La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ont entamé hier, jeudi 20 février 2025, à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, une campagne de sensibilisation autour du pacte social pour la paix et le vivre-ensemble.
Cette mobilisation vise à rassembler un grand nombre de populations dans la bataille pour la cohésion nationale et l’unité des congolais en cette période de crise due à la guerre imposée par le Rwanda dans l’Est du pays. La Cenco et l’ECC ont démarré leur sensibilisation par la célébration d’un culte œcuménique tenu à la paroisse Saints Pierre et Paul de Lubumbashi.
‘’La République démocratique du Congo est aujourd'hui réduite en ruine par une série des conflits armés qui a coûté la vie à des milliers de nos compatriotes et qui condamne plusieurs milliers de congolais à l'errance, à la famine et à la misère de toutes sortes. Malheureusement, toutes les tentatives militaires et diplomatiques ne parviennent pas, jusqu'à présent, à y mettre fin. C'est pourquoi la Conférence épiscopale nationale du Congo et l'Eglise du Christ au Congo, en vertu de notre mission prophétique et dans le souci d'apporter notre contribution aux citoyens, comptons sur les forces vives et patriotiques, nous proposons cette initiative dite "Pacte social pour la paix et le vivre-ensemble en RDC et dans le pays des Grands Lacs" », a indiqué Monseigneur Donatien Nshole, SG de la Cenco, à l’occasion du lancement de la mobilisation. Pour lui, l’heure est venue de se mettre ensemble pour trouver des solutions aux problèmes actuels du pays.
‘’Il s'agit d'obtenir que les congolais se réunissent par leurs représentants autour d'une table, non pas les Saints en face du diable, mais plutôt les uns à côté des autres afin de se parler et d'aplanir les divergences et surtout renforcer notre vivre-ensemble au lieu de recourir aux armes. C'est une opportunité à saisir pour réfléchir sérieusement sur le Congo que nous voulons à l'immédiat et dans le futur et ce, dans tous les secteurs de la vie. Les intelligences congolaises seront mises à contribution pour la construction d'un nouveau paradigme existentiel national. Le résultat attendu c'est de voir les congolais vivre dignement et profitant de nos richesses, vivant en paix entre nous et avec nos voisins des Grands Lacs », a ajouté le secrétaire général de la CENCO’’, a affirmé Donatien Nshole, depuis Lubumbashi.
Le Coordonnateur humanitaire en République Démocratique du Congo, M. Bruno Lemarquis, exprime sa profonde préoccupation concernant les conséquences humanitaires de l’extension continue du conflit notamment, au Sud-Kivu.
L’extension rapide et ininterrompue du conflit, notamment dans la province du Sud-Kivu, continue d’infliger un lourd tribut à la population civile, comme en témoignent les nouveaux mouvements de déplacement de personnes forcées de fuir les zones de combats dans des conditions précaires. Il est impératif de cesser les affrontements et de reprendre le chemin du dialogue et des processus politiques. La population ne peut plus continuer à payer un prix aussi lourd pour un conflit qui ne cesse de s’étendre et qui menace désormais la stabilité de toute la région.
Des installations et entrepôts humanitaires ont une nouvelle fois été pillés à Bukavu le 15 février, limitant encore davantage les capacités de réponse des organisations humanitaires déjà entravées par les hostilités en cours. J’exhorte toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, à garantir la sécurité des infrastructures humanitaires et à assurer un accès sûr et sans entraves aux acteurs humanitaires afin qu’ils puissent apporter l’assistance vitale aux populations dans le besoin.
Afin d’accélérer et de faciliter la délivrance de l’aide humanitaire aux populations, la réouverture rapide des aéroports de Goma (Nord-Kivu) et de Kavumu (Sud-Kivu) est essentielle. J’appelle toutes les parties à prendre les mesures nécessaires pour permettre la reprise des vols humanitaires.
Le strict respect des droits des personnes déplacées internes doit également être assuré. Tout retour ne peut se faire que sur une base volontaire, dans des conditions sûres, dignes et durables, conformément aux principes internationaux.
