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RDC : Moïse Moni Della salue la  libération de plusieurs prisonniers à Makala, N’dolo et consorts

En tant qu'ancien pensionnaire de la prison centrale de Makala et de plusieurs autres lieux de détentions (Sarm, casier judiciaire, parquet de la Gombe, camp Kokolo, N’dolo, camp Tshatshi, AND, Mwene-Ditu, DGM, UPKIN ...) à l'époque du régime de Mobutu, de Kabila père et fils, je salue le vent de libération qui souffle dans ces mouroirs actuellement.  Surtout à la prison centrale de Makala où j'apprends qu'il y a eu plusieurs prisonniers libérés sur instruction du magistrat suprême, exécuté par l'actuel ministre de la  justice. Il semble que le ministre a même déclaré qu'actuellement les prisonniers mangent trois fois par jour, ce dont je doute. 

A «La République de Makala, une prison au service d'un pouvoir», titre de mon prochain livre, si l'amélioration des conditions carcérale des prisonniers est une réalité, il y a de quoi à le féliciter et je ne serai pas étonné de voir les gens souhaiter être à Makala qu’à l’air libre. Question de manger trois fois par jour, comme claironne le ministre d'Etat chargé de la Justice. Mon souhait le plus ardent est que dans cette vague de libérations, Mike Mukebayi et Jean Marc Kabund à Kabund puissent être du lot. 

J'en profite pour féliciter les journalistes, les hommes politiques, les activistes des droits humains, les mouvements citoyens et toutes les organisations de défense des droits de l'homme nationales et internationales qui ont beaucoup lutté pour l'amélioration des conditions carcérales en mettant surtout l'accent sur la surpopulation.

Moïse Moni Della 

Ancien prisonnier politique et président de la LIDEP (Ligue internationale de défense des prisonniers)

RDC : Moïse Moni Della salue la  libération de plusieurs prisonniers à Makala, N’dolo et consorts
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 Page d'Histoire, « Jubilé d'argent de la libération de Sa Majesté, le Prophète Mukungubila Mutombo Joseph, au cachot de GLM, le 16 août ! »

(Par Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephté, Activiste, Penseur et Notable de Madimba)

Il y a 25 ans, jour pour jour, qu'intervenait la libération de sa Majesté le Prophète de l'Éternel Joseph Mukungubila à GLM.

Le modeste récit que nous faisons ici, nous osons le croire, aidera le peuple congolais à saisir la portée des souffrances endurées par Sa Majesté le Prophète Joseph Mukungubila dans sa lutte pour la libération de son Pays de cette occupation rwandaise nous imposée injustement et qui a déjà fait plus de 12 millions de morts des Congolais !

Arrêté le 7 mars 1999 à ANKORO, alors qu'il venait de quitter sa cité natale, en fuyant les criminels de RCD-GOMA et les rwandais qui venaient de piller tous ses biens dans ladite Cité, il sera relégué le 9 mars à MANONO où Il sera torturé, frappé, brimé, bastonné, brûlé avec des sachets, mis en commande (ligoté pieds et mains) depuis des jours, blessé même par une flèche empoisonnée , avant d'être transféré le 20 mars à Kinshasa, après une escale à la base de KAMINA, Sa Majesté le Prophète Joseph MUKUNGUBILA va être incarcéré à l’immeuble de Groupe Litho Moboti (GLM, l’ancien chacot du régime de Mzee Laurent Kabila Makolo ) à Gombe avec l’un de ses codétenus, qui est actuellement sénateur et ministre honoraire des affaires étrangères, Christophe Lutundula.

Pour quels griefs, Sa Majesté le Prophète Joseph Mukungubila  fut-Il appréhendé ?

Mis aux arrêts à ANKORO pour être relégué à MANONO, il sera condamné à mort par le général MUKALAY NTAMBO KIBANDA, ex-tigre de la gendarmerie katangaise; actuellement Commandant base logistique à Kinshasa.

