Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a effectué une visite, ce mardi 13 mai 2025, à la Société de production des permis de conduire (SPC), entreprise privée partenaire de la Commission nationale de délivrance des permis de conduire (CONADEP), dans la commune de Gombe, à Kinshasa, pour s’imprégner de son fonctionnement.
Accueilli par la Première ministre Judith Suminwa, le vice-Premier ministre aux transports, Jean-Pierre Bemba, ainsi que le Directeur général de la SPC, le Chef de l’État a été informé du processus mis en place dans ce guichet unique pour l’obtention du nouveau permis de conduire biométrique.
Suivant les explications des préposés de la SPC, tout requérant du permis est d’abord accueilli dans la salle de « constatation » pour identifier le type de véhicule pour lequel il sollicite le permis, puis il est conduit au guichet d’une banque commerciale pour le paiement d’une somme de 18 dollars américains avant de passer son double test de conduite.
« La première évaluation théorique consiste à répondre à 20 questions sur ordinateur pour une durée de 30 secondes chacune », a dit le Directeur général de la SPC avant d’ajouter que « la réussite avec au moins 12 points vous permet de passer au test pratique de conduite sur un simulateur ». Le requérant ayant passé ce test avec satisfaction est notifié par messagerie pour l’obtention de son permis endéans 48 heures. Le Président Félix Tshisekedi s’est prêté à cet exercice et il a obtenu son permis de conduire numérique en un temps record.
Pour le Président de la commission de délivrance des permis de conduire, Nicolas Nkane, le nouveau permis de conduire biométrique est hautement sécurisé et répond aux standards internationaux en la matière. Selon ce dernier, l’octroi du nouveau permis va avoir un impact positif sur la circulation routière notamment concernant la réduction du taux d’accidents dus au facteur humain. Quant aux responsables de la SPC, ce centre a l’avantage de « réduire la fraude, de faciliter le processus d’obtention et de s’assurer de la compétence des conducteurs ».
C'est donc une aubaine pour soutenir le changement de la constitution selon le projet imminent de Félix Tshisekedi. Les échauffourées souvent intéressées entre les Députés Provinciaux et les Gouverneurs ont le triste mérite de retarder le développement à la base. Dans le meilleur des cas, elles sont produites à la hussarde pour régler les comptes à un Gouverneur qui, quelles que soient ses performances managériales, ne rencontre pas la mesquinerie des élus- jouisseurs et nombrilistes...préoccupés plus par leurs intérêts que ceux de la population. Il s'agit là des impondérables de la démocratie représentative qui, faute d'une vraie culture de redevabilité, préjudicie la promotion des valeurs politiques, économiques et culturelles des provinces.
Le cas du Kasaï Oriental sort de l'ordinaire et expose cette province longtemps économiquement agonisante et géographiquement enclavée, à la destinée d'une précarité éternelle. C'est du Yo-yo! Un jeu d'enfants qui dégarnit la crédibilité de Félix Tshisekedi depuis sa prise du pouvoir en 2018. Depuis le temps de Maweja Jouness, en passant par Kabeya Matshi et les autres, aucun Gouverneur au Kasaï Oriental n'a eu le temps nécessaire pour mener à bon port les cargaisons de sa gouvernance. L'hypothèse la plus crédible quant à ces inepties servant très mal la cause de la population meurtrie, repose souvent sur des considérations tribalo- ethniques. Ça se passe dans les encablures du théâtre de la guéguerre interminable entre les Bena- N'shimba, Bena- Kapuya...Bena Mwembia...Bref, la victime est plus jugée selon sa tête tribale par ses élus corruptibles à souhait.
C'est aussi le paradoxe du parallélisme des formes : ceux qui élisent moyennant les espèces sonnantes et trébuchantes, sont les mêmes qui défenestrent le Gouverneur élu dès l'instant où un autre corrupteur passe sur leur chemin. Et le cercle vicieux s'en trouve bien opérant.
