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Une exhortation pour tous 

(Par Isidore Kwandja Ngembo)

Sur Terre comme au Ciel, nous sommes jugés et reconnus à l'aune de nos actions, de nos résultats et non sur nos paroles.

Sur Terre, nous sommes jugés sur ce que nous avons déjà fait et sur la façon dont nous pourrions faire les choses dans l’avenir, le passé étant le gage de l'avenir. 

Ainsi donc, notre réputation correspond à la manière dont nous faisons preuve de nos valeurs fondamentales et essentielles d’honnêteté, d’intégrité et de sincérité qui doivent dicter nos vies professionnelles et personnelles. 

Au Ciel, l’Evangile de Jésus-Christ selon Saint-Luc, chapitre 16 verset 10-11 nous apprend que : 

“Celui qui est fidèle dans les petites choses est aussi fidèle dans les grandes ; celui qui est malhonnête dans les petites choses est aussi malhonnête dans les grandes. Si donc vous n'avez pas été fidèles dans votre façon d'utiliser les richesses trompeuses de ce monde, qui pourrait vous confier les vraies richesses ?”

Votre travail n'est pas vain, vos œuvres, bonnes ou mauvaises, vous suivront toute votre vie, pensez-y !

Je souhaite à vous tous qui me lisez un bon et excellent dimanche.

IKN

 

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Ouvrage critique de Me Kalala Muena Mpala sur la circulaire n°CNO/BN/ MKM/508/08/SN/2018 du 24/08/2018

(Par Gabriel KILALA Pene-AMUNA, Président du Tribunal de Grande Instance de Kenge & Conseiller à la Cour d’Appel)

PREFACE

Maître KALALA MUENA MPALA, Avocat à la Cour Suprême de Justice et ancien magistrat du parquet, me fait l’honneur en m’offrant cette occasion pour préfacer son Ouvrage critique sur la circulaire n°CNO/BN/ MKM/508/08/SN/2018 du 24/08/2018.

Il y a, certes, pensé à mes vingtaines d’années de carrière De magistrat mais surtout à mes qualités d’auteur congolais et de Spécialiste de questions procédurales, ouvrage qu’il a heureusement suffisamment simplifié et dont l’introduction Synthétise de façon satisfaisante les idées forces contenues dans cette œuvre.

Avocat de cassation, l’auteur continue avec sa qualité d’Avocat à la Cour Suprême de Justice comme prescrivent les articles 4 et 103 de l’O-L 79/O18 du 28 Septembre 1979 portant Organisation du barreau, des défenseurs judiciaires et du corps des mandataires de l’état avant le 24.08,2018, date de la circulaire précitée qui a vivement suscite sa réaction et que nous venons de parcourir attentivement.

Après ce parcours attentif, nous nous sommes vu oblige de lire et relire les articles 4 et 103 de la loi du barreau cité ci-haut, l’article 90 de la loi organique N°13/010 du 19 février 2013 relative à la procédure devant la cour de cassation et même l’article 405 al. 2 de la loi organique N°16/027 du 15 Octobre 2016 portant Organisation, compétences et fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif, nous avons constaté qu’il n’est prévu que l’Avocat au barreau près la Cour Suprême de Justice d’une part et que, d’autre part, chaque barreau a la personnalité juridique.

Ainsi, lorsqu‘une personne morale dotée de la personnalité juridique ou une personne physique veut ou doit Changer de nom, il faut, pour la première, la modification de la loi au ses statuts et, pour la seconde, un jugement de changement de Nom, dans la mesure où, de par la législation congolaise, le nom d’une personne est immuable.

C’est pourquoi, en tant qu’Auteur congolais et lecteur avisé, je recommande à tous les Avocats et à tous les magistrats, de cassation et de fond de se procurer cet ouvrage, de lire attentivement l’opinion de l’auteur et de revenir aux termes des articles 4,106, 107 et 108 de la Loi du barreau, dispositions auxquelles se sont conformés les libellés des articles 90 et 91 de la loi organique relative å la procédure devant la Cour de cassation De février 2013, 109 et 1119 de loi organique du 15 octobre 1013 et 105 al.2 de la loi organique d’octobre 2016, en attendant la publication au journal officiel de la loi de 2021.

Eco-garde, il l’est et nous devons tous le suivre pour restituer à la loi sa forme ct à nos serments respectifs de Magistrats et d’Avocats, leur autorité.

Le Magistrat Suprême est le premier à nous orienter vers cette dénomination authentique de l’actuel et unique barreau Congolais de cassation.

A la publication au Journal officiel portant cette dernière Loi du barreau, Me KALALA MUENA MPALA sera le seul à se prévaloir de la récente qualité d’avocat de cassation étant donné que ses Confrères de cassation avaient déjà, depuis le 24/08/2018, endossé celle inexistante ou couplée d’ « avocat au barreau près la Cour de Cassation et au Conseil d’État » qui se relèvent être étrangères à l’article 220 de la loi organique 001/2 du 2 Février 2021 et aux dispositions transitoires des lois de 2013 et de 2016.