Le Prophète était arrêté à cause de ses deux lettres ouvertes écrites en 1996 dans lesquelles Il dénonçait l’agression et l'invasion rwandaises que les ignorants pensaient être la libération du Zaïre des griffes du Maréchal Léopard; dont la fameuse "Méprise trop dangereuse" que vous pouvez toujours trouver dans son site: ministère de la restauration à partir de l'Afrique noire ou mukungubila.com . 

Sauvé de justesse par Dieudonné Kabwa, commandant FAP à l'époque, le petit-frère de Mzee Laurent KABILA, qui était arrivé devant le bureau de la cité de Manono où le peloton attendait l’ordre du général MUKALAY pour exécuter Mukungubila  et ses 7 compagnons de souffrance.

Ce sont les ennemis de Mzee Laurent-Désiré KABILA qui voulaient sa mort pour le simple fait que le Prophète Joseph Mukungubila  avait soutenu les Forces Armées Congolaises (FAC) de FSIR contre les RCD-GOMA.

Faute des preuves, Jeannot BEMBA (le père du VPM, ministre des transports Jean-Pierre Bemba), ministre de l’économie à l’époque était personnellement intervenu devant Mzee LD-KABILA pour lui remettre les deux fameuses lettres ouvertes qu’il avait écrites au gouvernement et au peuple zaïrois à propos de l’invasion rwandaise, dont particulièrement la dernière intitulée « MEPRISE TROP DANGEREUSE », mettant en garde les Congolais contre l’invasion rwandaise.

En tant que ministre de la justice de Laurent-Désiré Kabila, le défunt M.  Mwenze Kongolo avait pu ignorer que Joseph Mukungubila  avait été arrêté en 1999 au motif fallacieux. Il sera contacté pour rétablir le droit et faire libérer le Prophète qui était innocent de toutes accusations, mais Mwenze Kongolo exigera 3000 dollars américains pour qu’il intervienne personnellement dans le dossier. 

Le Prophète Mukungubila  refusa de payer catégoriquement cette somme arguant que l’affaire était politique.

Il sera par contre relâché, sur décision de Laurent-Désiré Kabila lui-même, après plusieurs mois de détention (de mars à août 1999). 

Voilà la raison pour laquelle toutes les assemblées de Dieu de partout dans le monde commémorent ce jour de la libération de l’Homme de Dieu, l’Homme de Kalemie Joseph Mukungubila Mutombo. Car au travers la libération de cet Homme qui, depuis toute sa jeunesse, Il a toujours défendu et travaillé pour les nobles causes de sa Patrie, au point de faire participer même toute sa famille dans les souffrances pour la libération de la Nation, comme le cas des fameuses 10 injustes années d'exil lui imposées par les mêmes gens qui l'avaient injustement arrêté et condamné en 1999.

Néanmoins, de la même manière que l'Éternel qu'Il sert avec fidélité avait touché le cœur de Mzee via papa Jeannot Bemba Saolona, Il l'a fait encore aujourd'hui en touchant le cœur du Chef de l'Etat qui a compris que le Prophète Joseph Mukungubila qu’Il a toujours été victime de son patriotisme et de son nationalisme de la part des ennemis du Congo !

Que vive ce jubilé d'argent de la libération !

 Page d'Histoire, « Jubilé d'argent de la libération de Sa Majesté, le Prophète Mukungubila Mutombo Joseph, au cachot de GLM, le 16 août ! »
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Conflits Cour des Comptes (C.C)-IGF et  dossier Gécamines : Gros plan 

1. Dans la phase juridictionnelle, le 1er Président de la C.C est l'unique autorité compétente pour convoquer les justiciables devant la Cour (Art 15  de la loi de 2018 créant la C.C). 

2. 2. Cependant, dans la phase pré-juridictionnelle, le PG près la C.C a le pouvoir d'inviter les justiciables (art 127 et 128). 

3. Il sied de préciser ici qu'en droit des finances publiques, la phase juridictionnelle, la phase pré-juridictionnelle,  l'invitation et la convocation, sont des étapes distinctes, avec des règles différentes. 

