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Que dire de ce reportage sur les prisonniers de Luzumu ?
▪De l’avis des prisonniers eux-mêmes, leurs conditions carcérales ne sont pas à plaindre: « ils mangent bien et sont bien logés », témoigne l’un des prisonniers !
▪Les prisonniers ont des activités sportives, ce qui leur permet de se maintenir en bonne condition physique.
▪À entendre certains de ces prisonniers, les peines en matière de viols sont très sévères: certains d’entre eux ont fait plus de cinq ans en prison et n’ont eu aucune possibilité de bénéficier d’une remise de peines.
▪L’équipe de reportage a promené ses caméras partout, dans l’enceinte de la prison : je n’ai malheureusement pas vu des centres de formation ou des salles de classes ou des bibliothèques qui auraient permis aux prisonniers de se recycler, de mettre à jour leurs connaissances et compétences ou d’apprendre un nouveau métier.
▪Cinq ans, c’est un temps suffisant pour apprendre une nouvelle profession et même pour compléter un cycle d’enseignement universitaire.
▪Le but de la prison n’est pas seulement de faire payer à ceux qui violent les lois du pays. La prison a également pour but de rééduquer les «déviants», les «délinquants» et de les aider à réintégrer efficacement la société, après avoir purgé leurs peines. Ce n’est pas par hasard que la prison centrale de Makala s’appelle «centre pénitentiaire de rééducation»!
▪Je félicite les autorités pénitentiaires de notre pays pour les efforts qui ont été faits et qui sont en cours pour améliorer les conditions de détention des prisonniers. Je les exhorte à poursuivre ces efforts et à continuer à traiter les prisonniers comme des êtres humains ayant des droits.
▪J’attire cependant l’attention des autorités, en particulier les Ministres en charge de la Justice, de l’Education Nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et Universitaire sur l’urgente nécessité de mettre en place un programme d’éducation et de formation dans les centres pénitentiaires du pays pour qu’au sortir des prisons, nos prisonniers deviennent des « citoyennes et des citoyens nouveaux » prêts à contribuer de nouveau au développement de leurs communautés respectives…
Mabiala Ma-Umba
+243 82 2628 494
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(Par le Prof. Patience Kabamba)
Le MDW d'aujourd'hui traite de la question du prétendu déclin cognitif du président américain Joseph Biden. Pourquoi est-ce important pour nous ? Je voudrais commenter cet épisode et le comparer à ce qui pourrait se produire dans d’autres pays. En fait, les États-Unis sont une démocratie libérale, aux côtés du Japon, du Royaume-Uni et de la Slovénie. Je crois fermement que le Parti démocrate américain trouvera une solution soit en maintenant le président Biden dans la course à la présidentielle, soit en le remplaçant par un autre candidat. La solution à ce problème dans une démocratie libérale est probablement différente de celle qu’on trouverait dans une dictature ou une autocratie. En Algérie, le président Bouteflika est resté assis sur son fauteuil malgré une maladie débilitante. Idem pour l'ancien président gabonais Ali Bongo, grièvement atteint par les séquelles d’un arrêt cardiaque. Les deux cas ont été résolus par des coups d’État, Bouteflika et Bongo étant chassés du pouvoir. Dans une dictature, le problème du président américain Biden aurait été résolu de cette manière. Heureusement, les États-Unis sont une démocratie qui résout les problèmes de manière démocratique, aussi difficiles soient-ils.
Dans une démocratie libérale, tous les processus décisionnels doivent être démocratiques. On parle parfois de démocratie procédurale, une démocratie qui ne se limite pas au vote par les urnes, mais qui résout de manière démocratique tous les problèmes qui se posent dans la société. Comme je l’ai écrit plus haut, la démocratie libérale américaine ne doit pas nécessairement être comparée à une dictature autoritaire. Elle doit, en revanche, être associée à sa version lockéenne.
«Le but de la loi est de préserver et d'étendre la liberté. La liberté signifie « disposer de sa propre personne, de ses actions, et de tous ses biens selon son entendement, dans les limites de ces lois, selon… Liberté de désobéir » »
La condition politique de cette autonomie réside dans l'organisation économique de la nation.
Comme Hart (2024) l'a bien compris, l'objectif principal de Locke était de construire l'infrastructure du commerce mondial, les moyens de communication et d'échange, dans le but de stabiliser les mots et les échanges, de l'argent. Il voulait affronter les criminels économiques, et les criminels sémantiques. L’Etat a réussi à garder les faussaires en détention, mais sans jamais rien dire ce qu'il pense faire des politiques qui ne disent pas toujours ce qu’ils pensent.
Tous les deux sapent la confiance dans la société civile.
Ce n’est que dans une perspective rétrospective, gâchée par le capitalisme ultérieur, qu’il est possible de décrire ce projet politique qui masque les inégalités de classe à travers la rhétorique de la démocratie libérale. Les inégalités en Amérique sont donc entretenues par la loi, et plus particulièrement par les lois du marché.
Dans la démocratie libérale américaine, avec la dictature du dollar et du Pentagone, tous les prolétaires sont enfermés dans un silence des cimetières. Ils ont désertés la gauche classique qui est devenue meconnaissable dans l'ordre de la marchandise. Pour mieux comprendre l’état de la démocratie libérale aux États-Unis, les résultats des dernières élections législatives françaises sont très utiles. L'aile gauche, qui vient de remporter les élections législatives françaises, est composée en grande partie de citadins et d'immigrés. L'ensemble du prolétariat français a quitté la gauche et s'est réfugié à l'Assemblée nationale de Marine Lepen. Pour l’essentiel, le prolétariat américain s’est réfugié auprès de M. Trump.