Cet article ne dit en tout cas pas « les avocats au barreau près la Cour de cassation et au conseil d’État forment le barreau près la Cour de Cassation », mais, dit : « les avocats inscrits au Barreau près la Cour suprême de justice forment d’office le barreau près la Cour de cassation », (art 220 de la loi n°001/21 du 21/01/2021 non encore publiée au Journal Officiel de la RDC).

 

Ouvrage critique de Me Kalala Muena Mpala sur la circulaire n°CNO/BN/ MKM/508/08/SN/2018 du 24/08/2018
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Claudel-André Lubaya : « Chérubin Okende, crime d’Etat, crime de sang »

 « Les tragédies révèlent souvent les grands hommes ; ce sont les médiocres qui provoquent les tragédies ». Ainsi parlait Thomas Sankara, à la veille de son assassinat.

Ce jeudi 29 février 2023 en RDC, sur les ruines de ce qui reste encore de l’Etat, d’une République en déliquescence, ont été érigés côte à côte, le monument de l’infamie et la stèle du déshonneur, en souvenir impérissable du pouvoir en place, que rien n’excuse ni ne dédouane dans l’odieux assassinat de Chérubin Okende.

Point de doute. La thèse fumigène du procureur ne convainc ni ne rassure. Elle ne répond pas à la question principale, à savoir « pour quelles raisons et dans quelles circonstances le défunt a-t-il trouvé la mort ? ». Elle semble en effet plus proche du théâtre que la réalité.

Comment Chérubin Okende, qui chérissait la vie, pouvait-il la détruire en se suicidant de plusieurs balles, avec un fusil AK47, pour ensuite aller garer sa voiture alors qu’il était déjà mort ? Où sont les conclusions de l’autopsie ? Que sont devenus son garde du corps et son chauffeur qui étaient mis en détention comme premiers suspects ? Qu’ont-ils dit dans leurs dépositions ? Qui d’autre a été entendu, en dehors des membres de sa famille, dans le cadre de l’enquête ? Personne. Qui d’autre est soupçonné, dans le cadre de l’enquête ? Personne.

Puisqu’il n’y a jamais eu de crime parfait, la sortie médiatique du procureur n’a fait que confirmer ce que tout le monde savait sur la responsabilité de l’Etat dans cette tragédie. Le reste n’est que  diversion. « Le coupable est celui à qui le crime profite », disait Sénèque.

Affirmer sans vergogne que Chérubin Okende, retrouvé corps et véhicule criblés de balles, « se serait suicidé », et donc serait responsable de sa propre mort, n’est que mépris pour sa vie. Il s’agit d’un crime de sang, un crime d’Etat, un affront au bon sens le plus élémentaire, une insulte à la mémoire du défunt et une tâche de boue qui couvriront à jamais de honte le pouvoir qui, jusqu’au bout, aura tenté sans y parvenir de maquiller cet assassinat.

C’est de la méchanceté à l’endroit de sa veuve, ses enfants, ses parents, ses frères, ses sœurs bref sa famille, ses collègues et camarades, ses amis et connaissances ! La méchanceté, c’est de faire aux autres, ce qu’on n’accepterait jamais de subir. Cette annonce prive Okende de toute voie de recours, de tout procès, de toute justice de même qu’elle sonne le glas d’un pays dont le principal dirigeant avait déclaré la mort et tout récemment, annoncé la maladie de ce qu’il reste de la justice. Oui, la justice n’est pas malade d’elle-même. Elle l’est du fait de son chef suprême, qui l’infantilise et manipule à sa guise, pour en faire son outil de puissance personnelle et son arme de chantage au service de la terreur.

Il s’agit enfin d’un mauvais signal pour la Nation, qui accentue sa fragmentation et compromet toute perceptive de réconciliation. Ce signal indique que la RDC s’enfonce dans de sombres moments de son histoire avec la terreur qui s’installe et s’intensifie désormais au sein d’une  classe politique tétanisée, obligée de se taire ou de faire des courbettes pour accéder aux privilèges indus. Ce sont les mêmes méthodes autrefois utilisées par Mobutu, dès son avènement au pouvoir en 1965 ; lesquelles lui avaient permis de se débarrasser dans l’impunité et le silence quasi absolu des pays étrangers, de toute opposition réelle ou supposée à son temps, ceux des hommes politiques qui s’étaient montrés réticents à ses méthodes et pratiques finirent soit pendus sur la place publique, soit sommairement exécutés à l’ombre à défaut d’être contraints à l’exil. C’était le début de la dictature sanguinaire au Congo Kinshasa.

Curieusement, les mêmes méthodes refont surface, sous le régime du président Tshisekedi, et dans le même but qu’autrefois : imposer la terreur, susciter la peur et réduire au silence toute opposition à son pouvoir pour qu’il reste, à l’instar de Mobutu : L’Homme Seul, L’Autocrate, Le méchant Dictateur. Et puisque les mêmes effets, la suite, personne ne l’ignore. Un pouvoir qui utilise la justice à des fins politiques, pour diffamer les dissidents et les réduire au silence, qui use des invectives, de la brutalité, suscite la peur, entretient des milices partisanes, réprime les libertés et assassine ses opposants n’est rien d’autre qu’une dictature sanguinaire.

