des mares de sang et d’essence boueuse éparpillées. J’ai quitté précipitamment mon abri et court, affolée, vers la tragédie, du côté de l’étal de ma mère. Odeur étouffante de viande grillée.
8 janvier 1996. Ce jour-là, Mon Dieu, j’ai vu l’enfer de mes propres yeux ; je l’ai senti dans ma propre chair. Je reconnais, ô à peine ! le pagne de maman, et son bracelet sur une main ballante. Je m’écroule à corps perdu sur les restes de maman, couverte de sang des victimes, du cendre de l’incendie et de l’essence boueuse.
Trop tard ! Trop tard, l’arrivée des forces de l’ordre désemparées. Trop tard, l’irruption des secouristes de la Croix-Rouge perdus et éperdus. Trop tard les pleurs stridents des parents survivants, éplorés.
8 janvier … 2024. Aujourd’hui. Comme chaque année, depuis vingt-huit ans, je suis en pèlerinage sur les lieux de la tragédie. Méconnaissables. Je me sens terriblement seule, vraiment seule, au milieu des vestiges balayés, effacés exprès par les hommes d’affaires. A la place des vestiges du drame : des monstres d’immeubles insolents ont surgi, comme construits dans une précipitation suspecte…. Ces immeubles, ces « éléphants blancs », ont ratiboisé et effacé à jamais les tombes d’infortune des 300 victimes doublement ensevelies.
8 Janvier 2024. Un pèlerinage solitaire douloureux, au milieu des bruits du marché et des odeurs mélangées, aigres- poivres. Mon pèlerinage est ce qui me reste comme travail de deuil. A défaut de toute consolation, de toute compassion, de toute réparation officielle ( ni matérielle ni morale).
Puis, soudain, le vertige, le film d’il y a vingt-huit ans. Et la sensation fantomale de l’ombre de maman…
8 janvier 2024. 28ème anniversaire. 28ème pèlerinage. J’y serai encore en 2025, Inh’Allah ! Et en 2026, et en 2036. Peut-être même un lundi, le mauvais jour…»
YOKA Lye (Pour la traduction littéraire du témoignage de MOSEKA, l’orpheline)
A l’attention du peuple congolais, A l’Attention de la Cours Constitutionnelle,
La situation que traverse le Congo, notre pays, à la suite des élections extrêmement chaotiques connues de tous, n’aidera pas à sauver notre pays. Cette situation qui n’est pas à négliger ou à prendre à la légère, est extraordinairement compromettante pour la cohésion nationale.
Une cohésion nationale si déchirée par ces évènements regrettables risque d’accélérer la balkanisation de notre pays et ainsi effacer l’existence de notre chère République Démocratique du Congo dans le monde. Souvenons-nous de la Yougoslavie qui n’existe pas. Soyons conscient et responsable. La balkanisation du Congo démocratique est connue ne pas être le souhait d’aucun congolais authentique.
S’il faut considérer des désordres du processus électoral clairement étalés et connus, le déroulement chaotique, le manque express du respect des lois électorales, les réactions divergentes du peuple congolais à travers le pays, des escarmouches et des violences çà et là ; ces réalités mettraient la Cours Constitutionnelle dans l’embarras pour décider pour ou contre la validité des résultats proclamés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Certains réclament l’annulation pure et simple des élections qu’ils qualifient d’honteuses et qui présentent très mal l’image du Congo dans le monde. L’incompétence des Congolais à organiser des élections crédibles pour l’intérêt national et pour un avenir glorieux de la République Démocratique du Congo est ce qui est vue dans la communauté internationale. Nous sommes mieux que des minables pour ne pas mériter de tels mépris.
D’autres ne font pas confiance à la Cours Constitutionnelle et souhaitent mettre en pratique l’usage de l’article 64 de la constitution car ils considèrent ces élections comme étant juste une mascarade politique en faveur des autorités au pouvoir.
Avec cette montée d’animosité parmi les Congolais et un risque croissant des empoignades entre frères et sœur Congolais, la seule voie sécurisante est que la Cours Constitutionnelle trouve une solution de juste milieu pour apaiser le camp du pouvoir et celui de l’opposition et pour donner plus d’espoir et de consolation au peuple Congolais meurtri par des guerres interminables à l’Est du pays et la misère rampante dans la majorité des Congolais.
La solution du juste milieu serait que la Cours Constitutionnelle convoque ce que nous avons toujours proposé : Un Forum Patriotique Apolitique. Ce Forum, exactement tel que conçu, est la seule voie de sortie honorable de ce dilemme que connaitrait notre Cours Constitutionnelle. Avec le Forum, chaque camp : le pouvoir, l’opposition, la société civile et les indépendants se retrouverait.
La Cours Constitutionnelle est le seul et l’ultime organe national capable de sauver le Congo de ce marasme politique, économique et social.
Concernant l’usage de l’article 64 de la constitution, le peuple ne peut pas effectivement se prendre en charge sans un leader pour canaliser les actions. L’article 64 ne peut pas apporter des solutions escomptées, sous un groupe des leaders car cela abouterait au partage de gâteau-Congo, et nous ramènerait à la case de départ : triste remue-ménage.
Un Forum Patriotique Indépendant est la seule voie sure pour sortir rapidement notre cher Congo de cette galère politique, économique et sociale.
A la fin de cette année civile et électorale, il y a un certain nombre de sujets sur lesquels nous pouvons écrire. Notre première tâche est de souhaiter à tous les lecteurs de MDW une merveilleuse année 2024. Deuxièmement, nous voulons dire un mot sur les élections qui viennent de se dérouler en République Démocratique du Congo et dont nous espérons que les résultats seront annoncés le Dimanche 31 Décembre 2023. Le sujet principal de notre MDW n’est pas les élections au Congo. Cependant, comme il s'agit d'une question d'actualité, le MDW a seulement déclaré que les élections qui viennent de se dérouler au Congo ne se sont pas déroulées conformément à la constitution congolaise, qui exige que le vote ait lieu dans un jour et dans un délai de 10 heures.
La dernière élection organisée par M. Kadima, Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), s'est déroulée sur trois jours pour un certain nombre d'électeurs. Le résultat d'un vote pris en dehors des règles constitutionnelles ne peut être accepté par la même constitution. Il est donc nécessaire d'organiser un nouveau vote avec les nouveaux dirigeants de la CENI. Après avoir rempli nos obligations en matière d’information électorale, revenons maintenant à notre sujet.
