Les États-Unis d'Amérique viennent de réitérer leur soutien au processus électoral en cours. Ce lundi 3 juillet 2023, le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, s'est entretenu avec l'ambassadeur des États-Unis d'Amérique, Mme Lucy Tamlyn, autour des préparatifs des élections de décembre 2023.
Venue s'assurer de l'avancement du processus électoral, la diplomate américaine a réaffirmé la détermination de son pays de voir les consultations électorales en RDC se dérouler dans un climat apaisé. Ce qui explique son empressement à rencontrer toutes les parties prenantes au processus électoral en cours. « La rencontre de ce jour fait partie intégrante de nos consultations régulières avec toutes les parties prenantes au processus électoral en cours en RDC. Nous avons fait le point par rapport aux préparatifs de prochains scrutins, en mettant un accent sur ses défis. Occasion pour nous de réitérer tout notre soutien pour un processus paisible, transparent, crédible et inclusif », a indiqué Mme Lucy Tamlyn.
La précédente rencontre entre le président de la CENI et son hôte remonte au vendredi 24 février 2023. Lors de ces échanges, Mme Tamlyn avait déjà montré la volonté des États-Unis d'Amérique d'accompagner la RDC vers une issue heureuse des élections de décembre prochain.
La diplomate américaine a apprécié, à juste titre, les efforts déployés par la Centrale électorale notamment dans le respect de son calendrier électoral rendu public le 26 novembre 2022.
MB
All Stories
Au terme de la deuxième journée de la 29ème Assemblée générale de l’Organisation Africaine de Normalisation, en cigle ARSO, qui se tient à Kinshasa depuis lundi dernier, les séances d’apprentissages et de renforcements des capacités des membres se poursuivent. Ce mardi 4 juillet 2023, les participants à ces assises ont bénéficié des matières sur la notion de l’évaluation de la conformité et les principes de la rédaction des normes.
En ce jour, deux sessions ont été organisées, à l’instar, évidemment, de celle réservée aux champions, compris ici comme les pays africains qui aident plus les autres Etats dans le domaine de Normalisation.
Sur place, le premier à intervenir, c’est le Kényan David Kasyoki, qui s’est appesanti, dans son exposé, sur les principes de direction dans la rédaction des normes, selon leurs différences, basées sur la directive ‘’ISO CEI partie 2’’.
Plus loin, il a expliqué également les objectifs de normalisation et les principes existentiels de rédaction des normes, l’organisation et la subdivision de l’objet, et puis, les formes verbales pour l’expression des dispositions et du langage normatif.
Le second panel, animé par Mme Caroline Outa du Kenya, a porté essentiellement sur les différents aspects de l’évaluation de la conformité, les exigences de par leurs catégorisations etc.
Comme au premier jour, les enseignements ont porté, en gros, sur le renforcement des capacités des participants dans diverses notions qui régissent la normalisation. Il y a eu notamment des notions sur le leadership dans le secteur de l’élaboration des normes, la rédaction des normes et leur évaluation etc.
Composée d’au moins 36 Etats membres qui sont : Afrique du Sud, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Cameroun, Congo Brazzaville, Côte d'Ivoire, Égypte, Éthiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Libéria, Libye, Madagascar, Malawi, Maurice, Namibie, Niger, Nigéria, Ouganda, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Soudan, Soudan du Sud, Swaziland, Tanzanie, Togo, Tunisie, Zambie et Zimbabwe, plus Zanzibar en qualité d'observateur, le but principal de l’ARSO reste de mettre en place des procédures de normalisation des normes africaines et des procédures d’évaluation de conformité afin de réduire les obstacles techniques au commerce.
La Pros.
Organisée par l’ANAPI en collaboration avec l’Ambassade de la République Démocratique du Congo en Pologne, la présente mission économique s’est déroulée du 24 juin au 02 juillet 2023 en Pologne, respectivement dans les villes de Byalistok, de Katowice et de Varsovie.
Etant une mission de promotion ciblée aux secteurs de l’Education, de l’Agriculture, du Tourisme, de la santé, celle-ci avait pour objectif de vendre les opportunités d’affaires de la RDC dans les secteurs sus-rappelés auprès des investisseurs polonais, de favoriser le réseautage entre d’une part le secteur privé de deux pays, et d’autre part, les provinces de la RDC (Nord et Sud Ubangi) et les chambres de commerce polonais.
Les principales articulations de cette mission économique ont tourné autour de : B.
B to B voire de G to B
La signature des lettres d’intention entre les Gouverneurs DU Nord et Sud-Ubangi et les chambres de commerce de Byalistok et celle de Katowice
Et la visite de deux entreprises à Byalistok (spécialisées dans la fabrication des équipements agricoles et fabrication maisons préfabriqué et à Katowice d’une entreprise spécialisé dans le traitement des déchets et de la visite d’une École polytechnique de Katowice dans la région de Silésie.
Aux termes de ces échanges, les deux parties ont émis le vœu de voir renouer les relations commerciales et économiques et ont sollicité l'implication de leurs Gouvernements pour la réouverture d'une représentation diplomatique polonaise á Kinshasa, ainsi que l'organisation d'une mission économique en RDC avant la fin de l’année 2023.
Conduite par le Directeur General de l’ANAPI, Monsieur Anthony NKINZO Kamole, cette mission du côté de la RDC a connu la participation des honorables Sénateurs, de l’Ambassadeur de la RDC en Pologne, des Gouverneurs du Sud et Nord Ubangi, de l'Administrateur Délégué General de la BGFI Banque, de Madame le Directeur Europe des Affaires Etrangères, des représentants des ministères de la formation professionnelle et Métiers, de Finances, d’un cabinet d'Avocats d'affaires, et plus d'une dizaine d'opérateurs économiques congolais multisectoriels actifs en RDC et en Pologne.
