Le Coordonnateur humanitaire et Représentant Spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, a exprimé, dans un communiqué publié le 10 janvier 2025, son profond désarroi face à la dégradation continue de la situation humanitaire dans la province du Nord-Kivu. Cette déclaration fait suite à une escalade alarmante des violences et des déplacements de populations dans cette région déjà fragilisée par des conflits prolongés.
Depuis le début de l'année 2025, plus de 100 000 personnes ont été déplacées dans le territoire de Masisi, en raison des affrontements persistants entre le Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Ce chiffre s'ajoute à un total déjà préoccupant de plus de 2,8 millions de personnes en situation de déplacement dans le Nord-Kivu, représentant plus d'un tiers de la population de la province. Les femmes et les enfants sont particulièrement touchés par cette crise, étant souvent les premières victimes des conflits.
La situation est exacerbée par la résurgence d'autres groupes armés, tels que les Forces démocratiques alliées (ADF) et le groupe CODECO, qui ont intensifié leurs activités dans la région. Cette violence a non seulement entraîné une augmentation du nombre de victimes civiles, mais a également ciblé les personnes vivant dans les sites de déplacés, violant ainsi le caractère civil de ces refuges. Les attaques répétées contre les civils et les infrastructures humanitaires soulignent l'urgence d'une intervention pour protéger les populations vulnérables.
Le personnel humanitaire n'est pas épargné par cette violence. En 2024, neuf travailleurs humanitaires ont été tués, et plus de 400 incidents ont été recensés, visant directement les acteurs humanitaires et leurs opérations en RDC. Ces chiffres alarmants mettent en lumière les dangers auxquels sont confrontés ceux qui tentent d'apporter une aide essentielle aux populations touchées par le conflit.
Dans son communiqué, M. Lemarquis a fermement condamné les violences perpétrées contre les civils et les travailleurs humanitaires. Il a rappelé que, en aucune circonstance, ni les civils, ni les infrastructures civiles critiques ne doivent être prises pour cible. Il a également appelé toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et les droits humains, tout en exhortant les parties prenantes, y compris celles ayant une influence sur les belligérants, à œuvrer pour une désescalade immédiate des hostilités
La situation humanitaire dans le Nord-Kivu est critique et nécessite une attention urgente de la communauté internationale. Les appels de Bruno Lemarquis soulignent l'importance de protéger les civils et de garantir un accès humanitaire sûr et sans entrave. Alors que la violence continue de ravager cette province riche en ressources naturelles, il est impératif que des mesures soient prises pour mettre fin aux hostilités et soutenir les millions de personnes qui souffrent des conséquences de ce conflit prolongé.
Première à subir la punition du Gouvernement, c’est la chaine Al jazeera, qui vient de perdre les accréditations accordées à ses correspondants. En RD. Congo, dans le contexte de l’agression rwandaise, mise en pratique sous la couverture du M23, il est, en effet, interdit aux médias de diffuser des contenus qui font l’apologie du terrorisme. Il est interdit de donner la parole aux agresseurs, à leurs parrains, y compris à toute personne pouvant semer, délibérément, la confusion, au sein de l’opinion, par ses propos, au sujet de la crise de l’Est du pays, au moment où les Forces loyalistes restent engagées au front pour le rétablissement de la paix. Patrick Muyaya, en prenant cette mesure, affirme vouloir assurer le maintien de l’ordre, sans pour autant énerver la liberté de la presse.
Le Ministre de la Communication et médias a rappelé, avec fermeté, ces dispositions, jeudi dernier, dans son cabinet, où il a eu deux séances de travail avec, d'une part, les correspondants de la presse internationale, et, d'autre part, les patrons de la presse locale et le comité national de l'Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC).
Il était assisté du Porte-parole des FARDC, Sylvestre Ekenge, du Vice-Président du CSAC, Bruno Mboliko et du Directeur adjoint de la presse présidentielle, Giscard Kusema.
Au menu de cette rencontre, la couverture médiatique de la guerre dans l’Est du pays, les paramètres de collaboration entre les autorités politiques et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour lutter contre la désinformation.
"A la suite de la réunion du Conseil Supérieur de la Défense tenue par le Commandant Suprême, Félix Antoine TSHISEKEDI, je me suis proposé d’avoir une série d’échanges. D'abord, avec les journalistes correspondants de la presse internationale, ensuite avec la presse nationale pour qu'on arrive à nous rappeler un certain nombre de choses au regard de certaines informations que nous avons vues circuler dans les médias", a expliqué le ministre MUYAYA aux concernés.