Il n’y a pas si longtemps, un ami qui enseigne à Nairobi m’a dit qu’il ne comprenait plus pourquoi il enseignait. Les étudiants peuvent trouver sur Internet tout ce qui permet d’accumuler des connaissances.
Il s'est également senti découragé lorsque très peu d'étudiants lui ont apporté des dissertations à corriger, car la fonction Quillbot faisait un excellent travail et proposait même de très bonnes formulations de phrases.
Les scénaristes d'Hollywood se sont mis en grève pendant plusieurs mois pour sauver leur emploi.
Les films que vous regardez à l’écran ont tous des intrigues écrites par des écrivains ou des scénaristes. Ils grèvent car Chat GPT d'OpenAI a la capacité de créer de très beaux scénarios en connaissant des sujets et des mots-clés.
Chat GPT permet également de créer le texte d'une thèse de licence ou d'une thèse de doctorat simplement en lui donnant votre sujet de thèse et les mots-clés que vous souhaitez avoir.
La soi-disant intelligence artificielle peut éditer des essais, mon collègue a perdu son emploi ; Chat GPT offre la possibilité de produire des scénarios à Hollywood, les scénaristes se sont mis en grève pour éviter de perdre leurs moyens de subsistance.
Nous pensons que plutôt que de vouloir lutter contre les évolutions numériques de l’IA qui envahissent l’espace médiatique et intellectuel, les universités doivent les intégrer dans leur fonctionnement. Par exemple, aujourd’hui, les étudiants disposent de smartphones dotés de fonctions de correction grammaticale et orthographique ; Si les enseignants consacraient du temps à corriger les erreurs de grammaire, ce temps pourrait être utilisé à d’autres fins. Mon point de vue est d’accepter ces innovations numériques dans les cursus universitaires.
Le véritable problème, cependant, réside dans le grand fossé culturel qui existe entre les enseignants qui appartiennent souvent à une époque et les étudiants qui appartiennent à une autre ; et les deux époques n’ont plus rien à voir l’une avec l’autre. Nos professeurs ordinaires ont généralement la soixantaine et n'ont pas de compte Instagram ni même de site Web, certains n'ont même pas d'adresse e-mail. Je me souviens de ma propre expérience lorsque j'étais professeur d'anthropologie à l'Université de l'Utah Valley, dans l'Utah, aux Etats-Unis d’Amérique.
Epistémologiquement, je connais parfaitement l’anthropologie après avoir suivi dix ans de formation doctorale à l’Université Columbia de New York. J'étais donc très bien placé pour enseigner ce cours. Cependant, mon plus gros problème avec les étudiants de 20 à 30 ans était que je ne connaissais pas leur culture. Je n'avais pas vu les films qu'ils avaient regardé, je ne maîtrisais pas bien leur terminologie. Bref, culturellement nous étions dans deux espaces culturels différents ;
Moi, le professeur et eux, mes étudiants, nous ne partagions pas le même espace culturel. Je me souviens d'un jour où j'ai entendu un de mes étudiants dire à sa copine en anglais « Let’s Netflix and chill ». Mon anglais a un fort accent français, mais je le parle assez bien et je comprends tout ce que je dois comprendre, mais cette expression de mes plus jeunes étudiants m'avait laissé complètement désemparé. Alors après le cours, j'ai demandé à un collègue, qui m'a expliqué que mon étudiant invitait sa copine à sortir avec lui. J'ai été abasourdi lorsque j'ai entendu ceci : « Let’s Netflix and chill». On m'a expliqué que ce que voulait dire cet étudiant, c'était "regardons un film sur Netflix et après on se détendra (sous-entendu on fera l’amour)". Je rappelle cette période de ma vie de professeur dans l'Utah pour montrer qu'au Congo nous avons atteint une séparation fondamentale entre l'époque de nos étudiants et celle des enseignants. Les universités doivent être réformées et adaptées aux nouveaux espaces cognitifs créés par le numérique. Nos étudiants passent beaucoup de temps sur leur téléphone et c'est un espace qu'il faut pénétrer pour adapter l'apprentissage au développement cognitif du monde.
Certains universitaires ont appelé à réformer l'université congolaise. Je pense au Professeur Dr. Aimé Mpevo Mpolo, qui a publié avec Harmattan les 4 tournants manquants de l'Université du Congo (1971-2011). Nos étudiants ne sont plus parmi nous, ils apprennent différemment et séparément grâce au numérique. Ils viennent à l'université uniquement parce qu'ils sont victimes de chantage des diplômes.
L'université sert aujourd'hui également de garderie pour prévenir les soulèvements de jeunes.
L’université les occupe tellement qu'ils ne comprennent pas ce qui se passe dans la société. Nous envoyons nos étudiants les plus brillants en médecine ou en pharmacie pendant sept ans, nous les formons pour devenir distributeurs de molécules occidentales.
Nous formons le personnel commercial des fabricants de médicaments occidentaux. Les médecins et les pharmaciens peuvent être formés à produire des molécules à partir de nos plantes - nous avons une grande biodiversité - mais cela nécessite une autre université.
Lubumbashi, le 26 décembre 2023. L’Institut de recherche en droits humains (IRDH) est vivement préoccupé par le discours prononcé le 24 décembre dernier, par le « Haut Représentant au Grand Katanga » du parti politique Ensemble pour la République, l’Honorable MWANDO KABULO Christian. L’Institut écrit au Candidat KATUMBI CHAPWE Moïse, Président d’Ensemble, dans l’intérêt de la Paix et le pansement des plaies causées par ce processus électoral à la nation congolaise.
Voici la substance du message qui inquiète :
« […] En tant que Haut Représentant de Moïse KATUMBI dans le Grand Katanga, je demande à tout le Katanga à se tenir prêt. Prêt au combat, pour la bataille, au sacrifice suprême, parce que la terre de nos ancêtres, celle de TSHOMBE, NGUZ et KYUNGU. Notre terre ne nous sera jamais volée […] »
En effet, l’appel au « sacrifice suprême » vient en réaction à la publication des résultats partiels du suffrage exprimé par des congolais de la Diaspora et une partie des circonscriptions du pays. De celle-ci, il ressort une victoire du Candidat Félix TSHISEKEDI, devançant son principal challenger, le Candidat Moïse KATUMBI.
Monsieur le Président, l’IRDH trouve inacceptable que votre parti ravive la mémoire du leadership sécessionniste katangais et des acteurs de l’épuration ethnique, dans le contexte où des millions de vos partisans sont légitimement touchés dans leur amour propre, du fait du dysfonctionnement des institutions de la République.