En marge de cette mission économique, l’ANAPI au travers de ses missions statutaires a mené d’autres activités dont l’atelier de sensibilisation de la diaspora congolaise vivant en Pologne sur les investissements en RDC et les échanges avec le personnel de l’Ambassade de la RDC en Pologne sur le rôle des diplomates en matière de promotion des investissements.
S’agissant de l’atelier avec la diaspora, celle-ci a été sensibilisée pour canaliser ses transferts des flux financiers principalement en direction des projets productifs et non de la consommation.
A cette occasion, la diaspora a été informée des reformes sur le climat des affaires déjà initiées et les perspectives qui sont en cours.
Concernant l’activité avec les diplomates en poste, celle-ci s’inscrit dans la ligne droite de la vision du Chef de l’Etat S.E Félix Antoine TSHISEKEDI sur la mise en œuvre de la diplomatie économique. Ainsi, pour être des véritables agents de promotion dans leur juridiction. Les diplomates congolais à Varsovie, ont été dotés des notions de base sur la promotion des investissements et de l’amélioration du climat des affaires.
Service de communication
ANAPI
Phénomène kidnapping, Kinshasa : Patrick Muyaya dénonce des laboratoires obscurs et appelle au calme
Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et médias, appelle au calme et à la vigilance face à l’insécurité qui tend à prendre des proportions inquiétantes à Kinshasa à la suite du phénomène kidnapping. Il rassure que les autorités aussi bien politiques que policières ont pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité de paisibles citoyens. Pour lui, en effet, cette situation est l’œuvre des laboratoires aux visées obscures qui tâcheraient notamment à ternir, à l’échelle mondiale, l’image de la RD Congo, via sa capitale Kinshasa, à l’approche des IXèmes Jeux de la Francophonie, du reste, placés sous le signe de la solidarité. Au cours d’un briefing diffusé sur les antennes de la RTNC, mardi 04 juillet 2023, Le Porte-parole du gouvernement a annoncé qu’un numéro vert sera mis à la disposition du public, le plus vite possible, au bas de la Télévision nationale notamment, pour une collaboration étroite entre la population et les services de sécurité dans la traque des malfrats, qui vont sévèrement subir la rigueur de la loi. Si le ministre Muyaya a fait mention du phénomène kidnapping, il n’a pas, cependant, reconnu un quelconque trafic d’organes, tel que distillé au sein de l’opinion. Il estime qu’il s’agit là, simplement, d’une stratégie des personnes de mauvaise foi qui seraient allergiques aux prouesses du régime en place.
« Dans une ville de 15 millions d’habitants, des problèmes de sécurité se posent toujours. Mais, il y a aussi, parallèlement à cela, une réponse de la police. Certains d’entre vous étaient à la présentation des criminels auteurs des actes de kidnapping et vous avez suivi, surement, le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, qui a dit la détermination du gouvernement à aller jusqu’au fond parce que ces personnes doivent être jugées et condamnées. Dans la même veine, j’ai discuté avec le Général Kasongo, peu avant de commencer ce briefing. Il m’a rassuré que la police n’a pas identifié de cas de trafic d’organes tel que certains milieux en ont parlé. Pour faire du trafic d’organes, c’est assez laborieux parce qu’il faut faire une petite chirurgie, il faut conserver les organes que vous détachez des êtres humains. Ceci requiert une technicité spécifique. Je pense qu’on ne peut pas y croire lorsque nous regardons comment les criminels opèrent ici. Ça, c’est des rumeurs qui procèdent à une œuvre de manipulation qui vise à lancer un message négatif par rapport aux préparatifs des Jeux de la Francophonie. Les Jeux de la Francophonie, pour nous gouvernement, c’est des jeux de l’espoir et de la solidarité », a déclaré le ministre Muyaya.
Et de poursuivre : « Nous pensons que c’est un grand rendez-vous. Tous les pays francophones devraient y répondre comme c’est le cas lorsque les Jeux se passent ailleurs pour témoigner, cette fois-là, la solidarité au peuple congolais. Les dispositions sont prises à la fois pour assurer la sécurité, la bonne prise en charge médicale et tout ce protocole qui a été établi par l’Organisation internationale de la Francophonie ».
A la surprise générale, le président sénégalais ne sera pas en lice pour un second quinquennat pour l'élection prévue en février 2024. Dans un discours à la nation très attendu prononcé en direct sur la Radio-Télévision sénégalaise, le président sénégalais est également revenu sur les violences qui ont secoué le pays.
«Ma décision, longuement et murement réfléchie, est de ne pas être candidat à la prochaine élection [présidentielle] du 25 février 2024 », a annoncé ce lundi soir le président Macky Sall, et ce, a-t-il précisé, « même si la Constitution m'en donne le droit».
Macky Sall, à travers cette déclaration, met un terme à suspens de plusieurs mois, voire plusieurs années, et déjoue les pronostics qui le voyaient concourir une troisième fois... mais pour un second quinquennat, subtilité qui selon lui l'autorisait à se porter candidat, ce que contestait fortement l'opposition.
« J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole », a-t-il développé pour justifier sa décision. Il avait en effet plusieurs fois affirmé que ce deuxième mandat, commencé en 2019, serait son dernier, rappelle notre correspondante à Dakar, Juliette Dubois. « J’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit et écrit ».