4. Il ressort de ce qui précède, que l'invitation adressée à l'IGF-CS par le PG près la C.C est régulière. 

5. Le fait de n'y avoir pas répondu est une entrave à la procédure. 

6. Toutefois, le refus de l'IGF-CS de deferer à l' invitation dito; peut  se justifier par le flou entretenu par les contradictions entre le 1er Président et son PG.

7. Les contradictions publiques ci-avant évoquées ont semé le doute qui du reste profite à l'accusé. 

 S'agissant du dossier Gécamines, l'IGF a dans ses prérogatives le pouvoir d'encadrer les auditeurs des services contrôlés. (Art 2 de l'O-L de 2020 créant l'IGF).

8. Sur le plan principiel, un tel encadrement ne donne lieu à aucune rémunération supplémentaire.

9. Cependant, si l'encadrement susvisé a débouché sur des heures supplémentaires; il est de bon droit que les agents de l'IGF commis à cette tâche soient pris en charge par la Gécamines dans le strict respect du droit administratif congolais. 

10. Devant ces contradictions et suspicions, l'assemblée nationale, autorité budgétaire et auditrice en chef de la RDC doit revenir sur ces cas et sonner fort. 

Godé Mpoy

 

Conflits Cour des Comptes (C.C)-IGF et  dossier Gécamines : Gros plan 
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La Balkanisation de la République Démocratique du Congo: la Part Majeure des Congolais 

(Par Jean Oscar Ngalamulume, Président de la CIDES et Ambassadeur pour la Paix) 

Il n'y a que des inconscients divisionnistes qui ne réalisent pas que le programme de balkanisation de la République Démocratique du Congo ne réussira qu'à cause d'un esprit faible et ignorant de la plupart des Congolais qui se laissent souvent berner dans le jeu de leur ennemi qui consiste à les diviser pour les affaiblir, afin de mieux les piller et ensuite balkaniser leur pays....

Avant de critiquer la paille qui est dans l'œil de l'autre, commençons par enlever la poutre qui est dans le notre.

La période que nous traversons est-elle réellement propice d'avancer en ordre dispersé pour gagner la guerre injuste qui nous est imposée dans le but de balkaniser le Congo?

La divergence d’opinions n’est pas nécessairement un signe d’échec ou de division entre les membres de la même communauté. Elle est plutôt l’expression d’une opinion en liberté et acte qui, pour l’intérêt supérieur de la Nation, permet aux différentes parties de la même communauté, par le dialogue, la discussion rationnelle et raisonnable, qui a pour but de parvenir à un consensus humainement acceptable, dans l’intérêt de tous les membres qui composent la Communauté. 

Loin de supporter aveuglement le régime du Président Tshisekedi en tant que mashi a mu menu, (Kasaien) veux-je dire. 

En tant que Patriotes, nous avons le devoir de le soutenir a cause de sa volonté exceptionnelle d'en découdre avec l'envahisseur et non l'agresseur de notre pays. Un soutien patriotique qui serait accordé a n'importe quel autre fille ou fils du Congo qui afficherait la même volonté exceptionnelle de récupérer le Congo de la gueule des loups. 

Cela ne sera possible que dans l''esprit de concorde, de l'unité qui a pour but, gagner la guerre en triomphant l'envahisseur et non l'agresseur de notre pays, et ensuite nous focaliser sur la lutte politique interne qui consiste à rendre confiance et espoir au peuple congolais.

A savoir comment peut-on sortir le pays du gouffre de la crise économique, sociale, culturelle voire même spirituelle qu'il traverse pendant cette période de l'histoire menacée.

Donc, la période que nous traversons nous invite à taire nos hanches des batailles politiciennes internes dont l'objectif n'est même pas nécessairement inscrit dans le processus d'une rupture avec la mauvaise gouvernance, mais plutôt celle d'accéder aux mêmes avantages sociaux à  la place de ceux qui sont en charge de l'exercice étatique. La politique de ôte-toi delà que je m'y mette, tout en étant dépourvu d'un projet d'alternance capable de rétablir les équilibres économiques et sociaux rompus.