L’Institut rappelle que contrairement à son devoir constitutionnel d’encadrer le peuple, l’opposition politique a créé de la confusion. En précampagne, elle prophétisait le chaos électoral, dénonçait la planification d’une massive fraude électorale et dénigrait la CENI. Pendant la campagne, cette même opposition a entraîné des millions des congolais à participer au vote, l’appelant à « rester vigilants » et surveiller la publication des résultats « Bureau par Bureau ».
Certes ! Il y a eu une fraude massive. Un très grand nombre de candidats corrupteurs a trouvé, proportionnellement, des corrompus agents de la CENI. Dans cet imbroglio, des candidats de l’opposition ont aussi acheté des voix. Toutes les parties prenantes à l’élection sont marquées par cette image d’une RDC corrompue. Conscient de cette démocratie des dupes, l’Honorable MWANDO devrait avoir de la retenue, au lieu de demander d’aller au combat, jusqu’au « sacrifice suprême ».
M. KATUMBI, IRDH est resté attentif à toutes les atteintes ou tentatives d’atteintes à vos droits et libertés, autant que ceux des autres opposants politiques. Il a mené 22 plaidoyers pour des élections inclusives, auxquelles vous avez cru et participé librement. Il a obtenu la libération des membres de votre parti, emprisonné à Lubumbashi. Il a obtenu l’abandon de la « Loi Tshiani » qui visait à vous écarter de la course. Il a dénoncé toutes les tentatives de vous attribuer la nationalité zambienne, en dépit de votre Certificat de nationalité congolaise. Il continue le plaidoyer pour la libération de votre Conseiller Spécial, Salomon KALONDA.
La précampagne et la campagne électorales ont été méchantes avec vous. Cependant, vous avez prouvé que rien ne pouvait vous arrêter. Vous avez démontré votre sens élevé d’audace et de détermination. Homme politique non-violent et patriote, vous êtes resté attaché à la paix et la cohésion nationale.
Face à la stratégie du découragement, du dénigrement, du mépris, de la stigmatisation et d’injures, vous n’avez pas cédé. Vous ne vous êtes pas rapproché des terroristes du M23, soutenus par le Rwanda. De même, vous n’avez pas répondu aux appels de la nouvelle rébellion de Corneille NANGAA.
L’IRDH estime que des irrégularités observées pendant le vote ne devraient vider votre profonde conviction dans la paix.
Si, nonobstant vos remarques, la CENI proclamait Félix TSHISEKEDI comme le gagnant de cette présidentielle, appelez-le pour le féliciter. A défaut, votre équipe d’avocats devrait suivre la procédure légale du contentieux des résultats.
Eloignez-vous de ce discours insinuant une nouvelle sécession, une nouvelle rébellion ou une nouvelle épuration ethnique. Restez égal et logique avec vous-même.
J’ai hâte que cette séquence électorale que vit la RDC soit rapidement tournée pour qu’on revienne à l’essentiel: la reconstruction du pays, en commençant par rebâtir le système d’enseignement, dans le cadre global d’une refonte du secteur de l’éducation qui comprendrait plusieurs volets:
✅faciliter l’accès et le maintien de tous les enfants et jeunes à l’école primaire et secondaire (gratuité !!!!);
✅réviser les contenus des programmes scolaires pour les rendre plus pertinents, plus pratiques, plus adaptés aux réalités de la RDC;
✅privilégier la création des filières technologiques et professionnelles (il n’est pas nécessaire que tous les élèves aillent à l’université !);
✅former et recycler les enseignants (à tous les niveaux) pour qu’ils soient en mesure d’enseigner les nouveaux contenus; les motiver par des salaires décents et des conditions de vie acceptables; mettre à leur disposition les outils didactiques nécessaires;
✅améliorer les infrastructures (construire davantage d’écoles et les équiper);
✅aider les élèves à acquérir les outils et matériels d’apprentissage (livres, outils nécessaires et pourquoi pas tablettes et laptops…);
✅adopter une politique de « tolérance zéro » vis-à-vis des tricheurs lors des évaluations (Tenafep, Examens d’Etat…);
✅mettre en place des programmes de santé scolaire et de cantines scolaires afin de contribuer à améliorer la qualité des apprentissages chez les élèves, notamment dans les milieux défavorisés;
✅Renforcer les mécanismes de contrôle pour une meilleure gestion des ressources humaines et du budget alloué au secteur de l’éducation (par exemple les frais de fonctionnement des écoles) et pour démanteler les enseignants fictifs et les écoles fictives…
-Une telle réforme globale peut être réalisée avec succès en cinq ans si l’éducation devient une réelle priorité dans ce pays.
Faire de l’éducation une vraie priorité en RDC signifie consacrer au moins un quart du budget national à l’éducation, du niveau primaire au niveau universitaire !
-La RDC n’émergera pas sans disposer de ressources humaines de qualité: qu’on se le dise !
Mabiala Ma-Umba
Ancien directeur de l’éducation et de la jeunesse à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)
Jean-Baptiste Placca, éditorialiste à RFI, en 2020
Le pire, pour une nation, est de devoir subir un médiocre qu’elle n’a pas choisi.
« Un chaos délibérément voulu, planifié pour que Félix Tshisekedi l’emporte dans des élections frauduleuses ! » De lourdes accusations contre Denis Kadima, le président de la Commission électorale de RDC, après ce que beaucoup ont perçu, ce 20 décembre, comme un fiasco électoral. Ce « chaos », contre lequel quelques leaders mettaient en garde, ces derniers temps, aurait-il dû et pu être évité ?
D’aucuns diront que certaines personnes, dans ce pays, sont si prévisibles qu’elles se comporteront toujours de la manière que l’on sait. Pour Denis Kadima, ces élections devaient pourtant être l’occasion d’asseoir une crédibilité malmenée par les suspicions qui avaient surgi de partout, lorsque le président Tshisekedi l’avait proposé, en 2021, pour diriger cette Commission. Ceux qui décriaient alors sa candidature auront, à présent, beau jeu d’affirmer que ce chaos était voulu, pour faciliter la fraude, en faveur du sortant.