D’ajouter : "Mon message est juste un rappel des règles déontologiques et des lois de notre pays, parce qu’avant d'être journalistes ils sont d'abord des Congolais et dans ce qui se passe dans l'Est, ce n'est pas la guerre du Président TSHISEKEDI tout seul ni celle des Institutions, mais c'est la guerre d’agression de notre pays qui est opposée à tous les Congolais".
Il a appelé à la vigilance face à cette guerre. "Pour rappel, nous avons à la fois le front militaire, le front diplomatique, le front médiatique, le front économique et le front judiciaire. Nous sommes tous appelés à travailler pour être sûrs que la combinaison de tous ces fronts nous donne les résultats escomptés", a-t-il indiqué.
«Les rencontres de ce jour ont donc pour objectif d'attirer l'attention des professionnels de médias sur la vigilance qui doit être réactivée face à la rhétorique mensongère du régime rwandais dont les faits et preuves irréfutables l’accablent», a insisté le porte-parole du Gouvernement congolais. Au cours de ces échanges, le Ministre a beaucoup insisté sur le professionnalisme, la responsabilité et le sens de patriotisme que doit observer chaque journaliste sur le front médiatique. Il les a conscientisés sur leur apport et soutien en tant que Congolais sans pourtant aliéner leur indépendance.
De leur côté, les patrons de médias et les journalistes ont réaffirmé leur volonté de défendre le territoire national, selon les règles éthiques et déontologiques de leur métier. Car, ils n’ont pas un autre pays que la RDC. Ils restent à la disposition du ministre de la Communication et Médias, et du porte-parole des FARDC pour avoir de bonnes informations à diffuser dans leurs médias respectifs et continuent d’accompagner la campagne patriotique «Tout pour la patrie» lancée depuis août 2024.
Il convient de rappeler que lors de son entretien avec les correspondants de la presse internationale présents à Kinshasa, le ministre Patrick MUYAYA avait insisté sur les vocabulaires employés par leurs médias lorsqu’il s’agit de la guerre dans la partie orientale du pays. Paulina ZIDI, correspondante de la Radio France Internationale a signalé que depuis plus d’une année, son média s’est décidé de ne plus donner la parole aux mouvements rebelles ou terroristes disséminés à travers la planète. Le ministre a, par ailleurs, informé son assistance du retrait des accréditations accordées à tous les correspondants d’Al Jazeera pour avoir permis à la militante pro Rwanda, Bojana COULIBALY d’interviewer un dirigeant d’un mouvement terroriste dans l’Est de la République. Cette décision marque une posture de fermeté à l’égard de tous les médias dont le traitement clairement orienté de la guerre d’agression rwandaise derrière ses supplétifs du M23, a des allures de complicité et d’apologie du terrorisme portant atteinte à la sûreté et sécurité nationales.
Dans le cadre d’une visite de travail effectuée, ce week-end, à Brazzaville, le Président angolais João Lourenço a rencontré son homologue Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo. Dans leurs échanges, les deux Chefs d’Etat ont abordé la problématique de la crise sécuritaire qui perdure dans l’Est de la RD. Congo.
Ils ont exprimé leur préoccupation profonde quant à l’escalade de la violence observée ces derniers jours, déploré les dégâts occasionnés et encouragé le Rwanda et la République démocratique du Congo à bannir le recours à la violence pour renforcer les initiatives favorables au dialogue, suivant l’esprit du Processus de Luanda.
Cette alerte des Présidents João Lourenço et Sassou Nguesso intervient dans un contexte où les combats s’intensifient dans l’Est de la RDC. La semaine dernière, les forces armées de la République démocratique du Congo ont infligé plusieurs échecs à l’armée rwandaise, qui tenait à occuper de nouvelles zones, précisément, dans le Nord-Kivu. Les forces loyalistes congolaises ont, en effet, réussi à imposer l’ordre au niveau de la cité de Ngungu et dans une bonne partie de Masisi, empêchant l’ennemi de mettre en œuvre son plan macabre. Face à la presse, le Porte-parole de l’armée, le Général Sylvain Ekenge, a souligné la détermination des militaires engagés sur terrain à défendre, avec fermeté, l’intégrité et la souveraineté de la RD. Congo. Il a assuré que tous les moyens sont déployés, avec l’engagement du Commandant suprême, le Président Félix Tshisekedi, pour que la paix revienne, le plus vite possible dans la partie Est, victime, depuis 30 ans, de la guerre injuste de la part du Rwanda, le même, dirigé par Paul Kagame, pourtant un pays voisin.