Aux États-Unis, la lutte de classe radicale est éclipsée par les luttes contre le racisme, l’homophobie, le scepticisme face au changement climatique, le coronavirus, le LGBTisme, et bien d’autres encore. En d’autres termes, dans l’Amérique moderne, la gauche s’est associée à Hollywood pour devenir la gauche du capital, et la droite est aussi la droite du capital. L’une est identique à l’autre. Le débat électoral se concentre donc sur les perceptions et les personnalités (Trump contre Biden), mais jamais sur le capitalisme abrutissant qui produit un prolétariat de plus en plus nombreux et de plus en plus appauvri. Aujourd’hui, 39 pourcent d’ Américains doivent sauter des repas pour payer leur loyer. De nombreux Américains vendent leur plasma sanguin pour survivre. 70 pourcent des Américains vivent dans une anxiété économique chronique. La majorité des Américains vivent « de chèque en chèque ». Certaines personnes que je connais occupent deux, voire trois emplois pour gagner leur vie. C’est ce que me montre mes observations d ‘anthropologue. À moins que je devienne orwellien et que je me dise de ne pas croire ce que je vois, je pense que la situation actuelle est pire que par le passé.
Selon un sondage, 72 démocrates souhaitent la démission de Biden. La plupart des donateurs démocrates sont devenus réticents à ouvrir leur portefeuille. Des amis très proches lui demandent de partir pour laisser la place à d'autres. Lui-même ne le voit pas de cette façon. Il veut rester et a juré de vaincre Trump à nouveau. En fait, le dernier débat, couplé aux chutes et aux saluts du vent répétés, a amené les Américains à croire que le président souffrait d’une certaine forme de neurodégénérescence. Et comme l’âge est une voie à sens unique, il est peu probable que les choses s’améliorent pour Biden de sitôt. Dans une entrevue avec un journaliste de CBS, on lui a demandé s’il porterait les conséquences d’une victoire de Trump. Biden a refusé de répondre à la question, affirmant seulement que cela n’arriverait pas. Les divisions au sein de l’électorat américain sont si grandes que les démocrates pensent que les électeurs qui votent pour Trump ne sont que des idiots pathétiques. C’est pourquoi les médias américains a majorité démocrate ont délibérément caché les déficiences cognitives de Biden à la majorité des Américains. La haine mutuelle est si profonde que certains prétendent qu’ils préféreraient voter pour un cadavre plutôt que pour le candidat Trump. Les troubles cognitifs de M. Biden, devenus évidents lors de son débat avec M. Trump, ont donné à chacun l'occasion d'évaluer son niveau de sénilité. Cependant, l'équation de la démission de Biden n'est pas simple mais complexe. Si Biden décide de démissionner aujourd’hui, la vice-présidente Kamala Harris devrait prendre sa place. Le problème est qu’elle est encore plus impopulaire que Biden. Si le Parti démocrate décide de remplacer Biden par un autre candidat que Kamala Harris, cela posera un défi majeur aux communautés africaines. De plus, le nouveau candidat n’aura pas accès gratuitement aux 200 millions de dollars de fonds de campagne reçus par Biden. Harris ne recevrait ce montant que si Biden se retirait de la course et qu’elle prenait le relais. Quelqu’un qui aurait l'âge de Biden, souffrant d’une probable neurodégénérescence, et surtout avec un travail aussi stressant que celui de la présidence américaine, il est peu probable qu'il soit capable de conduire une voiture, et encore moins de conduire un pays, en particulier l'un des plus puissants au monde.
Les téléprompteurs trompent les gens en corrigeant les erreurs de mémoire, mais contrairement aux aides auditives sophistiquées que vous pouvez mettre dans votre oreille et emporter partout avec vous, les téléprompteurs ne peuvent pas être emportés partout avec vous, notamment pour les entretiens, les débats ou les conversations téléphoniques. Ma conclusion est que le président Biden doit céder la place à un autre candidat capable d’exprimer clairement et avec force la manière dont le Parti démocrate veut lutter contre l’inflation qui a conduit à la déshumanisation et à la prolétarisation de nombreux Américains. À mon humble avis, l’horizon politique devrait nous conduire à l’instauration d’une social-démocratie plutôt que d’une démocratie libérale.
(Par le Professeur Florent Gabati)
Le report sempiternel des élections des sénateurs, gouverneurs, vice-gouverneurs, des membres des assemblées provinciales de Masimanimba et Yakoma est une tache sombre dans l’histoire politique de la Rdc et une marque d’amateurisme dans le chef du personnel de la Commission électorale nationale indépendante(Céni) se délectant des délices du torpillage en règle des dates des élections. C’est gravissime que la dite Céni devient le problème aujourd’hui quand elle n’arrive plus à boucler le cycle électoral en arrêtant un calendrier définitif dont la planification demeure la résultante du régime financier déterminé de commun accord avec le Gouvernement.
Comme les animateurs de cette institution semblent franchir déjà la ligne rouge, et que les habitants de la province du Kwilu et du Nord Ubangi ressentent aujourd’hui plus de la rancoeur contre la céni qui entretient la chicane, il faut que cesse cette méthode des bras ballants de Felix Tshisekedi et de Judith Tuluka Suminwa s’illustrant dans le manque de culot, dans l’incapacité de prendre d’eux-mêmes des initiatives dans l’éthique de responsabilité.