Favoriser la création des nombreux emplois et des salaires décents pour la meilleure consommation.

Les Congolais ne se rendront compte de leur erreur trop tard quand ils ne seront plus en mesure de se mettre ensemble dans le but de renforcer l'unité nationale qui ferait que le Congo demeure uni, fort et prospère...

Ce que nous ne ferons pas pour le Congo, personne d'autre ne le fera à notre place.

Le Congo ne sera jamais construit dans un climat de haine, d'exclusion et de vengeance.

Les formes devant revêtir les bonnes relations entre toutes les filles et fils du Congo sont à la portée de ceux qui y souscrivent et pensent en ce sens...

Et quand on cherche l'équilibre, c'est donc l'ensemble des relations qu'il faut observer.

Cet ensemble ne sera possible qu'au moment ou les Congolais réaliseront que leur pays ne fera face contre les vents et les marrés que lorsqu'ils comprendront que la République Démocratique du Congo est comme un corps humain qui est composé de Bangala, de Bakongo, de Baswahili et des Kasaiens.

Un Mungala qui est un œil, l'un des membres du corps ne peut pas dire à un Mukongo, qui est par exemple une dent, que je n'ai pas besoin de toi.

Un Muswahili qui est un pied ne peut pas dire à un Kasaien qui est un nez que je n'ai pas besoin de toi.

Quand un membre du corps qui est le (Congo) souffre, c'est tout le corps qui souffre.

Quand un membre du  corps qui est le (Congo) est à l'honneur, c'est tout le corps qui est à l'honneur...

Le Congo ne sera stable et prospère que le jour ou ceux qui le composent réaliseront que seule, la fraternité et l'amour de la Patrie dans les divergences qui d'ailleurs constituent la richesse de leur pays.

Ainsi, ils sauveront le Congo contre sa Balkanisation. Bon début de semaine sous la grâce du Très Haut Dieu Vivant.

-Fraternellement,

Jean Oscar Ngalamulume

La Balkanisation de la République Démocratique du Congo: la Part Majeure des Congolais 
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RDC: Taux de change stabilisé ou spéculé ?

(Sénateur Prof Faustin Luanga)

La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à des défis économiques de taille, parmi lesquels la volatilité du taux de change du franc congolais par rapport au dollar américain se distingue. Dans un contexte où le Vice Premier Ministre et Ministre de l’Économie tente de rassurer la population sur les mesures prises pour stabiliser cette situation, ses déclarations semblent souvent évasives et teintées de langue de bois. Tachons d’explorer la distinction entre un taux de change stabilisé et un taux de change soumis à la spéculation, tout en mettant en lumière les insuffisances des mesures conjoncturelles face à des problèmes structurels persistants.

La question du taux de change en RDC ne peut être dissociée de la nature même de son économie, profondément dollarisée et extravertie. Dans ce cadre, la spéculation sur le franc congolais est alimentée par des acteurs économiques qui, face à l'incertitude, recherchent des refuges dans des devises plus solides. Les propos du Vice Premier Ministre, bien que destinés à rassurer, ne font que masquer une réalité préoccupante : les mesures évoquées ne ciblent pas les racines du problème.

Les contrôles des opérateurs économiques, suggérés par le ministre, semblent en effet inadaptés à un régime de taux de change flottant. En limitant l’accès à des devises étrangères, ces contrôles risquent d’entraîner des effets pervers, tels que la création d’un marché noir ou l’aggravation des pénuries de devises. L’exemple de la RDC démontre que les interventions ponctuelles, sans une vision à long terme, ne peuvent pas enrayer la tendance spéculative qui pèse sur le franc congolais.