Comment les blâmer, dans un environnement politique si souvent fanatisé, où les contempteurs ne voient, dans ce 20 décembre, qu’un fiasco sans nom, tandis que les partisans du pouvoir s’évertuent à tout relativiser, envers et contre des insuffisances patentes ! Même le FCC de l’ancien président Joseph Kabila qui boycottait ces élections s’y est invité, pour exhorter la population à… se prendre en charge, au nom de l’article 64 de la Constitution, au cas où, dit-il, « leur cour Constitutionnelle ne sortirait pas la RDC de l’opprobre, en annulant purement et simplement ces scrutins ». L’on en oublierait, presque la responsabilité du même Kabila dans les choix qui ont plongé le pays dans l’opprobre en question.
Que faire maintenant que cinq candidats de l’opposition demandent une nouvelle élection avec une Céni recomposée ?
Que diraient ces cinq, si la même Céni venait à proclamer l’un d’eux vainqueur ?
Sur ce continent, où le meilleur guette si souvent le pire, nous serions tous admiratifs si, en dépit de cette désespérante organisation, les résultats, dans une transparence convaincante, proclamaient vainqueur un autre que Tshisekedi. Car, les seuls résultats dont ne doute pas l’opinion, dans certains pays d’Afrique, sont ceux qui donnent un président sortant battu. Dans ce pays de foi qu’est la RDC, la charité chrétienne recommanderait d’accorder à cette Céni le bénéfice du doute, tant qu’elle ne se sera pas définitivement compromise.
La confiance des électeurs, essentielle, pour que la victoire d’un sortant soit reconnue et admise sans heurts, est déjà en partie abîmée. Denis Kadima devait, avec des élections impeccables, ce 20 décembre, asseoir définitivement sa crédibilité. Le pari semble perdu.
D’aucuns vous rétorqueront que l’on ne voit des élections impeccables, nulle part. Surtout pas dans un pays aussi vaste…
Il arrive tout de même que l’on organise des élections parfaitement acceptables sur des territoires autrement plus vastes. Après tout, pourquoi avoir accepté cette charge, s’il ne pouvait y faire valablement face ! Le salut de l’Afrique passe aussi par l’aptitude de ses cadres à ne pas voir que les privilèges et autres sources de jouissance dans les fonctions auxquelles ils accèdent. On ne cherche pas à diriger un peuple dont on ne peut résoudre les problèmes. Il est des fonctions dans lesquelles l’on ne peut se contenter de faire de son mieux, le mieux de la médiocrité ne pouvant être guère que médiocre. Ou moyen.
Les responsabilités d’Etat impliquent de savoir faire très bien. Et l’échec guette, lorsque les limites d’un homme deviennent celles d’une entreprise, d’une institution, d’un État. Qu’un peuple se choisisse délibérément un dirigeant moyen, soit ! Il saura ne s’en prendre qu’à lui-même, si ce dernier le faisait végéter à un niveau quelconque. Mais, le pire, pour une nation, est de devoir subir un médiocre qu’elle n’a pas choisi.
(Activiste, Penseur et Notable de Madimba, Charlie Jephthé Mingiedi Mbala N’zeteke)
D'emblée, nous pouvons dire : il n'y a aucun rapport entre Nimrod et la Noël ! Il nous restera simplement de faire la démonstration pour soutenir notre thèse !
Il y a une vidéo qui est devenue virale sur les réseaux sociaux et qui a été publiée sur YouTube par un certain Allan RICH qui est un ex délinquant, trafiquant, qui a pratiqué la magie blanche et avait le don de divination, de voyance et l’ouverture du troisième œil pour voir les esprits et les autres.
Comme vous venez de le constater, c’est ce monsieur Allan RICH qui se fait passer aujourd’hui pour un évangéliste qui débite des choses qui n'ont aucune base biblique.
Notre démarche est d’éclairer la lanterne des enfants de Dieu qui servent encore ou cherchent le Véritable Dieu vivant.
Monsieur Allan RICH dans sa vidéo sur YouTube dépose que Nimrod était né, le 25 décembre. De quelle année ? Il ne précise pas!
Or, nous savons que le calendrier dit Grégorien que nous utilisons aujourd’hui, est entré en vigueur à une date précise : le 15 octobre 1582. Il a été créé par le pape Grégoire XIII pour corriger le précédent le calendrier dit Julien, lui-même mis en place en 45 avant Jésus-Christ par Jules César.
Qui ont inventé le calendrier ?
Ceux qui ont falsifié l’histoire de l’humanité nous ont appris que ce sont les Babyloniens!
Mais, curieusement, en lisant leurs écrits on s’aperçoit que ce sont les égyptiens qui établirent que l’année puisse compter 365 jours, divisés en 12 mois des 30 jours.
Il faut reconnaître aussi que toutes les grandes civilisations anciennes avaient chacune son propre calendrier différent de celui d'une autre civilisation.
Monsieur Allan RICH nous a laissé entendre que Nimrod est celui qui fait construire la tour de Babel et aussi celui qui a créé la Noël.
D’où lui sortent toutes ces choses ? Est-ce qu’il connaît réellement qui fut Nimrod qu’il dépeint comme un personnage satanique et démoniaque ?!?
Je ne pense pas car s’il connaissait vraiment Nimrod, il n’allait pas salir son nom de la sorte.
Faisons d'abord un pas dans le passé, en nous basant sur le Livre (Bible) qui sert de référence aux véritables Evangélistes, pour connaître qui est Nimrod ?!?
Nimrod fut le petit-fils de Cham (l’un des trois fils de Noé) donc fils de Cush. C’est lui qui commença à être puissant sur la terre.
Il fut un vaillant chasseur devant l’Eternel, c’est pourquoi l’on dit : comme Nimrod, vaillant chasseur devant l’Eternel. Il régna d’abord sur Babel, Erec , Accad et Calné au pays de Schinear. Selon Genèse 10 : 6-10.
La Bible ne mentionne nulle part que c’est Nimrod qui a fait construire la tour de Babel en lisant Genèse 11.
Si je comprends bien, selon Allan RICH le jour de la naissance de Nimrod correspond au 25 décembre du calendrier grégorien que nous utilisons aujourd’hui et pourtant Nimrod est le fruit de la troisième génération de Noé après le déluge.
Nimrod est l'un des fils de Cush qui est l'Éthiopie antique qui s'étend du Lac Tanganyika jusqu'à l'océan Atlantique autrefois appelé Océan de l'Ethiopicus c’est à dire l'étendue qui est à cheval sur l'Équateur et qui englobe tout le bassin fluvial du Kongo, RDC.