L'attention de la population détournée
Cette actualité psychodramatique du Kasaï oriental n'est ni plus ni moins qu'une façon géniale de distraire la population kasaïenne face à ses vraies attentes. En lieu et place d'appuyer l'accélérateur sur la problématique de la cimenterie de Katanda pour l'urbanisation de l'espace Kasaïen...au lieu de se focaliser sur les travaux de la route Kalamba- Mbuji pour un désenclavement évident du point de vue éminemment économique, les piètres élus provinciaux choisissent la dragée haute comme modalité de partenariat avec le Gouverneur. Des accusations infondées et mal documentées jonchent le pavé juste pour clouer au pilori celui qui ne leur plaît pas.
Pas plus tard que le samedi 10 mai 2025, l'on a procédé à la relance des travaux de la centrale de Katende avec tout ce que cela pourra entrainer comme bénéfice transversal sur la qualité de vie d'une population toujours hantée par le démon de l'exode rural. C'est pendant ce moment que les élus corrompus... visiblement corrompus par les ennemis de Félix Tshisekedi, proposent au jury mondial leur galéjade en accusant faussement le Gouverneur Jean- Paul Mbwebwa. Donnant raison à ceux qui ont toujours fustigé l'atavisme Kasaïen qui consiste à combattre leurs frères, il y a tout lieu de jeter un coup d'œil malheureux sur les swahiliphones qui se soutiennent même dans le mal. L'exemple de Mwanga Tshutshu toujours soutenu est un cas d'école quant à la solidarité négative qui caractérise certains congolais. Cependant, au Kasaï Oriental, on combat celui qui se bat pour le développement de la province. C'est à s'en arracher les cheveux !
En clair comme en résumé, le changement de la constitution s'érige telle une panacée pour donner au Chef de l'Etat l'habilité de nommer et de révoquer les Gouverneurs qui sont censés refléter sa politique de gouvernance. En proscrivant aussi la fameuse politique des gouverneurs- originaires, c'est l'unité nationale qui s'en trouvera consolidée.
La détermination a vaincu l’incertitude. Et, désormais, la responsabilité trône. Autour de la menace de grève qui secoue la RTNC, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, vient d’engager des dispositions réalistes. Lundi 12 mai 2025, dans la soirée, il a, en effet, échangé, dans son cabinet de travail, situé à la Gombe, avec la Délégation syndicale de ce média public, harmonisant les vues sur une démarche coordonnée à mener, dans un délai raisonnable, pour des solutions rapides et durables aux revendications soulevées par son personnel.
Devant le Ministre Patrick Muyaya, la Délégation Syndicale, représentée par son président René Kalonda, a énuméré quatre doléances, à savoir : le nouveau barème, les arriérés de 25% de la rénumération de l’ancien barème (16 mois), la redevance grâce au logiciel Sydonia et la retraite du personnel ayant dépassé 35 ans de service, et n’a pas présenté des excuses à l’égard de toutes les personnalités publiques qu’elle a traitées de tous les maux. Déterminé à trouver des solutions pour le personnel de la RTNC sur toute l’étendue du territoire national, le ministre Patrick Muyaya s’est convenu avec le ministre d’État ministre du Budget pour organiser une séance de travail mixte (Budget, Finances, Communication et RTNC) avant la fin de ce mois de mai pour échanger autour du nouveau barème signé depuis quatre ans et l’actuel statut de ce média public.
S’agissant du paiement de 16 mois d’arriérés de l’ancien barème équivalent à 25% (maboko banque), le ministre de la Communication a mis en place une commission mixte composée de la direction générale et de quelques membres du syndicat pour échanger avec les experts du ministère du Budget pour qu’un calendrier sur les modalités de paiement soient mis en place.
Prenant la parole sur le même sujet, la directrice générale de la RTNC, Sylvie Elenge a indiqué que lors des récents échanges avec les experts du Budget et des Finances, il a été convenu que les 4 derniers mois de 2024 (septembre, octobre, novembre et décembre) seront incessamment payés et d’autres mois s’en suivront.