De plus, l'économie congolaise souffre de problèmes structurels profonds, tels que la corruption, l'absence d'infrastructures adéquates et une dépendance excessive aux exportations de matières premières et aux importations des produits manufacturés.  En RDC, nous produisons ce que nous ne consommons pas et nous consommons ce que nous ne produisons pas. Ces caractéristiques structurelles rendent le pays particulièrement vulnérable aux chocs externes. Les mesures conjoncturelles, comme celles proposées par le gouvernement, ne suffiront pas à redresser la situation. J’ai l’habitude de souligner "on ne casse pas le thermomètre pour baisser la fièvre". Il est impératif d'attaquer le mal à la racine pour espérer une véritable stabilité économique.

En conclusion, la situation du taux de change en RDC illustre une lutte complexe entre stabilisation et spéculation. Les discours rassurants du gouvernement, bien qu'importants pour maintenir une certaine confiance, ne peuvent occulter la nécessité d'une approche plus globale et structurée. Seules des réformes profondes et un engagement à long terme permettront de sortir de cette spirale spéculative et d'asseoir les bases d'une économie plus résiliente. La RDC doit impérativement se projeter dans une dynamique de transformation, où la stabilisation du taux de change ne sera pas qu’un objectif superficiel, mais un pilier fondamental du développement économique. Gloire au travail.

#IntelligenceEconomique #IntelligenceStrategique AGISSONS! 

Salut chez vous. 

Sénateur Prof. Luanga Mukela Faustin.

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"Papa eh hé : Toto m'a frappé ! Maman eh hé : Toto m'a injurié ! Papa eh hé : Toto a pris ma place ! Maman eh hé : Toto a coupé mon pain !" 

Ça, c'est le nouveau narratif du grand-frère Etat congolais dans ses rapports tumultueux avec le petit-frère Etat rwandais...

*"Dans un communiqué diffusé lundi 29 juillet, le Gouvernement congolais demande à l’OACI de sanctionner les RDF et leurs alliés AFC/M23. Il les accuse de compromettre la sécurité du transport aérien civil à travers des attaques de brouillage posant un risque significatif pour tous les vols dans la région du Nord-Kivu. Kinshasa indique que 'des interférences dangereuses sont observées dans les systèmes de positionnement global (GPS) des avions.

Ces perturbations, causées par des attaques de brouillage et d'usurpation d'identité ('spoofing'), touchent les zones de vol de la province du Nord-Kivu autour de Goma, incluant Beni, Butembo, Kibumba, et Kanyabayonga'. Ces actes compromettent gravement la sécurité du transport aérien civil, posant un risque significatif pour tous les vols, y compris les compagnies aériennes commerciales, note le communiqué, signé par le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya. Il redoute également leur incidence négative sur les missions humanitaires dans la région. 'Ces brouillages sont l'œuvre des Rwanda Defense Force (RDF) et de ses alliés, les terroristes de l'AFC/M23', souligne Kinshasa, citant une enquête technique réalisée par les services compétents et corroborée par des rapports d'experts des Nations unies". Reprise intégralement et publiée ce mardi 30 juillet 2024, cette dépêche est de radiookapi.net. De quoi en rajouter à une crise diplomatique et sécuritaire déjà déstabilisatrice pour la sous-région des Grands Lacs et, bien entendu, retarder le retrait de la Monusco non sans accélérer le déploiement de la Force régionale de la SACD...".

Preuve d'un Etat sans ambition d'exercer quelque leadership

Voulu exprès moqueur, provocateur, mais surtout,  interpellateur, le titre renvoie au désespoir de tout parent réduit à constater les penchants plaintifs, pleurnichards de l'aîné (e) de ses enfants face aux caprices du cadet (ou de la cadette). Aucun parent responsable ne s'en réjouit. Au contraire, il souhaite secrètement voir l'aîné infliger une correction "disproportionnée" à son petit-frère ou petite-sœur qui, de façon consciente ou même inconsciente, trouve une joie indicible dans la provocation.

Ainsi en est-il de la communauté internationale (parent) face à la RDC (grand-frère) et au Rwanda (petit-frère). 

Certes, une partie de l'opinion congolaise est pour un affrontement direct Fardc/Rdf. Une autre est plutôt pour des opérations coups de poing, genre raids. 