Donc, c'est un Noir car Éthiopie veut dire brûlé par le soleil ou pays des Noirs. C'est le pays du peuple redoutable depuis leur existence, la nation forte et vigoureuse, la nation puissante et qui écrase tout et dont les terres sont irriguées de beaucoup d'eaux (fleuves, rivières): Voilà le Kongo. Nimrod est le premier puissant de la terre. Il est le premier Roi car pour régner il faut avoir la puissance c’est à dire l'autorité.
Et comme c'était un pacifique, pacificateur, c'est pourquoi il a eu à construire, à organiser la terre en cités, villes après le déluge de Noé. Il n'a jamais été l'architecte de la tour de Babel, Genèse 11:1-9. Aucune trace ne peut le rattacher à la franc-maçonnerie comme les blancs ont tenté de faire de l'Égypte la terre d'origine de ce club occulte, par simple imagination axée sur la construction de ces pyramides qui les dépassent.
C'est uniquement dans le but de nous salir et de nous détourner des racines de notre identité que les blancs ont inventé toutes sortes de mensonges et fantaisies contre NIMROD. Comme ils avaient voulu noircir lucifer et pourtant il est de même couleur qu'eux et c'est pourquoi ils sont des athées et des gens adonnés aux vices contre nature...
Quel calendrier utilisaient-ils à cette époque-là ? Grégorien, Julien, Hébraïque , islamique ou Égyptien ?!? Pour que la naissance de Nimrod puisse tomber le 25 décembre du même calendrier que nous utilisons aujourd’hui ?!?
Dans sa vidéo Allan RICH a évoqué son Écriture préférée de Osée 4 : 6 : « Mon peuple est détruit parce qu’il lui manque la connaissance. »
Justement, c’est à cause de la méconnaissance de la pensée ou de la parole de Dieu que monsieur Allan Rich et un autre qui est un branhamiste (que je tais le nom, j’ai moi-même suivi dans l’émission du magazine Centre TV du journaliste Kas) ont induit en erreur le peuple de Dieu.
Nimrod était un chasseur devant l’Eternel donc personne ne peut voir Dieu est vivre sauf son Envoyé.
Nimrod était un homme noir donc l’aïeul de tous les peuples noirs. Il était le premier homme à être puissant sur la terre donc la première puissance mondiale.
Et si tel est le cas, pourquoi ceux qui ont falsifié l’histoire de l’humanité, l’on dépeint comme satanique et démoniaque ?
C’est pour déboussoler le peuple de Dieu.
Nimrod n’a rien avoir avec la Noël.
Nimrod est l’aïeul de notre ancêtre ILUNGA MBIDI KILUWE (qui veut chasseur).
Esaïe 19 le confirme car l’Eternel est descendu au milieu de notre continent pour répondre à nos cris de désespoir à cause des oppresseurs.
Et, il a décidé d’établir un sauveur et un défenseur pour nous délivrer de cette oppression. C’est le descendant direct de ILUNGA MBIDI KILUWE qui est ce sauveur et défenseur pour libérer l'Afrique de cette occupation étrangère.
Voilà pourquoi les falsificateurs de l’histoire de l’humanité ont voulu salir cet Homme de Dieu qui est l’aïeul de tous les peuples noirs, parce qu’ils savaient que c’est par sa descendance que sortira celui que Mfumu KIMBANGU a appelé NkUA TULENDO autrement appelé le Grand Roi Divin.
La Noël n’a jamais été une fête établie par Dieu Créateur car lui-même avait prévu que 3 fêtes :
- Pains sans levain (Pâque);
- Moisson et des premiers fruits de ton travail;
- Récolte (à la fin de l’année) selon Exode 23.
Aucune fois Dieu ne nous a jamais recommandé de fêter la naissance de son fils qui est notre Seigneur Jésus-Christ qu’on se le dise quand même.
Nul n’ignore que le Seigneur Jésus-Christ était uniquement venu pour les brebis perdues d’Israël avec sa prédication.
Or, c’est par sa mort que nous sommes sauvés, alors célébrons sa mort en lieu et place de sa naissance même s’il n’est pas né un certain décembre comme les prétendent les ouvriers de l’iniquité.
Je persiste et signe qu’il n’y a aucun rapport entre Nimrod et la fameuse Noël: aucune trace dans la Sainte-Écriture. Nimrod n’a rien à avoir avec la Noël car il était Serviteur de Dieu Créateur comme le Roi David.
Apprenons à ne jamais aller au-delà de ce qui est écrit !
*L’Afrique qui pense et réfléchit par procuration, peine à produire un savoir à partir de ses propres concepts. Il sied de noter qu’il y a des questions qui sont de l'ordre culturel et celles d'ordre spirituel qui nécessitent des réponses de la part de l'Eglise.
L'Occident, après avoir brûlés vifs les homosexuels, au motif que l'homosexualité blessait la conscience morale collective, aujourd'hui, le même Occident considère l'homosexualité comme une valeur à universaliser, et non plus comme une perversion ni encore moins une déviance.
Cette question d'ordre culturel fait couler beaucoup d'encres en Occident et dans l’Église catholique occidentale, et divise les fidèles chrétiens.
Que faut-il savoir sur la question de la bénédiction des couples homosexuels ?
La question de bénédiction des couples de même sexe est pour nous, un défi culturel et pastoral de l’Occident.
Lesdits couples, considérés jadis comme des malades et des pervers, vivent aujourd'hui, officiellement leur homosexualité. Cependant, la question de leur appartenance à l’Eglise catholique se pose avec acuité dans le monde occidental.
Pour nous, les Eglises occidentales ont le droit légitime de trouver une approche pastorale axée sur la charité, le discernement, l'accompagnement spirituel, la miséricorde et la rigueur doctrinale ou évangélique. Cependant, elles ne doivent pas généraliser cette question, étant donné qu’elle n'est pas universelle.
Nous, en Afrique, avons d’autres défis culturels et pastoraux, notamment la polygamie, l'auto-prise-en-charge totale de nos églises africaines, financièrement condamnées à la mendicité perpétuelle. Le défi crucial, reste celui de la question relative à l'émancipation épistémologique, du point de vue de l'élaboration de la théologie chrétienne africaine, et celle de la liberté effective relative à l'exercice de quatre fonctions de l'Eglise particulière africaine, à savoir :
a) la fonction liturgique (éviter de continuer à prier par procuration, avec les rites liturgiques qui reflètent la théologie chrétienne surannée de l’adaptation et des pierres d’attente);
b) la fonction éthique ou morale ( avoir une morale chrétienne africaine, qui soit un aboutissement naturel de la conversion des Africains et de leur culture dans sa globalité);
c) la fonction juridique ( avoir un droit canonique chrétien, propre aux Eglises africaines, reflétant la culture africaine fécondée par la puissance transformatrice de l’Évangile de Jésus-Christ );
d) la fonction théologique, sans oublier celle évangélisatrice, c'est-à-dire élaborer une théologie chrétienne africaine théandrique dont parlait Oscar Bimwenyi Kweshi.
