Dans l’optique de familiariser les acteurs de la lutte libre aux normes d’organisation de cette discipline, le directeur national des IXe jeux de la Francophonie, Isidore Kwandja, a organisé du vendredi 5 au dimanche 7 mai 2023, une compétition test de lutte libre (une des disciplines phares de cette édition), pour permettre à tous les pratiquants de cette discipline d’être à niveau lors de ces jeux.
Plus de quarante combats ont été livrés entre les athlètes masculins et féminins de la République Démocratique du Congo, l’Angola et la République du Congo. Une compétition qui a attiré beaucoup de supporters qui ont enflammé la salle durant tous les trois jours de cette compétition, donnant déjà l’image de ce que seront les Jeux de la Francophonie.
Le département des sports du Comité national des Jeux de la Francophonie, les différentes commissions notamment, la sécurité, l’accueil et le protocole, la restauration, la billetterie et l’accréditation se sont donnés au maximum à ce test qui constitue une véritable «mise en bouche» avant le début effectif des Jeux de la Francophonie.
Se confiant à la presse, le directeur national Isidore Kwandja dit avoir noté les points forts et faibles de ce test. « Le Comité national a noté tous les points forts et faibles en vue d’améliorer les Jeux en juillet prochain », dit-il. Par ailleurs, par cette même occasion il a annoncé que cette série de tests va s’étendre avec les différentes disciplines pour permettre aux équipes de maîtriser en avance tous les aspects avant le coup d’envoi.
Test évent pour la lutte libre
Voici le Tableau des Médailles des trois pays qui ont pris part à cette compétition :
1. République Démocratique du Congo : 16 Médailles (9 en Or, 4 Argent, 3 Bronze);
2. Angola : 10 Médailles (1 Or, 6 Argent (3 Messieurs et 3 Dames), 3 Bronze (1 Monsieur et 2 Dames);
3. République du Congo : 10 Médailles (4 en Argent (2 Messieurs et 2 Dames), 6 Bronze (4 Messieurs et 2 Dames).
Israël Mpoyi
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*Emigré au Canada depuis son très jeune âge, ce chef cuisinier de renommée mondiale s'est décidé de retourner au pays de ses ancêtres, la République Démocratique du Congo avec plusieurs projets intéressants notamment, la construction d'une école de gastronomie et l'ouverture d'une chaîne de restaurants dans quelques villes du pays.
"Je suis très content du fait d'être reçu par le ministre. Je lui ai parlé de mon expertise acquise au Canada et à travers le monde. Par la même occasion, je lui ai fait part de mon projet qui consiste à fonder une école de formation en cuisine et de rechercher les partenaires pour l'ouverture de quelques restaurants ici au Congo", a dit Victor Bongo.
Cuisinier inné, à 17 ans, il épatait déjà le monde par ses différents plats.
Il a, par la suite, décidé de s'inscrire dans une école hôtelière afin de canaliser sa vocation et enfin, dans une université où il a obtenu un diplôme.
Avec son carnet d'adresses garni et avec la réalisation de ses deux principaux projets évoqués tantôt, il invitera plusieurs chefs cuisiniers étrangers et étoilés à Kinshasa pour des formations, séminaires et concours, et cela boostera le tourisme national. "Lorsque j'avais remporté ma dernière médaille à Séville en Espagne, tous les chefs cuisiniers du monde étaient curieux de connaître mes origines. Lorsque je les ai parlé de notre Congo, ils ont démontré la bonne volonté de venir ici, pour dispenser des cours à l'international et les diplômes que nous délivrerons, permettront à nos compatriotes de travailler tranquillement à travers le monde. Je demande l'aide de mon pays pour matérialiser ce projet d'enseignement et moi également, j'aiderai mon pays. Bien qu'ayant payé des milliers de dollars au Canada pour apprendre à cuisiner, avec ce projet, je donnerai mon expertise gratuitement", a déclaré Bongo.
Emu, Patrick Muyaya est satisfait de voir un compatriote qui retourne au pays dans le but de partager son savoir avec la population, singulièrement les jeunes chefs cuisiniers qu'il compte faire émerger. "Nous l'avons reçu à ce titre et nous avons eu de belles discussions. Nous espérons que dans les jours qui viennent, il pourra revenir pour faire déguster ses plats à ses compatriotes.
Parce qu'il a déjà cuisiné pour l'ancien président américain Barack Obama. Il avait préparé "soupou ya muamba", un des plats préférés par les occidentaux et toujours présentés lorsqu'il participe à un concours.