« Le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders capables de pousser le pays vers l'émergence », a-t-il ajouté. « On a tant spéculé, commenté ma candidature à cette élection (...). Mes priorités portaient surtout sur la gestion d'un pays, d'une équipe gouvernementale cohérente, et engagée dans l'action pour l'émergence, surtout dans un contexte socio-économique difficile et incertain », a-t-il ajouté.
En préambule de cette déclaration, le président sénégalais est longuement revenu sur les violences – mot prononcé à maintes reprises – qui ont secoué le pays début juin après la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko, et qui ont fait 16 morts. Ces derniers mois, des manifestants étaient descendus dans les rues pour lui demander de ne pas se représenter.
Macky Sall a donc beaucoup évoqué la sécurité et la paix dans son discours. Qualifiées d'« insoutenables » et « inexcusables », ces violences « ont mis à l'épreuve notre cohésion sociale », des « évènement particulièrement graves », « occasionnant des morts et des blessés et la destruction massive de biens publics et privés », a déclaré le président. « L'objectif funeste des instigateurs était clair » : « semer la terreur et mettre le pays à l'arrêt », a-t-il également affirmé, parlant d'un « crime organisé contre la nation sénégalaise, contre l'État, contre la république ». Le président a aussi rappelé à plusieurs reprises que la violence n’était pas une solution, semblant répondre à l’allocution de l’opposant Ousmane Sonko hier soir, qui appelait à sortir dans la rue pour « finir le combat ».
« L'État est resté debout après cette machination insurrectionnelle » « visant à détruire notre modèle de société », a-t-il poursuivi, adressant sa « compassion aux victimes de ces actes criminels ».
Macky Sall « demande aux forces vives de la nation » soucieuses de « la sauvegarde des valeurs démocratiques de soutenir sans réserve l'action de l'État pour mettre en échec le projet pernicieux de déstabilisation du Sénégal ».
Enjoignant à « s'éloigner des radicalismes », il « comprend la volonté de la jeunesse de vivre une vie qui vaut la peine d'être vécue », ajoutant que « jamais la violence n'a permis à un pays de répondre aux aspirations de la population ».
Il a également salué « un dialogue national réussi », et a dressé un auto-satisfecit de son action à la tête de l’Etat : « Mon gouvernement et moi n’avons cessé de relever les défis liés au développement », « nous avons un bilan qui amène [...] à reconnaitre que nous avons fait progresser le Sénégal ».
Macky Sall appelle désormais les Sénégalais à « être vigilants » face à l’« activisme de l’intérieur et de l’extérieur », mais surtout à « la solidarité » et « à l’unité ».
« Le contexte est difficile, les angoisses sont là, mais le peuple a les ressources pour rebondir », a-t-il encouragé. « Notre pays demande de regarder ensemble vers l'avenir».
Rfi
Enfin, ‘’le rêve est devenu une réalité’’. C’était là, les premiers mots prononcés par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, après l’obtention de sa carte d’identité nationale. Un motif de satisfaction de la part du Chef de l’Etat qui n’a pas manqué de féliciter le travail qu’a abattu l'Office National d'Identification de la Population (ONIP). C’était au terme d’un événement qui s’est déroulé à l’esplanade de la Vice-primature en charge de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières vendredi 30 juin à Kinshasa.
Tout a commencé par le discours du Directeur Général a.i de l'Onip, Stanislas Kenza Lukengu, qui a d’abord remercié, au nom de tout le personnel de l'Onip, le Président de la République, le Gouvernement et la Vice-Primature de l'Intérieur et Sécurité, pour leur encadrement et leur accompagnement depuis la création de l'Onip en 2014.
Dans son discours, le DG a réitéré la volonté ainsi que la disponibilité de l’ONIP d’accompagner le Chef de l’Etat et tout le gouvernement afin jusqu’à la fin de ce processus. «L'Onip, qui est un organe technique, accompagne, en fait, le Président de la République, Félix Tshisekedi, dans sa vision : l’octroi, sous son mandat, de la Carte Nationale au peuple Congolais, un droit dont ce pays était privé depuis 1984», a rappelé le DG.
Prenant la parole, à son tour, le Vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Peter Kazadi Kankonde, a déclaré que le lancement de ce processus d'identification de la Population Congolaise constitue une avancée significative grâce à laquelle le pays va, après l'identification effective et systématique de la population, disposer d'un Fichier Général de la population, fiable, répondant aux besoins de l'efficacité de gestion de sa population et de la sécurité de son territoire national.
Enfin, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Jean Michel Sama Lukonde, a pris la parole pour rappeler que le succès de l'Onip, à ce jour, est dû, entre autres, à la décision que son Gouvernement avait prise, en signant, le 2 mars 2022, le Décret no 22/09 portant organisation de la mutualisation des activités opérationnelles dans le cadre de l'identification et de l'enrôlement des électeurs (CENI), de l'identification de la population(ONIP) et du Recensement total de la Population et de l'Habitat (INS/BCR).
Fidel Songo
*Gilbert Kabanda, nouveau Ministre de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique, ne jure par redonner à son Ministère ses lettres de noblesse.
Son cheval de bataille consiste à redorer le blason terni de ce grand ministère laissé à lui-même depuis des lustres. Et par rapport à cela, Dr Gilbert Kabanda ne se lasse pas de creuser sa tête depuis qu'il est aux commandes de ce département ministériel.
Le Patron de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique n'a de cesse de multiplier des initiatives nouvelles les unes après les autres.
Le Ministre Kabanda n'est pas dans les commentaires, il est dans l'action.
