Un élan de cohésion nationale renforcée. Une dynamique d’éveil patriotique réchauffée. Une vision commune de gouvernance de crise envisagée. Ce n’est donc plus un dogme, un secret de polichinelle, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a favorablement répondu à la demande formulée par Martin Fayulu de le rencontrer dans un cadre plus restreint en vue de discuter, en tête-à-tête, des questions cruciales touchant aux défis actuels du pays, principalement l'épineuse problématique de l'insécurité qui ne cesse de décimer la partie Est du territoire national. Pour Martin Fayulu, réputé pour son radicalisme sans réserve face au régime en place, le risque de balkanisation de la RDC se profile à l’horizon avec l’occupation, depuis plusieurs mois, de Goma et Bukavu, principales villes de l’Est du pays, par les rebelles du M23/AFC, soutenus par le régime de Kigali.
‘’Le Président de la République salue le patriotisme et le sens d’engagement pour la cohésion nationale affichés par M. Martin Fayulu et affirme sa disponibilité à le rencontrer pour sauver la République de la prédation qui menace nos institutions et notre intégrité territoriale’’, a annoncé, dans son compte X, Tina Salama, Porte-parole du Chef de l’Etat, lundi 2 juin 2025, quelques heures après le discours prononcé par l’opposant congolais ‘’sur l’état de la Nation’’, sans beaucoup trop de précisions sur le jour exact du rendez-vous.
Dans son adresse, le Président du parti Ecidé a exprimé sa consternation sur la persistance d’un climat d’inquiétude dans l’Est de la RDC. Il a exhorté, vivement, Corneille Nangaa, Leader de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) et Joseph Kabila Kabange, Président de la République honoraire, à cesser de soutenir la rébellion au nom de l’intérêt général.
‘’ Très chers compatriotes, l’heure est grave, elle est très grave. Nous vivons sans doute les heures les plus sombres de notre histoire. La balkanisation de notre pays que l’on redoute depuis 1960 n’est plus une menace lointaine. Elle est en marche, à grand pas. Nous devons l’arrêter. Et pour cela, je m’adresse solennellement à trois compatriotes : Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Monsieur Nangaa, je vous en conjure. Cessez d’être complice des massacres de nos frères et sœurs. Cessez de livrer notre sol, nos vies et nos ressources aux forces étrangères. Le sang congolais ne peut plus couler avec votre complicité. Aucune ambition ne vaut le prix de la souffrance de tout un peuple. Monsieur Kabila. Aucune raison, même stratégique ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays. Le chemin vers la rédemption de nos erreurs passées c’est le dialogue, pas la compromission. Je vous exhorte de quitter Goma, cette ville martyre aujourd’hui occupée avec la complicité des forces ennemies. L’histoire ne pardonne pas les trahisons encore moins celles faites à la patrie’’, a interpellé Fayulu, qui insiste sur une mobilisation nationale contre le danger de la scission du territoire national, appelant le Chef de l’Etat à prendre ses responsabilités, sans tarder.
‘’Monsieur Tshisekedi, vous avez le devoir de ne pas laisser notre génération être celle qui aura vu le Congo se désintégrer. J’en appelle à un sursaut d’honneur et de responsabilité. Je veux vous voir non pas pour une faveur mais pour une discussion directe, sans faux semblant, sans compromission mais par patriotisme afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle. Oui, s’il faut mourir pour que le Congo renaisse alors mourons. Mais que notre mort soit utile. Que ce combat soit celui pour la résurrection nationale. Peuple Congolais, dressons nos fronts longtemps courbés. Ces paroles de notre hymne nationale ne doivent plus rester des mots vides. Face au danger de mort le sauvetage est la seule issue. Levons-nous, unis tous ensemble soyons déterminés, refusons la fatalité. Choisissons la patrie. Construisons enfin cette cohésion nationale fruit espéré de tant de sacrifices que le sang versé n’a jamais vu naître. Le Congo nous appelle. Le Congo nous attend. Le Congo a besoin de chacun de nous. Nous avons besoin de la cohésion nationale’’, a préconisé Martin Fayulu Madidi, en toute sérénité et ouverture d’esprit.
C’est une nouvelle ère qui se dessine pour la République Démocratique du Congo. En effet, pour la première fois depuis l’avènement de Tshisekedi à la magistrature suprême, Tshisekedi saisit la main tendue de son challenger de 2018 et de 2023. C’est désormais une question d’agenda entre Félix Tshisekedi et Martin Fayulu alors que l’Est est en ébullition avec les consultations initiées par Joseph Kabila à Goma, considérée comme la capitale des territoires sous occupation.
Dans un message adressé à la nation, lundi 2 juin dernier, Martin Fayulu, leader de la coalition Lamuka, a lancé un appel direct à Félix Tshisekedi. Refusant toute démarche intéressée, l’opposant a exprimé sa volonté de dialoguer dans un esprit de patriotisme, afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle en ces termes : « Je veux vous voir, non pas pour une faveur, mais pour une discussion directe, sans faux-semblants, sans compromissions mais par patriotisme, afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle ».
La présidence de la République n’a pas tardé de réagir par le biais de la porte-parole du chef de l’Etat, Tina Salama qui a avoué que le président a salué la démarche de Fayulu et a affirmé sa disponibilité à le rencontrer. Le chef de l’Etat y voit une opportunité de renforcer la cohésion nationale et de faire front commun contre les menaces qui pèsent sur le pays.