C'était pour nous une occasion de montrer que lorsque l'on parle du changement de narratif, il y a aussi des spécialités culinaires d'avoir une représentation diplomatique. D'ailleurs, il est désigné ambassadeur de la République Démocratique du Congo et du Canada, son pays d'origine et le pays où il a émigré. Nous sommes fiers d'avoir des compatriotes qui sont champions en cuisine et qui sont reconnus mondialement", s'est réjoui le ministre de la Communication et Médias.
Et d'ajouter : "Nous attendons voir ces projets et nous verrons dans la mesure du possible comment les orienter dans la filière qui est la sienne".
A ce jour, il a trois restaurants dont un à Montréal appelé Valley Bongo Bistro et deux en République Dominicaine dont Bongo Barbecue et Vie Bongo.
Il a aussi écrit deux livres qui permettent aux amateurs et aux professionnels de son secteur de cuisiner, comme lui.
(Avec la Cellcom/Communication et Médias)
*Le Directeur de cabinet du Ministre de la communication et médias, le secrétaire général à la communication et médias, l'ADG de la Renatelsat et le Coordonnateur de CNM/ TNT ont procédé, ce mercredi 10 mai 2023, à la déconnection des médias émettant à Kinshasa non en règle.
Cette opération de grande envergure intervient après une longue procédure initiée depuis la mise en place de la commission d’assainissement siégeant au cabinet du ministre et chargée de contrôle de conformité des médias.
En effet, la commission avait invité les médias à passer au ministère de la communication et médias pour harmoniser sur le plan administratif et financier. Près de dix moratoires étaient accordés aux médias non en règle. Plusieurs parmi se sont confirmés, mais d'autres doutaient de l'aboutissement de cette opération.
Après validation de cette action au Conseil des ministres, 15 jours supplémentaires étaient encore accordés toujours dans le souci de voir ces médias se mettre en règle. C'est ainsi que cette délégation a procédé à cette déconnection des médias non en règle.
Deux arrêtés ont été signés par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya. Le premier porte sur Editeurs de programme admis à l'exploitation de la télévision numérique terrestre dans la Ville- Province de Kinshasa. Ici, sur les 262 chaînes répertoriées, seules 107 sont admises à la TNT.
Le deuxième arrêté porte sur les éditeurs de programme de la Ville-Province de Kinshasa admis au diffuseur public. Ici, 83 chaînes sont admises.
En pleine action de cette opération, l'ADG de la Renatelsat a expliqué les raisons qui ont conduit jusqu'à cette étape cruciale.
"Dans le cadre de salubrité médiatique, le ministre de la communication et médias avait institué une commission d'assainissement du secteur afin d'élaguer ceux qui ne sont pas en règle. Il s'est agi de faire d'abord un contrôle de documents qui a pris du temps ", a expliqué l'ADG de la Renatelsat.
En somme, pour continuer à émettre à Kinshasa, il faut :
1° figurer sur la liste de 107 chaînes admises sur la liste des Editeurs de programme admis à l'exploitation de la télévision numérique terrestre dans la ville province de Kinshasa.
2° Ensuite, il faut figurer sur la liste de 83 chaînes admises sur la liste des éditeurs de programme de la Ville-Province de Kinshasa admis au diffuseur public.
3° Avoir un faisceau car toutes les 41 chaînes répertoriées ayant de laptop déposés au Centre d'émission de Binza, se verront déconnectés.
"Tous les laptopeurs qui viennent semer l'insécurité parce que accédant de façon intempestive et irrégulière sur ce site très stratégique, se verront déconnectées. Encore dans sa large production car oe ministre est di domaine, le contrôle qui va s'en suivre. Aux chaînes qui ont de matériels installés à distance, ont un moratoire de 3 jours allant d'aujourd'hui jusqu'à dimanche soir pour se mettre en ordre " a insisté l'ADG de la Renatelsat.
A noter que la commission chargée de conformité est ouverte pour aider les chaînes déconnectées à remplir les conditions pour être de nouveau connectées. Cette opération rentre dans le cadre d'assainissement du secteur médiatique.
Cellcom/Communication et Médias
Aux commandes du Ministère de l’Aménagement du Territoire depuis plus de deux ans, Me Guy Loando Mboyo entend doter le pays d’une politique bien claire dans son secteur. Il a annoncé hier, au cours d’un briefing conjointement animé avec le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, que pour une première dans l’histoire, depuis plus de 67 ans, la RDC va être dotée des outils de planification spatiale, au travers notamment la Loi sur l’Aménagement du territoire, déjà adoptée à l’Assemblée nationale. Il s’agit, concrètement, d’une série de textes qui visent à réglementer le secteur de l’aménagement du territoire pour, entre autres, prévenir des risques, tels que ceux relatifs aux catastrophes naturelles, mais aussi booster le développement du pays en partant de la base. Parmi les innovations attendues, il y a notamment, la lutte contre les constructions anarchiques dans toutes les ETD et l’occupation illicite des espaces publics sur l’ensemble du pays. Parmi ces outils de planification spatiale, il y a la politique nationale de l’Aménagement du territoire (PNAT), adoptée depuis 20 juillet 2020, les lois ainsi que les guides méthodologiques.