Cependant la grandeur des élections célébrées par les récents élus , en d’autres termes par la consécration constitutionnelle ne doit pas non plus éclipser rapidement les déceptions des habitants de Masimanimba et Yakoma qui réclament l’organisation imminente des élections pour leurs députés nationaux, sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs. Dans la pratique il s’agit d’une régression et conformément à la loi électorale no 17/013 du 24 décembre 2017 modifiant la Loi n°06/006 du 09 Mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales dans son article 129, la Céni porte une lourde responsabilité et devra répondre de ses actes si l’affaire est renvoyée devant une juridiction. En effet l’impression qui s’en dégage est que Kadima et ses collaborateurs de la Céni se jouent des électeurs de Masimanimba et de Yakoma, qu’ils se jouent de la nation congolaise en enfreignant la loi électorale en son article 129 et en ajournant sempiternellement de dates des élections dans les provinces du Kwilu et du Nord Ubangi. Il faut impérativement mettre fin à cette défaillance de visibilité politique et présenter un calendrier définitif sous peine de faire perdurer les élections spoliées et confisquées aux populations de ces deux provinces. Cette exigence passe évidemment sur le choix des dates précises avant la fin du mois de juillet afin de relever ce défi d’une Céni engluée dans un dysfonctionnement conduisant à des situations saugrenues. Cela ne s’est jamais vu quand on organise des élections à géométrie variable.
Aujourd’hui on peut objectiver l’appréciation sur la Céni : nul n’ignore que les sociétés démocratiques tirent leur légitimité des élections de leurs acteurs par les populations locales. Malheureusement notre démocratie est traversée par une crise de confiance dans le report sine die de certaines élections. Face à cette défiance, le président Félix Tshisekedi et la première ministre Judith Tuluka Suminwa doivent se mettre au diapason des initiatives visant à octroyer urgemment un budget adhoc à la Céni afin d’organiser les élections dans un avenir proche . C’est une façon de permettre le fonctionnement plénier des institutions républicaines avec tous les candidats élus.
Citoyens de Masimanimba et de Yakoma, renforcez vos capacités de résilience et que votre confiance citoyenne envers ces élections ne soit pas encore érodée. Il est interdit de croire que «ALEA JACTA EST», d’autres initiatives peuvent être inscrites dans vos agendas afin de déclencher des mobilisations numériques de masse pour faire entendre vos voix, il y a plus à gagner qu’à perdre, c’est vaincre que rien. Notre affaire à Tous : que vous ne soyez plus à la remorque des provinces qui ont déjà leurs sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs.
(Par Isidore Kwandja Ngembo, Politologue et Analyste des politiques publiques et ancien Conseiller à la Direction Afrique centrale du Ministère Canadien des Affaires Etrangères)
Les deux concepts utilisés dans cet article sont tirés de moments importants qui ont jalonné l’histoire du Québec au début des années 60 et celle de la Tchécoslovaquie à la fin des années 80. Ces deux moments historiques, à savoir, la « Révolution de velours » qui a mis fin, en quelques semaines, à plus de trente années de plomb de l’un des régimes communistes les plus durs en Europe de l’Est, d’une part, et la « Révolution tranquille » qui représente une période charnière de l’histoire du Québec contemporain, marqué par des réformes importantes sur les plans politique, économique et social et de la modernisation de l’État québécois, d’autre part, ont contribué à une profonde transformation du modèle économique et social de ces deux nations et joué un rôle déterminant à la fois sur le développement de leurs sociétés et sur le bien-être de leurs populations.
A son accession au pouvoir comme président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi était confronté à deux défis majeurs qui l’attendaient, à savoir, d’une part, comment dompter le redoutable Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, qui avait des tentacules dans toutes les institutions publiques nationales et provinciales prêtes à bloquer toute initiative susceptible d’être mise à l’actif du président Tshisekedi et, d’autre part, comment relever la situation socio-économique et financière désastreuse.
Confronté à de vives tensions avec ses alliés du FCC, dès les premières semaines, pour des nominations présidentielles bloquées par le ministre du Portefeuille, personne ne donnait la moindre chance à Félix Tshisekedi de tirer son épingle du jeu, dans cet environnement politique où tous les leviers du pouvoir étaient verrouillés et tenus bien en main par les partisans de Joseph Kabila. Deux ans après, on n’entrevoyait toujours pas la lumière au bout du tunnel et les événements tendaient à conforter les sceptiques dans l’idée que c’était toujours le FCC qui menait le jeu. Il était impensable d’imaginer, ni même de prédire, un tel dénouement en quelques semaines seulement, même si l’on se rappellera qu’en avril 2019, dans un rassemblement avec les Congolais de la diaspora à Washington, Félix Tshisekedi avait rassuré qu’il allait déboulonner le système Kabila.
Félix Tshisekedi relève le premier défi et déboulonne
L’onde de choc qui a marqué le point de basculement dans la bataille politique larvée entre Félix Tshisekedi et son allié d’alors Joseph Kabila, et qui a provoqué l’effondrement de la coalition gouvernementale, c’est le refus délibéré des présidents de deux chambres du Parlement et de membres du gouvernement issus du FCC, d’assister à la prestation de serment de nouveaux juges de la Cour constitutionnelle. Cet incident, tout à fait regrettable pour le FCC, a, non seulement, blessé l’amour-propre du président Tshisekedi qui a vécu cela comme une humiliation aux yeux des Congolais, et signé la chute brutale de la coalition FCC-CACH. En effet, dans ce climat de tensions constantes, il n’était plus possible pour Félix Tshisekedi de maintenir cette coalition de façade, ni même de s’abriter derrière elle, pour continuer à aménager son allié Joseph Kabila.
Félix Tshisekedi a alors déployé l’artillerie lourde pour gagner cette bataille, en menaçant d’user de ses prérogatives constitutionnelles pour procéder à la dissolution du Parlement, s’il n’obtenait pas le ralliement de la majorité des députés à sa vision. Il aura suffi de quelques semaines seulement pour venir à bout de l’incontournable FCC qui était, en réalité, très fragile et vacillant.
Le discours historique de six minutes prononcé par le président Tshisekedi, le 23 octobre 2020, dans lequel il dressait les principaux points de divergence persistant au sein de la coalition, est l’acte qui a scellé définitivement la fin de la coalition, l’effondrement rapide du FCC de Joseph Kabila et l’adhésion massive à la vision de Félix Tshisekedi, de créer une Union sacrée de la Nation. Aujourd’hui il ne reste que des ruines du FCC.