Quant à la redevance, le ministre a précisé qu’en accord avec la Direction générale des douanes et Assises (DGDA), ils ont un serveur du logiciel « Sydonia » dans son cabinet pour suivre de près le monitoring des opérations douanières en rapport avec la part de la RTNC. Depuis son installation en janvier dernier, les 3 premiers mois ont généré 722.137.007,03 CDF et 3.123 USD soit un total en usd de 255.973,09 dollars américains. À propos de la retraite du personnel ayant dépassé l’âge légal de 35 ans de service, le ministre a précisé qu’il faut que toutes les conditions soient réunies pour que cela se fasse de manière voulue par le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi.
Il a instruit la directrice générale de la RTNC et le président de la délégation syndicale de mettre en place une commission qui ira s’entretenir avec les responsables de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au sujet de la retraite, surtout de la part patronale non versée par l’État depuis des années.
Satisfait de la disponibilité du ministre depuis sa nomination à la tête de ce ministère, René Kalonda s’est exprimé en ce mot : « Nous avons été reçus par le ministre de tutelle par rapport à la grogne sociale qu'on observe actuellement à la RTNC. Il était question que nous puissions échanger avec la tutelle, en présence de la direction générale et du conseil d'administration.
C'était un début de discussion au regard de tout le problème que nous avons exposé, le barème, la redevance, le CNSS, les soins de santé et d'autres matières … J’estime que c'est un débit de négociation ».
D’ajouter : « Nous allons voir ce que cela va donner dans les jours à venir, parce que jusque-là, on n'a pas concrètement trouvé des solutions. C'est un début de négociation et nous allons poursuivre les discussions. L'opinion retient tout simplement que la délégation syndicale, qui est venue en vertu des principes que nous avons au niveau du syndicat, lorsque vous êtes en manifestation et que l'employeur vous appelle pour des négociations, il faut venir ouvrir ces négociations. C'est pourquoi, on a été là pour échanger avec son Excellence Monsieur le Ministre ».
Face à la controverse politique et juridique sur la révision de la Constitution, perçue en République Démocratique du Congo comme une source de méfiance et de crise politique, dont la réputation est souvent ternie par des pratiques inappropriées susceptibles de mener à des abus de pouvoir, Me Janvier Lemere Kiyombo Makonga vient de publier l’ouvrage « La Justiciabilité des lois de révision constitutionnelle en Droit Congolais », aux éditions Presses Universitaires de Lubumbashi.
Face à la controverse politique et juridique sur la révision de la Constitution, perçue en République Démocratique du Congo comme une source de méfiance et de crise politique, dont la réputation est souvent ternie par des pratiques inappropriées susceptibles de mener à des abus de pouvoir, Me Janvier Lemere Kiyombo Makonga vient de publier l’ouvrage « La Justiciabilité des lois de révision constitutionnelle en Droit Congolais », aux éditions Presses Universitaires de Lubumbashi.
C’est à Santo Domingo, en République dominicaine, loin de son Congo natal, que Dieudonné Kamuleta Badibanga, Président de la Cour Constitutionnelle, a déroulé sa maitrise des affaires juridiques, dans le cadre du Congrès Mondial de Droit, tenu, précisément, du 4 au 6 mai 2025. Par ses interventions, il a su captiver les esprits, enrichir les échanges et convaincre les participants à ces assises d’envergure internationale autour des questions importantes relevant du droit.
Dans son intervention, classée au 10ème panel, sur les 35 panels programmés, il a abordé soigneusement un thème aussi crucial intitulé comme suit : ‘’Le rôle des Cours Constitutionnelles en période de péril démocratique’’. C’était, en effet, un moment riche et une opportunité d’échanges inoubliable qu’aura enregistré le Congrès de Santo Domingo. Très pertinent, sur toutes les lignes, dans son exposé, Dieudonné Kamuleta a partagé son expérience variée et ses stratégies innovantes, présentant les avancées récoltées par le République démocratique du Congo en matière de démocratie grâce au travail inlassable que réalise la Cour Constitutionnelle, cette haute institution judiciaire nationale, sous son leadership, malgré le contexte difficile imposé notamment par la crise sécuritaire due à l’agression rwandaise.