«Beaucoup ne connaissent pas trop bien c’est quoi l’aménagement du territoire. Ça parait comme un concept nouveau parce que le Ministère que nous avons le privilège d’assurer la coordination aujourd’hui, a été de façon historique une direction au sein d’un certain nombre de ministères classiques existants. Ce qui fait que ce n’est pas tellement évident de s’affirmer comme service public à part entier dans l’échiquier national. Alors, l’action de l’aménagement, c’est de la manière de disposer les personnes de façon harmonieuse, de repartir les activités, de doter le pays des équipements. Cela, dans une approche prospective pour éviter la problématique de superposition des titres, la problématique des inégalités de répartition des équipements sur l’ensemble du territoire, la problématique des conflits sur l’ensemble du territoire. Pour ce faire, nous avons connu dans notre pays un vide en termes de ce qu’on appelle les outils de planification spatiale. Il y a eu quelques tentatives en 1997, il y a eu un schéma qui était initié en 1982, ensuite en 2004. Mais, ce n’était pas en soi un meilleur outil qui intégrait toute la problématique. C’est pour cela, avec la Constitution de 2006, telle complétée et modifiée à ce jour, on a déclenché un processus de réformes de l’aménagement du territoire. C’était en 2015. Ce qui a permis avec l’appui des partenaires extérieurs et avec l’effort du Gouvernement à ce que nous puissions nous lancer au processus de doter le pays des outils de planification spatiale », a-t-il clarifié.
Outils de planification spatiale, quid ?
«Le premier c’est la PNAT, la politique nationale de l’Aménagement du territoire qui a été adopté le 20 juillet 2020. Cette politique n’est rien d’autre qu’un instrument d’orientation de politique publique dans le secteur de l’Aménagement du territoire à l’horizon 2050… Qu’est-ce qui doit être le Congo d’ici 2050. Nous avons eu le privilège de vulgariser dans quatorze provinces de la République où je me suis rendu moi-même dans certaines provinces. Le deuxième outil de planification spatiale, c’est la loi. Ç’a été adopté en Conseil des ministres, je suis parti le 26 (avril, NDLR), j’ai présenté l’économie de ce texte innovant… C’est notre Gouvernement qui a poussé pour que nous puissions combler ce vide parce que l’aménagement est géré jusque-là par un Décret de 1957 sur l’urbanisme, qui n’était pas assez en termes de cadre légal pour réglementer le secteur de l’aménagement du Territoire. Et la Loi était envoyée en commission pour une étude approfondie. La Commission est revenue pour faire l’économie du texte mais les honorables députés avaient estimé qu’il fallait qu’on vide la question de la constitutionnalité de cette loi sur l’aménagement. C’est ce qui a fait en sorte que la Cour constitutionnelle, saisie par le Bureau de l’Assemblée nationale, puisse rendre l’arrêt pour déclarée conforme à la Constitution la Loi sur l’Aménagement du Territoire, conformément à l’article 203.16 de la Constitution de notre pays. Et, à l’unanimité, l’Assemblée nationale a adopté ce texte, nous attendons donc le vote qui va intervenir parce qu’on a demandé aux honorables députés de faire des inputs. Je dois insister, ce processus de l’adoption de cette loi a été très participatif et inclusif parce que toutes les ONGs qui s’occupent des questions environnementales étaient mises en concurrence pour qu’on puisse avoir un texte qui soit le plus acceptable possible. Le troisième outil de planification spatiale, c’est ce qu’on appelle les guides méthodologiques… A ce jour, j’ai donc le privilège d’annoncer que ç’a été adopté. Moi-même j’ai présidé cet atelier qui portait sur la validation de ces guides méthodologiques », a-t-il expliqué. Il a mis à profit son exposé pour appeler les congolais à la confiance aux efforts du Gouvernement, qui travaille d’arrache-pied pour matérialiser la vision du Président de la république Félix Tshisekedi, celle de sortir le pays du cycle infernal du sous développement, plus de 60 ans après l’indépendance et, surtout, dans un contexte marqué par le besoin de pacifier le pays et d’offrir des meilleures conditions de vie aux congolais.