Si la révolution de velours signifie notamment un changement politique pacifique qui se fait sans trop de violence, si cela signifie un changement sans qu’aucune goutte de sang n’ait été versée, alors nous pouvons dire que ce qui s’est passé en RDC avec Félix Tshisekedi est une révolution de velours.
La Révolution tranquille est-elle possible avec Félix Tshisekedi ?
Au Québec, l’expression Révolution tranquille désigne une période-clé pendant laquelle de grandes réformes économiques, de changements sociaux, la modernisation de l’État et de l’administration publique, ont été mises en œuvre par le gouvernement libéral de Jean Lesage, de 1960 à 1966. Avant la révolution tranquille, le Québec était gouverné par des élites placées elles-mêmes sous la férule de l’Église et de la bourgeoisie anglophone. La population était la moins scolarisée d’Amérique du Nord. La priorité du nouveau Premier ministre était notamment de s’attaquer au favoritisme politique, d’éliminer la corruption afin de renflouer le Trésor public, de modifier la carte électorale de façon à diminuer l’importance des caisses électorales occultes et permettre aux régions urbaines d’être mieux représentées etc. Pour cela, il s’était entouré d’un cabinet qu’on a baptisé « l’équipe du tonnerre ». En quelques années seulement, ce gouvernement a réussi à mener à bien et à amorcer un grand nombre de réformes pour renforcer l’influence de l’État dans ses compétences sociales et économiques, notamment en procédant à des réformes en matière de santé et éducation, avec la mise sur pied d’un système d’hôpitaux publics, la création de leviers économiques tels que la Caisse de dépôt et la Société générale de financement, ou la nationalisation de l’électricité.
Même si nous sommes bien conscients que toute comparaison est imparfaite en raison de différences systémiques, nous nous inspirons toutefois de cette Révolution tranquille qui a permis au Québec de mettre en œuvre de grandes réformes qui ont eu un grand impact sur les plans économique et social, pour rattraper le retard en la matière.
Maintenant que le président Tshisekedi a le pouvoir d’exercer la plénitude de ses prérogatives sur le choix des membres du gouvernement, nommés les « Warriors » (les guerriers), le peuple congolais attend avec impatience que ce nouveau gouvernement puisse s’atteler à relever le deuxième défi majeur, celui de la situation socio-économique et financière désastreuse, en prenant des mesures fortes et urgentes pour améliorer les conditions de vie de la population.
Certes, il n’en demeure pas moins que le président Tshisekedi fait preuve d’une forte volonté politique nécessaire pour apporter le changement que son cher parti a fait rêver aux Congolais durant les trente-sept ans de combat politique pour accéder au pouvoir. Mais les spécialistes des politiques publiques vous diront que le changement ne repose pas seulement sur la seule volonté politique, il dépend également de plusieurs autres facteurs déterminants pour donner des résultats concrets. Il faudrait avoir une grande détermination, se fixer des objectifs précis, avoir une approche stratégique, disposer des ressources nécessaires pour passer à l’action et pouvoir atteindre les objectifs visés.
https://afrique.lalibre.be/ (25 mars 2021)
La réponse de Rosa Luxemburg !
(Par le Prof. Patience Kabamba)
Soixante-quatre ans se sont écoulés depuis que le Congo a obtenu son indépendance de la Belgique. La République Démocratique du Congo continue d'exister, bien qu'une partie de son territoire soit occupée par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Comme toujours, le MDW discutera de la manière dont nous en sommes arrivés là et des processus à suivre pour remettre le Congo sur la voie du développement pour le bénéfice de nos enfants et petits-enfants. Le MDW s'appuiera sur la littérature marxiste pour poser les questions posées par les marxistes révolutionnaires qui étaient au centre des débats sur le communisme lors de la révolution spartiate en Allemagne au XIXe siècle.
La question est de savoir si les Congolais doivent se lancer dans la réforme ou dans la révolution. "Réforme ou révolution", tel est le titre du livre de Rosa Luxemburg. Mais qui est-elle, cette première marxiste assassinée par les socialistes allemands ?
Rosa Luxemburg est née dans une famille juive polonaise le 5 mars 1871 et a été assassinée à Berlin le 15 janvier 1919, pendant la révolution spartakiste.
A sa mort, Luxembourg possédait trois nationalités: polonaise, suisse et allemande par alliance. Elle fut l'une des premières militantes communistes et une figure de proue de la Deuxième Internationale Socialiste. Mais, Luxembourg, contemporain de Trotsky et de Lénine, prendra ses distances avec la violence soutenue par les deux pour rester le véritable gardien de l'orthodoxie marxiste. Au moment de sa mort, Luxembourg était membre du Parti socialiste allemand (SPD), qui était encore à l'époque le modèle pour tous les partis communistes d'Europe de l'Est. Rosa Luxemburg a été assassinée par des membres de son propre parti.
Pourquoi ?