‘’De manière ramassée, je dirais que les forces loyalistes se comportent très bien sur le terrain. Elles ont bien évolué et occupent la totalité de la cité de Ngungu et de l'ensemble de positions environnantes. Les forces loyalistes ont récupéré la cité de Masisi hier (mercredi) tandis que les terroristes du M23 avec leur parrain rwandais tenaient le point décisif de Kawungole. Ce qui leur a permis de récupérer Masisi-centre cet après-midi. Mais, les combats continuent. Toutefois, les forces loyalistes sont déterminées, une fois pour toutes, à libérer cette partie du pays en dépit du renfort des terroristes qui continuent de venir avec l'appui de l'armée régulière rwandaise. Sur l'axe Sake, nos hommes ont réussi à déloger les terroristes de leurs positions sur les hauteurs de cette cité. Au front Nord, les terroristes rwandais ont essayé, ce matin, de secouer nos positions. Mais, ils n'ont pas pu avancer, car les forces armées de la République démocratique du Congo leur ont infligé une bonne correction. Partout, l'ennemi a connu d'importantes pertes en hommes et en matériels", a indiqué le Général Sylvain Ekenge, face la presse, jeudi dernier, à Kinshasa. Et de compléter : "De toutes les façons, nous rassurons le peuple congolais de la détermination sans faille des Forces armées de la République démocratique du Congo à mettre un terme à cette agression qui a trop duré, trente ans. C'est beaucoup et ça suffit. Notre souci et notre détermination sont de récupérer l'ensemble du territoire sous occupation des terroristes du M23, de libérer notre population meurtrie et de chasser de notre territoire les terroristes de l'armée rwandaise qui violent nos mères et nos sœurs, tuent et massacrent nos populations et volent nos ressources. Cette détermination ne fléchira jamais. Avec l'ensemble de la population, nous allons gagner cette guerre. Cette patrie nous appartient et nous n'allons pas céder face à cette agression"…
Le Rwanda au centre d’un nouveau rapport des experts onusiens rendu public mercredi 8 janvier 2025. Il concerne l’implication de Kigali dans la déstabilisation de la République démocratique du Congo.
*Défense de la patrie. Refus de servir de relai de communication aux terroristes. Recours aux sources officielles sur toute information sur les opérations militaires.
Quoi qu'il en soit, la paix reviendra dans l'Est de la RD. Congo. C'est l'assurance ferme donnée hier, jeudi 9 janvier 2025, lors d'un briefing presse tenu à la RTNC, par le Général Sylvain Ekenge, Porte-parole des Forces armées de la RDC. Selon ce haut gradé de l’armée nationale, les nouvelles du front militaire, dans l'Est du pays, sont globalement bonnes, en dépit de la recrudescence de la violence, provoquée, cette semaine, par le Rwanda, qui opère sous la couverture des rebelles du M23. A la lumière des révélations faites par le Général Ekenge, à l'heure actuelle, les forces loyalistes ont repris le contrôle de plusieurs zones qui étaient passées, il y a peu, sous l'emprise de l'ennemi. Il s'agit de la cité de Ngungu et d'une bonne partie de Masisi. Membres du Gouvernement, Thérèse Kayikwamba, Ministre d’Etat aux Affaires étrangères, et Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, ont donné, au cours du même exercice de redevabilité, l’évolution des aspects liés aux fronts diplomatique et médiatique, placés sous leur conduite.
"De manière ramassée, je dirais que les forces loyalistes se comportent très bien sur le terrain. Elles ont bien évolué et occupent la totalité de la cité de Ngungu et de l'ensemble de positions environnantes. Les forces loyalistes ont récupéré la cité de Masisi hier (mercredi) tandis que les terroristes du M23 avec leur parrain rwandais tenaient le point décisif de Kawungole. Ce qui leur a permis de récupérer Masisi-centre cet après-midi. Mais, les combats continuent. Toutefois, les forces loyalistes sont déterminées, une fois pour toutes, à libérer cette partie du pays en dépit du renfort des terroristes qui continuent de venir avec l'appui de l'armée régulière rwandaise. Sur l'axe Sake, nos hommes ont réussi à déloger les terroristes de leurs positions sur les hauteurs de cette cité. Au front Nord, les terroristes rwandais ont essayé, ce matin, de secouer nos positions. Mais, ils n'ont pas pu avancer, car les forces armées de la République Démocratique du Congo leur ont infligé une bonne correction. Partout, l'ennemi a connu d'importantes pertes en hommes et en matériels", a indiqué Sylvain Ekenge. Celui-ci a insisté sur la confiance en ce sens que l'armée nationale reste engagée à imposer la paix et à restaurer l'autorité de l'Etat.