La Pros.
L’Assemblée nationale a déclaré, ce lundi 8 mai 2023, recevable la proposition de loi relative à la modification de la loi n°87-010 du 1er août 1987 portant Code de la famille. Cette initiative parlementaire de Daniel Mbau Sukisa, élu de la circonscription de Mont-amba, traite les questions sur la dot, les fiançailles et la polygamie. Après le débat et vote par l’Assemblée plénière sous la conduite du 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, André Mbata, le texte est envoyé à la commission sociale et culturelle pour un examen approfondi.
Il vous souviendra que le député national Daniel Mbau, l’initiateur, avait présenté l’économie de son texte déposé depuis le mercredi 21 juillet 2021. Soumis au débat de recevabilité par le président de séance, André Mbata, l’élu de Mont-Amba a ensuite répondu aux différentes inquiétudes dégagées par les élus nationaux. A la suite du débat, il s’est dégagé, une sorte d’unanimité sur le bien de la proposition et la nécessité d’y apporter d’éventuels amendements et enrichissement au niveau de la commission permanente de la chambre basse du parlement précitée.
Dans l’exposé des motifs de ce texte, le député Mbau Sukisa a fait savoir que la loi n°16-008 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi n°87-010 du 1er août 1987 portant Code de la famille a dévoilé, dans sa mise en œuvre, des dispositions handicapantes et incomplétudes matérielles dictant, à ce jour, une retouche substantielle.
La réforme opérée n'a pas, à proportion voulue, rendu possible la conciliation systématique des éléments du droit moderne et ceux du droit traditionnel susceptibles de refléter les aspirations profondes et légitimes d'une nation en pleine mutation.
Cette loi comble une lacune importante dans notre système juridique, en ce qu'elle fixe d'un bord, le montant limite de la dot et assure la pénalisation de la dépossession ou le déguerpissement forcé des héritiers et du conjoint survivant de leur maison d'habitation après la mort de l'un des parents.
Dans cette proposition de loi, les articles 337, 340, 363, 377, 395, 408, 411, 412, 454, 490 ,497, 531, 539, 544, 759, 786, 795 et 817 de la loi n°87-010 du 1er août 1987 portant Code de la famille sont modifiés et complétés.
Par exemple, l’Article 340, la forme des fiançailles est réglée par la coutume des fiancés. En cas de conflit des coutumes, la coutume de la fiancée est d’application. Les fiançailles sont dissoutes 12 mois après lorsque les futurs époux sont dans l’impossibilité de contracter le mariage. Elles peuvent être renouvelées pour la même durée lorsqu’il n’y a ni faute ni abstention coupable.
Article 363, sans préjudice de l’alinéa dernier de l’article 361, hormis la liste de biens à donner suivant les coutumes des époux, la dot ne peut dépasser 400.000 francs en milieux ruraux et 1.000.000 francs congolais en milieux urbains.
Aux termes des innovations, Mbau a énuméré 9 innovations à savoir :
• La réorganisation ainsi que l'encadrement pénal de la succession et du patrimoine successoral ;
• La reddition, la dévolution ainsi que la pénalisation, l'intrusion illégale des tiers de mauvaise foi dans la petite succession, désormais dévolues aux seuls héritiers de la première catégorie ;
• La pénalisation de la désignation d'un nouveau liquidateur avant le relèvement de celui qui était désigné ;
• La réorganisation du Droit international privé à travers la réaffirmation et l'assouplissement des principes applicables aux étrangers et aux situations présentant un élément d'extranéité ;
• La faculté pour la femme exerçant une fonction importante et hyper-rémunérée de fixer l'accord préalable de son conjoint, la résidence et être suivie par son époux ;
• L'affirmation du divorce par consentement mutuel en l'absence de toute contestation ;
• L'interdiction formelle et la stricte pénalisation des actes de polygamie ;
• La suppression du caractère simpliste des fiançailles et leur conversion statutaire en promesse solennelle ;
• La fixation maximale du montant de la dot, la possibilité de la pénalisation de son dépassement et la fixation des frais de l'Etat-civil par l'enregistrement ainsi que la célébration du mariage.
Merdi Bosengele
*L’IRDH a tenu une conférence débat au Musée National de Kinshasa, avec plus de 500 membres des mouvements pro-démocratie de la RDC, afin de discuter de la « LOI TSHIANI », « proposition de loi modifiant et complétant la Loi Numéro 04/024 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité congolaise » et de la « Proposition de loi portant révision de la Constitution de la RDC du 18 février 2006 telle que modifiée par la loi numéro11/002 du 20 janvier 2011 ». En effet, le Député National N’singi Pululu avait soumis à la session ordinaire de mars 2023 de l’Assemblée Nationale « La LOI TSHIANI ».