Une autre preuve, s'il en est besoin, c'est son idée d'organiser dans ce pays, un conclave, le 1er du nom en RDC, dénommé : " Conclave du Génie Scientifique Congolais ". Une grande 1ère, cela ne s'est jamais vu en RDC.
Le compte à rebours est déjà enclenché d'ici le jour " J ".
Et c'est Kinshasa, la capitale, qui a été choisie pour abriter ce grand événement qui, à ce jour, est unique à son genre.
Le Ministre Gilbert Kabanda a fait, lui-même, cette grande annonce devant un gotha des journalistes triés sur le volet dans les différents organes de presse de l'audiovisuel et de la presse écrite.
C'était ce Jeudi 29 juin 2023, la veille du grand jour national du 30 Juin, le 63ème depuis l'accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale. Aux dires du Ministre Kabanda, l'organisation de ce colloque a déjà reçu le quitus au plus haut sommet de l'Etat, l'aval du Chef de l'Etat Président de la République Félix Antoine Tshisekedi mais aussi, l’aval du Premier Ministre Chef du Gouvernement, Jean Michel Sama Lukonde.
Dès lors, il y a tout lieu de croiser les doigts pour la tenue de ces assises à venir dans les semaines qui viennent.
Ce conclave va, en effet, réunir à Kinshasa tous les chercheurs, inventeurs, innovateurs répertoriés tant au pays qu'à l'étranger.
Le numéro Un de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique a, à cette occasion, répondant aux questions des hommes et des femmes de média après sa déclaration publique donné tous les éclairages sur le sujet.
Simplice Divine Kalunga wa Kalunga Kasongo
Cons. Com/RSIT
Christian Ndangani
Attaché de Presse
Dans son message à la Nation, en marge de la célébration du 63ème anniversaire de l’accession de la République démocratique du Congo à la souveraineté nationale et internationale, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a évoqué la question des élections, telles que prévues en décembre 2023, par la Commission électorale nationale indépendante, conformément aux délais constitutionnels. Il a appelé l’ensemble du peuple congolais à se préparer en conséquence pour cet exercice démocratique afin de se choisir, librement, ses dirigeants pour le prochain quinquennat. Au vu du temps restant pour le grand rendez-vous, le Chef de l’Etat a attiré l’attention des parties prenantes au processus électoral, qu’il appelle, de tout cœur, à se préserver, en dépit de toutes considérations d’ordre politique, de toute attitude susceptible de porter atteinte à la cohabitation harmonieuse qui, depuis des temps immémoriaux, a toujours caractérisé les congolais, de partout sur le territoire national.
Toujours dans son allocution, le Président Félix Tshisekedi a encensé le travail abattu par le Bureau Kadima dans la conduite du processus électoral, conformément à la Feuille de route de la Centrale électorale, lancée depuis l’année 2022. Le Gouvernement de la République, censé jouer un rôle crucial pour le respect des délais, en termes de financement des opérations électorales, n’a pas été loupé par le Garant de la nation. Ce dernier a demandé à l’équipe des warriors de tout mettre en œuvre pour s’acquitter de son devoir pour un atterrissage en douceur.
«L’année 2023 est aussi l’année des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, mais aussi pour la première fois, celle des élections locales. Ainsi, en dépit des différentes contraintes, j’invite instamment la CENI, comme je m’y suis engagé devant la Nation, à poursuivre courageusement et sans relâche les efforts en cours, en vue du respect des délais constitutionnels dans l’organisation rigoureuse des différents scrutins, conformément aux standards internationaux. Au regard de l’évolution à ce jour des opérations électorales effectuées sur l’ensemble du pays, je félicite la CENI pour cette première partie du travail abattu dans le respect de sa feuille de route.
De même, je rappelle au Gouvernement de la République de continuer à faire sa part, notamment en prenant toutes les mesures nécessaires pour mettre les moyens financiers à la disposition de la CENI, en vue de la tenue des élections transparentes et crédibles, dans le respect des délais constitutionnels. En effet, ces élections donneront l’occasion aux vrais dépositaires de la légitimité populaire, c’est-à-dire le peuple Congolais, de choisir librement celles et ceux qui seront appelés à assumer, pendant une période, la noble charge de la conduite des affaires de la Nation au plan national ou local, dans l’intérêt général. Je vous invite donc à aller vers les prochaines élections dans un climat apaisé et serein, en maintenant sans relâche la cohabitation harmonieuse qui nous a toujours caractérisés et qui fait réellement la force de notre Nation. Nous devons absolument pour cela, préserver dans notre beau pays, l’unité, la cohésion sociale et la stabilité, nonobstant nos convictions et nos choix qui peuvent, bien entendu, être divergents.
En ma qualité de garant de l’unité nationale et de la stabilité de notre pays, je continuerai à jouer pleinement mon rôle pour assurer ce climat de paix qui doit mener le pays sur la voie du développement durable», a insisté le Président Félix Tshisekedi, qui a saisi l’occasion, pour réaffirmer, par ailleurs, sa détermination à pacifier toute l’étendue du territoire national nonobstant les velléités expansionnistes des infâmes. De même, il a rassuré qu’il ne ménagera aucun effort, avec l’engagement de l’ensemble du gouvernement et de toues les autorités du pays, à relever le défi de l’amélioration des conditions de vie des congolais.
ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR
FÉLIX-ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO,
PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO,
CHEF DE L’ÉTAT, PRÉSIDENT EN EXERCICE DE LA SADC
À L’OCCASION DU 63ÈME ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE
DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
Kinshasa - RD Congo, Vendredi 30 Juin 2023
Congolaises, Congolais,
Chers Compatriotes,
La date historique du 30 juin 1960, profondément ancrée dans nos cœurs, marque l’accession de notre pays, la République Démocratique du Congo, à la souveraineté nationale et internationale.