Et de renchérir : « Le président de la République salue le patriotisme et le sens d’engagement pour la cohésion nationale affichés par M. Martin Fayulu et affirme sa disponibilité à le rencontrer pour sauver la République de la prédation qui menace nos Institutions et notre intégrité territoriale ».
Par ailleurs, Fayulu a interpellé Corneille Nangaa et Joseph Kabila en les exhortant à agir pour préserver l’intégrité du pays. A Corneille Nangaa, leader de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) et associé au mouvement rebelle M23, il l’appelle à déposer les armes et à faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation, en pensant à l’intégrité du territoire national et en reconnaissant le droit inaliénable à la vie de ses concitoyens.
Quant à l’ancien président Joseph Kabila, Fayulu l’invite à se remémorer tout ce que le Congo lui a donné et à s’engager résolument en faveur de la paix avant d’ajouter : « Aucune raison, même stratégique ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays. Je vous exhorte de quitter Goma, ville martyrs aujourd’hui occupée avec la complicité des forces ennemies. L’histoire ne pardonne pas les trahisons”.
Martin Fayulu a également appelé chaque Congolais à assumer sa responsabilité dans la lutte pour la sauvegarde du pays, en bannissant l’inaction et la complaisance. Il a souligné l’urgence d’une action collective pour mettre fin à la guerre, stopper les massacres et restaurer l’intégrité du territoire national. Il a chuté en appelant à une mobilisation nationale pour préserver l’unité et la souveraineté de la RDC face aux menaces de balkanisation.
Kinshasa, 2 juin 2025. A un moment critique de notre histoire, où l'indignation populaire menace de céder la place à la résignation, un geste de lucidité politique vient rompre le brouillard de la trahison : Martin Fayulu a, enfin, pris ses distances avec l’alliance contre-nature menée par Joseph Kabila et Corneille Nangaa. Cette rupture, tardive mais salutaire, est un souffle d'espoir pour tous ceux qui croient encore que la politique peut rimer avec éthique et patriotisme.
Un acte de courage dans un océan de compromissions
Depuis des mois, nous assistons à la lente agonie morale d'une opposition qui ne sait plus s’opposer qu’à elle-même. Les alliances improbables se multiplient. Les anciens bourreaux s’acoquinent avec ceux qu’ils ont hier persécutés. L’intérêt du peuple est sacrifié sur l’autel des intérêts individuels. Dans cette confusion générale, le geste de Fayulu sonne comme un sursaut de dignité. En se désolidarisant clairement de Kabila et de Nangaa, les architectes du chaos électoral de 2018, mais aussi les complices tacites des groupes armés qui saignent notre pays, Fayulu rappelle qu’il existe encore des lignes rouges à ne pas franchir. Il réaffirme une vérité simple, mais devenue rare : on ne pactise pas avec ceux qui ont du sang sur les mains.
Kabila et Nangaa : la mémoire courte est un luxe que le peuple n’a pas
Il ne faut pas laisser l’amnésie s’installer. Joseph Kabila a dirigé la RDC pendant dix-huit années de déclin, de pillage et d’impunité. Corneille Nangaa, quant à lui, a été le chef d’orchestre d’un scrutin biaisé qui a volé au peuple sa souveraineté. Aujourd’hui, ces deux hommes se présentent comme des « sauveurs » alors qu’ils ont contribué à notre naufrage. Leur proximité actuelle avec des groupes armés comme le M23 dont les exactions contre les civils, les femmes et les enfants ne sont plus à démontrer est une honte nationale. C’est une trahison stratégique, mais surtout humaine. Ils ne méritent pas une seconde chance politique ; ils méritent de répondre de leurs actes devant la justice.
Moïse Katumbi : l’ambiguïté devient complicité
Dans ce contexte, le silence de Moïse Katumbi devient assourdissant. Pire encore, son entourage flirte ouvertement avec les idées de cette coalition rétrograde. Si Katumbi veut rester une figure crédible de l’opposition, il doit clarifier sa position. Il ne peut pas prétendre incarner le changement tout en tolérant les symboles de la régression. Le peuple n’a plus de patience pour les faux-semblants. Katumbi doit faire comme Fayulu : rompre publiquement, sans ambiguïté, avec Kabila et Nangaa. Il en va de sa crédibilité, mais surtout de la confiance d’un peuple qui a trop souvent été trahi.
Un appel au Président Tshisekedi : récompensez la cohérence
Le chef de l’Etat a, en ce moment, une opportunité rare : reconnaître et soutenir les forces politiques qui choisissent le camp du peuple au lieu de celui des arrangements douteux. En saluant l’acte de Fayulu, nous appelons le président à lui ouvrir une voie de collaboration patriotique, fondée sur l’intérêt général, et non sur des calculs électoralistes.
Le peuple juge, et il jugera encore
L’heure est venue de dresser une ligne claire entre les bâtisseurs et les saboteurs. Entre ceux qui ont toujours lutté pour la justice et ceux qui, sous couvert d’opposition, veulent revenir au pouvoir par la ruse. Le geste de Martin Fayulu est un point de départ. Il faut maintenant que d’autres suivent. Car une vérité s’impose : le peuple congolais ne veut plus de recyclage politique. Il veut une rupture. Et cette rupture commence par le refus de pactiser avec les traîtres de la nation.
Pour Germain Kambinga, Visionnaire du Mouvement Le Centre, la démarche engagée par Martin Fayulu, pour rencontrer le Président Félix Tshisekedi, constitue un tournant décisif pour le renforcement de la cohésion nationale et l'unité des congolais.