Durant son panel, le Président Dieudonné Kamuleta Badibanga a présenté le Conseil Supérieur de la Magistrature de la RDC comme le modèle institutionnel de protection des magistrats. Lors de ce même évènement, le Président de la Cour Constitutionnelle a eu des échanges de haut niveau avec ses homologues, dont Pierre Nihoul, Co-Président de la Cour Constitutionnelle du Royaume de Belgique. Il aura ainsi saisi cette occasion unique pour mener une diplomatie judiciaire active. Le Congrès Mondial de Droit de Santo Domingo a connu la participation de plus de 1000 juristes venus issus de 60 pays. L’évènement a aussi connu la particularité d’avoir réuni plusieurs invités de marque, tels que le Roi Phillipe VI d’Espagne, Luis Abinader, Président de la République dominicaine, Anthony Kennedy, Juge honoraire à la Cour suprême des Etats-Unis d’Amérique, Sonia Sotomayor, Juge à la Cour suprême des Etats-Unis, Stéphane Harbarth, Président du Tribunal constitutionnel fédéral d’Allemagne…
Au cours de la plénière de ce mercredi 7 mai 2025, sous la conduite de l’Honorable Président Sama Lukonde, le Sénat s’est penché sur la question orale avec débats du Sénateur Célestin Vunabandi adressée au Ministre des Mines, Kizito Pakapomba, relative à la problématique du gel des gisements et la prise en compte des intérêts des populations riveraines dans les projets miniers.
Il faut souligner que les débats qui devaient porter sur la question orale avec débats de l'Honorable Vunabandi n'ont pas eu lieu à la suite de la motion incidente de l'Honorable Boketsu qui a estimé que les réponses du Ministre des Mines pourraient mettre sur la place publique des informations sensibles concernant une zone sous occupation de l'ennemi et sur laquelle des discussions sont en cours pour des accords relatifs à la gestion des ressources minières.
Soumise aux votes des sénateurs, la motion a été soutenue par 29 voix pour, rejetée par 27 voix contre et 7 abstentions. C'est pourquoi, le Ministre des Mines invité dans la salle un peu plus tôt, a été autorisé à prendre congé de la plénière et la séance suspendue. La deuxième question orale avec débats, programmée ce jour, celle du sénateur Pungwe, a été renvoyée pour être examinée ultérieurement.
Validation des mandats
Au cours de cette même plénière, il s’est déroulé la validation des mandats de 8 Sénateurs élus des provinces du Kwilu et du Nord-Ubangi ainsi que celui du suppléant de l'Honorable Sénateur Adolphe Lumanu Mulenda Bwana Nsefu.
Ainsi, pour la province du Kwilu les mandats de Madame Bakiele Marianne, Monsieur Itshundala Asang Willy, Monsieur Labila Kalima Papy, et Monsieur Mabaya Gizi Amin Jean-Philibert ont été validés.
Pour la province du Nord-Ubangi, il s'agit des mandats de Monsieur Basile Bale Bila, Monsieur Michel Kobanga Ngabila, Monsieur Albert-Philippe Mobutu Giala Kasa, et de Madame Anastasie Ngbako Mbilisi qui ont également été validés.
De son côté aussi, Monsieur Hervé Lumanu Nyembo, le premier suppléant de l'Honorable Adolphe Lumanu Mulenda Bwana Nsefu, a aussi vu son mandat être validé. Ils ont pris chacun leur place au sein de l'hémicycle et ont valablement siégé officiellement pour la première fois de cette mandature.