Au nom de l’ensemble de la communauté humanitaire en République démocratique du Congo, je réaffirme que notre seule mission est d’apporter une assistance vitale et une protection aux populations les plus vulnérables, où qu’elles se trouvent. Cette action est guidée par les principes humanitaires de neutralité, d’impartialité, d’humanité et d’indépendance, sans prendre parti ni s’engager dans des considérations politiques.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a émis un télégramme officiel interdisant aux Gouverneurs de province et aux administrateurs de territoire de quitter leurs entités respectives jusqu'à nouvel ordre. Ce message, daté du 18 février 2025, souligne l'importance de la présence des autorités locales auprès de leurs administrés pour assurer un encadrement optimal de la population durant cette période cruciale. Le télégramme insiste sur la nécessité de prendre toutes les dispositions utiles pour garantir cet encadrement. Signé par le chef de la territoriale, ce télégramme vise à renforcer la stabilité et la sécurité au sein des différentes entités administratives du pays, en cette période marquée par l’agression rwandaise.
Suite à la problématique de l’insécurité qui ronge l’Est de la République démocratique du Congo, le sénateur Kalonda Della Salomon brise le silence. Il estime qu’il est possible de redresser la République démocratique du Congo, de lui redonner son unité et ses capacités, de lui permettre de vivre en paix et de restaurer sa fierté, a déclaré ce sénateur d’Opposition, Kalonda Della Idi Salomon, sur son compte X ce lundi 17 février 2025.
«Nous sommes devenus la risée du monde entier. Il est possible de redresser la République Démocratique du Congo, de lui redonner son unité et ses capacités, de lui permettre de vivre en paix et de restaurer sa fierté, mais les solutions ne se trouvent pas à l’extérieur », a déclaré en substance le Sénateur Kalonda depuis Bruxelles après la rencontre avec les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) avec Moïse Katumbi de l’Ensemble pour la République.
Pour le sénateur, tous les Congolais, sans exclusion, doivent se mettre autour d’une même table pour se parler afin de décanter la crise qui bat son plein en RDC.
A l’en croire, la démarche engagée par la CENCO et l’ECC va dans la bonne direction et qu’il n’y a pas d’autres voies possibles.
Somme toute, Salomon Idi Kalonda, Moïse Katumbi et leur parti politique soutiennent la voie du dialogue que proposent les évêques.
L’on se rappellera que lors de l’une de ses interventions au Sénat, l’élu des élus Kalonda Della avait indiqué : « Nous devons rechercher le bien-être commun, le bien des Congolais, le bien de la RDC. C’est ce qui nous unit par-delà nos différences. Oui, Majorité et Opposition, nous avons également nos points de convergence. Et ils sont aussi importants. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. Cet esprit d’unité, c’est ce qui doit nous caractériser, nous animer, en tant que sénateurs, quelle que soit notre famille politique ».
Et il avait poursuivi en notant : « La politique, c'est le combat des idées, comme l’applique déjà Ensemble pour le changement. La politique, c'est aussi la représentativité et la démocratie, c’est la pluralité des opinions. C’est pour cela que les différentes sensibilités doivent être représentées dans les institutions du pays ».
Kalonda, cet opposant crédible au Sénat croit dur comme fer seul le dialogue peut ramener la paix en RDC.
Ensemble pour le changement a fait le choix d’inscrire son combat pour la démocratie, la liberté, la justice dans le cadre des institutions du pays et pratique une opposition pacifique.
Pour Ensemble avec son opposition républicaine, le combat politique doit se dérouler au sein des institutions et non à l’étranger.
Pour le sénateur Salomon, guidé par ses convictions religieuses en tant que croyant, Moïse Katumbi attache une grande importance à la solidarité humaine, à la justice et à l’équité de tous les Congolais sans distinction aucune.
Rappelons que des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) ont rencontré, dimanche à Bruxelles, l’opposant Moïse Katumbi et des cadres de son parti politique Ensemble pour la République.