Et là, juste un exemple, certains en viennent, non sans raison, à se demander comment le Rwanda peut-il se permettre de brouiller le système de communication aérien dans le Kivu, et la RDC semble ne pas avoir les capacités techniques d'en faire autant ! Car en termes de fréquentation aérienne, le trafic sur l'aéroport international de Kigali est plus important que celui sur l'aéroport international de Goma. 

S'il s'avère que notre pays n'en a pas la capacité, c'est la preuve que nous sommes un État sans ambition d'exercer quelque leadership. 

Autre exemple : le Rwanda, comme tous les États du monde, ne peut pas dire qu'il est blindé contre toutes formes d'attaques. L'histoire récente du monde le prouve : les unes collectives, les autres isolées, les attaques et contre-attaques sont légion dans tous les Etats. Par quoi alors s'explique la capacité du Rwanda d'infiltrer les Fardc et d'y mener des actions terroristes, et l'incapacité de la RDC d'infiltrer aussi la Rdf pour le même objectif !  

Par quoi s'explique, en plus, la capacité du Rwanda de convaincre les "partenaires de la filière minière" de s'approvisionner en minerais de sang en provenance du Congo pendant que la RDC, elle-même, est incapable de leur proposer mieux puisqu'étant le propriétaire des gisements concernés ? Au contraire, on l'entraîne dans la voie suicidaire d'un procès à charge d'Apple sans en peser l'effet boomerang ! Le cabinet d'avocats français chargé du dossier percevra ses honoraires, mais la RDC risque, quant à elle, de perdre des partenaires potentiels de la Hi-Tech. 

Déjà, le Petit Rwanda dame le pion au Grand Congo dans l'exploitation du gaz méthane sur le lac Kivu, propriété commune aux deux pays. Pendant que le Nord-Kivu et le Sud-Kivu peinent à jouir de cette énergie à leur portée, le Rwanda l'exploite au maximum à son profit. 

Ayons le courage et l'honnêteté de l'admettre

Le leadership - Honni soit qui mal y pense ! -  c'est la capacité de mettre à profit les atouts dont on dispose et d'en faire bénéficier en priorité la communauté pouvant être une famille, une école, un travail, une église, une ONG, un parti politique etc. 

C'est bien, pour la RDC, de se présenter au monde en grand Etat au cœur de l'Afrique avec de grandes ressources au point de s'afficher "pays solution" !

Mais, que valent ces atouts si, en 64 ans d'indépendance, le FMI (qui nous assiste et nous félicite pour nos performances dans la gouvernance financière) nous classe calmement parmi les 10 pays les plus pauvres au monde !

Et là, ayons le courage et l'honnêteté de l'admettre, ce n'est pas à cause du Rwanda, moins encore de l'un ou l'autre des 8 voisins constituant la base de la Communauté internationale. 

Ces 9 voisins savent leur propre existence rivée à la RDC. Jusqu'en 2015, neuf des 11 provinces congolaises partageraient les mêmes frontières avec les 9 voisins. Il s'agit, pour rappel :

-du Kongo Central avec l'Angola et le Congo-Brazzaville, 

-de Kinshasa avec ce pays, 

-du Bandundu avec le même pays, 

-de l'Equateur  avec le Congo-Brazzaville et la RCA, 

-de la Province Orientale  avec la RCA et le Soudan du Sud, 

-du  Nord-Kivu  avec l'Ouganda et le Rwanda, 

-du  Sud-Kivu  avec le Rwanda et le Burundi,

-du  Kasaï Occidental  avec l'Angola, et 

-du  Katanga  avec la Tanzanie, la Zambie et l'Angola. 

Seuls le Maniema et le Kasaï Oriental n'avaient pas de frontières avec un pays voisin.

C'est pour relever le rôle central (lisez leadership) de la RDC dans la stabilité ou l'instabilité dans la sous-région, voire dans la région. 

Buffle RDC et abeille Rwanda

Que le Rwanda ait reçu des " maîtres du monde " mission d'entretenir la déstabilisation continue de la RDC n'a rien de surprenant. 