Aujourd’hui encore, soixante-trois ans plus tard, nous célébrons avec grande fierté cet évènement, non seulement pour honorer la lutte de notre liberté et de notre indépendance, menée avec courage et détermination par les pères fondateurs de notre Nation, mais aussi et surtout pour réitérer notre attachement à ce bien précieux qu’ils nous ont légué et que nous avons, à notre tour, le devoir de transmettre comme tel aux générations futures et ce, en dépit de toutes les adversités d’où qu’elles viennent.
En effet, dès le lendemain de son accession à la souveraineté nationale et internationale, notre peuple a dû surmonter plusieurs décennies de violences entretenues et voulues, démontrant ainsi sa capacité collective à demeurer résilient en tant que Nation. Ceci pour dire que l’indépendance est irrévocablement une valeur fondamentale de notre Nation. Elle nous garantit la capacité à façonner notre propre destinée. Elle est une quête incessante de liberté, de dignité, de justice et de souveraineté.
Elle constitue le socle de notre identité nationale, notre cohésion sociale, car elle nous permet de mettre en valeur notre culture, notre histoire et nos aspirations profondes.
Il est vrai que cette année, la célébration de notre indépendance est teintée de tristesse car notre intégrité territoriale est menacée par une force d’occupation étrangère.
Certains de nos compatriotes en ce moment précis à l’Est ne peuvent pas jouir de cette liberté que nous célébrons parce que victimes de l’oppression des agresseurs. Je tiens à leur exprimer toute notre compassion et à les assurer de notre détermination à œuvrer sans relâche pour leur libération certaine.
C’est la raison pour laquelle nous ne cesserons de rendre un hommage mérité à nos Pères de l’indépendance dont la vision lumineuse et la lutte nous ont permis de devenir et de rester, depuis 63 ans, un peuple libre, en dépit de toutes ces adversités.
Mes chers compatriotes,
Au défi permanent de la préservation de la liberté chèrement acquise, nous devons inlassablement associer celui de la poursuite de la noble et grandiose œuvre qu’est la bataille pour le développement économique et social de notre pays, de manière à mériter ainsi le rêve et les sacrifices consentis par nos Pères de l’indépendance. C’est seulement à cette condition que les générations futures pourront à leur tour être fières de l’héritage que nous leur aurons légué.
Cependant, laissez-moi vous dire que j’ai pleinement conscience de votre perplexité au regard de la baisse du pouvoir d’achat, surtout celui des plus démunis, dont les conséquences bien que prévisibles sur le panier de la ménagère, se veulent pour certains difficilement surmontables.
Les performances enregistrées au niveau des recettes intérieures grâce à une évolution favorable des prix de produits de base et à la numérisation du processus de recouvrement n’ont pas été suffisamment ressenties à cause du contexte économique mondial et de la situation sécuritaire à l’Est de notre pays.
En effet, l’enlisement de la guerre en Ukraine, d’une part, a occasionné la hausse des prix mondiaux des commodités, des matières premières, de l’énergie et des produits de première nécessité ; entraînant ainsi des pressions inflationnistes dans le pays et même au sein des économies les plus robustes du monde.
Et d’autre part, la guerre à l’Est du pays a provoqué une augmentation significative du volume des dépenses exceptionnelles dans le domaine de la sécurité en vue de garantir notre intégrité territoriale.
Cependant les perspectives à court et moyen terme demeurent favorables et stables. En effet, les prévisions du Fond Monétaire International pour 2023 sont de l’ordre de 8%, de 7,2% pour 2024 et de 7,5% pour 2025.
C’est ainsi que je voudrais vous rassurer que l’amélioration des conditions de vie de mes concitoyens demeure au cœur de mes priorités quotidiennes. J’ai assigné au Gouvernement de la République, sous l’autorité du Premier Ministre et à la Banque Centrale du Congo, la tâche particulière d’accentuer les efforts de stabilisation des paramètres macroéconomiques, en vue de limiter au maximum les effets néfastes sur le panier de la ménagère, d’améliorer la gouvernance publique dans ces secteurs et de répondre autant que possible, aux aspirations légitimes du plus grand nombre d’entre nous.
Mes très chers Compatriotes,
Aux chocs sus évoqués, que le Gouvernement s’est ardemment employé à amortir, se sont ajoutées les menaces persistantes à notre intégrité territoriale et à la sécurité de nos populations et de leurs biens. En effet, le climat d’insécurité qui prévaut dans certains espaces de notre territoire national perturbe fortement la poursuite harmonieuse des ambitions que nous revendiquons collectivement.
Comme vous le savez, notre pays fait face depuis de nombreux mois dans sa partie orientale à une agression vile et barbare perpétrée par un voisin belliqueux, le Rwanda, au nom d’intérêts obscurs et ignobles.
Au regard du danger que court le pays, il vous souviendra que j’avais lancé, l’année passée, un appel patriotique à notre jeunesse de s’enrôler dans les rangs des Forces Armées de la République Démocratique du Congo et de la Police Nationale Congolaise.
Quelques mois après cet appel, nous avons été heureux de voir plusieurs dizaines de milliers de jeunes compatriotes y répondre favorablement. Ceux-ci comptent déjà parmi les renforts à l’effort de guerre livré par nos Forces de Défense et de Sécurité et nombreux se pressent chaque jour davantage auprès des centres de recrutement prévus à cet effet.