Depuis quelques jours, ces chefs religieux mènent des consultations auprès des politiques et des différentes parties prenantes au conflit armé dans l’Est de la RDC pour une sortie de crise qui passe par le dialogue.
Le Gouverneur de la province du Maniema, Moussa Kabwankubi Moïse, a appelé, dimanche 16 février, la population de cette région au calme, assurant que la situation sécuritaire est stable dans la contrée. « Toute la situation est calme et sous contrôle », a indiqué Moussa Kabwankubi. Cet appel de l’autorité provinciale fait suite à la psychose qui a prévalu tout le week-end dans la ville de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, à cause d’une rumeur sur le retrait des militaires de l’aéroport national de Kindu.
Dans un contexte de l’occupation de certaines localités de la province voisine du Sud-Kivu par la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, les habitants de cette ville voyant de nombreux militaires prendre l'avion ont vite cru que les Forces armées de la RDC avaient dégarni leur poste pour fuir une probable avancée des rebelles. Mais, il ne s’agissait que d’un mouvement de relève des militaires formés au centre de formation du camp Lwama.
Le Gouverneur s’est rendu lui-même à l'aéroport pour s'imprégner de la réalité. Sur place, il a trouvé que tout était calme et que tous les services fonctionnaient normalement :
« Nous sommes là au tarmac de l'aéroport national de Kindu. Nous sommes venus pour rassurer la population parce qu'il y avait une psychose selon laquelle l'aéroport était dégarni des militaires. Donc, nous sommes là. Tout le dispositif sécuritaire mis en place à l'aéroport est là et opérationnel. Il y a même l'avion de la compagnie Service Air qui vient d'atterrir ; on est en train de décharger de la marchandise et bientôt on va charger et l'avion va décoller.»
La Première Ministre Judith Suminwa a échangé, mardi dernier, à la Primature, avec une forte délégation de la Monusco conduite par Bintou Keita, Représentante du SG de l’Onu et Chef de la Mission onusienne en RDC.
Au cœur de cette rencontre, les mécanismes à mettre en place pour la protection et l’évacuation des militaires et des personnels administratifs se trouvant, présentement, dans les zones sous occupation de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 et de l’AFC.
‘’Ils ont eu l’opportunité de discuter sur des questions principalement humanitaires qui concernent toutes nos populations de plusieurs provinces où la Monusco est encore active en République démocratique du Congo. Par la suite, ils se sont focalisés principalement sur les zones occupées, c’est-à-dire la ville de Goma et la ville de Bukavu. Et, la problématique autour de nos FARDC et notre personnel politique qui se trouvent jusqu’à présent dans la ville de Goma dans les locaux de la Monusco. Il était question de se garantir mutuellement de leur prise en charge, leurs conditions de vie et surtout leurs droits, conformément à la Convention de Vienne et au Droit humanitaire. Les échanges étaient très positifs et très fructueux. Il y a un travail de fond qui vient d’être fait sur toutes ces questions. Je crois que les dernières assises au niveau de la sous-région aussi ont souligné cela avec la rencontre de différents Chefs d’état-major. Chez nous, la République démocratique du Congo et son Gouvernement sont très préoccupés par cette situation’’, a explicité, au sortir de la rencontre, le VPM en charge de l’Intérieur et Sécurité, Jacquemain Shabani.
Le Président de la Chambre Haute du Parlement, l'honorable Jean-Michel Sama Lukonde, a reçu, en cabinet de travail au Palais du peuple, l'Ambassadrice des Etats-Unis d'Amérique en poste à Kinshasa, Madame Lucy Tamlyn. La situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, avec en toile de fond l'agression rwandaise sous couvert de ses supplétifs et terroristes du M23/AFC, était au centre des échanges.
Se confiant à la presse à l'issue de cette rencontre, la Diplomate américaine n'est pas allée par quatre chemins pour condamner l'agression rwandaise et exprimer le soutien et la solidarité de son pays à la RDC dont la souveraineté et l'intégrité du territoire ne doivent être violées par un pays étranger.