Il est aussi question de se pencher sur le social des prêtres, des religieuses et religieux, sans oublier les Laïcs. Dans quelles conditions vivent et meurent la plupart des prêtres et religieuses africains ?
Comment sommes-nous en train de préparer leur vieillesse?
Le détournement des biens de l’Eglise et la gestion calamiteuse des finances de nos Diocèses, paroisses et congrégations constituent un défi permanent pour l'Église africaine.
Plusieurs questions demeurent sans réponse au sein de nos Eglises africaines. Par exemple, comment l’Eglise africaine entend-t-elle gérer la question des enfants des prêtres qui n'ont pas défroqué, mais continuent à exercer leur ministère sacerdotal ? Quel type de charité pastorale doit-on réserver à ces prêtres, à ces enfants et leurs mères ? Quel type de charité pastorale doit-on réserver aux personnes polygames ?
Il est temps que l’Eglise africaine s'interroge sur son avenir au lieu d'attendre que le Vatican lui apporte des réponses toute faites.
Un autre défi culturel et ecclésial est celui relatif au tribalisme aux couvents et dans nos Diocèses africains. Le champ est vaste et les défis à relever sont énormes. D’où, la nécessité de prier, de réfléchir et d'agir ensemble, sans culpabiliser qui que ce soit.
Que le Dieu de l'amour miséricordieux continue à nous aimer et à nous pardonner, afin qu’aimés et pardonnés par lui, nous puissions nous aussi aimer et pardonner celles et ceux qu'il a mis sur notre chemin.
*Le plus important à comprendre dans la qualité du processus électoral 2023 est son reflet du système de prédation auquel il appartient. Un système qui fonctionne avec la corruption, le clientélisme, des détournements (sur facturation, enrichissement soudain de certains qui y sont liés directement ou indirectement…), l’insécurité entretenue, les tensions sociales et tribales, l’attribution alambiquée des marchés publics….
Pour arriver à voter à 15 h au lieu de 6 ou 7 heure ou à voir le matériel électoral vandalisé par les électeurs lorsqu’il ne fonctionne pas, il faut qu’il y ait eu une mauvaise manière de gérer les élections.
Si ces élections sont pires que les précédentes en terme de leur qualité et du désespoir quant au renouvellement de la classe politique, c’est dire, comme les autres, elles serviront seulement à conforter la position des prédateurs et à perpétuer le mauvais système de gouvernance qui ne peut redonner au peuple son pouvoir de contrôle sur les politiciens-commerçants et mettre fin à la misère du peuple et à l’exploitation sauvage de nos ressources.
Quelle que soit la bonne volonté d’un homme fort de changer la situation des congolais en bien, la classe politique que nous donne cette nature d’élection sera le blocage au décollage. Allant généralement en politique pour des rêves d’enrichissement personnel avec une industrie boostée à fond à cet effet, les élus portés par l’inconscience et l’insouciance d’une population abusée et esclavagiser, nous ne pourrons attendre mieux.
Voilà pourquoi, la proposition de Madame Marie-Josée Ifoku d’une transition est pour le peuple congolais un déclic pour savoir s’arrêter, se nettoyer, nous regarder avec miséricorde les yeux dans les yeux et envisager un autre Congo et une manière convenable de produire notre classe dirigeante. Nous Komboliser devient un devoir patriotique, afin que la médiocrité cesse d’être notre culture. Depuis l’indépendance, nous avons eu des politiciens plus soucieux de leurs intérêts personnels, nous prenant en otage pour les assouvir et servir de marionnettes aux puissances étrangères.
Il faut les komboliser dans un processus soutenu des programmes publics d’éducation, de conscientisation, d’inculturation des valeurs républicaines.
Nous avons tenté de nous arrêter avec la Conférence nationale souveraine mais, elle a été détournée par le système de prédation.
Nous devons être cette nation qui sait rentrer en soi-même et se poser les vraies et bonnes questions de son existence pour les adéquates et solutions.
C’est cela l’enjeu majeure de cette proposition de transition, faisable avec les nouveaux élus. L’essentiel sera de passer de l’actuel système de prédation à la République des valeurs, celle qui marque une tolérance zéro à la mauvaise gestion de qui que ce soit, à la fraude, à la corruption, à l’injustice et au mensonge dans les affaires publiques.
Avec la KOMBOLISATION, nous sommes dans un processus de révolution de la conscience et du changement des mentalités, sans laquelle nous courrons le risque de disparaître comme nation et de devenir un gérant inutile de ses richesses dont Dieu Lui-même peut être moins fier afin de lui arracher cette gestion pour la confier à d’autres, même en petits morceaux.
Ces élections sont celles d’un Etat faible, ce qui intéresse les prédateurs nationaux et internationaux ou étrangers. Un pouvoir politique faible et contrôlable par les prédateurs de tous bords arrange les affaires du capitalisme libéral sauvage qui nous asservit.
Quand feront nous cet arrêt de prise de conscience et de définition de notre vision commune ?
Nous risquons d’avoir toujours une raison pour repousser ce moment majeur dans la vie de toute nation du fait qu’on est sous pression de satisfaire des besoins immédiats des individus. Soyons ce peuple élevé dans la dimension spirituelle de transformation et de co-création du monde, que l’Eternel nous a confié pour le dominer et le rendre meilleur et non le laisser devenir une sorte de malédiction.
Il est possible de devenir ce peuple intelligent qui sait mettre toutes ses ressources au service du bonheur collectif, de l’unité dans la diversité et de la paix.
La KOMBOLISATION est en marche ; elle arrivera à destination : la renaissance de la RDC.