Dans son Mémorandum du 04 mars 2023, aux présidents des deux chambres du Parlement, l’IRDH relève que cette proposition de modification est irrecevable et inconstitutionnelle. Car, elle est en conflit avec des textes légaux préexistants et viole plusieurs dispositions de la Constitution en vigueur dans le pays. Afin que sa proposition de modification de loi sur la nationalité passe, le Député Pululu soumet, à la même session Ordinaire de mars 2023, la proposition de révision de la Constitution, en ses articles 10, 72 et 111.
La conférence débat a analysé les trois modifications qui consistent à :
o Enlever le caractère exclusif de la nationalité congolaise d’origine, prévue à l’article 10 de la Constitution et le remplacer par celui d’irrévocabilité permettant d’acquérir la double nationalité ;
o Imposer, à l’article 72, comme cinquième critère de candidature à la Présidence de la République, être né des deux parents congolais d’origine; o Imposer, à l’article 111, le même critère de naître de père et de mère congolais, pour être Président de l’Assemblée Nationale et du Senat.
L’IRDH relève que le législateur congolais a prévu une procédure rigoureuse de lutte contre d’intempestives révisions constitutionnelles, à travers les articles 218, 219 et 220 de la Constitution.
Son examen conclut aux quatre difficultés de forme ci-dessous, auxquelles la proposition du Député Pululu sera butée : o L’initiative. L’article 218 consacre l’initiative de la révision constitutionnelle, concurremment : (i) Au Président de la République ; (ii) au Gouvernement après délibération en Conseil des ministres ; (iii) à chacune des Chambres du Parlement, à l’initiative de la moitié de ses membres ; et (iv) à une fraction du peuple congolais, en l’occurrence 100.000 personnes, s’exprimant par une pétition adressée à l’une des deux Chambres. Il revient à dire que le Député Pululu doit obtenir l’appui de la moitié de l’Assemblée Nationale. Ou, soutenir l’initiative par une pétition de 100.000 signatures.
o Vote et referendum. Le même article 218 poursuit que la révision constitutionnelle doit requérir la majorité absolue des deux chambres, l’Assemblée Nationale et le Senat. Et, elle ne sera définitive que si elle est approuvée par référendum sur convocation du Président de la République. Toutefois, cette proposition ne pourra être soumise au référendum que si, réunis en Congrès, l’Assemblée Nationale et le Sénat l’approuvent à la majorité des trois cinquièmes des membres les composant.
De manière explicite, pour être votée, l’initiative du Député Pululu requiert la majorité absolue des députés et sénateurs, ainsi que le vote par referendum.
o Etat de siège. L’article 219 rappelle qu’aucune révision constitutionnelle ne peut intervenir pendant l’état de siège. La révision de la Constitution exige la fin de l’état de siège décrété en Ituri et au Nord-Kivu.
Or, le 28 avril dernier, les députés venaient d’adopter la 47è prorogation de l’Ordonnance Numéro 021/015 du 03 mai 2021 portant proclamation de l’état de siège sur une partie du territoire de la RDC, en considération de la grave situation sécuritaire qui continue à affecter le fonctionnement régulier des institutions dans ces deux provinces de l’Est de la République.
o Droits humains. L’article 220 interdit absolument toute révision constitutionnelle ayant pour conséquence de réduire les droits de la personne. La Constitution en vigueur garantit l’égalité de chance de tous les enfants congolais d’origine, dès leur naissance. Elle interdit la réduction des droits acquis au détriment d’un groupe, du fait des origines familiales. L’analyse au fond relève que la proposition de révision de l’article 10 de la Constitution octroie, indistinctement, «la nationalité congolaise d’origine » et tous les droits subséquents, à toute personne née de père et/ou de mère congolais. Cependant, les propositions de réviser les articles 72 et 111 sont contraires à plusieurs autres dispositions constitutionnelles. Elles sont fondamentalement contraires aux dispositions constitutionnelles suivantes non révisées :
1. L’Exposé des motifs de la Constitution en vigueur qui se veut démocratique, sur base de laquelle le peuple se choisit souverainement ses dirigeants, au terme des élections libres, pluralistes, démocratiques, transparentes, inclusives et crédibles ;
2. L’article 5 qui reconnaît la souveraineté au peuple. De lui seul émane tout pouvoir qu’aucune fraction ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice;
3. L’article 13 dit entre autres, qu’en matière d’accès aux fonctions publiques, aucun Congolais ne peut faire l’objet d’une mesure discriminatoire, même si elle résulte de la loi, en raison de son origine familiale, son appartenance à une race ou à une tribu ;
4. L’article 40 garantit à tout congolais, le droit de se marier à toute personne de son choix. Insérer aux articles 72 et 111 l’esprit d’exclusion des enfants qui seraient issus des mariages contractés entre un congolais et une personne étrangère, est contraire à cette liberté consacrée ;
5. L’article 66 impose à tout Congolais les devoirs de : (i) Traiter ses concitoyens sans discrimination aucune, (ii) entretenir avec eux des relations qui permettent de sauvegarder, de promouvoir et de renforcer l’unité nationale, (iii) préserver et renforcer la solidarité nationale, singulièrement lorsque celle-ci est menacée.