Elle est l'une des victimes de la violence socialiste, aux côtés des marins de Cronstadt tués par les bolcheviks en 1921 et des rebelles de Barcelone écrasés par les socialistes en 1937. La même chose s’est produite en Hongrie lors de la révolution de Budapest contre la présence soviétique en 1956. Cependant, pour mieux comprendre les raisons de l'assassinat de Luxembourg, il est important de se concentrer sur son travail de militante communiste, l'un de ses héritages intellectuels. Le titre de son œuvre principale est « Réforme ou Révolution ? ”
Au début de l’industrialisation, le capitalisme était en plein essor. Le prolétariat allemand n’avait plus rien à voir avec les travailleurs britanniques défendus par les syndicats. Le boom économique s’était également fait sentir dans la vie des travailleurs. C’est pourquoi les dirigeants socialistes allemands n’ont pas continué à vouloir abolir l’État et l’argent, comme le suggérait Marx, mais ont plutôt cherché à rendre le capitalisme plus humain et plus avantageux pour les travailleurs. Nous, nous disons avec réalisme que nous devons réformer. Kautsky, alors représentant officiel du SPD, aurait cédé moins bruyamment et plus hypocritement à cette proposition de réforme. Mais le théoricien réformiste était sans aucun doute Bernstein. De plus, Rosa Luxemburg, bien que totalement opposée, appréciait la sincérité de la position de Bernstein plutôt que l'opportunisme de Kautsky. Mais en fait, si l'on y regarde de plus près, on constate que lors de la Première Internationale socialiste, Proudhon voulait un capitalisme à visage humain, et Marx lui disait clairement que c'était une illusion. La même question s'est posée au cours des discussions de la Première Internationale Socialiste.
Pour Marx, le capitalisme n’aura jamais de visage humain. Il s’agit d’une énorme incompréhension du concept d’argent. En réponse à Proudhon, Marx a expliqué que l’argent n’est pas simplement un objet ou un moyen d’échange, mais plutôt une dynamique relationnelle de pouvoir. L’argent crée effectivement des relations de pouvoir. Elle nous implique, nous consume, nous enveloppe. Il ne pourra jamais avoir un visage humain. Ainsi, face au boom économique qu'a connu l'Allemagne au début du XIXe siècle, le Parti socialiste a été séduit par le proudhonisme de Bernstein. Bernstein a déclaré « qu’il suffisait de réformer le capitalisme plutôt que de l’abolir et de rendre cette réforme plus humaine parce que le capitalisme, après tout, facilite et modernise merveilleusement nos vies. » Par conséquent, selon Bernstein, le seul objectif du Parti devrait être la réforme.
La réaction de Rosa Luxemburg à Bernstein était clairement un retour à l'orthodoxie marxiste, visant à l'abolition de l'argent et de l'État. Pour Rosa Luxemburg, si la théorie de Bernstein était acceptée, elle ne ferait que conduire à l'effondrement du Parti. Il fallait donc préserver à tout prix la révolution qui conduirait à l’abolition de l’État et de l’argent. Il défend ainsi l’orthodoxie révolutionnaire contre le réalisme réformiste. D'où le titre de son livre : Réforme ou révolution ? Le communisme est révolutionnaire et ne permet pas de réforme. Le mot Révolution est d'origine astrale. Cela signifie qu'une étoile retourne à son origine après avoir accompli son voyage sidéral. Jusqu'à son assassinat, Luxemburg a fait comprendre que son objectif ultime était le communisme, un retour à notre essence commune, à notre véritable ontologie, à notre essence fondamentale.
Aujourd'hui et hier, toutes les revendications syndicales doivent inexorablement conduire au développement du communisme, d'un État et d'un peuple dans une communauté humaine sans argent. Pour Rosa Luxemburg comme pour Marx, la communauté communiste de l’humanité est une critique radicale qui sape vigoureusement le fétichisme de la marchandise ainsi que tous les totems et tabous de la modernité capitaliste. À la manière de son maitre Marx, et contrairement à Lénine et Trotsky, Luxemburg n'est pas contre les capitalistes, mais contre le capital.
Elle s'oppose également aux soi-disant guerres de libération, qui ne font que remplacer les bourreaux. Quelle est la différence entre être exploité par le Belge De Boeck et le Congolais Tshibanda ? C'est pareil.
Notre ennemi, ce ne sont pas les capitalistes, mais le capital et les rapports de production qu'il impose. Nous ne voulons pas éliminer physiquement les capitalistes et les voleurs congolais qui volent notre avenir et notre jeunesse, mais nous voulons changer les rapports de production, l’économie et la politique qui fonctionnent comme tels. Que toutes les richesses congolaises profitent à tous les Congolais sans exception ; les communistes luttent pour la transformation des rapports de production, pas pour la destruction de vies humaines.
C’est aussi le sens figuré des images érotiques que Marx utilise pour décrire la révolution communiste dans son dernier manuscrit de 1844. La Révolution communiste est une tendresse, une douce caresse qui parle de l'éternité du monde.
La République Démocratique du Congo a besoin d'une révolution communiste. Le communisme concerne les hommes et les femmes qui atteignent la transcendance de la verticalité, la transformation sociale et l’explosion érotique de tendresse. La communauté communiste du Congo est composée d'hommes et de femmes qui, par leur désir sexuel, leur conscience, leur bonté et leur compréhension, créent un univers d'existence universelle parfaite.
Les agents de ce changement sont le prolétariat organique, c’est-à-dire l'ensemble des peuples congolais dont l'avenir est confisquée par les bandits de la République. Sans la lutte, il n’y aura pas de changement dans notre pays !
«Nous devons construire le pays brique sur brique. C’est-à-dire aller des acquis aux présents, et améliorer au besoin dans la gestion du pays. Et non de la table rase à la table rase. C’est pourquoi, le collectif des Anciens conférenciers de la CNS s’est donné pour objectif : collecter les résolutions de la conférence nationale souveraine, en constituer la synthèse pour la mettre à la disposition des institutions de la République aux fins de leur exécution», assure Jérôme Lumuna Ndubu, Sénateur honoraire, Conférencier, Chevalier de l’Ordre national du Léopard, dans une note soulignant la nécessité, pour les autorités de la RD. Congo, de mettre en œuvre, effectivement, les recommandations issues de la CNS, depuis plus de deux décennies, pour le bien du pays.
République Démocratique du Congo
CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE : CREATION DU COLLECTIF DES ANCIENS CONFERENCIERS DE LA CNS : « CAC/CSN »
Conférence nationale souveraine : création du collectif des Anciens conférenciers de la conférence nationale souveraine CAC/CNS en sigle.