"De toutes les façons, nous rassurons le peuple congolais de la détermination sans faille des Forces armées de la République démocratique du Congo à mettre un terme à cette agression qui a trop duré, trente ans. C'est beaucoup et ça suffit. Notre souci et notre détermination sont de récupérer l'ensemble du territoire sous occupation des terroristes du M23, de libérer notre population meurtrie et de chasser de notre territoire les terroristes de l'armée rwandaise qui violent nos mères et nos sœurs, tuent et massacrent nos populations et volent nos ressources. Cette détermination ne fléchira jamais. Avec l'ensemble de la population, nous allons gagner cette guerre. Cette patrie nous appartient et nous n'allons pas céder face à cette agression", a insisté le Général Ekenge des FARDC.
Le Gouvernement Suminwa sur tous les fronts
Le Ministre Patrick Muyaya, de son côté, a rappelé la nécessité, pour tous les congolais, de se mobiliser, dans un élan patriotique, derrière les dirigeants du pays et les éléments de l’armée nationale, qui abattent un travail remarquable. Il a mis en garde les partisans du chaos, dénoncé la manipulation qui s’incruste dans les médias et promis de prendre des mesures drastiques contre ceux qui font l’apologie du terrorisme, sur des plateformes numériques, y compris les médias internationaux. A en croire le Porte-parole du Gouvernement, la RDC ne cédera pas face aux menaces, quelle que soit leur nature, et emploiera les moyens nécessaires en vue de faire respecter sa souveraineté.
"La guerre ici est une guerre qui est faite à chaque congolais où qu'il se trouve parce qu'elle dure depuis trente ans. Le Président Tshisekedi a hérité de cette guerre. Avec lui, nous avons maintenant l'avantage d'avoir des stratégies claires que nous vous détaillons tous les jours, pour que, cette fois-ci, ça se termine une fois pour toutes... Il est hors de question que nous puissions ouvrir une quelconque forme de brèche pour recycler le problème de brassage et de mixage’’, a-t-il indiqué.
Vers des sanctions exemplaires
Le Ministre Patrick Muyaya a encouragé les professionnels des médias à exercer leur métier en toute responsabilité, pour ne pas faire le jeu de l’ennemi. Il a assuré que les efforts seront continuellement déployés pour que, très rapidement, la paix revienne dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
‘’Avant d'être des journalistes, vous êtes des compatriotes. Vous ne pouvez pas imaginer le coût quotidien de cette guerre. Vous ne pouvez pas imaginer ce que nous dépensons dans cette guerre qui pouvait générer comme profit... L'interpellation qui est faite, c'est de vous dire que les premiers défenseurs de la République Démocratique du Congo sont les 100 millions de congolais... En résumé, ce qu'ils veulent, c'est de continuer le processus de pillage. En résumé, le Rwanda, aujourd'hui, ne peut pas vivre sans voler en République Démocratique du Congo. Aucun congolais, où qu'il se trouve, ne peut accepter cela. Les jeunes de la partie Est du pays de 1994, sont nés dans la guerre. Cela fait trente ans. Pour ces jeunes, il y a un besoin qu'ils pensent aussi autrement. Ils ont besoin que leurs enfants croissent dans un pays pacifié. C'est ce pourquoi le Président de la République se bat. C'est ce pourquoi nous allons être plus tranchants. On ne va plus laisser une quelconque forme de manipulation, une quelconque forme d'intrusion rwandaise dans notre environnement quel que soit le canal. Il est temps pour nous de nous assurer, chacun en ce qui le concerne, en train de faire notre part pour mettre fin à cette guerre d'agression, et nous y arriverons’’, a souligné le Ministre Muyaya.