Au regard de l’importance et la nécessité de l’état de siège en vigueur dans deux provinces du pays et le commencement du processus électoral ; la proposition de révision de la Constitution est inopportune.
Elle n’est ni nécessaire, ni urgente.
Maître TSHISWAKA MASOKA Hubert,
Directeur Général de l’IRDH.
Téléphone : +243851103409
E-mail:
L’ONG Action et solidarité féminine pour la gouvernance (ASFG) a organisé une conférence débat, vendredi 5 mai 2023, au centre Wallonie-Bruxelles, sous le thème : «Renforcement du leadership politique des femmes et jeunes filles au processus électoral». Outre Innocente Tshibanda, Coordonnatrice de l’ASFG, plusieurs orateurs dont Roger Thamba Thamba, assistant à la faculté de droits de l’université de Kinshasa, ont défilé devant l’assistance.
Dans son intervention, Innocente Tshibanda a exprimé son vœu de voir le processus électoral en cours atterrir en douceur. Elle a annoncé, dans ce sens, le recrutement, dans chacun des quatre districts que compte la ville-province de Kinshasa, de 50 volontaires qui seront suffisamment outillés pour accompagner la Centrale électorale dans sa mission d’organiser, en décembre prochain, conformément au délai constitutionnel, les élections à tous les niveaux.
«Pour participer au processus électoral, on peut être observateur, témoin pour le compte d’un parti politique, candidat indépendant ou non. L’analyse nous a permis d’envisager des séances de renforcement des capacités pour former des femmes et des jeunes, sur les questions de gestion de la cité, la bonne gouvernance, le management ainsi que l’analyse critique. La conférence-débat fait partie d’un projet qui va s’étendre sur tous les districts de Kinshasa (Tshangu, Mont-Amba, Funa et Lukunga). Nous allons former 50 jeunes et femmes de chaque district, à s’impliquer dans le processus électoral», a expliqué Innocente Tshibanda.
Quant à lui, Roger Thamba Thamba, qui a parlé de l’engagement politique des femmes et des jeunes à l’épreuve de la corruption électorale, a mis un accent sur la corruption pendant la période électorale, un phénomène qui, a-t-il indiqué, mine la société.
«Au-delà des obstacles traditionnels à la participation politique des femmes et des jeunes (institutionnels, juridiques, socio-économiques, culturels ou psychologiques), il faut ajouter la corruption électorale. C’est le plus dur, car la corruption mine notre système de gouvernance. C’est un danger pour la démocratie, car celle-ci se fonde sur des valeurs et des principes (transparence et liberté) », a-t-il expliqué.
«Si ces principes ne sont pas respectés, on ne saura pas bâtir une société démocratique. De 2006 aux échéances de 2018, nous avons constaté que les actes de corruption existent à tous les niveaux entre candidats et électeurs, entre candidats et agents électoraux, entre partis politiques, (élections au second degré). Les femmes qui veulent s’engager en politique sont ainsi butées à cette réalité, les jeunes également. Car, ils sont dépourvus des ressources financières. Si l’on arrive à éradiquer ce fléau, même les citoyens les moins nantis, démunis qui ont des idées pourront participer activement au processus et être élu. En l’état actuel de notre législation, la loi électorale renferme très peu de dispositions pénales qui répriment les actes de corruption. Il va falloir poursuivre le plaidoyer pour des sanctions», a ajouté Roger Thambathamba.
Parmi les jeunes, Patrice Lemvo a fait un plaidoyer pour que « soit inscrite dans la loi électorale une mesure incitative en faveur des jeunes dans les listes de partis politiques, en référence à la modification apportée à la loi pour être exemptés au paiement de la caution, les listes qui comprennent au moins 50% de femmes. Car, les jeunes sont dépourvus des moyens ».