C’est ce qui ressort d’une résolution prise par les Anciens conférenciers réunis au Palais du Peuple dans la commune de Lingwala le mardi 02 juillet 2024 sous la direction de l’Honorable Jérôme LUMUNA NDUBU, Avocat de profession, Commissaire du peuple, Conférencier, Conseiller de la République, Sénateur, Vice-Ministre de l’intérieur et de la sécurité du Territoire, vice-ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Dignitaire d’Etat, Chevalier de l’ordre national du Léopard, Président du parti DP-RDC et écrivain auteur de l’ouvrage « Pouvoir constituant en RDC de 1960 à nos jours » qui explique le bien-fondé de cette ONG :
- DE L’ORIGINE
La conférence nationale souveraine a été créée et convoquée en 1991 par les ordonnances ci-après :
- Ordonnance n°91-010 du 06 Mars 1991 portant création et composition de la conférence constitutionnelle ;
- Ordonnance n°91-098 du 11 Avril1991 portant convocation de la conférence constitutionnelle ;
- Ordonnance n°91-205 du 15 juillet 1991 modifiant et complétant l’ordonnance n°91-098 du 11 Avril 1991 portant convocation de la conférence nationale.
- DE L’OBJET DE LA CONFERENCE NATIONALE
- Déterminer les options fondamentales sur l’organisation politique de la Troisième République ;
- Elaborer un projet de la nouvelle constitution à soumettre au référendum.
- ACTE N°01/CNS/92 DU 05/05/92 PORTANT PROCLAMATION DE LA SOUVERAINETE DE LA CONFERENCE NATIONALE
Constatant la crise profonde, multiforme et persistante à laquelle le pays est confronté depuis de nombreuses années ;
Considérant la paupérisation de la population, le ravalement et l’inversion des valeurs morales et spirituelles, la chute de la production nationale, le règne des maux tels que l’arbitraire, la corruption, le népotisme, le tribalisme, la dislocation de l’appareil sanitaire, l’effondrement du système éducatif, la confiscation des libertés individuelles et collectives, le détournement systématique des biens publics et la spoliation des biens privés, incivisme et l’anarchie.
Convaincu de l’incapacité totale des institutions en place d’apporter des solutions à cette situation tragique.
Mûr par la volonté inébranlable d’analyser sans complaisance les cause de cet échec en vue de trouver des solutions efficaces destinées à relever ce défi et à jeter les fondements d’un Etat de droit devant garantir un développement intégral et harmonieux de la Nation.
Considérant que la conférence Nationale est une Assemblée du peuple constituée de délégués des forces vives de la Nation.
Considérant que nul n’est au-dessus-du peuple et que de ce fait personne ne peut se dérober à ses décisions.
Réaffirmant la nécessité de lier l’ensemble des institutions établies aux décisions de la conférence Nationale.
Conscient de nos responsabilités devant Dieu la Nation, l’Afrique et le Monde.
Proclamons :
Article Unique : La conférence Nationale est Souveraine, ses décisions sont impératives, exécutoires et opposables à tous.
- DE LA DUREE DE LA CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE
Du 06/03/1991 au 05/12/1992
- DE LA NATURE JURIDIQUE DES RESOLUTIONS DE LA CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE
La conférence nationale souveraine a pris un certain nombre de résolutions exécutions, impératives et opposables à tous.
- CONCLUSIONS
Nous devons construire le pays brique sur brique. C’est-à-dire aller des acquis aux présents, et améliorer au besoin dans la gestion du pays. Et non de la table rase à la table rase.
C’est pourquoi le collectif des Anciens conférenciers de la CNS s’est donné pour objectif : collecter les résolutions de la conférence nationale souveraine, en constituer la synthèse pour la mettre à la disposition des institutions de la République aux fins de leur exécution.
Fait à Kinshasa, le 02/07/2024
Honorable Jérôme LUMUNA NDUBU
Coordonnateur
Après plus de dix ans d’exil politique passé en Afrique du Sud, le voilà de retour en République Démocratique du Congo ! Joseph Mukungubila Mutombo, prophète et chef du mouvement politico-religieux ‘’Ministère de la Restauration à partir de l’Afrique Noire’’ (MRAN) a de nouveau foulé le sol congolais dimanche 7 juillet 2024, en présence d’un grand nombre de ses fidèles, qui l’attendaient de pied ferme au tarmac de l’aéroport international de N’djili. A cette occasion, il a affirmé avoir enterré la hache de guerre avec certains acteurs politiques, de les avoir tous pardonnés, faisant ainsi référence aux circonstances ayant conduit à son départ forcé du pays en 2013.
Avant toute chose, il a remercié le Chef de l’Etat, qui lui permis de retourner sur la terre de ses ancêtres, grâce à une Ordonnance présidentielle qui, selon lui, ne l’a pas gracié, mais plutôt, est venue réparer l’erreur commise par l’Etat en le condamnant.
‘’Je remercie le Chef de l’Etat, l’Ordonnance qu’il a signée m’a rendu justice. Ce n’est pas que j’ai été gracié, non. Il y a eu incompréhension de l’Etat congolais, c’est-à-dire, le pouvoir s’est excusé de m’avoir condamné. Ce sont les autres qui ont été graciés, non pas moi, ni mes disciples’’, a affirmé Joseph Mukungubila.
Des souvenirs douloureux
Le chef religieux est revenu sur ce qu’on a appelé ‘’ le massacre du golf’’ où plus d’une centaine de ses adeptes ont été tués, certains blessés en date du 30 décembre 2013, dans sa résidence située au quartier golf, à Lubumbashi, qui était également utilisé comme lieu de culte, par des hommes en uniforme.