Face à la menace croissante de l'agression armée des rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda, Germain Kambinga continue de croire que le seul chemin qui peut mener à une paix durable et à la restauration effective de la sécurité territoriale reste une mobilisation sans équivoque de toute la classe politique congolaise, y compris l'ensemble des populations, derrière Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, Chef de l'État.
‘’ Nous devons tous saluer cet acte de haute portée symbolique et ne pas laisser les traîtres et autres matamores stipendiés aux sales besognes dénaturer ce choix que nous saluons. Nous encourageons le Président de la République SE Félix Antoine Tshisekedi à continuer sa politique d’ouverture sincère envers ceux qui de façon radicale, condamnent l’agression de notre pays’’, insiste, dans un son message publié sur X, l’ancien Patron du secteur industriel de la RDC.
‘’Monsieur le Président Martin Fayulu fait preuve ce jour d'un statemanship admirable. En décidant par dépassement personnel de choisir le camp de la patrie, par une condamnation sans ambiguïté des ennemis du Congo et des complices du Rwanda, il se place résolument dans le camp des patriotes. Nous devons tous saluer cet acte de haute portée symbolique et ne pas laisser les traîtres et autres matamores stipendiés aux sales besognes dénaturer ce choix que nous saluons. Nous encourageons le Président de la République SE Félix Antoine Tshisekedi à continuer sa politique d’ouverture sincère envers ceux qui de façon radicale, condamnent l’agression de notre pays. Vive la RDC, le pays des hommes dignes et fiers’’, souligne Germain Kambinga qui, depuis plusieurs mois, n’a cessé d’appeler à l’éveil patriotique et à une mobilisation interne inébranlable derrière les efforts et la détermination du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, pour lui permettre de tenir le front de la défense de ka souveraineté nationale face à tout plan d’occupation, mais surtout face à toute menace de scission et de balkanisation de la RDC.
«Nous vivons sans doute les heures les plus sombres de notre histoire. La balkanisation de notre pays que l’on redoute depuis 1960 n’est plus une menace lointaine. Elle est en marche, à grand pas. Nous devons l’arrêter», alerte l’opposant politique Martin Fayulu face à la recrudescence de la crise sécuritaire qui terrasse la partie orientale du pays. C’est dans une adresse à la Nation de ce lundi 2 juin à Kinshasa que ce dernier a invité Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi à faire mourir leurs différends afin de favoriser la cohésion nationale à travers « une discussion directe, sans faux semblant, sans compromission mais par patriotisme afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle ».
Dans son adresse, le leader du parti politique de l’opposition Engagement pour la Citoyenneté et le Développement, « ECIDE » en sigle, a fait une adresse solennelle à Corneille Nangaa, Joseph kabila et Félix Tshisekedi afin de les inviter, chacun dans sa posture, à un sursaut patriotique dans le seul but de revivifier le Congo longtemps meurtri.
« Oui, s’il faut mourir pour que le Congo renaisse alors mourons. Mais que notre mort soit utile. Que ce combat soit celui pour la résurrection nationale », a-t-il exhorté les trois parties qu’il estime pouvoir jouer un rôle imminent dans la résolution de cette crise sécuritaire dans l’Est du pays.
Le choix de la patrie et la construction de la cohésion nationale le poussent ainsi à demander à rencontrer le Président de la République Félix Tshisekedi pour un dialogue franc et une discussion directe qui rimeraient à une solution idoine à cette crise persistante qui prévaut dans l’Est du pays. Fayulu a insisté sur la responsabilité qui lui incombe pour éviter l’implosion du pays.
Une main tendue acceptée
La réplique ne sait pas fait attendre du côté du pouvoir après l’adresse de Fayulu. Quelques heures après cet appel solennel, la Présidence de la République a réagi par l’entremise de Tina Salama, porte-parole du Chef de l’Etat, à travers son compte X.
«Le Président de la République salue le patriotisme et le sens d’engagement pour la cohésion nationale affichés par M. Fayulu et affirme sa disponibilité à le rencontrer pour sauver la République de la prédation qui menace nos institutions et notre intégrité territoriale», a-t-elle écrit sur son compte.
Un signal d’ouverture politique envoyé par Félix Tshisekedi dans un contexte marqué par les tensions sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
Cet engagement pris par Fayulu à la suite de la présence de Joseph Kabila dans la ville de Goma aux côtés de l’AFC/M23 depuis un peu plus d’une semaine est un aveu au patriotisme et une marque de compassion aux nombreux congolais qui périssent depuis plus de trois décennies dans cette guerre existentielle des ennemis de la paix sur l’ensemble du territoire national.
César Nkangulu
ALLOCUTION DE L’OPPOSANT MARTIN FAYULU A LA NATION FACE A LA CRISE SECURITAIRE QUI SECOUE L’EST DU PAYS.
Très chers compatriotes,
L’heure est grave, elle est très grave. Nous vivons sans doute les heures les plus sombres de notre histoire. La balkanisation de notre pays que l’on redoute depuis 1960 n’est plus une menace lointaine. Elle est en marche, à grand pas. Nous devons l’arrêter.
Et pour cela, je m’adresse solennellement à trois compatriotes : Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi.
Monsieur Nangaa, je vous en conjure. Cessez d’être complice des massacres de nos frères et sœurs. Cessez de livrer notre sol, nos vies et nos ressources aux forces étrangères. Le sang congolais ne peut plus couler avec votre complicité. Aucune ambition ne vaut le prix de la souffrance de tout un peuple.