Signalons que la coordonnatrice de l’ASFG a lancé un appel au gouvernement congolais ainsi qu’à tout partenaire qui voudrait accompagner ce projet à s’associer à leurs efforts pour impliquer plus de femmes et des jeunes dans le processus électoral en RDC.
Grâce Daro
Plus de quatre mille athlètes attendus à Kinshasa. Des infrastructures modernes sortent des terres sur tous les sites sélectionnés et vont être livrées, au plus tard, fin mai. La mobilité de tous les hôtes garantie. Des conditions d’hébergement pleinement assurées par des experts en la matière sur le site de l’Université de Kinshasa avec, pour une première, une connexion internet haut débit gratuite. Face à Jessy Kabasele, sur le plateau de l’émission Le Panier, sur les antennes de la RTNC, mardi, Isidore Kwandja Ngembo a fait le point de l’évolution très visiblement satisfaisante des préparatifs des IXèmes Jeux de la Franconie, prévus du 26 juillet au 6 août 2023, dans la capitale Rd congolaise.
Il a rassuré que la RDC va relever ce défi. A deux mois du grand rendez-vous, Isidore Kwandja a, en sa qualité de Coordonnateur du Comité national des Jeux de la Francophonie en RDC (CNJF), a affirmé que tout sera fin prêt avant juin. Aux stades de Martyrs et Tata Raphaël, il a indiqué que les travaux avancent normalement et que rien ne pourra bloquer la machine. Le N°1 du CNJF a saisi le moment pour saluer l’engagement du Président Tshisekedi qui, a-t-il dit, fait des investissements importants dans le secteur des sports pour la jeunesse du pays. Un des avantages de cette grand-messe, à l’en croire, c’est que la RDC pourra capitaliser la venue des délégations étrangères sur le plan touristique.
«Nous sommes à exactement deux mois et quelques jours des Jeux de la Francophonie. Les préparatifs évoluent normalement. Les infrastructures, les travaux avancent normalement et ils avancent maintenant très vite parce que nous avons demandé à tous les prestataires, à tous les entrepreneurs de faire en sorte qu’au plus tard le 30 mai, ils puissent nous livrer toutes les infrastructures. La plupart maintenant sont en train de faire les travaux de finissage. Par exemple, si vous allez au niveau du stade de Martyrs, vous allez voir que les gymnases qui sont là, on a déjà couvert, on est en train de placer maintenant les chaises, on est en train de faire les travaux. Et à la fin du mois, ils auront terminé complètement», a-t-il rassuré.
Zoom sur les préparatifs.
Dans son exposé, le Coordonnateur Isidore Kwandja a mis un accent particulier sur la sécurité, le transport et la restauration des athlètes. Il a affirmé que toutes les dispositions sont d’ores et déjà prises pour que ce rendez-vous de Kinshasa reste à jamais gravé dans les annales de l’histoire de la Francophonie.
«Même si nous allons du côté du stade Tata Raphaël, il y a l’infrastructure pour le Judo et pour la Lutte libre. Là aussi, on a déjà couvert, on est en train de faire les travaux de finissage. Donc, nous seront en mesures d’avoir toutes les infrastructures d’ici la fin du mois. Sur le plan de l’organisation également, nous avons déjà pris toutes les dispositions, que ça soit pour le transport, que ça soit pour la restauration, que ça soit pour l’hébergement, que ça soit pour la santé, que ça soit pour la sécurité, on a pris toutes les dispositions nécessaires. Dans l’organisation des Jeux de la Francophonie, ce que les gens doivent comprendre c’est que le comité national, notre mandat est de fournir la logistique nécessaire et de fournir les infrastructures qui soient aux normes internationales. C’est ce que nous faisons comme travail. Le suivi que nous faisons avec les entrepreneurs, c’est pour que tout ce qui doit être construit doit respecter les normes internationales », a-t-il complété.
Ce qu’il faut savoir de l’organisation assurée par le CNJF
« Au niveau de l’organisation, tout ce que nous offrons, c’est la logistique. C’est-à-dire que lorsque les délégations arrivent à Kinshasa, nous les accueillons à l’aéroport, nous les transportons jusqu’au village. Du village, on doit les nourrir, on doit les loger. Chaque jour, on doit les emmener dans les aires de jeu dont le stade des Martyrs, le stade Tata Raphael. Pour les artistes, on va les emmener au Musée, à l’Académie des Beaux-arts, au Centre Wallonie Bruxelles. Donc, nous offrons la logistique. Pour ce qui concerne les règles des Jeux, notamment pour les disciplines sportives, ce sont les fédérations internationales qui travaillent avec les fédérations nationales pour respecter les règles de jeu », a informé Isidor Kwandja.