A l'époque de DLC (Demain Le Congo), nous avions eu à comparer la RDC au buffle et le Rwanda à l'abeille. 

Il suffit à l'abeille d'entrer dans sa narine pour que le buffle, enragé, se mette à détruire indistinctement tout ce qui l'entoure, écrasant amis et ennemis. 

Pour sa sécurité, la communauté internationale directe (9 voisins) a l'obligation de le neutraliser avec, au pire, une balle qui tue ; au mieux, une balle qui endort. Dans les deux cas, le buffle s'affaisse.

Apparemment, à force de réagir par  "Papa eh hé : Toto m'a frappé ! Maman eh hé : Toto m'a injurié ! Papa eh hé : Toto a pris ma place ! Maman eh hé : Toto a coupé mon pain !", c'est Kinshasa qui cesse de rassurer. 

Il y a moins d'une décennie, le discours politique promouvait la thèse d'une RDC cause d'insécurité dans la région. 

Dix ans après, chacun est libre de constater le statu quo pendant que le leadership politique a pourtant changé ! 

C'est à croire que ce discours avait été suggestionné pour préparer le Congolais à l’inexorable...

Omer Nsongo die Lema/CP

"Papa eh hé : Toto m'a frappé ! Maman eh hé : Toto m'a injurié ! Papa eh hé : Toto a pris ma place ! Maman eh hé : Toto a coupé mon pain !" 
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Identité des races ou identité des classes ?

 

(Par le Prof. Patience Kabamba)

Les journalistes Van Jones de CNN et Joy Reid de MSNBC ont dit, à peu de choses près, ceci: “Si vous êtes un noir, vous devez voter pour Kamala Harris.” Pour ces journalistes, la question est celle de l’identité des races, mais pas de l’identité des classes dans un rapport des classes. Ces professionnels de médias afro-américains ne posent pas non plus la question du retour de la lutte des classes. Pourquoi ne le font-ils pas? 

Pendant près d’un siècle, le prolétariat a été encaserné à la gauche et, grâce à l’idéologie anti-raciste, on a enfermé la conscience des classes dans une simple question identitaire. Aujourd’hui, on a un nouveau théâtre d’intégration mondiale, qui nous montre que ce n’est pas un problème racial, mais plutôt un rapport de mode de production. La carte est le produit d’une histoire qui découle de la lutte des classes. Le vecteur principal de l’histoire d’aujourd’hui que les deux journalistes semblent ignorer est le mode d’être de la vie du prolétaire américain ; ils ne font sans doute pas partie d’électeurs qui vivent au jour le jour.  Ils font partie du gauchisme de la marchandise. 

Le gauchisme de la marchandise est l’expression supérieure de l’abrutissement total de l’homme dans la réification du village planétaire marchand. Aujourd’hui tout ce qui organise le crédit est déstructuré. Or, une société qui est déstructurée dans son infrastructure est déstructurée politiquement. La seule personne qui l’a remarqué est l’actuel candidat à l’élection présidentielle américaine, Robert F. Kennedy Junior. Kennedy veut devenir président pour s’attaquer à la dette publique de plusieurs milliers des milliards. La dette américaine bénéficie aux grandes corporations, notamment les compagnies pharmaceutiques, le complexe militaro-industriel ou les compagnies du pétrole et de charbon, etc… RFK souligne que le coût des maladies chroniques dépassent les centaines des milliards des dollars ; il est même supérieur au budget de l’armée américaine. RFK nous rappelle qu’il y a trente ans il n’était pas impossible qu’un pédiatre ne rencontre au cours de sa carrière qu’un seul ou deux cas d’enfants diabétiques. Aujourd’hui, un enfant sur trois est déclaré prédiabétique. Les usines pharmaceutiques s’enrichissent sur nos maladies. RFK a épinglé le réel combat qui doit être insurrectionnel. L’insurrection vient quand la cartographie des malaises de lutte des classes a produit une solidification de l’instinct des classes qui s’est structuré et suffisamment organisé pour produire à partir de cet en-soi du territoire un pour-soi de l’advenir qui fait mouvement et contestation. 