A l’aube des élections générales prévues le 20 décembre 2023, sauf report de dernière minute, le Congo-Kinshasa ploie sous une attente soutenue de son affranchissement, afin de sortir de l’impasse qui bloque son élan vers le développement. Plusieurs propositions sont sorties des tiroirs en guise de solution à la question congolaise, mais en vain. Dans une interview exclusive, le spécialiste des questions électorales, de démocratie et de développement en Afrique, penseur et analyste des faits socio-politiques, et enseignant à l’Université, Modeste Mbonigaba Mugaruka, met en évidence sa conception, -qui est quasiment une doctrine de développement-, de la «Division du travail citoyen». Dans cet échange avec votre média, il insiste sur cette formule «magique» qui tirerait le Congo du gouffre vers la lumière de l’essor, de l’appropriation par le Congolais de son fabuleux destin.Interview.
Congo365.cd : Vous avez très récemment livré une réflexion pertinente, pour ne pas dire révolutionnaire, sur les moyens de sortir le pays de l’impasse afin de l’ouvrir véritablement au développement. Et la formule que vous proposez pour parer à l’inadéquation entre les impératifs du développement et la mentalité inappropriée des Congolais, c’est la « Division du travail citoyen ». Pouvez-vous être plus explicite sur ce concept savant ?
Modeste Mbonigaba : Pour répondre correctement à cette question qui, il faut le reconnaître, renvoie à un concept tout à fait nouveau, il y a lieu de commencer par rappeler le contexte historique et géopolitique dans lequel notre pays accède à l’indépendance le 30 juin 1960, contexte caractérisé par une impréparation totale des populations congolaises à prendre, de façon responsable, leur destin en main. C’est ainsi que, déjà quelques jours avant la proclamation de cette indépendance, le Portefeuille du futur Etat indépendant va basculer, par un tour de passe-passe, dans le patrimoine du colonisateur en train de faire ses valises ! L’absence d’un peuple aguerri et prêt à se doter (par la voie des urnes) d’une élite politique entièrement dévouée à la cause du développement de la nouvelle Nation congolaise va également être à la base de toutes les difficultés rencontrées dès la naissance de ce nouvel État : mutineries des forces armées, sécessions du Katanga et du Sud Kasaï, destitution du premier gouvernement démocratiquement élu, assassinat du Premier Ministre Patrice Emery Lumumba… Or, de par ses ressources naturelles extrêmement abondantes et diversifiées, ce pays attise les convoitises de toutes les puissances du monde et doit donc être d’une extrême vigilance pour que la mise en valeur de ces immenses ressources profite en premier lieu à ses premiers bénéficiaires que sont les Congolais. Ce n’est pas ce qui est arrivé, hélas ! Pourquoi ? Nous avons fini par découvrir pourquoi ce pays, pourtant immensément riche, est, en même temps, habité aujourd’hui par le peuple parmi les plus pauvres de la planète ! Pour nous, la raison est bien simple. La voici : dans son immense majorité, le patron (qu’est le peuple) ignore que c’est lui le seul et unique boss. Sinon, il se serait organisé de façon appropriée pour protéger son patrimoine ! Nous avons découvert que ce qui manque, c’est une organisation politique, sociale et institutionnelle, permettant à ce que tout simplement : « chaque centime dû à l’Etat congolais tombe effectivement dans ses caisses et n’en sorte que pour régler ses seules, uniques et vraies créances » ! Cette organisation nouvelle que nous devons impérativement mettre en place permet, suite à une véritable «Division du travail citoyen», de transformer chaque citoyen en «Citoyen-gendarme», et de supprimer au passage «toutes les sources de vol, de détournement et de corruption tout en poussant concomitamment les Gouvernants à une meilleure répartition du revenu national».
C365 : Vous situez le problème congolais au niveau du processus électoral actuel, et vous arguez que vous avez une formule magique pour résoudre cette épineuse question des élections au Congo. Mieux, vous parlez de la transformation en or du bulletin de vote…
MM : En attendant notre sortie prochaine devant les médias du monde entier pour nous étendre davantage sur ce sujet, nous pouvons d’ores et déjà vous assurer que la nouvelle organisation à mettre en place permet en effet, par la Division du travail citoyen, d’éliminer du jeu de la gouvernance toutes ces voix qui, en réalité, sont des coquilles vides, des voix sans valeur ! Une vraie voix, lors d’un vote, devrait être tellement précieuse pour son détenteur qu’elle ne pourrait, en aucun cas, être bradée contre de la camelote du genre une bière, un t-shirt, un pagne ou un petit billet de banque ! Il se fait qu’avec la « Division du travail citoyen », tous les 45 à 50 millions de Congolais en âge de voter restent tous électeurs mais, désormais, chaque bulletin de vote acquiert une valeur tellement inestimable que le phénomène communément appelé aujourd’hui « chance eloko pamba » disparaitrait, du jour au lendemain, de nos mœurs politiques.
C365 : Vous évoquez aussi la rationalisation de la gestion de pratiquement tous les secteurs de la vie publique à partir de la Division du travail citoyen. Comment cela pourrait-il se faire concrètement ?
MM : Le « travail citoyen » permet en effet aux citoyens de ne plus laisser les gouvernants s’amuser avec le patrimoine commun comme s’il s’agissait de leur bien propre, de faire pratiquement ce qu’ils veulent avec les biens de nous tous. Désormais, chaque fait et geste de nos gouvernants sera en effet analysé, décortiqué, tourné dans tous les sens par des gouvernés plus que jamais conscients d’être les véritables propriétaires du patrimoine dont la gestion est confiée, pour un temps, à quelques concitoyens méritants. La recherche permanente de l’excellence pousserait, à coup sûr, à des réformes visant l’amélioration du fonctionnement de tous les secteurs de la vie nationale. Je vois mal, par exemple, ce multipartisme débridé (près de mille partis politiques), auquel on assiste aujourd’hui, poursuivre son bonhomme de chemin. Quant au climat des affaires, il serait à ce point tellement attractif que c’est le Congo qui serait submergé d’offres provenant de tous les pays du monde cherchant à prendre part au redressement d’une économie enfin correctement organisée et ouverte à des opportunités quasiment illimitées. Bref, la « Division du travail citoyen » va permettre au Congo de se remettre véritablement et définitivement debout.
C365 : Le grand problème du Congo, c’est le Congolais. Et vous abordez justement la question en parlant de la mentalité inappropriée du Congolais. Comment imaginez-vous transformer l’homme congolais, comme par exemple certains responsables et décideurs qui ont accumulé plusieurs décennies de pratique de corruption au point que cela est devenu leur seconde nature ? Comment comptez-vous les métamorphoser ?
