15 ans depuis leur assassinat, Chebeya-Bazana : la NSCC exige la fin du règne de l’impunité !

A l'occasion du quinzième anniversaire de l'assassinat des défenseurs des droits humains Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), par la voix de son coordonnateur national Jonas Tshiombela, a livré un message poignant ce 1er juin 2025 à Kinshasa. Qualifiant leur mort de crime d'Etat, la NSCC refuse l'oubli organisé et exige la fin de l'impunité pour les commanditaires et exécutants, la vérité sur le sort de Fidèle Bazana dont le corps n'a jamais été retrouvé, la reconnaissance officielle de leur martyre par l'État congolais ainsi qu'un mécanisme robuste de protection pour les défenseurs des droits humains. La NSCC promet de ne jamais se taire et de poursuivre leur combat pour la justice.
MESSAGE DE LA NOUVELLE SOCIETE CIVILE CONGOLAISE
15 ANS APRES L’ASSASSINAT DE FLORIBERT CHEBEYA ET FIDELE BAZANA KINSHASA, LE 1ER JUIN 2025.
Par Jonas Tshiombela, Avocat du peuple et Coordonnateur Nationale de la NSCC
Mesdames et Messieurs,
Chers camarades de lutte,
Citoyennes et citoyens engagés pour la justice,
Aujourd’hui, notre cœur est lourd. Quinze années ont passé, et pourtant, la plaie reste béante. Ce 1er juin ne sera jamais un jour comme les autres pour les défenseurs des droits humains en RDC. C’est le jour où deux grandes voix ont été réduites au silence. Deux hommes intègres, courageux, debout face à l’arbitraire, ont été assassinés pour avoir osé défendre ce que notre Constitution garantit : les droits humains, la vérité et la justice.
Floribert Chebeya Bahizire, ce nom résonne encore avec force dans les couloirs de la mémoire collective. Fondateur et Directeur de la Voix des Sans Voix, il était de ceux qui ne courbaient jamais l’échine. Son engagement n'était pas un choix de carrière, c'était une vocation. Il parlait pour ceux qu’on ne voulait pas entendre. Il défendait ceux que le pouvoir voulait écraser. Il croyait en un Congo juste, un Congo libre, un Congo digne.
À ses côtés, Fidèle Bazana Edadi, discret, loyal, solide. Un homme de l’ombre qui portait la lumière. Sa disparition brutale, son corps jamais retrouvé, sont une honte persistante pour notre pays, une blessure encore vive pour sa famille et pour nous tous.
Leur mort n’est pas un accident. C’est un crime d’État. Un crime de sang froid. Un crime contre la justice. Quinze ans après, les vérités sont étouffées, les responsabilités diluées, et l'impunité se pavane. Mais nous sommes là. Et nous ne nous tairons pas. Pas aujourd’hui, pas demain, alors jamais.
Nous n’oublierons jamais.
Nous n’accepterons jamais l’oubli organisé.
Nous n’accepterons jamais la banalisation de leur assassinat.
Nous n’accepterons jamais qu’un défenseur des droits humains soit traqué, menacé ou tué, sans que justice soit rendue.
Au nom de Chebeya et Bazana, nous exigeons :
- La fin de l’impunité pour les commanditaires et exécutants de ces assassinats.
- La vérité complète sur le sort de Fidèle Bazana. Sa famille a droit au deuil. La nation a droit à la justice.
- La reconnaissance officielle de leur martyre par l’État congolais, et des garanties de non-répétition.
- Un mécanisme robuste de protection des défenseurs des droits humains, car défendre les droits n’est pas un crime, c’est un devoir sacré.
Floribert et Fidèle, vous êtes tombés, mais vous n’avez pas été vaincus. Vos pas résonnent dans les nôtres. Vos voix continuent à parler par nos voix. Votre combat est devenu notre serment.
Et nous vous le promettons aujourd’hui, devant le peuple congolais et devant l’histoire :
Nous ne nous tairons jamais.
Nous ne reculerons jamais.
Nous ne pardonnerons jamais l’impunité.
Justice sera faite. Tôt ou tard. Parce que la vérité ne meurt jamais. Parce que la lumière finit toujours par percer l’obscurité.
Gloire à vous, Floribert Chebeya.
Gloire à toi, Fidèle Bazana.
Vous vivez en nous. Et tant que nous vivrons, votre combat vivra.
Je vous remercie
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