L’heure des sanctions a sonné
Pour sa part, la Ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba, a rappelé les dispositions prises par le Gouvernement de la République, sous la conduite de Judith Suminwa, Première Ministre, pour gagner la bataille sur le front diplomatique, suivant la vision de Félix Tshisekedi, Président de la République. Elle a exigé la solidarité vis-à-vis de la RDC, à l’échelle internationale, plaidant, vivement, pour des sanctions ciblées contre le Rwanda et le M23. Selon elle, la RDC entend saisir les Nations Unies pour exiger des mesures fortes contre tous ces terroristes qui massacrent les populations dans sa partie Est.
‘’Spécifiquement pour la question du Rapport du groupe d'experts, nous allons aussi adresser des recommandations spécifiques au comité des sanctions des Nations Unies. Nous allons dresser une liste d'individus qui, selon nous, doivent être sanctionnés. Le régime de sanctions des Nations Unies le permet. Nous allons recommander des mesures, justement, pour punir le Rwanda dans le cadre de ce qui est déjà fait et qui existe dans le cadre des activités du comité de sanctions et du Conseil de sécurité. Certes, c'est frustrant, mais nous prenons tous ces pays qui se disent nos partenaires pour responsables suite à leur silence accablant qui, pendant des décennies, a permis au Rwanda de tuer, de violer et de piller en République Démocratique du Congo. L'histoire ne sera pas généreuse par rapport à leur silence. Ils devront assumer leurs responsabilités’’, a soutenu, avec fermeté, la Ministre d’Etat Thérèse Kayikwamba, face aux médias…
‘’L'Envoyé spécial exhorte les parties au conflit à privilégier le dialogue dans le cadre des processus de paix régionaux de Luanda et de Nairobi et à s'abstenir de tout acte susceptible de constituer des violations des engagements nationaux et régionaux de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, signé en 2013, y compris la violation de l'intégrité territoriale des Etats et le soutien aux groupes armés. Il rappelle que la poursuite des hostilités compromet les efforts collectifs en faveur de la stabilité et du développement durable dans la région des Grands Lacs’’, indique, dans un communiqué de l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région de Grands Lacs, Huang Xia, publié mardi 7 janvier 2025.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L'ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES POUR LA RÉGION DES GRANDS LACS
L'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, M. Huang Xia, exprime sa profonde préoccupation face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), marquée par la reprise des affrontements entre la coalition des forces armées de la RDC (FARDC) et le Mouvement du 23 Mars (M23).
Il condamne fermement l'escalade des tensions, l'expansion territoriale du M23 et la rupture du cessez-le-feu qui aggrave une situation humanitaire déjà extrêmement précaire pour les populations civiles.
L'Envoyé spécial exhorte les parties au conflit à privilégier le dialogue dans le cadre des processus de paix régionaux de Luanda et de Nairobi et à s'abstenir de tout acte susceptible de constituer des violations des engagements nationaux et régionaux de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, signé en 2013, y compris la violation de l'intégrité territoriale des Etats et le soutien aux groupes armés. Il rappelle que la poursuite des hostilités compromet les efforts collectifs en faveur de la stabilité et du développement durable dans la région des Grands Lacs.
L'Envoyé spécial s'engage à poursuivre ses bons offices, au nom du Secrétaire général de l'ONU, et à soutenir les processus de paix de Luanda et de Nairobi afin de parvenir à une résolution pacifique du conflit dans l'Est de la RDC et mettre fin aux souffrances des populations qui n'ont que trop duré.
L'Envoyé spécial réaffirme par ailleurs l'engagement des Nations Unies à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements de la région, les autres Garants de l'Accord- cadre, à savoir l'Union africaine, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ainsi que les partenaires internationaux afin de mener à son terme le processus de revitalisation de l'Accord-cadre d'Addis Abeba et de parvenir à une mise en œuvre intégrale des engagements pris par les Etats signataires.
A cet effet, il appelle à l'organisation urgente du douzième sommet du Mécanisme Régional de Suivi de l'Accord-cadre, afin que les Chefs d'Etat de la région se penchent sur la crise en cours dans l'Est de la RDC, et examinent le projet de Plan d'action de revitalisation de l'Accord-cadre en vue de s'attaquer aux causes profondes du conflit et mettre fin aux cycles de violence pour instaurer une paix durable dans la région des Grands Lacs.
La coopération militaire entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, « FARDC » en sigle, et les Casques bleus bangladais de la MONUSCO évoluent sensiblement dans la province de l’Ituri, province sous état de siège et en proie à l’agression rwandaise sous couvert du M23. 400 militaires des FARDC ont été formés par cette Mission Onusienne aux techniques de combat, au respect des droits de l’Homme et aux règles d’engagement.