Monsieur Kabila. Aucune raison, même stratégique ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays. Le chemin vers la rédemption de nos erreurs passées c’est le dialogue, pas la compromission. Je vous exhorte de quitter Goma, cette ville martyre aujourd’hui occupée avec la complicité des forces ennemies. L’histoire ne pardonne pas les trahisons encore moins celles faites à la patrie.
Monsieur Tshisekedi, vous avez le devoir de ne pas laisser notre génération être celle qui aura vu le Congo se désintégrer. J’en appelle à un sursaut d’honneur et de responsabilité. Je veux vous voir non pas pour une faveur mais pour une discussion directe, sans faux semblant, sans compromission mais par patriotisme afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle.
Oui, s’il faut mourir pour que le Congo renaisse alors mourons. Mais que notre mort soit utile. Que ce combat soit celui pour la résurrection nationale.
Peuple Congolais, dressons nos fronts longtemps courbés. Ces paroles de notre hymne nationale ne doivent plus rester des mots vides. Face au danger de mort le sauvetage est la seule issue. Levons-nous, unis tous ensemble soyons déterminés, refusons la fatalité. Choisissons la patrie. Construisons enfin cette cohésion nationale fruit espéré de tant de sacrifices que le sang versé n’a jamais vu naître.
Le Congo nous appelle. Le Congo nous attend. Le Congo a besoin de chacun de nous. Nous avons besoin de la cohésion nationale.
Dans une sentence rendue publique ce lundi 2 juin 2025, la Commission Nationale de Discipline de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi) lave de tout soupçon l’Honorable Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, ancien Ministre des Finances, pris pour cible à la suite d’une interview controversée. Le parti présidentiel dénonce une manœuvre politique concertée, sur fond de recomposition gouvernementale, visant à fragiliser l’un de ses piliers et à ternir son engagement en faveur d’un Etat de droit. A travers cette clarification, l’UDPS/Tshisekedi réaffirme son attachement aux principes démocratiques et met en garde contre toute instrumentalisation des institutions à des fins de règlement de comptes.
Sentence n° 001/UDPS-T/CDP/CND/025 portant clarification sur les propos tenus par l’Honorable Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji
La Commission Nationale de Discipline de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/TSHISEKEDI) a examiné avec minutie les propos contenus dans l’interview accordée à un média de la place par l’honorable Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, Député national, ancien Ministre des Finances et haut cadre du parti en date du 6 mai 2025.
En effet, les propos tenus par le précité n’enfreignent en rien ni les statuts, ni la ligne politique de l’UDPS/TSHISEKEDI. Il s’est exprimé dans le strict respect de ses prérogatives de parlementaire et de citoyen. En aucun cas il n’a divulgué des secrets d’État, ni propagé de fausses informations, contrairement aux accusations relayées par certains médias et acteurs judiciaires.
En outre, votre Commission constate avec gravité que cette affaire intervient à un moment stratégique, à la veille de la sortie du Gouvernement d’Union Nationale souhaité par le Président de la République. Elle s’inscrit donc dans une campagne bien planifiée visant à affaiblir l’UDPS/Tshisekedi, en tentant d’éloigner l’un de ses cadres les plus compétents du Président de la République. Une cabale orchestrée par des forces hostiles au changement, désireuses de perpétuer un système de prédation.
Par ailleurs, il est troublant de constater que la présente cabale intervient, comme par un curieux hasard, à la veille de la formation du Gouvernement d’Union Nationale, tout comme une attaque similaire avait été orchestrée à la veille de la sortie du Gouvernement Suminwa. Deux contextes politiques majeurs, deux tentatives de déstabilisation ciblée contre le même homme. Cette répétition n’a rien d’anodin. Elle trahit une stratégie de nuisance coordonnée visant à neutraliser un acteur clé, reconnu pour son intégrité, sa compétence et sa loyauté envers le Chef de l’État.
L’Honorable Nicolas Kazadi a marqué son passage au gouvernement par des résultats inédits : il est le seul ministre des Finances à avoir porté le budget national de 4 à 16 milliards de dollars américains, et à avoir conclu un programme historique avec le Fonds Monétaire International, rétablissant la confiance des partenaires envers la RDC. Cet engagement pour la transparence et la rigueur a naturellement suscité l’hostilité de certains groupes mafieux qui voient en lui un obstacle à leurs intérêts obscurs.
Il sied de rappeler que, depuis plus de 40 ans, l’UDPS/Tshisekedi lutte pour l’instauration d’un État de droit en RDC, au prix du sang de ses martyrs. Ce combat historique nous oblige à défendre les valeurs fondamentales de la social-démocratie notamment une justice équitable, impartiale et non instrumentalisée ou encore la liberté d’expression et d’opinion. Votre Commission condamne toute tentative d'utiliser la justice ou la presse à des fins politiques. Une justice télécommandée pour écarter un homme intègre, coupable seulement d’avoir refusé de se compromettre avec les réseaux mafieux, est un affront à nos valeurs.
Votre Commission saisit cette occasion pour renouveler son soutien total et sans réserve à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son leadership visionnaire et son engagement déterminé à pacifier notre pays après plus de 30 années de guerre imposée, avec pour objectif de piller nos ressources et de balkaniser notre territoire.
L’UDPS/Tshisekedi, fidèle à son combat historique, se tient en première ligne pour la défense de l’unité nationale, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo. Aucun centimètre carré de notre territoire ne sera cédé à l’ennemi.