En effet, le rapport de la Commission PAJ relatif à l'examen du dossier individuel de chaque sénateur concerné ayant été adopté, il a été constaté que rien n'empêche la validation de leurs mandats. Ainsi, leurs pouvoirs ont été validés à l'unanimité par la plénière.
Coup de théâtre au sommet de l’appareil de contrôle des finances publiques en République Démocratique du Congo. Par Ordonnance Présidentielle lue sur les antennes de la Radiotélévision Nationale Congolaise, Christophe Bitasimwa Bahii a été nommé Inspecteur Général des Finances – Chef de service, en remplacement de Jules Alingete Key, appelé à faire valoir ses droits à la retraite. L’annonce, sobre mais lourde de sens, marque un tournant dans la politique de gouvernance publique impulsée par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Figure emblématique de la lutte contre le détournement des deniers publics, Alingete a incarné, pendant près de cinq ans, une ère de rigueur et de redevabilité. Son remplacement est teinté de symbolisme dans un contexte post-électoral où les équilibres institutionnels se redessinent.
Le nouveau patron de l’IGF, Christophe Bitasimwa Bahii, hérite d’un service renforcé, désormais au cœur de la stratégie de reddition des comptes. Son profil, encore peu médiatisé, suscite déjà l’intérêt des analystes quant à sa capacité à poursuivre l’œuvre amorcée par son prédécesseur, dans un climat souvent tendu entre institutions de contrôle et gestionnaires publics.
Dans sa première réaction relayée par les médias, Jules Alingete s’est dit fier de son bilan, tout en appelant ses anciens collègues à « poursuivre sans relâche le combat contre la prédation ». Il affirme quitter ses fonctions « avec honneur », et se dit disponible pour servir la République autrement.
Signalons également la nomination d’Emmanuel Tshibingu Nsenga comme Inspecteur Général Adjoint, complétant ainsi le nouveau tandem à la tête de l’IGF. Une équipe désormais attendue au tournant, tant les défis en matière de gouvernance financière demeurent nombreux.
Dans un communiqué de presse publié hier, mercredi 7 mai 2025, « ACBGJ » ONG, une organisation citoyenne de lutte contre les antivaleurs dans les milieux judiciaires en RDC, fustige un élan de manipulation ciblée qui s’invite dans l’Affaire Bukanga-Lonzo. Très consternée et, même, affligée par un degré d’ingérence étrange, cette structure ambitieuse condamne tous ceux qui, de loin ou de près, cherchent à diviser les congolais derrière ce dossier de justice pour lequel la Cour Constitutionnelle, sous la conduite de son Président, Dieudonné Kamuleta Badibanga, a, pourtant, respecté toutes les procédures nécessaires pour rendre sa décision finale, le 14 mai 2025. ‘’Nulle part l’article 107 de la Constitution interdit de juger un parlementaire sauf pour ses opinions émises dans l’exercice de ses fonctions. Et, lorsque la Cour est saisie, de la requête aux fins de fixation et fixe la cause en audience publique, aucune injonction, aucune immixtion, aucune pression ne peut être exercée sur elle sous quelques prétextes fallacieux que ce soit’’, déplore, dans son message, ACBGJ ONG, qui souhaite que tous les congolais attendent le verdict de la Haute Cour, en lieu et place de consacrer une bataille de polémique inutile.
ACTION CITOYENNE POUR LA BONNE GOUVERNANCE JUDICIAIRE
« ACBGJ » ONG
COMMUNIQUE DE PRESSE n°036/ACBGJ/SG/2025
« Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif ; Il garantit les libertés individuelles et les droits fondamentaux des citoyens ; le pouvoir législatif ne peut ni statuer sur des différends juridictionnels ni modifier une décision de justice, ni s’opposer à son exécution ; toute loi dont l’objectif est de manifestement de fournir une solution à un procès en cours est nulle de nul effet » Article 149 et 151 alinéa 2 de la Constitution)
« ACBGJ » ONG, organisation citoyenne de lutte contre les antivaleurs dans le milieu judiciaire et regroupant les Avocats, les Magistrats et les Juristes d’entreprises, suit avec attention et en toute objectivité le procès dit Bukanga-Lonzo dans lequel le Ministère public, organe de la Loi, poursuit le Député national alors sénateur, Honorable MATATA PONYO et consorts pour détournement de deniers publics.