« Je me suis entretenue avec Monsieur le Président du Sénat pour faire le point par rapport aux dernières actualités, exprimer notre solidarité envers le Peuple congolais et aussi condamner l’agression rwandaise avec le M23. Et nous soutenons fermement l’intégrité territoriale de la RDC. Nous appelons à un accord de cessez-le-feu pour un corridor humanitaire pour aider les gens qui sont affectés par la violence. Que toutes les parties prenantes à la table de négociation dans le contexte du processus de Luanda ainsi que celui de Nairobi se retrouvent », a déclaré Lucy Tamlyn.
Revenant sur la position des Etats-Unis au sujet de l'agression rwandaise, l'Ambassadrice des USA a indiqué ceci en substance : « Nous avons dit à plusieurs reprises l'importance du retrait de toutes les polices rwandaises du territoire congolais et aussi nous avons l'intention d'utiliser tous nos leviers diplomatiques ».
L’avancée des rebelles du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), dirigée par Corneille Nangaa, dans plusieurs localités de la République Démocratique du Congo (RDC), suscite une vive inquiétude au sein de la population et de certains acteurs politiques. Cette progression rebelle se caractérise par la prise de contrôle de plusieurs zones, notamment au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, où Goma et Bukavu, deux grandes villes des provinces concernées, sont désormais sous contrôle de la coalition rebelle M23-AFC, soutenue par le Rwanda.
Marie-Josée Ifoku, présidente du parti politique Alliance des élites pour un Nouveau Congo (AeNC), déplore l’attitude des institutions congolaises, qui attendent un signal de la Communauté internationale, alors que la population congolaise est prête à agir aux côtés de ses autorités.
‘’La population est prête, attendant un signal des institutions, qui elles-mêmes attendent celui de la Communauté internationale. Cette dernière a déjà exprimé sa position : la RDC est leur réserve. Elle doit partager ses richesses et son territoire ! Preuve en est l’accord du 19 février 2024 avec le Rwanda’’, a-t-elle déclaré, faisant référence à l’accord récent entre Kinshasa et Kigali.
L’ancienne gouverneure de la Tshuapa a également exprimé son mécontentement envers les représentants des Eglises catholique et protestante, qui, selon elle, n’ont pas pris en compte les femmes et les jeunes dans leur démarche du « Pacte Social pour la Paix ».
‘’C’est regrettable que nos Eminences Pères n’aient pas consulté les femmes et les jeunes, qui sont pourtant les principales victimes de ces violences. Ces derniers prétendent lutter pour notre liberté, mais en réalité, ils nous tuent chaque jour pour préserver leur pouvoir’’, a-t-elle affirmé.
Il convient de rappeler que Marie-Josée Ifoku avait proposé la création urgente d’un gouvernement de crise, afin de rassembler toutes les forces vives du pays pour trouver des solutions à la crise sécuritaire actuelle en RDC.
Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires, le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a tenu une réunion cruciale ce mardi 18 février avec les nouveaux membres du Conseil d'Administration de l'Agence Nationale de Promotion des Investissements (ANAPI), conduit par le PCA Stéphane Veringa. Cette rencontre avait pour objectif de renforcer l'attractivité économique de la République Démocratique du Congo (RDC) et de rassurer les investisseurs potentiels.
L'amélioration et la promotion du climat des affaires étaient au cœur des discussions. Guylain Nyembo a souligné l'importance de mettre en œuvre des réformes efficaces pour créer un environnement propice aux investissements.
‘’J'ai reçu en audience les nouveaux membres du Conseil d'administration de l'ANAPI pour discuter des enjeux cruciaux liés au climat des affaires en RDC, en particulier dans le contexte marqué par des défis sécuritaires," a déclaré le VPM Guylain Nyembo.
Le Gouvernement congolais, à travers le ministère du Plan, s'est engagé à multiplier les mécanismes d'attraction des investissements. Cette détermination a été réaffirmée lors de l'audience avec les nouveaux membres du Conseil d'administration de l'ANAPI. Stéphane Veringa, Président du Conseil d'Administration, a exprimé sa volonté de soigner l'image de la RDC pour attirer les investisseurs, malgré les difficultés actuelles.