Votre Commission appelle tous les hauts cadres, les cadres, les combattants et sympathisants du parti à se mobiliser et à exprimer leur soutien total à l’Honorable Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji. Elle invite également l’opinion nationale et internationale à rester vigilante face aux manœuvres visant à déstabiliser notre parti, affaiblir son leadership et nuire à la démocratie.
Nous mettons en garde tous ceux qui, par calcul ou par intérêt, cherchent à transformer notre justice en un instrument de règlement de comptes politiques. L’UDPS/TSHISEKEDI ne se taira pas devant l’injustice.
Décisions de la Commission Nationale de Discipline
Article 1 : L’Honorable Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji est complètement lavé de toute mauvaise campagne sur ladite interview.
Article 2 : La Commission Nationale de discipline se réserve le droit de poursuivre en justice toute personne ou tout organe de presse qui continuerait à répandre les mêmes faux bruits ainsi que cette fausse et mauvaise campagne contre le précité.
Article 3 : La présente sentence entre en vigueur le jour de son prononcé.
Fait à Kinshasa, le 02 juin 2025
Pour la Commission Nationale de Discipline de l’UDPS/TSHISEKEDI
Laurent Batumona a haussé le ton sans tarder. Après le discours prononcé par le Président de la République honoraire, Joseph Kabila, le Leader du Mouvement de Solidarité pour le Changement (MSC) rejette avec la plus grande fermeté toutes les allégations propagées et dénonce une démarche de manipulation décrétée, sans fondement réel, ni la moindre vergogne, par l’homme de Kingakati. Pour lui, Joseph Kabila est inculpé ‘’de trahison et de crimes de guerre, en affichant à ciel ouvert son appartenance aux liens avec les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda’’
C’est une illusion de faire croire à la population qu’il a rompu un silence parce qu'il estime que l'unité du pays est en danger. Dans un tweet qu’il a rendu public sur la toile, Laurent Batumona n’est pas allé par le dos de la cuillère pour démontrer ce que la population ne sait pas : ‘’ Joseph Kabila a entrainé les assassinats, la criminalité, les dislocations et le déplacement des familles’’.
Selon lui, toutes les crises sécuritaire et humanitaire incessantes depuis plus de deux décennies ont un nom : Joseph Kabila. Il a également aidé à attisé durant trois décennies l'insécurité dans l'est de la RDC, qui est riche en ressources minières. Sur son dos, selon ce Tweet, il porte toutes les répressions violentes et cruelles enregistrées avant les élections de 2018 à Kinshasa. ‘’ Des rebellions récurrentes, le recyclage de M23 en passant par sa main mise sur le CNDP dans l’Est de la RDC.
Lors de son discours, il a critiqué les décisions du gouvernement qu’il considère d’arbitraires alors que le media français dans ses livraisons il avait annoncé sa présence de ce sieur à Goma, l’information que ce dernier avait diffusée selon laquelle il s'était rendu dans la ville de Goma, dans l'est de la RDC n’a jamais été démenti s’il faut considérer l’éthique professionnel qui le caractérise.
Aujourd’hui, Il est rattrapé par ses origines sanguinaires : ‘’Maintenant, logé encore dans les entrailles de l’AFC/M23 son milieu naturel et se prévale être un sapeur-pompier à travers sa récente sortie médiatique raté est une illusion. Toutes ces charges témoignent qu’il est en chute spectaculaire de sa vie politique.’’
A lire entre les lignes de la pensée du président du Regroupement politique Alliances des Acteurs Attachés au Peuple, en sigle AAAP, lui qui remue ciel et terre pour que la paix soit restaurée en RDC, en implorant les grâces de Dieu et en mobilisant les acteurs politiques, Associations et Personnalités à soutenir l’action et la vision du Chef de l’Etat pour la paix en RDC, considère raté le discours ‘’touche-à-tout’’ qui est confronté à son impossibilité de reprendre les pied-de-biche de la vie politique en RDC.
Attendu sur une condamnation du Rwanda qui agresse la RDC, il a préféré ne pas s’engager sur cette voie parce qu’il s’identifie à ceux qui allègrement ont choisi le massacre à longue échelle dans l’Est de la RDC. Alors que ses conseillers en communication laissaient entrevoir, depuis plusieurs jours, l’annonce imminente de son discours que d’aucuns qualifient de creux, il s’est gardé de s’engager sur voie de compassion à la population meurtrie.
Le vrai visage de Joseph Kabila démasqué
La complicité de Joseph Kabila a suscité de nombreux commentaires dans la presse et surtout dans les réseaux sociaux. Certaines langues estiment qu’il mérite d’être entendu à la CPI pour les crimes indescriptibles décrits et documentés par différentes organisations nationale et internationale. D’autres souhaitent que la justice militaire accélère son arrestation. Chassé le naturel et il revient au galop, dit-on, Joseph Kabila a choisi ses origines pour être sécurisé. L’avenir nous réserve de surprise.