Face à une guerre asymétrique, les techniques de combat constituent une règle adéquate pour s’adapter aux réalités du terrain en vue d’une victoire contre l’agression injuste que subit la RDC dans sa partie orientale.
« Ces hommes sont formés pour s’adapter aux réalités du terrain, vu que nous sommes dans une guerre asymétrique. Il faut les préparer à affronter toutes les éventualités », déclare le Lieutenant Général Johnny Luboya N’kashama, Gouverneur militaire de la province de l’Ituri.
Selon le Gouverneur militaire, des forces spéciales ont été formées deux semaines avant. Et, à ce jour, ce sont les forces de couverture qui apprennent les techniques de combat, les règles de conduite, le respect des droits de l’homme et les règles d’engagement.
Le Lieutenant Général Johnny Luboya se dit satisfait de la collaboration entre les FARDC et les Casques bleus bangladais de la MONUSCO et, exprime ainsi sa joie sur les fruits de cette coopération déjà remarquable sur terrain.
« Je suis donc l’homme le plus heureux de voir comment nous collaborons très bien avec la MONUSCO. Nous avons déjà formé deux régiments et deux unités de forces spéciales. C’est un bon renforcement. Vous pouvez être assurés qu’avec cette formation, j’en suis sûr, ils se comporteront bien sur le terrain », affirme-t-il.
La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo prend de plus en plus une tournure assez préoccupante dans le chef de l’opinion publique. Alors qu’à l’interne, la société civile ainsi que la classe politique au pouvoir et celle à l’opposition fustigent la violation de l’intégrité territoriale congolais, au niveau régional, c’est l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs, Huang Xia qui exprime, dans un communiqué de presse publié le 7 janvier dernier à partir de Nairobi, sa profonde préoccupation face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo, marquée par la reprise des affrontements entre la coalition des FARDC et le M23.
Huang Xia condamne l’escalade des tensions, l’expansion territoriale du M23 et la rupture du cessez-le-feu qui aggrave une situation humanitaire déjà extrêmement précaire pour les populations civiles des localités sous occupations de ce mouvement terroriste bénéficiant du soutien du Rwanda.
L’Envoyé spécial exhorte, par ailleurs, les parties prenantes dans ce processus de privilégier le dialogue pour une paix durable dans la région.
« L’Envoyé spécial exhorte les parties au conflit à privilégier le dialogue dans le cadre des processus de paix régionaux de Luanda et de Nairobi et à s’abstenir de tout acte susceptible de constituer des violations des engagements nationaux et régionaux de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, signé en 2023, y compris la violation de l’intégrité territoriale des Etats et le soutien aux groupes armés », a-t-il exhorté.
Il rappelle ensuite aux détracteurs que la poursuite des hostilités compromet les efforts collectifs en faveur de la stabilité et du développement durable dans la région des Grands Lacs.
Pour accélérer une résolution pacifique du conflit dans l’Est de la RDC, « Huang Xia s’engage à poursuivre ses bons offices, au nom du Secrétaire Général de l’ONU, et à soutenir les processus de paix de Luanda et de Nairobi afin de parvenir à une résolution pacifique du conflit dans l’Est de la RDC et mettre fin aux souffrances des populations qui n’ont que trop duré.
La mise en œuvre intégrale des engagements pris par les Etats signataires demeure le cheval de bataille des Nations Unies qui entendent travailler en étroite collaboration avec les Gouvernements de la région et les autres garants de l’Accord-cadre.
Huang Xia « appelle à l’organisation urgente du douzième sommet du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord-cadre, afin que les Chefs d’Etat de la région se penchent sur la crise en cours dans l’Est de la RDC, et examinent le projet de Plan d’action de revitalisation de l’Accord-cadre en vue de s’attaquer aux causes profondes du conflit et mettre fin aux cycles de violence pour instaurer une paix durable dans la région des Grands Lacs », déclare-t-il.
La réaction du Ministre de Travail et de l’Emploi, Ephraïm Akwakwa, accusé d'avoir signé un arrêté irrégulier n’a pas tardé. ‘‘Comme Ministre, je n'ai pas fixé de SMIG. J'ai procédé à son ajustement. Ça fait 6 ans qu'il était fixé à 7.075 FC équivalent à 5 dollars’’. Des syndicalistes avaient accusé Ephraïm Akwakwa d'avoir, sans qualité ni compétence, revu à la hausse le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).