"Comme vous le savez, l'ANAPI, le nouveau Conseil d'administration, Mme la DG et M. le DGA ont été installés fin décembre dernier. C'était l'occasion pour nous de nous présenter au Vice-Premier Ministre du Plan. En retour, il nous a fait part des conseils et des objectifs à atteindre. Nous en avons pris note et nous allons de ce pas nous mettre à l'œuvre’’, a déclaré Stéphane Veringa.
L'un des défis majeurs identifiés est la perception négative de la RDC en raison des conflits armés.
‘’Nous sommes agressés. Notre image est ternie. À nous de la rendre meilleure. L'image est bonne, mais c'est la perception de cette image qui est mauvaise. Les investisseurs n'aiment pas les bruits des bottes. À nous de soigner l'image de la RDC et de les rassurer que c'est une période difficile mais espérons qu'elle ne soit que momentanée," a affirmé le PCA de l’ANAPI.
La rencontre a également permis de discuter des stratégies spécifiques pour rassurer les investisseurs et promouvoir les opportunités économiques en RDC. Le gouvernement et l'ANAPI se sont engagés à collaborer étroitement pour mettre en œuvre les réformes nécessaires et créer un environnement stable et attractif pour les investissements.
Le Vice-Premier Ministre Guylain Nyembo et l'ANAPI ont réitéré leur détermination à améliorer le climat des affaires en RDC. Grâce à des réformes stratégiques et à une communication proactive, ils espèrent attirer des investissements qui contribueront au développement économique du pays. Cette rencontre marque un pas important vers la réalisation de ces objectifs ambitieux.
(Par Eric Kamba, Analyste de la Géopolitique & Coordonnateur de l’ONG Congo Action pour la Diplomatie Agissante (CADA)
Le mercredi 12 février dernier, les membres de la CENCO et de l'ECC se sont rendu à Goma pour une rencontre avec Corneille Nangaa et son équipe de l'Alliance Fleuve Congo (AFC). Cette délégation composée des Églises catholique et protestante a été reçue par le Président Rwandais, Paul Kagame et ses membres de M23. Quelques jours avant leur départ à Goma, ces 2 grandes confessions religieuses de la RD Congo avaient déjà rencontré le président Félix Tshisekedi et l’opposition à Kinshasa.
La délégation était composée entre autres de Muteba Donatien Sholé de la CENCO, le révérend André Gédéon et son porte-parole, Eric Nsenga. La délégation s’était donnée comme mission : « à la recherche de la paix » et pour ce faire, ils se doivent de parler à tout le monde, y compris le M23.
D’après, Le M23, cette délégation a été accueillie favorablement par l’AFC, le M23, qui contrôlent depuis fin janvier, la ville de Goma, dans l'est de la RDC et qui poursuivent leur avancée vers Bukavu. Cependant, les voix s’élèvent pour s’indigner contre la CENCO qui devrait par exemple faire une pression très forte sur le Rwanda, qui pille les ressources de la RDC.
En rencontrant Paul Kagame, auteur intellectuel de cette guerre, force et soutien du M23, elle vient tout simplement de « Congoliser le conflit. « Ils viennent de tirer Kagame et son Rwanda d’affaires pour présenter au monde entier que la guerre dans l’Est de la RDC est un conflit entre "Congolais » reprenant le narratif combien cher à Paul Kagame. Ils se sont donc fait avocats de ce dernier.
Le Rwanda utilise des prétextes et accuse la RDC de soutenir les FDLR et exige leur rapatriement au Rwanda pour protéger son l’intégrité territoriale, et assurer la préservation de son unité nationale. En conséquence, le Rwanda se réserve le droit de prendre toutes les mesures légitimes pour défendre son pays, tant que cette menace existe, d’où la justification de sa présence continuelle en RDC.