En pleine crises sécuritaire et humanitaire qui secouent la République démocratique du Congo, dans sa partie Est, Laurent Batumona, Président de l’Alliance des Acteurs Attachés aux Peuples, AAAP, et Autorité Morale du Mouvement de Solidarité pour le Changement, MSC, ne baisse pas les bras. Aux côtés de Tony Kanku Shiku, Haut Représentant du Chef de l’Etat, Laurent Batumona mobilise les Partis politiques, Associations et Personnalités autour du chef de l’Etat pour redoubler les efforts afin de soutenir sa vision de paix et du développement. A son état-major de Limete, il s’est prêté à une série d’audiences accordées, le week-end dernier, à plusieurs délégations conduite par un Jeune Turc Etienne Tshisekedi wa Mulumba. De leur entretien, ils ont, entre autres, peaufiné les stratégies pour le soutien à la vision de paix du Chef de l’Etat, également, échangé sur les questions d’adhésion au MSC et au Regroupement politique AAAP.
Laurent Batumona ratisse large avec ses capacités managériales de mobilisation. Il a réuni autour de lui, la Fondation KWANZAMBI, OPDP, Débout Kinshasa, MCC, Union des Femmes de Kinshasa, PDR, CLT, MPVD, Soutenons le Congo et personnalités dans le but de rallier un plus grand nombre autour du chef de l’Etat dans les efforts qu’il entreprend sur le plan national et international. Ces Partis et Associations ont observé que le MSC est un Parti politique traditionnel qui est resté constant et qui sait s’adapter aux circonstances tout en cherchant toujours à innover pour attirer le soutien et l’engagement des citoyens grâce à son Autorité Morale.
Le soutien à la paix qui est le cheval de bataille de Laurent Batumona tire ses origines des décennies durant de conflits armés qui privent d’innombrables hommes, femmes et enfants des besoins fondamentaux tels que l’accès à une alimentation adaptée, les soins de santé et l’éducation. Il note que les meurtres généralisés, les viols, les déplacements forcés et la destruction des écoles et des moyens de subsistance accentuent le risque de violences sexuelles à l’encontre des femmes et des filles, tandis que les enfants sont souvent recrutés par des groupes armés. Cette situation ne doit pas rester définitive : ‘’ C’est pourquoi il faut soutenir la vision de paix du Président de la République pour que la population congolais vive en paix et bénéficie la protection’’, ne cesse-t-il de souligner.
Reconnu dans l’agora politique congolaise comme un homme politique stable, capable de mobiliser les efforts pour aider la RDC à travers le Chef de l’Etat à trouver les moyens pour instaurer la paix. A ces audiences, ces Partis Politique, Associations et Personnalités ont offert non seulement un plus vaste choix d’engagement, mais aussi, plus de possibilités de participer directement aux décisions relatives à la vie de ce Regroupement.
Laurent Batumona a expliqué aux uns et aux autres que les motivations qui l’animent de rassembler les compatriotes autour d’une telle offre de soutenir le Chef de l’Etat dans sa vision de paix sont compréhensibles, encore faut-il comprendre les raisons qui le conduisent à penser au bien-être de la population congolaise à vivre en paix. ‘’Le peuple de la RDC a enduré des souffrances incommensurables et le moment est venu d’agir de manière décisive pour construire avec le chef de l’Etat un avenir où tous les Congolais pourront vivre en sécurité et en liberté’’, fait-il savoir à ses interlocuteurs.
Les délégations ont exprimé un sentiment très positif de leurs échanges et ont donné des bonnes impressions d’un homme rassembleur avec qui il faut compter.
Hier, lundi 19 mai 2025, le parti ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE a publié une déclaration dans laquelle il dénonce, par le truchement de son Secrétaire Général Dieudonné Bolengetenge Balea, ce qu’il qualifie de nième harcèlement à l’encontre de son Président National Moïse Katumbi. Des agents des services de sécurité auraient fait irruption dans les propriétés privées de ce dernier dans son village natal de Kashobwe, dans la province du Haut-Katanga. Ces éléments se seraient intéressés à son bateau soupçonné d'avoir navigué vers Mulonde. Il fustige ainsi « une nouvelle perquisition, sans mandat, en violation de l'article 29 de notre Constitution ».
DECLARATION POLITIQUE DE ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE
Le samedi, 17 mai 2025, à l'initiative du Gouvernorat du Haut-Katanga, des agents des Services dits de sécurité, se sont déployés dans les propriétés privées de l'Honorable Moïse Katumbi Chapwe, Président national du Parti ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE, dans son village natal KASHOBWE, en territoire de KASENGA, province du Haut-Katanga, pour une nouvelle perquisition, sans mandat, en violation de l'article 29 de notre Constitution.
Cette fois-ci ils se sont intéressés particulièrement à son bateau, soupçonné d'avoir navigué vers Mulonde, à près de 100 kilomètres de là. Dans les faits, le bateau n'a pas fait de déplacement dans cette direction à la base de cette suspicion. Et, s'il avait effectué ce trajet, ou serait l'infraction présumée ou la preuve d'un acte délictueux ?
ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE dénonce et condamne fermement ce nième abus à l'encontre de son Président national qui, comme vrai citoyen de ce pays, mérite le respect de sa personne et de ses biens, conformément à la Constitution et aux lois qui nous régissent en RDC.
ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE rappelle plusieurs faits qui témoignent du harcèlement à l'endroit de notre Président national dont les autorités tiennent à tout prix à dégrader l'image dans l'opinion :
- Le 26 avril 2025, une centaine de militaires de la 22 Région militaire, lourdement armés, ont envahi la Ferme FUTUKA appartenant au Président Moïse Katumbi, en territoire de Kipushi : ils y ont violenté les travailleurs, traumatisé les jeunes apprenants à l'Académie sportive Katumbi et procédé à une perquisition, sans mandat et sans établir un quelconque procès- verbal au terme de leur opération ;
- Les 1 et 2 octobre 2024, des militaires avait fait irruption dans une propriété de M. Moïse Katumbi à Mulonde, en Territoire de Pweto, alors que le Maître des lieux n'y était pas, sous prétexte d'enquêter sur la réhabilitation d'une piste d'aviation dans le cadre de ses œuvres caritatives mais soupçonnée de menace à la sécurité nationale>>
- Le 8 janvier 2024, le bouclage militaire de la résidence du Président Moïse KATUMBI à Kashobwe dans le but de restreindre ses mouvements sans motif valable et d'autres faits vexatoires à son endroit telles que la privation des autorisations de survol pour ses avions, sont des actes outranciers dont le pouvoir n'a jamais réussi à en expliquer le bien- fondé au peuple Congolais
- Le 8 juin 2023, la résidence du Président Moïse Katumbi à Kinshasa, avait fait l'objet d'une perquisition aussi illégale que gratuite des agents de renseignements.
Tous ces cas d'abus de pouvoir et tant d'autres actes de barbarie commis à l'encontre de notre Président national et d'autres leaders de l'opposition n'élèvent guère la RDC ; bien au contraire, ils témoignent de la décadence de ce régime qui expose de paisibles citoyens à l'arbitraire. Qu'est-ce qui ne va pas dans le chef des autorités de ce pays ?
ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE regrette qu'au lieu d'œuvrer à poser les jalons de la paix et de la réconciliation des Congolais, consolider l'unité nationale pour relancer la reconstruction du pays, le régime au pouvoir ne s'investit que dans l'indexation des boucs-émissaires et la création de conflits pour détourner l'attention du peuple de tous ses scandales de détournements des deniers publics, de corruption et de gabegie financière dans la gestion de la république.
Par ses actes répétés de violation de la Constitution et des lois du pays, méprisant des droits et libertés des citoyens, aggravant la crise multiforme qui frappe la nation congolaise, le régime de Monsieur Felix TSHISEKEDI est devenu un danger public.
Face à pareille menace, la résistance devient la règle pour tout le peuple congolais, conformément à l'article 64 de la Constitution.
Figure politique chevronnée du parti Mouvement pour le Renouveau (MR), Clément Kanku a choisi une date hautement symbolique, le 17 mai 2025, jour commémoratif du Soldat congolais, pour rompre un long silence d'observation. Devant une assemblée de journalistes, il a livré une analyse sans concession des maux qui rongent la République Démocratique du Congo, esquissant des pistes de sortie et appelant à une prise de conscience collective. Au cœur de son intervention, la guerre d'agression qui meurtrit l'Est du pays, la nécessité impérieuse de renforcer les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) par une prise en charge adéquate, et l'épineuse question de la levée des immunités parlementaires de l'ancien Chef de l'Etat, Joseph Kabila, dont l'ombre plane sur des accusations de connivence avec les forces déstabilisatrices du M23/AFC.
D'emblée, Clément Kanku a marqué les esprits en revisitant la signification du 17 mai. Loin d'une simple commémoration, il y voit une date capitale, mais dans un sens tragique : "Le 17 mai, cette date consacre la descente aux enfers de notre pays," a-t-il asséné.
Pour lui, c'est le point de départ de l'agression rwandaise et des ingérences étrangères qui ont mis la RDC à genoux devant de petits pays soutenus par certaines puissances. Il fustige l'ironie cynique de célébrer les FARDC à une date qui, selon son analyse, a marqué "la destruction et la fragilisation de nos forces armées."
Rappelant l'adage qu'un peuple qui ignore son passé est condamné à le revivre, Clémént Kanku soutient que les affres actuelles trouvent leurs racines dans ce jour où ‘’certains Congolais ont accepté de servir de cheval de Troie au Rwanda et à d'autres pays pour faire main basse sur la richesse de notre pays." Cette complicité interne aurait engendré une "spirale de violence" et une "instabilité quasi chronique," plaçant la nation sous la coupe de "forces mafieuses dirigées par les pays voisins."
Face à ce qu'il considère comme un travestissement de l'histoire, le président du MR propose une démarche forte : une pétition pour que le 17 mai symbolise désormais "le malheur du peuple congolais." Il va plus loin, suggérant de déloger le mausolée de Laurent-Désiré Kabila devant le Palais de la Nation pour y ériger "une espèce de stèle ou une sculpture qui reprend le malheur du peuple congolais," un lieu de recueillement annuel pour ne jamais oublier.
Clément Kanku ne mâche pas ses mots : "C'est le Rwanda qui est en guerre contre le Congo." Partant de ce constat, toute discussion ou recherche de terrain d'entente doit se faire prioritairement avec Kigali. Cependant, avant toute chose, il appelle les Congolais à un examen de conscience. "Nous devons nous regarder en face, nous les Congolais d'abord. Nous devons nous demander comment une armée forte qui a fait ses preuves à travers le monde peut se retrouver en 2025 mise à mal et fragilisée par les pays voisins", s’est-il interrogé.
Il rend hommage aux FARDC et aux résistants Wazalendo tombés au front, affirmant que les Congolais n'ont pas démérité. Par ailleurs, il pointe du doigt l'infiltration, la manipulation comme causes de l'affaiblissement de l'armée, tout en gardant l'espoir qu'elle doit un jour se relever pour sortir ce peuple de cette humiliation.
