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Après la suspension de ses activités à travers le pays, Kinshasa : le PPRD alerte et dénonce le pillage de son siège national

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement, PPRD en sigle, est dans une dérive exceptionnelle depuis l’annonce de la suspension de ses activités à travers tout le territoire national par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani, le 19 avril 2025. Il ne cesse de se victimiser et pointer du doigt le régime en place sous prétexte qu’il serait en train de « glisser vers la dictature ». C’est dans un communiqué publié ce mercredi 23 avril 2025 que ce parti de l’ancien président de la République Joseph Kabila a alerté et dénoncé « le pillage systématique orchestré par les éléments de la milice dite Forces du Progrès, affiliée au parti au pouvoir, l’UDPS, et cela en présence et sous le regard complice des forces de sécurité de l’Etat», lit-on. Ils interpellent, par contre, les organisations nationales et internationales garantes des droits humains et de la démocratie : « leur silence face à la montée inquiétante de l’autoritarisme sous le régime de Félix Tshisekedi est non seulement incompréhensible, mais coupable ». Ci-dessous, l’intégralité de leur communiqué.

ALERTE ET DÉNONCIATION OFFICIELLE

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) tient à alerter et à prendre à témoin l’opinion tant nationale qu’internationale sur les graves dérives en cours en République Démocratique du Congo.

En ce moment même, le siège national du PPRD est l’objet d’un pillage systématique orchestré par les éléments de la milice dite Forces du Progrès, affiliée au parti au pouvoir, l’UDPS, et cela en présence et sous le regard complice des forces de sécurité de l’État.

Nous avons appris que plusieurs de nos camarades ont été violemment agressés, certains grièvement blessés, d’autres arrêtés puis conduits vers des destinations inconnues, dans ce qui s’apparente à une opération de répression politique planifiée.

Le PPRD dénonce avec la plus grande fermeté cette barbarie d’État, manifestation flagrante d’un pouvoir qui glisse dangereusement vers la dictature. Il s’agit là d’une tentative claire d’étouffer toute voix discordante, d’instaurer une pensée unique et de transformer l’UDPS en parti-État.

Nous interpellons les organisations nationales et internationales garantes des droits humains et de la démocratie : leur silence face à la montée inquiétante de l’autoritarisme sous le régime de Félix Tshisekedi est non seulement incompréhensible, mais coupable.

Le PPRD appelle à la mobilisation de toutes les forces républicaines et démocratiques pour mettre un terme à ces dérives inacceptables. La République ne peut être confisquée par une seule faction politique.

La Patrie ou la Mort, nous vaincrons.

La lutte continue.

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Suspension des activités du PPRD : Pour Josaphat Musamba, cette décision ne favorise pas la décrispation de la crise mais plutôt l’aggrave

Josaphat Musamba, chercheur et doctorant en sciences politiques à l’Université de Gand en Belgique, estime que la suspension des activités du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) pourrait avoir des répercussions importantes sur la crise actuelle en RDC, si elle aboutit à une dissolution judiciaire.

Selon lui, la communication du ministère de l’Intérieur concernant cette suspension, motivée par l’ambiguïté du rôle du PPRD dans la crise sécuritaire à l’Est du pays, doit être accompagnée d’une décision judiciaire pour être pleinement légitime.

« Si le PPRD venait à être dissout, cela ne favoriserait pas la décrispation de la crise, mais la complexifierait davantage. De nombreuses personnes pourraient rejoindre la rébellion ou partir en exil. Je crains que cette mesure ne résolve pas directement le conflit », analyse Josaphat Musamba.

De son côté, le gouvernement congolais a annoncé samedi dernier la suspension sur toute l’étendue du territoire national des activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, qu’il accuse de « silence complice » face à « l’agression rwandaise » dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Dans un communiqué officiel signé par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur,  le ministère « dénonce et condamne » l’attitude jugée « ambiguë » de M. Kabila, sénateur à vie et autorité morale du PPRD, notamment pour n’avoir « jamais condamné l’occupation d’une partie du territoire national par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC », ni dans ses prises de parole, ni à l’occasion de son récent retour à Goma, une ville sous contrôle rebelle.

S’appuyant sur la loi n°04/002 du 15 mars 2004 sur les partis politiques, le ministère affirme que cette posture constitue une violation des obligations légales des formations politiques en matière de souveraineté et d’intégrité territoriale. Il indique par ailleurs avoir l’intention de saisir le parquet près la Cour constitutionnelle.

« Le Ministère de l’Intérieur rappelle aux partis politiques leurs obligations de veiller à la consolidation de l’unité nationale, à la préservation de la souveraineté de l’État congolais, à la sécurité et à l’intégrité du territoire », conclut le communiqué.

Michel Okaso

Suspension des activités du PPRD : Pour Josaphat Musamba, cette décision ne favorise pas la décrispation de la crise mais plutôt l’aggrave
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RDC : le Ministère de l’Intérieur suspend les activités du PPRD !

Dans un communiqué officiel au ton ferme, le Ministère de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a annoncé la suspension des activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) sur l’ensemble du territoire national. Cette décision intervient dans un contexte de tension exacerbée par l'occupation de certaines zones de l'Est de la RDC par les forces rwandaises et leurs alliés du M23/AFC.

Le Ministère accuse directement Joseph Kabila, ancien Président de la République, Sénateur à vie et Autorité morale du PPRD, d'adopter une "attitude ambigüe" face à cette agression armée. Il lui est notamment reproché de n’avoir jamais condamné publiquement cette occupation militaire, ainsi que d’avoir choisi de rentrer récemment en RDC par la ville de Goma, sous contrôle des forces ennemies, lesquelles auraient, selon le communiqué, assuré sa sécurité.

Le Ministère y voit un activisme suspect et un silence complice, estimant que ces actes violent l’article 6 de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques, ainsi que les dispositions relatives au statut des anciens chefs de l’État. En conséquence, le ministère indique qu’il va saisir le Parquet près la Cour constitutionnelle pour porter ces faits à la justice.

Le communiqué rappelle aux partis politiques leur obligation de contribuer à l’unité nationale, à la souveraineté de l’État et à l’intégrité du territoire congolais. « Le silence coupable, voire complice, du PPRD dans cette guerre d’agression ne saurait être toléré », martèle le ministère dans ce document signé à Kinshasa.

La suspension du PPRD, ex-parti présidentiel et acteur central de la vie politique congolaise pendant près de deux décennies, marque un tournant politique majeur à la veille d'une année électorale décisive. Elle risque également de raviver les tensions au sein de la classe politique, alors que l’Est du pays reste le théâtre de violences continues.

La réaction officielle du PPRD ou de son autorité morale Joseph Kabila se faisait encore attendre au moment de la publication de cet article.

Patrice Piardon

 

RDC : le Ministère de l’Intérieur suspend les activités du PPRD !
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