D’aucuns ne cesse de se poser la question à savoir comment ces Rwandais de FDLR qui ont participés aux génocides « dits être en RDC, depuis plus de 30 ans aujourd’hui n’ont jamais fait entendre un coup de feu à Kigali ? Comment le soutien de la RDC aux FDLR peut -il relever de la politique de l'État ? En général, l'église catholique est un des acteurs importants de la sphère politique en RDC.
Elle a eu à jouer des rôles nécessaires dans la vie politique du pays, elle a eu un impact énorme sur le champ politique et la société de la République démocratique du Congo depuis l'époque coloniale.
On peut penser au rôle joué entre autre, dans la promotion de la démocratie, la conscientisation de la population qui a contribué à la redynamisation de la classe politique en RDC. Aujourd’hui, la RDC est en guerre, il est nécessaire de séparer le pouvoir temporel, j'entends par là la politique, du pouvoir spirituel, ici la religion. Quand on essaie de mélanger les deux, c'est dangereux.
C’est ainsi qu’en étant au milieu du village, les confessions religieuses se trouvent parfois au cœur de la contestation, leur travail de contribuer à un débat éclairé sur le conflit à l’est de la RDC accuse beaucoup de faiblesse. Loin de faciliter le dialogue politique en menant une diplomatie stridente pour le bien du peuple Congolais dans la presse et en coulisse.
Ces confessions religieuses, en l’occurrence l’église catholique sont perçues comme un parti d’opposition au pouvoir en place. Par exemple, elles ne se cachent pas en déclarant tout haut que les élections de 2023 étaient entachées de fraude et de manipulation.
Elles sont allées jusqu’à parler d’holdup électoral, au su des matériels d’élections retrouvés dans les maisons des candidats députés et la fraude qui s’en est suivie. Elles critiquent publiquement la mauvaise gestion du gouvernement, dénoncent le tribalisme, l’incompétence, et d’autres maux qui rongent la société Congolaise.
En raison de l'importance qu'elle accorde à la justice sociale et à la pauvreté, l’église catholique, a le potentiel de mobiliser de susciter des discussions autour de ces priorités politiques en RDC Cependant, la CENCO, qui est censée offrir un espace de coordination et de débat, n'a pas toujours été en mesure d'unir ses évêques derrière un point de vue commun, suivi et respecté par tout le monde.
Cette confession religieuse est perçue aujourd’hui comme étant « partenaire a l’opposition ineffective, Corneille Nangaa de AFC/M23 dans sa rébellion sauvage et égoïste ou il s’est engagé dans une entreprise de pillage des ressources et atrocités en RDC.
Comment la CENCO peut-elle réaliser le « pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs » dans la ville désormais en grande partie contrôlée par le groupe armé soutenu par l’armée Rwandaise, qui tue et sème la désolation dans la population ? L’histoire retiendra qu’il s’agit sans doute d’une opportunité manquée par la CENCO De même que l’on parle de la CENCO, il est important de reconnaitre certains de leurs points et d'examiner les faiblesses du Gouvernement Congolais.
Nous soulignons ici quelques aspects ; l’impunité, le manque de la culture de travail, la corruption, la mauvaise gouvernance, le détournement des deniers publiques, l’incompétence, le tribalisme et le manque de probité morale.
Une fois au pouvoir, les élus et les animateurs des institutions publiques du pays déploient rarement une vision programmatique du progrès pour laquelle ils peuvent être tenus responsables. L’histoire retiendra que le véritable problème de la RDC est la reforme et la modernisation de l’armée. Avec toutes ces richesses, le Congo devrait pouvoir s'équiper en armes de dernières technologies, former ses militaires à un haut niveau. Payer des salaires conséquents aux militaires.
L’armée devrait être disciplinée et structurée pour qu'elle soit résiliente afin d’offrir la meilleure garantie sécuritaire pour ce vaste pays riche, miné par la corruption, le favoritisme, le manque de volonté politique de ses dirigeants.
Il faudrait mettre fin à la culture de l’impunité, et mettre la compétence et l’intelligence au service de la nation (l’homme qu’il faut à la place qu’il faut). Les ressources ne sont pas à chercher ailleurs. Elles sont dans le peuple Congolais de RDC et sa diaspora.