L'homme politique déplore que, malgré les alternances démocratiques de 2018 et les élections de 2023, "certains Congolais prennent un raccourci pour aller se greffer derrière l'agression rwandaise afin de revenir au pouvoir." Il rappelle qu'en 2006 et 2023, de grands partis d'opposition avaient refusé de participer aux élections sans pour autant prendre les armes. "Ce que nous ne comprenons pas, c'est que cette fois-ci, certains trouvent l'occasion d'aller soutenir l'agression rwandaise pour justifier une démarche politique," s'indigne-t-il, regrettant que des compatriotes continuent de "servir de cheval de Troie."
Crise sécuritaire, pas politique
Pour Clément Kanku, le diagnostic est clair : "Il n'y a pas de crise politique au Congo, mettons-nous d'accord. Nous avons une crise sécuritaire qui est due à l'agression de notre pays par le Rwanda." Il dénonce une distraction entretenue par certains politiciens qui voudraient enfermer le pays dans des débats politiciens stériles, au détriment des véritables enjeux de développement. "Quand est-ce que nous allons nous consacrer au développement de ce pays ? Quand est-ce que nous allons construire des autoroutes ? Assurer de l'eau potable, de l'électricité ?", a-t-il lancé.
Il critique ceux qui, y compris certaines confessions religieuses, tombent dans le piège de lier la guerre d'agression à des élections prétendument mal organisées. "Nous disons non," martèle-t-il.
Dans cette optique, le soutien au gouvernement et au Commandant Suprême dans leurs efforts pour restaurer la paix est, pour lui, acte patriotique. "A l'inverse, mettre les bâtons dans les roues, aller faire une campagne à l'étranger contre votre propre armée, aller défendre la thèse de l'agresseur est un acte de trahison." Il s'étonne que certains conditionnent leur prise de position contre la guerre à la tenue préalable d'un dialogue, surtout si ce dialogue vise à obtenir la démission anticonstitutionnelle du président actuel.
Aux acteurs politiques non partie prenante aux affaires, il conseille la patience jusqu'aux élections de 2028, citant son propre cas. "Si chacun de nous, à chaque fois qu'il n'est pas aux affaires et qu'il veut accéder au pouvoir, doit aller prendre les armes, nous allons continuer à tourner en rond et nous allons donner une passerelle à ceux qui nous manipulent depuis l'indépendance."
Il fustige également l'attitude de ceux qui, ayant participé au pouvoir ou y étant toujours, "sautent sur l'occasion pour demander au gouvernement d'aller négocier" avec l'agresseur, au lieu de concentrer les efforts sur le renforcement de l'armée. "Nous ne sommes pas d'accord pour que le Congo se mette à genoux devant le Rwanda," proclame-t-il avec force. "Quand la maison brûle, on ne se pose pas la question de savoir qui a gagné ou qui a perdu. On regarde dans la même direction."
Levée des immunités de Joseph Kabila
Un des points saillants de l'intervention de Clément Kanku concerne la situation de l'ancien président Joseph Kabila. Le leader du MR plaide sans ambages pour la levée de ses immunités parlementaires, alors que des soupçons de "connivence avec les terroristes de l'AFC-M23" pèsent sur lui.
Le leader du MR critique vertement la loi sur le statut des anciens Chefs d'État, estimant qu'elle a été "trafiquée par l'ancienne majorité pour qu'elle soit une loi qui consacre totalement l'impunité," alors que son intention originelle était simplement d'assurer "un certain standing et un mode de vie" aux anciens présidents. Il juge cette loi anticonstitutionnelle et appelle à sa modification, voire à sa suppression pure et simple. Pour lui, "Joseph Kabila, ancien président de la République, est un citoyen ordinaire. Et donc, il est soumis à la loi."
Cette prise de position courageuse s'inscrit dans une logique de redevabilité et de lutte contre l'impunité, considérée comme un frein majeur à l'instauration d'un État de droit véritable.
Propositions concrètes pour une sortie de crise
Au-delà des constats et des critiques, Clément Kanku formule une série de propositions à l'endroit du Chef de l'État, Félix Tshisekedi :
1. Consulter les leaders politiques et les leaders d’opinion pour recueillir leurs perspectives.
2. Inviter tous les opposants politiques pour une discussion franche sur la situation du pays et les pistes de sortie de crise.
3. Organiser une Conférence Nationale pour la Paix, ‘’un cadre de concertation initié et mené par les Congolais eux-mêmes, non pas pour un partage de pouvoir, mais pour cimenter l'unité nationale. "L’unité nationale n’a pas de prix, l’unité nationale n’a pas de condition," a-t-il souligné.
Il insiste sur la nécessité de renforcer les FARDC, de veiller à ce que les fonds alloués parviennent à destination, et d'améliorer drastiquement les conditions de vie des combattants et des résistants Wazalendo. Il salue les efforts déjà consenti par le gouvernement pour la prise en charge des familles des soldats tombés au champ d'honneur, une mesure qu'il avait lui-même proposée. "Ceux qui vont se battre sachent qu'ils se battent pour la République, pour défendre le drapeau, mais que s'il arrive quelque chose, leurs familles ne seront pas abandonnées."
Gouvernance et malaise socio-économique
Enfin, Clément Kanku n'a pas éludé les défis internes, condamnant la mégestion au sommet de l’État ainsi que les nombreux cas de détournements des deniers publics par les acteurs politiques aux affaires, la gestion opaque des finances publiques et l’insécurité urbaine. Ces maux, selon lui, sapent le développement socio-économique et le bien-être des Congolais.