‘’Il y a une lettre dans laquelle j’ai dénoncé Katumbi, de pouvoir non seulement participer activement au massacre des congolais, mais également à l’enterrement des miens. Aussi, à travers cette lettre, j’ai déclaré être disposé à servir mon pays, et que je ne vais pas lâcher prise’’, a-t-il évoqué.
Dans la foulée, le leader du MRAN, ayant placé son retour sous le signe de réconciliation, dit être passé à autre chose, laissant ainsi les évènements antérieurs derrière lui, pour repartir sur de nouvelles bases.
‘’ Je ne suis pas en froid avec mes collègues, que ce soit en politique ou en sacerdoce. Je pardonne à tout le monde’’, a lancé Joseph Mukungubila.
Il ya lieu de rappeler que Joseph Mukungubila Mutombo, a quitté la RD Congo en 2013 pour l’Afrique du Sud, après avoir été accusé d’être à la tête d’un mouvement insurrectionnel contre le régime de Joseph Kabila. Un mandat d’arrêt international a été émis contre lui et il fut arrêté par la justice sud-africaine. Une demande d’extradition formulée par Kinshasa était transmise à Pretoria, qui, après avoir auditionné l’accusé, a fini par l’acquitté pour faute des preuves et a, de ce fait, rejeté la démarche du gouvernement congolais.
Nathan Mundele
Au niveau de la province de l’Ituri, la Société civile locale milite, courageusement, pour le respect strict des principes qui fondent l’Etat de droit, tel que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, entend l’instaurer en RD. Congo, durant son passage au summum de l’Etat. Par le truchement de sa Coordination, cette Société civile alerte Constant Mutamba Tungunga, le nouveau Ministre de la Justice au sein du Gouvernement que dirige la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, sur l’arrestation, depuis plus d’un mois, en Ituri, de James Kenda, un opérateur économique réputé, et Prince Amati Idringi, agent à l’Ogefrem/Bunia, pour des raisons inconnues jusqu’à ce jour, par des services de renseignements.
Dans une correspondance dont une copie est réservée au Chef de l’Etat, la Socit exprime ses inquiétudes sur la sécurité de ces deux compatriotes ambitieux étant donné que leurs propres familles, y compris leurs Conseils, ont été interdits de les visiter dans les geôles à Kinshasa, où ils ont été transférés. Prince Amati Idringi serait, d’ailleurs, d’après des sources, introuvable, pour le moment. La Société civile de l’Ituri plaide donc pour l’implication du Ministre d’Etat en charge de la Justice pour que la lumière soit faite sur ce dossier qui perturbe la quiétude de la population iturienne qui, par ailleurs, a adhéré totalement à la vision du Président Félix Tshisekedi, pour l’avènement d’un Congo nouveau.
La Pros.
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO PROVINCE DE L'ITURI
SOCIT
Société Civile de l'Ituri
Bureau de Coordination Provinciale Province de l'Ituri. République Démocratique du Congo
Bunia, le 01/07/2024
N°Réf: /COORD/SOCIT/DLD/CB/2024
Transmis copie pour information à :
- Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat ;
« Avec nos hommages les plus déférents »
- L'honorable Président de l'Assemblée Nationale ;
- L'Honorable Président du Sénat ;
- Son Excellence Madame la Première Ministre, Chef du Gouvernement ;
« Avec nos hommages déférents »
- Son Excellence Monsieur le VPM de la Défense et d'Ancien Combattant ;
- Honorable Président de CAUCUS des Elus de l'Ituri ;
- Bureau Conjoint des Nations-Unies de droit de l'Homme (BCNUDH) ;
- Coordination Nationale de Droit de l'Homme (CNDH) ;
- Monsieur le Coordonnateur National de la Société Civile Forces Vives :
(Tous à Kinshasa/Gombe) ;
- A l'honorable Président de l'Assemblée Provinciale de l'Ituri:
- A Son Monsieur le Gouverneur Militaire de la Province de I'Ituri
(Tous à Bunia)
Objet : Transmission de la lettre ouverte de la Société Civile, Forces Vives de I'Ituri du 01 juillet 2024.
A Son Excellence Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde de Sceaux de la RDC à Kinshasa/Gombe
Son Excellence Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde de Sceaux de la RDC à Kinshasa/Gombe ;
Nous avons l’honneur de vous transmettre en annexe de la présente, la lettre ouverte de la Société Civile Forces Vives de l’Ituri du 01 juillet 2024 relative à l’arrestation de Monsieur JAMES KENDA ODU et de l’Ir PRINCE AMATI IDRINGE, respectivement Opérateur économique de l'lturi et Agent de l'OGEFREM/Bunia depuis environ un mois et vous en souhaite bonne réception.
Veuillez agréer, Son Excellence Monsieur le Ministre d'Etat. Ministre de la Justice et Garde de Sceaux, l'expression de nos hautes considérations.
POUR LE BUREAU DE COORDINATION
Ir Dieudonné LOSSA DHEKANA
Coordonnateur
Puisque Bruxelles l'a voulu ainsi, c'est que les puissances occidentales d'abord, orientales après considèrent le Congo pour ce qu'il est : un "supermarché" où chacun vient s'approvisionner. Quoi de plus normal que les filleuls des puissances occidentales comme le Rwanda de se servir à leur tour, eux aussi ! Surtout quand tout ce beau monde voit les Congolais s'y adonner à cœur joie ! Merci, Pr.
DEUX CHIFFRES VIENNENT NOUS GIFLER
Ainsi avons-nous réagi à l'observation d'un Professeur d'université, interpellé par la chronique "Si j'étais Félix Tshisekedi, voici ce que je ferais pour le 30 juin 2024".
Dans cette chronique, la page de l'Histoire de l'accession du Congo Belge à la souveraineté le 30 juin 1960 nous rappelle deux faits importants, le premier pour l'indépendance politique, le second pour l'indépendance économique.