«Il faut faire une distinction entre la fixation et l'ajustement du SMIG. La fixation du SMIG est faite à l'issue du Conseil national du travail présidé par le Ministre du Travail et officialisé par un décret du Premier ministre, contresigné par le Ministre de tutelle. Ici, on peut décider soit de partir, comme en RDC, de l'équivalent de 5 à 10 dollars et même le baisser à 4 de dollars», explique-t-il.
Ainsi, «Il ne s'agit nullement de la fixation d'un nouveau SMIG, auquel cas un décret de la Première ministre aurait été nécessaire», argumente le Ministre Akwakwa.
Et de poursuivre : «Pour ce qui est de l'arrêté d'ajustement du SMIG pris le 31 décembre 2024, la compétence du Ministre du Travail découle de l'article 93 du 18 février 2006 (le Ministre est responsable de son département. Il applique le programme gouvernemental dans son ministère sous la direction et la coordination du Premier ministre ».
Mesure concertée
En outre, Ephraïm Akwakwa fait savoir qu'il s'agit d'une « mesure concertée. Au ministère du Travail, avant toute décision, il a concertation de la tripartite (travailleur, employeur et l’Etat). Cette fois encore, la commission tripartite de suivi de l'application du SMIG s'est réunie dans mon cabinet. Nous avons clôturé les travaux le 29 novembre et signé un rapport avec toutes les parties impliquées. Nous avons, à cette occasion, estimé que le SMIG actuel ne pouvait pas résoudre le problème social des travailleurs. Toutefois, il revenait au Ministre du Travail et de l'Emploi de procéder à la formalisation de ce contrat entre les parties. Le Ministre (que je suis) a signé un arrêté parce qu'il statue par voie d'arrêté. Ce que j'ai fait, c'est rendre officiel le contrat signé entre les 3 parties».
A la question de savoir si à chaque nouvelle dépréciation de la devise locale (le franc congolais), il y aura un réajustement du salaire minimum ? le Ministre répond : «C'est possible. Nous le faisons aujourd'hui parce que la monnaie nationale s'est dépréciée».
Mauvaise foi
A propos des opérateurs économiques qui parlent d'une annonce précipitée, le Ministre dénonce leur mauvaise foi. ‘‘Nous avons des preuves (de la rencontre tripartite impliquant notamment, le ban employeur). Les documents sont là ».
Quid de la trésorerie des entreprises publiques et privées ?
Ephraïm Akwakwa se veut formel : «Ça ne va pas bousculer (la trésorerie des entreprises privées). Il est question de justice distributive. Nous avons (simplement) rendu aux travailleurs leur droit», clame-t-il.
Non prévue dans la loi de finances 2025, ladite augmentation ne risque-t-elle pas de contrarier la caisse des entreprises publiques ?
«Les sociétés comme SNEL, Régideso sont certes des entreprises publiques, mais régies par le droit privé. Elles fonctionnent comme des sociétés privées. Et donc, le SMIG s'applique notamment aux sociétés commerciales publiques, mais aussi aux sociétés privées.
La loi ou les actes réglementaires sont impersonnels. Je n'ai pas ajusté le SMIG sur base d'une quelconque entreprise. L'acte réglementaire posé doit s'appliquer à tous », tranche à nouveau Ephraïm Akwakwa, tout en indiquant que les entreprises récalcitrantes se verront opposer au code du travail.
«On a créé l'inspection du travail pour faire la police de l'application du code du travail et autres actes réglementaires en matière du travail. Une décision populiste, je n'en ai pas besoin. Tout ceci entre dans le cadre du programme du Gouvernement. Je n'ai fait qu'appliquer le programme du gouvernement. Je ne le fais pas de façon isolée», assure-t-il.
C'est le 1er février 2025 que le SMIG ajusté (14 500 Fc) entre en vigueur. Les employeurs ont un sursis d'un mois, prévient le ministre.
Et de marteler : «Nous devons comprendre que l'Etat c'est la superpuissance. Il est au-dessus de toutes les organisations. Quand donc il prend une disposition, elle doit être appliquée. Aussi, dois-je vous le rappeler, tout ceci est fait conformément au vœu du Président de la République, Félix Tshisekedi, qui veut que nous améliorions, chacun dans son secteur, les conditions de vie des Congolais. L'ajustement du SMIG de la catégorie des masses laborieuses en est un aspect».