André Claudel Lubaya

Député National Honoraire

Claudel-André Lubaya : « Chérubin Okende, crime d’Etat, crime de sang »
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Chronique de Jean-Baptiste Placca : «Guerre de prédation» dans l'Est de la RDC

 

Jean-Baptiste Placca, éditorialiste à RFI, en 2020. © RFI/Pierre René-Worms

Par rapport à la violence et à l'insécurité dans l'Est du Congo, le Rwanda et la RDC n'en sont plus à une violence verbale près. C'est le comble du dialogue de sourds. Si tant est que l'on puisse parler de dialogue. Et cela rend le pire possible, hélas !

De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’implication du Rwanda dans la violence des rebelles du M23 et l’insécurité dans l’Est de la RDC. Les Congolais, opposants y compris, dénoncent, tout comme le président Félix Tshisekedi. Les organisations humanitaires aussi, et même les Etats-Unis, la France, et quelques poids lourds de l’échiquier diplomatique mondial. Paul Kagame serait-il au pied du mur?

Il semble que le vent soit en train de tourner, en tout cas, et les dénégations rwandaises convainquent de moins en moins. D’ailleurs, Kigali, désormais, se concentre davantage sur la source du mal, à supprimer, en faisant valoir que le Rwanda est aussi victime de l’insécurité à sa frontière avec la RDC. Les Rwandais accusent l'administration Tshisekedi de tenir des discours de haine et de tribalisme, et même d’être de connivence avec les FDLR, liées au génocide contre les Tutsis au Rwanda en 1994, et coupables d’arrestations et de tueries ciblées, aujourd’hui, alors qu’ils seraient pleinement intégrés dans les forces armées congolaises. Concrètement, si le M23 est un problème, alors, il relève de la responsabilité de la RDC, incapable de protéger les droits et les vies des Tutsi congolais, et donc responsable des conflits et de l'instabilité dans l'ensemble de la région des Grands Lacs, depuis trente ans. Cela s’appelle un dialogue de sourds, si tant est qu’il y a dialogue.

Félix Tshisekedi et ses relais ne manquent pas de stratégie, pour contre-attaquer…

Oui. Pour discréditer cette vision rwandaise du conflit, Kinshasa ne cesse de marteler que la guerre que mène le Rwanda sur leur territoire est une guerre de prédation. L’accusation n’est pas nouvelle, mais elle est de plus en plus audible. Certes, l’insécurité était la raison invoquée pour justifier l’intervention de l’armée patriotique rwandaise, qui a déstabilisé le Zaïre du maréchal Mobutu Sese Seko, au lendemain du génocide des Tutsis, le contraignant à fuir, pour installer au pouvoir à Kinshasa leur poulain Laurent-Désiré Kabila.

Dans cette guerre pour chasser du pouvoir un dictateur dont le sort n’apitoyait personne, les amis rwandais et ougandais avaient découvert un pays au sous-sol bien appétissant, et il en a résulté une gloutonnerie, qui n’aurait jamais cessé, depuis.

Sur ce point, l’opinion congolaise semble d’accord avec le président Tshisekedi, comme le scandent les manifestants, rappelant avoir, depuis trente ans, assisté, impuissants, au festin de leur terre, avec ses convives se goinfrant sous leurs yeux, capable de violences et d’atrocités, au nom d’un alibi auquel eux ne comprennent rien.

L’on sent, chez Félix Tshisekedi, le désir secret de faire l’unité de son peuple contre ces prédateurs, dont lui n’a aucunement peur. Il veut montrer que son peuple n’est plus aussi vulnérable qu’autrefois. Ce que Paul Kagame interprète comme des intentions belliqueuses. Et l’on tremble, à l’idée les Grands lacs pourraient s’embraser. Il vaut mieux s’en inquiéter à temps.

Pourquoi, alors, certaines puissances tardent-elles à réprouver ce que d’autres reprochent ouvertement au Rwanda?

Pour beaucoup, le Rwanda est, depuis le génocide de 1994, une réelle source de mauvaise conscience. Il n’est pas aisé d’accabler un régime travaillant à remettre sur pied une nation que la communauté internationale n’a pas su protéger. D’où, une indifférence bienveillante.

En plus, dans cette Afrique qui a subi tant de dictatures stériles, la transformation spectaculaire du Rwanda séduit de nombreux peuples, admiratifs.

Le président Kagamé a-t-il pu en déduire que Dieu s’est, pour toujours, mis de son côté ? Possible!

 Mais, l’idée de la prédation dont se plaignent les Congolais est, pour plus d’un, d’autant plus insupportable que cela semble ne jamais devoir prendre fin. Même si que ce sont les Congolais eux-mêmes qui sont allés chercher les Rwandais et les Ougandais pour se défaire de Mobutu.

Et, lorsque Laurent-Désiré Kabila, excédé par la tutelle pesante de ses bienfaiteurs, a fini par les chasser, il a fini par être assassiné, dans son bureau. Un piège sans fin.

Chronique de Jean-Baptiste Placca : «Guerre de prédation» dans l'Est de la RDC
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