MM : C’est vrai que nous visons la transformation qualitative de tous les Congolais, gouvernants et gouvernés, mais nous nous focalisons davantage sur le « citoyen lambda », celui qui, aujourd’hui, est victime de son ignorance, celui qui ne sait pas comment faire en sorte que la richesse du Congo soit effectivement mise à son service ! Changer le Congolais pour qu’il prenne conscience de son statut de propriétaire amènera les décideurs actuels ou futurs à s’adapter à la nouvelle donne. Ils auront le choix entre s’adapter ou quitter la scène politique.
C365 : Ce n’est pas un secret, vous avez rejoint le camp du candidat président de la République Denis Mukwege, avec d’autres personnalités comme Didier Mumengi, Albert Moleka… Quelles sont les raisons qui vous poussent à rallier son camp ?
MM : Il faut savoir gré à l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, pour avoir eu l’honnêteté de reconnaître ouvertement et publiquement qu’en 18 ans de pouvoir, il n’a pas réussi à changer la mentalité de l’homme congolais ! Parce que, d’après nous, c’est là où se situe le véritable problème relatif au redressement d’un Congo aujourd’hui totalement couché. Nous sommes en pleine campagne électorale pour renouveler la confiance ou sanctionner négativement les gouvernants à tous les niveaux (local, provincial et national). Très peu parmi nous sont conscients qu’avec le type de gouvernance actuellement appliquée, il est totalement illusoire d’espérer répondre, de façon satisfaisante, aux attentes des populations que sont notamment : une éducation et des soins de santé de qualité pour tous, des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires à la hauteur du grand Congo, de l’eau potable et de l’électricité pour tous dans les délais les plus courts, des emplois de qualité pour le plus grand nombre… bref, le redressement fulgurant de ce pays aujourd’hui, totalement grabataire. Dès le début de son premier quinquennat, Félix Antoine Tshisekedi a suscité d’immenses espoirs en déclarant que le changement de l’homme congolais serait l’un des principaux chantiers de son mandat. Il est presqu’immédiatement passé de la parole à l’acte en créant ce qu’il croyait être l’instrument de sa politique de changement des mentalités : il s’agit de la fameuse «Coordination pour le changement des mentalités. «Au bout de ce premier quinquennat, force est de constater que les mentalités du Congolais n’ont pas du tout changé ! Son reflexe est toujours celui du « chacun pour soi » et non celui du travail en équipe, de la mise en commun des efforts. Sa mentalité est toujours celle d’éternel assisté et non celle de quelqu’un qui prend enfin conscience d’avoir devant lui un pays à bâtir et à mettre en valeur d’abord pour lui-même ; de nombreuses opportunités à saisir pour ces jeunes entrepreneurs avides de créativité et un immense espace territorial à conquérir et à occuper de façon effective. Le candidat président de la République Denis Mukwege est depuis l’indépendance du Congo, cette personnalité d’envergure mondiale et totalement immergée dans la société congolaise à avoir des chances de devenir le futur Chef de l’Etat. Nous le soutenons parce qu’il promet une véritable rupture avec le système de gestion de la chose publique actuellement en place. Par ce fait, il offre de meilleures garanties pour mettre effectivement fin à la descente aux enfers illustrée par la guerre, la faim et les vices de toutes sortes, comme par exemple cette corruption quasiment institutionnalisée et …banalisée. Son directeur de campagne, Didier Mumengi, est sur la même lancée. C’est ainsi qu’il a, depuis plusieurs mois, appelé les Congolais à observer une pause pour pouvoir se poser les questions de fond sur notre existence en tant qu’État digne de ce nom… Transformer le Congolais, aujourd’hui complaisant et laxiste, pour en faire un acteur rigoureux et exigeant, est en effet, pour nous, la clé qui ouvre sur le véritable redressement de la Nation congolaise, plus que jamais menacée de disparition.
C365 : Avez-vous confiance en la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au regard du processus électoral en cours ? Croyez-vous que des élections véritablement libres, transparentes et démocratiques se tiendront le 20 décembre prochain ?
MM : Dans la conclusion de notre précédente publication qui a engendré cette interview, nous avons en substance explicitement dit, je cite : «En 2002, la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples avait organisé un séminaire d’évaluation des processus électoraux en Afrique dont la conclusion fut sans équivoque : Il faut imaginer des formules nouvelles en matière électorale pour sortir notre continent de sa léthargie actuelle ! Vingt ans plus tard, nous sommes fiers d’annoncer au monde que nous avons trouvé la formule qui permettrait à un pays comme le Congo de se doter des meilleurs élus d’Afrique (voire du monde !) à tous les niveaux de gouvernance (local, provincial et national) », fin de citation. Or, à la suite de Frantz Fanon qui, à l’aube des indépendances africaines (nous sommes au début des années 1960), disait que l’Afrique avait la forme d’un revolver dont la gâchette se trouvait au Congo, Moustapha Niasse est revenu à la charge, quelques décennies plus tard, pour marteler que trente-cinq États africains (sur cinquante quatre !) étaient directement affectés par ce qui se passait au Congo Kinshasa ! Pourquoi ne pas profiter de ce vent nouveau pour le changement qualitatif de la gouvernance qui nous vient d’Afrique de l’Ouest pour permettre à notre pays de répondre enfin à sa vocation naturelle, déjà esquissée par Frantz Fanon et Moustapha Niasse, de locomotive de la sous-région, voire de tout le continent ? Pour nous, la réponse à votre question est toute simple : Il faut tout recommencer, il faut remplacer la CENI, pour que, suite à la Division du travail citoyen, il soit définitivement mis fin à un système électoral qui n’a jamais réussi à placer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ! En plus, nous avons aujourd’hui des dépenses électorales scandaleusement budgétivores face à des résultats tout à fait dérisoires au vu des qualités intrinsèques du personnel politique issu de ces élections. Réduire à sa plus simple expression le budget consacré aux élections, tout en garantissant la participation au vote de tous les Congolais en âge de voter, tel est le tour de force que la « Division du travail citoyen » permet de réaliser, en transformant en or chaque bulletin de vote. Montrons au monde que nous sommes des êtres doués de bon sens en adhérant à ce schéma qui, selon notamment Frantz Fanon et Moustapha Niasse, doit impérativement partir du Congo Kinshasa, avant de gagner le reste du continent. Ainsi, notre pays aura définitivement renoué avec sa vocation presque naturelle que, du reste, personne ne lui conteste : celle de véritable leader continental.