« ACBGJ » ONG qui suit techniquement ce procès tant quant aux préalables que dans le fond de la cause, la régularité de la procédure suivie et des moyens des parties ne comprends pas jusque-là pourquoi les personnes étrangères dans un procès pénal et dans un pays de droit cherchent à tout prix à s’inviter dans un dossier judiciaire pendant devant une juridiction des droit commun, alors que les règles de la procédure sont bien définies reconnaissant la qualité à tel et non à tel autre, le droit de la défense à chaque partie poursuivie et le droit de se défendre.
Qu'il s'ensuit que la même Constitution et les lois de procédure reconnaissent aux prévenus le droit de recours en cas de violation de leur droit sans que cela ne prenne des allures d'une guerre politique interinstitutionnelle pourtant indépendantes les unes des autres.
« ACBGJ » ONG rappelle que dans une procédure pénale, la constitution de la République ne reconnait qu'au seul poursuivi, seul ou assisté d'un Conseil de son choix, le droit de se défendre et non par procuration par des personnes ou institution extérieures interposées étrangères au procès ni à travers le montage de semblant de soulèvement d'une communauté contre une autre comme si une juridiction à composition collégiale serait mono ethnique, ou pour juger une juridiction doit suivre les bruits.
« ACBGJ » ONG constate avec étonnement et regret que pour un dossier individuel d'un citoyen (d'ailleurs présumé innocent) qui concerne le détournement des deniers publics, l'argent de l'Etat congolais et des congolais, puisse devenir un dossier d'une communauté, d'une institutions ou d'une organisations du genre Bureau diocésain justice et Paix de Kindu sans qualité et mauvaise interprétation des textes pour tenter d'influencer la position d'une Haute cour dans un dossier prise en délibéré et qui attend un Arrêt avant dire droit de réouverture des débats ou un Arrêt définitif sur le la forme et le fond, celle-ci ayant joint toutes les exceptions au fond.
« ACBGJ » ONG constate fort malheureusement qu'interprétant mal les dispositions de la Constitution sur les immunités parlementaires, le Bureau diocésain Justice et Paix du diocèse de Kindu a perdu de vue que la question des immunités doit être comprise selon qu'on est poursuivi pour les opinions émises en plein exercice du mandat parlementaire ou non. Dans le 1er cas l'immunité est totale ; dans le second cas selon que le parlement est en session ou en vacance, on doit distinguer l'étape préjuridictionnelle et celle juridictionnelle.
« ACBGJ » ONG rappelle qu'avant la saisine de la Cour constitutionnelle, le Procureur général près la Cour constitutionnelle avait déjà obtenu l'autorisation de poursuite et la levée des immunités et que ne s'agissant plus d'une nouvelle affaire diligenté sous casquette de Député National, la Cour qui avait commencé l'instruction a poursuivi.
Et comme ci avant rappelé, la poursuite étant engagé depuis le temps où l'Honorable Matata était sénateur, les uns et les autres devront se rappeler que la question de ses immunités fut réglée par le Senat à travers la décision n°006/CAB/PDT/SENAT/MBL/HFM/EBD/2021 du 05 juillet 2021 portant autorisation des poursuites et levée des immunités parlementaires du sénateur Augustin MATATA PONYO MAPON décision qui fut notifié à Monsieur le Procureur général près la Cour constitutionnelle le 05 juillet 2021 Par lettre n° 245/CAB/PDT/SENAT/MBL/MMM/ebd /2021.
La lecture de l'article 107 est très graduelle selon les alinéas et à l'alinéa 2 « Aucun parlementaire ne peut, en cours de session, être poursuivi ou arrêté, sauf cas de flagrance délit, qu'avec l'autorisation de l'Assemblée nationale ou du Sénat selon le cas ».