À cette occasion, je salue la bravoure de notre peuple qui, meurtri dans sa chair, ne se résigne pas pour autant et ne cesse de défendre avec une énergie inouïe l’intégrité de notre territoire.
Je salue également les forces de Défense et de Sécurité qui s’emploient sans ménagement, à mettre l’ennemi hors d’état de nuire en vue de permettre un retour rapide de la paix et de la stabilité indispensables pour notre développement. Soyez convaincus que ce combat que nous livrons au quotidien pour sauvegarder notre souveraineté et notre intégrité, nous le poursuivrons sans désemparer jusqu’à la victoire finale, telle est et sera notre mission.
Maintenant que se confirme la montée en puissance de nos forces de défense et de sécurité, j’encourage, une fois de plus, le Gouvernement de la République de continuer à maintenir cet effort pour que toute aventure belliqueuse sur la terre de nos ancêtres soit suicidaire pour quiconque la tenterait.
C’est ici l’occasion d’exprimer notre entière solidarité à toutes nos sœurs et à tous nos frères des territoires occupés par les terroristes du M23, lesquels frères et sœurs vivent présentement dans des conditions d’extrême précarité et dont la situation humanitaire n’a cessé de se dégrader, à cause de leur éloignement forcé de leurs milieux d’origine et des exactions subies.
Je tiens à les rassurer que les nouvelles mesures arrêtées par le Gouvernement en plus de celles déjà prises sur le plan social dans le sens de soulager un tant soit peu leur situation sont en voie d’être mises en œuvre.
Mes très chers Compatriotes,
Cette célébration de l’accession à la souveraineté nationale et internationale, vient aussi interpeler, en cette année 2023, notre devenir comme Nation et la perception de notre construction du vivre ensemble et de la cohésion nationale. Elle est l’occasion pour nous de renouveler le chantier de l’unité nationale, de construire une société républicaine plus juste, solidaire et vivable pour toutes les composantes sociologiques et linguistiques quelles qu’elles soient. Le défi pour notre pays étant le dépassement des frontières ethniques, culturelles et linguistiques.
Cela étant dit, je dénonce toute velléité tendant à opposer différentes communautés congolaises entre elles.
Nous sommes un pays diversifié avec différentes cultures et langues, c’est en cela que réside tout le mystère de notre richesse en tant que Peuple parmi tant d’autres sur cette planète. Nous devons célébrer cette diversité tout en travaillant ensemble pour l’atteinte de cet objectif commun qui est celui d’avancer notre pays dans l’unité et la cohésion nationale.
Mes très chers Compatriotes,
L’année 2023 est aussi l’année des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, mais aussi pour la première fois, celle des élections locales. Ainsi, en dépit des différentes contraintes, j’invite instamment la CENI, comme je m’y suis engagé devant la Nation, à poursuivre courageusement et sans relâche les efforts en cours, en vue du respect des délais constitutionnels dans l’organisation rigoureuse des différents scrutins, conformément aux standards internationaux.
Au regard de l’évolution à ce jour des opérations électorales effectuées sur l’ensemble du pays, je félicite la CENI pour cette première partie du travail abattu dans le respect de sa feuille de route.
De même, je rappelle au Gouvernement de la République de continuer à faire sa part, notamment en prenant toutes les mesures nécessaires pour mettre les moyens financiers à la disposition de la CENI, en vue de la tenue des élections transparentes et crédibles, dans le respect des délais constitutionnels.
En effet, ces élections donneront l’occasion aux vrais dépositaires de la légitimité populaire, c’est-à-dire le peuple Congolais, de choisir librement celles et ceux qui seront appelés à assumer, pendant une période, la noble charge de la conduite des affaires de la Nation au plan national ou local, dans l’intérêt général.
Je vous invite donc à aller vers les prochaines élections dans un climat apaisé et serein, en maintenant sans relâche la cohabitation harmonieuse qui nous a toujours caractérisés et qui fait réellement la force de notre Nation. Nous devons absolument pour cela, préserver dans notre beau pays, l’unité, la cohésion sociale et la stabilité, nonobstant nos convictions et nos choix qui peuvent, bien entendu, être divergents.
En ma qualité de garant de l’unité nationale et de la stabilité de notre pays, je continuerai à jouer pleinement mon rôle pour assurer ce climat de paix qui doit mener le pays sur la voie du développement durable.
Mes chers compatriotes,
En ce jour mémorable, le défi majeur reste celui d’associer les couches les plus démunies de notre population dans cette orbite du développement, gage d’une véritable indépendance.
C’est le rôle assigné au Programme de Développement Local des 145 Territoires, « PDL-145 T ». Ce programme, destiné à promouvoir l’émergence des économies des territoires et à améliorer les conditions et cadres de vie des populations rurales, à travers des investissements publics massifs, permettra non seulement de réduire rapidement la pauvreté et les inégalités spatiales dans notre pays dans le moyen terme; mais également favorisera une convergence rapide des revenus et des conditions de vie entre les populations rurales et celles des milieux urbains.
Je me réjouis de vous informer que les 3 agences d’exécution, chacune en ce qui la concerne, ont prévu de commencer à livrer les infrastructures socio-économiques de développement à la base que sont les centres de santé, les écoles primaires et les bâtiments administratifs, dès le courant du mois de juillet prochain.
Mes très chers Compatriotes,
L’indépendance est un droit inaliénable que chaque Nation doit défendre avec force et détermination, car c’est ce qui nous permet de protéger nos intérêts et notre avenir.
C’est ainsi que pour terminer, j’en appelle à la mobilisation générale de nos énergies et de nos intelligences pour continuer à bâtir ensemble notre cher et beau pays, à préserver l’unité et la cohésion nationale, à protéger notre intégrité territoriale.