La prolétarisation de la population afro-américaine est renfoncée ces dernières années par une immigration incontrôlée. La question de l’immigration est devenue la question sociale et centrale pour le prolétariat. J’aimerais préfacer cette dernière partie du MDW par le fait que la géographie, c’est l’histoire qui s’incarne dans l’espace et l’histoire est la géographie qui fait mouvement dans le temps. La question de l’immigration est une question de lutte des classes ; cela se manifeste à travers le vote dans le Midwest américain où le prolétariat ressent le poids d’une organisation politique à la merci des corporations marchandes.  Le Capital de Marx, dans sa 7ème section du chapitre 5, parle de l’armée de réserve qui a pour but de réduire non seulement le coût de la production mais aussi la reproduction du prolétariat insurrectionnel. L’armée de réserve est une temporalité en mouvement. RFK est le seul à avoir compris effectivement que le véritable danger pour l’Amérique, ce sont les corporations multinationales qui, comme des sangsues, vivent du sang de leurs victimes que nous sommes. Le fond de la compagne de RFK, c’est l’appel à l’insurrection du prolétariat contre les causes majeures de son maintien dans la pauvreté. De trois dangers que Jefferson a dénoncés contre la “démocratie” – le gouvernement, la religion organisée et le monopole des corporations – ce  dernier a avalé tout le reste. Les corporations dominent les gouvernements dont elles financent les élections ; les gouvernements modernes  ne sont que des comités qui gèrent les affaires communes de la classe bourgeoise toute entière. Les corporations ont aussi avalé les religions organisées. Elles sont restées les seules ennemies du prolétariat. Nos deux journalistes afro-américains accompagnent le pouvoir qui lui-même est l’émanation des conditions économiques imposées par les corporations. L’appel à voter Kamala Harris par le seul fait d’avoir la peau noire reflète exactement ce que sont ceux qui font cet appel, en ce qu’ils coïncident avec leur production, aussi bien ce qu’ils produisent sur le plan médiatique qu’avec la façon dont ils le produisent. Comme le soutient Marx, ce que sont les individus dépend des conditions matérielles de leur production. 

RFK est l’intelligence sociale de l’Amérique contemporaine. Il cherche le pouvoir pour s’attaquer aux grandes firmes pharmaceutiques qui, à travers nos maladies, s’enrichissent sur un prolétariat qui ne cesse de grandir. Ce prolétariat est appelé à devenir insurrectionnelle dans la ligne des jacqueries paysannes qui ont lutté pour la survie de ce que nous avons d’inaliénable, d’inappropriable et de non-monnayable. Il ne s’agit plus d’améliorer le salaire, cette prison de la catégorie marchande, mais d’abolir le salariat. Comme le disait Marx, le salariat est pire que l’esclavage ; car l’esclave est vendu une fois pour toutes alors que le salarié se vend chaque jour de sa vie ad vitam æternam. Une société résiste mieux quand s’incruste de l’intérieur un instinct de solidarité et non un réflexe d’identité raciale ou raciste. L’action politique ne vaut rien sans une pensée politique claire. Sans théorie, il n’y a pas d’action. RFK a compris les mécanismes qui unissent le capitalisme quotidien à la catastrophe qui s’annonce sur l’humanité. La théorie critique des races selon laquelle le problème majeur de l’Amérique est l’homme blanc et ses privilèges reste encore au niveau identitaire et nous distrait par rapport à la lutte des classes. Les questions sociétales de race, de transgenre ou de LGBT sont des questions que le capitalisme utilise pour nous éloigner de la question sociale cruciale de la lutte des classes. Le monde académique américaine est simplement crétinisé par la marchandise réifiante et aliénante. C’est d’ailleurs pourquoi l’université est éloignée de la lutte prolétarienne. Elle est protégée dans un bunker théorique chimérique.

Identité des races ou identité des classes ?
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