Nulle part l'article 107 de la Constitution interdit de juger un parlementaire sauf pour ses opinions émise dans l'exercice de ses fonctions. Et lorsque la Cour est saisie de la requête aux fins de fixation (l'acte par lequel le Procureur général aussi se dessaisit du dossier) et fixe la cause en audience publique aucune injonction, aucune immixtion, aucune pression ne peut être exercée sur elle sous quelques prétextes fallacieux que ce soit
Devant cet état de chose et pour ne pas laisser régner ce climat de pression et des menaces non pas sur la Cour mais sur le Président de la Cour et sa communauté comme si tous les 9 juges étaient tous kasaïen dans le seul but d'empêcher la Haute Cour de juger et d'exercer ses prérogatives constitutionnelles comme juge répressif contre un Premier ministre « ACBGJ » ONG dénonce :
- Toute ingérence ou manipulation abjecte tendant à exercer une pression sur la Cour constitutionnelle et son Président aux fins d'empêcher la Haute Cour à juger un citoyen comme les autres
- Toute tentative à personnaliser le procès en cherchant à opposer les animateurs des institutions comme si l'affaire opposait Matata à Kamuleta ou ce dernier au Président Kamerhe
- Toute tentative d'instrumentalisation de la jeunesse de Kindu contre les frères et sœurs du Kasaï vivant à Kindu, dans un dossier privé contre un citoyen congolais qui seul a le droit de se défendre par lui-même ou ses avocats selon les voies légales bien tracées.
De ce qui précède, le « ACBGJ » ONG :
Félicite :
1. Les institutions de la République pour la sagesse et le silence observé pour préserver l'image de notre justice qui doit demeurer indépendant
2. Le Bureau diocésain Justice et Paix de Kindu pour avoir dénoncer et condamné plus tôt les tracts de menace lancés contre les ressortissants du Grand Kasaï dès lors que les 9 juges de la Cour constitutionnelle provienne des provinces différentes.
« ACBGJ » ONG recommande :
1. Au Président de la République, Chef de l'Etat,
De rappeler à l'ordre toute autorité ou institution qui tenterait d'une manière ou d'une autre de déstabiliser la Cour constitutionnelle et son Président dans le seul objectif de l'empêcher de juger. L’indépendance de la magistrature est et demeure non négociable
2. A l'Assemblée nationale
- De faire preuve de réserve à ce stade de procédure qui n'est plus au niveau pré juridictionnel mais juridictionnel qui ne doit recevoir que des moyens de droit venant du parlementaire poursuivi lui-même ou par ses avocats à travers les canaux de procédures prévues par la loi car le pouvoir législatif ne peut ni statuer sur des différends juridictionnelles ni modifier une décision de justice, ni s'opposer à son exécution que au toilettage des listes pour une proposition opportune des nominations au Président de la République, Chef de l’Etat et Magistrat suprême
3. A la Cour Constitutionnelle et son Président
La sérénité, l'impartialité et la constance dans sa mission de dire le droit aux fins de garantir comme le veut la Constitution les libertés individuelles et les droits fondamentaux des citoyens
4. Aux prévenus, d'user de tout leur droit leur reconnu par les textes et autres instruments juridique pour faire valoir leur droit au lieu de se livrer à des show par eux même ou par personne interposées
5. A la population de Kindu, surtout les jeunes de Kindu de rester serein et de continuer à cohabiter pacifiquement avec leurs frères et sœur ressortissant du Grand Kasaï car la Cour qui rendra son verdict et composé de 9 juges n'est pas constitué de seuls Kasaïens mais de congolais de toutes les grandes provinces.