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son Peuple !
Joyeuse fête de l’Indépendance à Toutes et à Tous !
Je vous remercie.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Office Congolais de Contrôle
KINSHASA/GOMBE
La Direction Générale
Kinshasa, le…..
L’assassinat de l’ancien président de la RDC Laurent-Désiré Kabila a laissé beaucoup de questions sans réponses, des victimes sans justice, et beaucoup d’exilés presque ou sans espoir de retourner un jour dans leur cher et beau pays. Les vingt années du régime de Joseph Kabila n’ont pas réussi à élucider la question, ni à terminer la matière.
L’avènement de l’accession du Président actuel Félix-Antoine Tshisekedi à la Magistrature suprême a fait naître quelques espoirs chez les détenus encore en vie alors que certains n’ont pas pu tenir.
C’est le cas du Capitaine Jean Jacques Kakwata décédé en 2006, de Baby Mbumba en 2009, du Colonel Kunda en 2011, du Général Yav Nawej en 2013, du Colonel Mayebe en 2017 et de John Bompengo 2019…
A la suite de multiplication des procès qui ont eu lieu à ce sujet, des voix se sont élevées pour dénoncer le manque de clarté et de justice à l’égards des collaborateurs directs et indirects de Laurent-Désiré Kabila.
L’amnistie accordée par le Président Félix Tshisekedi était une mesure visant à promouvoir la réconciliation et à favoriser l’unité nationale.
Il est, cependant, surprenant d’apprendre jusqu’à nos jours que certaines personnes soupçonnées dans le complot mentionné sont toujours en détention, malgré l’amnistie accordée, information confirmée par une des sources crédibles.
Les exilés dans cette affaire de crime au sommet de l’Etat comme Sylva Fiama, Justin Mirindi, Huguette Yav, George Yenga, Nelly Twite et tant d’autres éparpillés dans le monde, sont tous unanimes dans leurs réponses lorsqu’ils sont contactés pour avoir leurs avis sur un probable retour au pays : « rien ne garantit notre sécurité », répondent-ils.
Cette inquiétude d’autant plus justifiée est confirmé par l’Ordonnance qui a accordé la grâce présidentielle à toutes les personnes condamnées dans le cadre du procès pour le meurtre de Laurent-Désiré Kabila et dont le Colonel Eddy Kapend en fut bénéficiaire.
En effet, les mesures de cette ordonnance ne se sont pas appliquées aux « fugitifs » et aux détenus condamnés pour crime contre l’humanité, corruption, détournement des deniers publics et violence sexuelle, renseigne le journal Jeune Afrique, dans sa publication du 1er Janvier 2021.
Il faudra donc moins s’attendre à voir cette affaire mise aux oubliettes car, le mystère autour est encore énorme.
Le malheur pour bien des victimes est d’avoir été dans le cercle rapproché de Mzee.
La Pros.
*Au cours de sa rencontre avec Denis Kadima, Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, ce lundi 3 juillet 2023, à Fleuve Congo Hôtel, à la lisière de la Gombe, Adolphe Muzito, Leader de Lamuka et de Nouvel Elan, a réitéré son exigence portant sur la représentation effective de l’Opposition au sein de la CENI. Puis, il a posé également le problème de l’enrôlement des électeurs à Masisi, au Rutshuru et à Kwamouth. Pour ce faire, il a suggéré le recours à l’église catholique et, même, protestante qui, pour lui, sont mieux implantées dans les zones encore sous occupation des groupes armés, pour réaliser cet enrôlement sans lequel le fichier électoral, tel qu’il a été présenté jusqu’ici, continuerait à fausser les données contenues dans la Loi portant répartition des sièges.
Il a, enfin, évoqué l’épineuse question de financement -500 à 600 millions de dollars- pour la matérialisation de l’ensemble des opérations pré-électorales et électorales d’ici le 20 décembre 2023, s’il faut respecter les délais constitutionnels. Au cas contraire, le dialogue s’impose. Et là-dessus, la classe politique doit constater et s’assumer. ‘’Nous devons, en ce moment-là, nous réunir pour en parler en tant que classe politique pour assumer ensemble cette impasse due à la non-tenue des élections dans les délais constitutionnels et en tirer, éventuellement, toutes les conclusions qui s’imposent’’, a-t-il lâché, au sortir de cette rencontre. ‘’Procéder en urgence, à travers des concertations appropriées, au reformatage du processus électoral qui s'avère obligatoire et inévitable, afin de garantir l'intégrité du territoire, la transparence, la crédibilité, l'exclusivité et l'équité des prochaines élections dans notre pays.
C'est l'unique voie qui s'impose si l'on tient à rester sur le bon chemin’’, écrit-il, d’ailleurs, dans son Plan de sortie de crise qui se profile à l’horizon, en marge de prochaine la Présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales prévues, le 20 décembre 2023.
Nouvel Elan
PLAN DE SORTIE DE CRISE DU PROCESSUS ELECTORAL EN COURS
La crise électorale congolaise porte sur les quatre points, ci-après :
I. La configuration de la CENI ;
II. L’état du fichier électoral ;
III. Le financement du processus électoral ;
IV. Le respect du délai constitutionnel.
I.DE LA CONFIGURATION DE LA CENI
1.1. Problématique
La coalition « LAMUKA » dont le « Nouvel Elan » est Membre co-fondateur, avait proposé en son temps que le Bureau de la CENI soit composé exclusivement des acteurs de la société civile tandis que sa plénière soit composée par les représentants des partis politiques en vue de garantir, la transparence par l’autocontrôle des acteurs en compétition.