Au plan politique, il y a la Déclaration d'Indépendance. Rédigé sur un simple papier duplicateur, ce document ne porte aucun nom de chaque signataire. Il y a juste la signature et la fonction exercée.
L'autre le qualifierait de chiffon que ça ne serait pas une injure.
Au plan économique, on découvre comment le débat avait été délaissé par les pères dits de l'indépendance, tous nageant autour de la trentaine. Entendez l'âge d'Anthony Tshisekedi et de Serge Bahati. Si bien que l'économie congolaise est non seulement restée extravertie, mais en plus livrée à ce qui s'apparente bien à un pillage organisé par les signataires de l'Acte général de Berlin sur le Bassin du Congo, chacun pouvant venir se servir.
64 ans après, deux chiffres viennent nous gifler comme nous réveiller : pour le FMI - qui nous félicite dans le sens du poil - la RDC fait partie des 10 pays ou États les plus pauvres du monde. C'est si évident que ce pays est juste capable de débourser 150 FC l'an pour assister ses déplacés de guerre !
Or, au moment où l'on proclamait l'Indépendance, le Congo Belge avait un niveau de vie presque égal à celui du Canada (en Amérique) et de la Corée du Sud (en Asie). Il se dit même que les Sud-africains de race blanche venaient se faire soigner à l'actuel hôpital Jason Sendwe, à Lubumbashi (Elisabethville).
N'ayons alors ni gêne, ni peur de la sentence : en 64 ans d'indépendance, il y a eu descente continue aux enfers, malgré quelques "remontada" vivant, hélas !, le temps d'une rose...
AU PAYS DES ÉGOS
Que font les gens intelligents et sages lorsqu'ils constatent une situation pareille ?
Que ce soit dans nos familles ou dans les communautés que nous fréquentons (travail, église, club, parti etc.), ils battent le rappel des troupes. Ils se réunissent, ils débattent, ils conviennent des dispositions à prendre et veuillent sur leur application.
Malheureusement, au pays des égos, on raisonne plus en termes d'honneurs et d'espèces sonnantes et trébuchantes caractérisant la corruptibilité qu'en termes de solidarité.
Cette corruptibilité est si ténue que la simple évocation d'un dialogue hérisse les poils !
Avant même d'en confirmer la tenue, on le vide de son sens. Et même quand on parvient à l'organiser, il est déjà piégé pour le faire échouer. Comme une Transition en cache une autre, un Dialogue en cache un autre.
Au final, en 64 ans d'indépendance, la RDC aligne une bonne quinzaine de dialogues avec pour résultat les deux chiffres symboles (classement FMI-Global et les 150 FC l'an de prise des déplacés de guerre.
Deux exemples sont édifiants. Le premier est d'actualité : le bataille des chiffonniers suscitée par l'initiative de désignation du porte-parole de l'Opposition.
Depuis 17 ans, la classe politique refuse d'en appliquer la loi pendant qu'elle se réjouit de l'alternance démocratique C'est-à-dire la Majorité d'aujourd'hui qui peut devenir l'Opposition de demain.
Second exemple pouvant choquer d'aucuns : l'état d'abandon du jardin du théâtre de Verdure du Mont Ngaliema. Il y a moins de deux ans, énormément d'argent a été investi dans l'embellissement du site, côté Inbpt. Argent perdu puisque les herbes folles recouvrent le terrain. Leur terrain. Leçon à tirer : la pelouse est comme la démocratie. Soignée, elle suscite l'admiration des hommes. Abandonnée, elle devient l'herbe folle admirée des bestioles généralement nuisibles.
ON CONTINUE EN RÉFLÉCHISSANT ? ON S'ARRÊTE POUR RÉFLÉCHIR ?
Pour revenir à la réaction du Pr d'université, la vérité est que tout le monde (étranger et congolais) qui en a la possibilité pille ce pays parce que les Congolais ont pour sport national la bataille des chiffonniers. Bataille qui les éloigne de la démocratie détruite par des éléments nuisibles.
Lorsque les enfants du Congo se livrent eux aussi à la sale besogne, la seule question qu'on se pose est de savoir s'il n'y a pas quelque part des " initiés" qui savent que ce pays n'existe que de nom, c'est-à-dire condamné à disparaitre !
Depuis 1965, tous les compatriotes venus avec le discours du Changement semblent "coaliser" avec les Paul Kagame et les Apple pris comme symbolique, les uns accusés de piller les mines, les autres d'en racheter le produit après lequel nous courons tous tout en nous entre-tuant dans tous les sens du terme.
D'ailleurs, les Congolais (se) pillent si mal qu'en 64 ans d'indépendance, ils ne se préoccupent même pas de la défense des fondamentaux d'un État, à savoir la superficie et la démographie.
Déjà incapables de certifier les frontières nationales, ils viennent de commettre le pire des forfaits : trafiquer des fonds destinés au recensement général de la population, opération scientifique qu'ils ont d'ailleurs mal conçue en obligeant les citoyens de se rendre auprès des recenseurs alors que c'est l'inverse qui se fait !
Quand on a conscience de toutes ces évidences, on fait quoi ? On continue en réfléchissant ? On s'arrête pour réfléchir ?
Le bon sens commande de s'arrêter pour réfléchir.
Ce temps d'arrêt, on peut lui donnez-lui le terme qui convient !
Mais la compétence de le faire est réservée exclusivement à l'Institution ayant dans ses attributions la charge de garantir la notion sacrée de continuité de l'État.
Elle prend le passif et l'actif de tous ses animateurs, du 30 juin 1960 au 30 juin 2024.
Si l'animateur en place n'est pas Félix Tshisekedi, que les frondeurs en citent un autre..
Omer Nsongo die Lema/CP