Il est temps d’agir avec précision. Il est temps d’évacuer le suspense. Il est temps de sauver la Nation de tout risque de division interne. Hier, mercredi 7 mai 2025, Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée Nationale, a utilisé un langage de fermeté pour insister sur le respect de la procédure fixée par les lois du pays. Autour du procès Bukanga Lonzo, le Speaker de la Chambre basse du Parlement congolais a levé la mesure d’aller rencontrer personnellement Dieudonné Kamuleta Badibanga, Président de la Cour Constitutionnelle, pour un toilettage rigoureux des étapes franchies autour de cette affaire de justice qui implique Augustin Matata Ponyo, pourtant Député National, élu et confirmé comme tel, en bonne et due forme, pour la circonscription électorale de Kindu, dans le Maniema, sans la moindre demande de levée de ses immunités parlementaires.
Dos au mur…
Sans ambages, ni détour, Vital Kamerhe a dévoilé, aux élus du peuple, les préoccupations qu’il brandira au Président de la Cour Constitutionnelle, lors de leur rencontre dont l’échéance n’est jusqu’ici pas encore déterminée.
« D’abord, j’allais lui poser la question autour de sa qualité pour interpréter la Loi. Il est Président de la Cour Constitutionnelle, il n’est pas la Cour Constitutionnelle. Ensuite, en référence à la levée des immunités de l’Honorable Matata Ponyo, encore Sénateur à l’époque, c’est cette même Cour Constitutionnelle qui a abandonné les charges contre le concerné et lui en a donné l’autorisation de battre campagne lors des dernières élections. Kamerhe était-il là ? Et si Matata Ponyo était élu Président de la République, ma deuxième question serait de connaître l’action que poserait la Haute Juridiction dans un tel contexte », a-t-il déclaré.
Focus sur la plénière
« Le Président de la Cour Constitutionnelle devait me rencontrer, il ne l’a pas fait. Moi je vais partir vers lui. Il peut, au-delà de sa lettre, me fournir d’autres explications pour que je comprenne comment la Cour peut by passer les immunités de l’Honorable Matata », a annoncé, à haute et pleine voix, Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale, devant les élus légitimes du peuple, dans son intervention, lors de la plénière tenue ce mercredi 7 mai 2025.
Cette intervention du Speaker de l’Assemblée Nationale est consécutive à une motion incidentielle soulevée par le Député Alfred Dibandi, qui, préoccupé par la conduite du dossier Bukanga Lonzo, a demandé à Kamerhe de saisir, sans plus tarder, toutes autres institutions nationales pour faire triompher les prérogatives dévolues au Parlement congolais par les lois du pays.
Le Député Alfred Dibandi estime, en effet, que Matata Ponyo Mapon, loin de toute confusion ou polémique, passe pour une victime de la justice par la démarche engagée contre sa personne par la Haute Cour.
Une position que juge rationnelle Vital Kamerhe, qui a soutenu avec clarté que l’engagement de la Représentation nationale en faveur du respect de la Constitution et des autres lois du pays, rappelant le cas du Sénateur Salomon Kalonda, qui avait été délivré des poursuites judiciaires après la validation de son mandat à la Chambre haute du Parlement. Il a puisé, plus loi, évoquant le dossier Donald Trump pour insister sur la nécessité de respecter les immunités liées à une fonction politique.
Le pire à éviter…
Tout récemment, la Cour avait confirmé la tenue d’une audience pour ce 14 mai 2025 afin de son rendre son verdict autour de l’Affaire Bukanga Lonzo. Dans un réquisitoire présenté par le Ministère public, lors de la toute dernière audience tenue sous la présidence de Dieudonné Kamuleta, il avait été demandé que Matata Ponyo écope de 20 ans de prison et de plusieurs autres mesures fermes de justice.
Un plaidoyer qui a alimenté une vive polémique à l’échelle nationale. Si nombreux pensent que la Cour doit aller jusqu’au bout de sa démarche, plusieurs voix exigent, cependant, un sursis du dossier.
A Kindu, cette semaine, les populations ont manifesté son mécontentement face à une ‘’affaire politisée’’, menaçant de mener des actions de protestation si jamais leur élu venait à être embastillé.