Les politiques jusqu’aux-boutistes et chaotiques de Félix Tshisekedi conduisent la RDC à l’apocalypse
La situation politique actuelle en RDC est plus ubuesque à telle enseigne qu’on a jamais vu cette forme d’obsession délirante de s’en prendre à certaines figures emblématiques de l’opposition, aux membres de la société civile et aux journalistes. Ce qui se passe aujourd’hui demeure impitoyable et la vie politique ressemble à un immense champ des mines. Si nous sommes dans une période de grande instabilité politique, il n’y a pas d’autre mot pour ce que vivent les congolais, un pays en ruines. Ceux qui sont aux manettes refusent de voir cette réalité, mais préfèrent choisir la politique de l’autruche ou se délecter du buzz, de deepfakes.
Aujourd’hui il est impératif de nous interroger sur ce que nous voulons être comme nation au lieu d’aggraver les différentiels existants. Il ne faut pas dépasser les bornes en demandant au Conseil d’État de prendre la mesure d’interdiction de 12 partis politiques qui se sont alliés à la plateforme initiée par l’ex président Joseph Kabila: « Sauvons le Congo » . Ce déferlement du machiavélisme sans limite reflète le niveau de la culture politique luciférienne demeurant une autre forme de violence politique au Congo. Les dérives autoritaires et anti-démocratiques ne se justifient pas dans le contexte actuel de la déliquescence de la société congolaise où toute forme de despotisme ruine à la cohésion nationale. Ces jusqu’aux-boutismes politiques de la présidence congolaise ne peuvent qu’exacerber les tensions, conduire au chaos généralisé. A bien des égards, nous vivons une période la plus sombre de l’histoire de notre pays caractérisée par la condamnation à mort d’un ancien président de la république. Du jamais vu ! Pour compléter ce registre des postures extrémistes, la stratégie de la chaise vide pour refuser la participation de l’AFC/M23 à la conférence internationale tenue en France ce 30 octobre 2025 afin d’aborder la crise humanitaire dans la région des Grands Lacs a été mal perçue. D’ailleurs les organisateurs ont subi un camouflet puisque l’AFC/M23 a refusé la réouverture de l’aéroport de Goma comme l’a souhaité tout haut le président français. Selon le journal Le Figaro (31/10/25), le M23 qui n’était pas invité à la conférence de Paris « juge inopportun l’appel lancé par la France pour la réouverture de l’aéroport de Goma. Paris ne peut rouvrir un aéroport puisque les premiers concernés ne sont pas là ». Ce qui se passe en Rdc ressemble à un vaste théâtre où la voyoucratie devient un mode de gestion politique et le narratif anti-plateforme « Sauvons le Congo » tourne en plein régime. Il reste beaucoup d’inconnu dans la situation volatile du pays. Près de 7 millions de personnes déplacées en Rdc et surtout les congolais de grandes métropoles à l’instar de Kinshasa, Lubumbashi en ont assez surtout de la guerre et de l’insécurité.
Tous ces intermittents de la connerie doivent dégager. Comme nous le soulignons à maintes reprises, pour négocier la paix il y a deux logiques : celle de rapport de force pour imposer la paix et celle du dialogue. Dans le contexte actuel de la RDC, seul le dialogue national inclusif reste la solution suprême puisque les causes générant les conflits armés sont à fortiori endogènes. Le problème aujourd’hui de la violence urbaine demeure un phénomène sociétal. Il faut opter pour des approches efficientes afin de le résoudre. Il ne s’agit pas de traquer les « Kuluna » dans tous les coins ou recoins de la ville de Kinshasa. Etre jeune en Rdc=Etre sans emploi. Il s’agit d’une question de société concernant les piliers sur lesquels les gouvernants doivent s’appuyer à l’avenir dans le cadre des politiques d’emploi. Le chaos auquel nous assistons dans la problématique de la lutte contre la délinquance juvénile doit prendre fin. Si les jeunes se tournent vers la criminalité, c’est par manque d’opportunité d’emplois. Le taux de chômage inquiète la jeunesse congolaise et il demeure une bombe à retardement. C’est une réalité inacceptable pour un pays possédant des richesses importantes. Il faut changer de paradigme. Le gouvernement doit davantage mettre en œuvre la politique de l’éducation professionnelle et orienter les jeunes vers des formations techniques. Si le taux de la pauvreté en 2025 est estimé à environ 73,5 % de la population selon la Banque Mondiale, il est impératif de bien souligner qu’en Rdc comme ailleurs la pauvreté reste un grand facteur majeur influençant les comportements criminels chez les jeunes. Les jeunes qui sont issus de milieux défavorisés à Kinshasa ou à Lubumbashi sont confrontés à des grands défis financiers importants tels que l’insécurité alimentaire, le manque de vêtements adéquats...Dans ces conditions la délinquance apparaît comme une solution rapide pour satisfaire ces besoins matériels urgents. Le vol, la vente de drogues deviennent comme des moyens de survie. Pour combler ce manque d’opportunités éducatives et professionnelles, le Gouvernement doit assumer ses fonctions régaliennes et davantage octroyer aux congolais des salaires décents et non de salaires de misère. Si la Rdc figure parmi les pays les plus pauvres du monde, avec 85,3 % des congolais vivant dans l’extrême pauvreté selon la Banque Mondiale, les autorités sont comptables de cette misère. D’ici 2030, le nombre de personnes pauvres atteindra 8 millions selon World Bank. Il existe un grand chaos dans ces domaines entre les tendances démographiques et les prévisions économiques.
Comment peut-on enfin s’accommoder dans un système politique de despotisme? Notre responsabilité nous incombe de faire ce que nous devons faire. La Rdc s’enfonce dans des chaos inédits. Le président congolais est responsable de l’instabilité actuelle et c’est entendu les responsables politiques ne sont pas à la hauteur et dans certains cas, lamentables. Les uns ne pensent qu’à leurs familles, les autres comme leur président qu’à attiser les braises, les ressentiments. Comme le souligne cette pensée : «si quelqu’un veut posséder toutes les richesses à l’exclusion de ses nombreux frères, celui-là est un impitoyable tyran, un barbare sans cœur, une bête insatiable». Nous vivons dans un monde au bord de basculement et tous les patriotes congolais sont appelés à former des alliances contre ces médiocres, des gens sans substrats intellectuels, ces radins aimant le bling-bling qui gouvernent afin que nous fassions autrement les politiques de développement durable une fois au pouvoir. Que les charognards qui ne sont que les gardiens de leurs intérêts momifiés dans leur structure mentale dégagent.
Professeur Florent Gabati
Ancien envoyé spécial



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