Cette option n’a malheureusement pas été prise en compte, ce qui explique aujourd’hui le caractère politisé mais partial de la configuration du bureau et de la plénière de la CENI.
A ce jour la CENI n’est ni représentative ni inclusive.
Deux hypothèses se présentent :
a/ Poursuite du processus d’enrôlement dans les trois circonscriptions à savoir Masisi, Rutshuru et Kwamouth.
- Cela signifie qu’après ledit enrôlement, il y aura accroissement d’enrôles dans le Nord Kivu, dans le Maï-Ndombe et par conséquent à l’échelle nationale.
Et au total actuel de 43.941.891 vont s’ajouter les nouveaux enrôlés.
- En conséquence, il y aura nouveau fichier, avec comme effet logique un nouveau quotient du siège et une nouvelle répartition de sièges par circonscription électorale.
- Récupération pour les provinces ayant participé à l’effort de solidarité au profit de Masisi, Rutshuru et Kwamouth, de leurs sièges.
B / la consécration de la balkanisation de la RDC par le non enrôlement des électeurs dans les trois circonscriptions à savoir : Masisi, Rutshuru et Kwamouth et la non-organisation des élections dans lesdits territoires.
- Le non enrôlement des électeurs dans les trois territoires impactera sur le nombre des sièges prévus par la loi électorale.
1.2. Solution
Nouvel Elan exige la représentation des forces politiques absentes au niveau du bureau et de la plénière de la CENI pour besoin d’équité.
II. DE L’ETAT DU FICHIER ELECTORAL
2.1. Problématique
L’article 115 de la loi électorale prévoit 500 sièges à l’Assemblée Nationale.
«La loi portant répartition des sièges promulguée dernièrement par le chef de l’Etat, viole les dispositions de l’article 115 de la loi électorale en assurant une répartition des sièges au profit de toutes circonscriptions y compris celles qui n’ont pas fait objet d’enrôlement.
Il s’agit des circonscriptions de Masisi, Rutshuru et Kwamouth, et cela en déduction des sièges de certaines provinces à savoir : Haut-Uélé, haut-Lomami, haut- Katanga, Ituri, Kasaï central, Kinshasa, Kwango, Kwilu, Maniema, Mongala, Sud-Kivu et Tanganyika.
Cette situation mérite d’être corrigée.
- Par conséquent, il faudra une nouvelle répartition de sièges basée sur le nombre de 484 seulement au lieu de 500 sièges. Ceci impliquera la révision de la loi électorale actuelle qui fixe à 500 le nombre des sièges et la révision de la loi portant répartition des sièges récemment promulguée.
- L'exclusion du processus électoral de ces trois territoires consacrerait la balkanisation du pays.
- Le risque de non reconnaissance de la légitimité du Président de la République par les populations de ces trois territoires, car n'ayant pas concouru à son élection.
2.2. Solution
a) Poursuivre les opérations d'enrôlement des électeurs dans ces trois territoires ci-haut afin d'aboutir à un fichier complet et définitif. Ce qui impliquerait l’élaboration, l'adoption, la promulgation d'une loi de répartition des sièges révisée.
Par voie de conséquence, la loi sur la répartition des sièges, promulguée par le Président de la République avec 500 sièges et avec un fichier électoral de 43.941.891 électeurs sera révisée.
b) Bénéficier du soutien transversal des pères des églises (catholique, protestante et autres) au processus d'enrôlement des congolais dans les zones sous occupation à travers l'Association des Conférences Episcopales d'Afrique Centrale (ACEAC) dans sa mission d'assurer la sensibilisation pour la paix dans la Sous-région et l'observation des élections.
III. CONTRAINTES FINANCIERES
3.1. Problématique
- Le décaissement des fonds en faveur de la CENI doit se faire dans un délai raisonnable pour permettre à celle-ci de faire face à des différentes opérations préliminaires à la tenue des élections dans le délai constitutionnel, à savoir la passation des marchés, la mise en place des commandes des équipements, le transport jusqu'au pays ainsi que l'acheminement dans les différents centres de vote ;
- A ce stade, la CENI a besoin de ± 500.000.000 SUS pour parachever les opérations électorales et payer les arrières ;
- Le Gouvernement vient de bénéficier d'un appui budgétaire de 500.000.000 $US de la part des Institutions de Bretton Woods.
Deux hypothèses se présentent à nous :
1) Mettre les 500.000.000 SUS à la disposition de la CENI au dépend des autres dépenses notamment, celle concernant la sécurité et la défense du pays ;
2) Mettre la moitié du montant, soit 250 millions $US à la disposition de la CENI et affecter le reste aux dépenses urgentes et régaliennes de l'Etat et reporter le solde pour l'année prochaine.
D'où, la nécessité d'une concertation des parties prenantes au processus pour lever l'une des options ci-haut.
V. Du délai constitutionnel
En considérant les hypothèses ci-haut, cette dernière entrainera un réaménagement technique du calendrier électoral de la CENI ;
-Appel au réalisme et à des solutions concertées et consensuelles,
-Procéder en urgence, à travers des concertations appropriées, au reformatage du processus électoral qui s'avère obligatoire et inévitable, afin de garantir l'intégrité du territoire, la transparence, la crédibilité, l'exclusivité et l'équité des prochaines élections dans notre pays.
C'est l'unique voie qui s'impose si l'on tient à rester sur le bon chemin.
Fait à Kinshasa, le 03 juillet 2023
Pour Lamuka/Nouvel Elan
Adolphe Muzito
Premier Ministre honoraire et Initiateur du Nouvel Elan