Une centaine d’autobus pour la mobilité des athlètes
Il a révélé que pour ce qui concerne la locomotion de tous les athlètes, la société Transacademia a été associée et va livrer une centaine de bus VIP, dotés d’une connexion Wifi pour toutes les courses liées aux Jeux. « J’ai eu une séance de travail avec le DG de Transcadémia, qui a un centre nombre de bus climatisés qui sont disposés pour transporter les athlètes. Ils ont parlé d’une centaine d’autobus qui seront mis à disposition… Nous allons mettre le logo de CNJF pour que ça soit identifiable. Cette question là, nous l’avons déjà réglée parce que nous avons une centaine de bus et c’est largement suffisant pour transporter les athlètes de l’aéroport au village, du village vers les aires de jeu », a-t-il confirmé. Et de préciser l’enjeu de ces IXèmes Jeux de la Francophonie. « Pourquoi nous organisons ces Jeux, c’est non seulement pour que nous puissions montrer au monde ce que nous sommes capables de faire, mais aussi pour attirer les touristes. C’est ça l’objectif », a martelé le Coordonnateur Isidore Kwandja.
La Pros.
VOICI LES NOMS DES ARTISTES SÉLECTIONNÉS PAR PAYS POUR LES CONCOURS CULTURELS PENDANT LES IXÈS JEUX DE LA FRANCOPHONIE À KINSHASA
Bénin
Chanson : Dedji I. Inès
Contes et conteurs : Zinsou Adekambi Carlos
Danse de création : Cie Siwa Carmelita
Jonglerie : All Circus (groupe)
Littérature : Sèwanou Théophile Vodounon
Peinture : Aglingo Mahougnon Ninon
Photographie : Eliane Mahoutin Ablawa
Sculpture : Anthelme Lokossou
Burkina Faso
Chanson : Pare Flora (Groupe)
Contes et conteurs : Moumoula Hanna Samira
Création numerique : VieAir 2.26
Danse de création : Cie Fientan
Jonglerie : Etalon team (groupe)
Littérature : Mariam Sere
Peinture : Dramane Traore
Photographie : Ousmane Belem
Sculpture : Moussa Sawadogo
Burundi
Chanson : Mamao Band (Groupe)
Contes et conteurs : Gretta Karly Ineza
Danse de création : Group Inyambo Zanyamate
Littérature : Gioia Frolli
Peinture : Audrick Maniramboma
Photographie : Irutingabo Guy Ronnel
Sculpture : Venuste Hakizimana
Cameroun
Chanson : Nda Chi
Contes et conteurs : Angoung Zé
Création numerique : Safira 3D
Danse de création : Cie Mawanda
Hip-hop : Sn9per Cr3w
Jonglerie : Cam freestyle ball (groupe)
Littérature : Irène Fernande Ekouta
Peinture : Madeleine Wilfried Mbida
Sculpture : Ndogmo Marie Francine
Canada
Chanson : Mia Kelly
Contes et conteurs : Guyaume Bouliane
Danse de création : AMS (Andy Michel Shadari)
Hip-hop : Break City All-Stars
Jonglerie : Freestyle soccer (groupe)
Peinture : Caroline Douville
Canada Nouveau Brunswick
Chanson : Hache Jonathan
Danse de création : Chantal Baudouin
Littérature : Pierre André Doucet
Peinture : Guillaume Desrosiers Lepine
Photographie : Lucia Choulakian
Sculpture : Emilie Grace Lavoie
Canada Québec
Chanson : Brach Phillipe (Groupe)
Contes et conteurs : Gabrielle Harrison
Création numerique : Groupe Terra Nullius
Littérature : Melyane Fafard
Marionnettes : Troupe du Crapeau Cornu
Photographie : Simon Emon
Sculpture : Karine Locatelli
Centrafrique
Chanson : Beach Man
Contes et conteurs : Jospin Guitingombe
Danse de création : Cie Virus d’Ambition
Hip-hop : Makako Style
Littérature : Davy Nzossaya
Peinture : Kouka Binguimale Bienvenu Serge
Sculpture : Wilikoe Mariën Baudoin
Chypre
Danse de création : Viky Kala
Congo RD
Chanson : Nisi Mbuta
Contes et conteurs : Dan Bosembo
Création numerique : Paul MALABA
Danse de création : Cie Les Algues
Hip-hop : Team Léopard
Jonglerie : FECOFREE (fédération congolaise de freestyle football)
Littérature : Jocelyn Danga Motty
Marionnettes : Les Marionnettes du Congo
Peinture : Mbela Mambweni Glodi
Photographie : Jasmin Primo Mauridi
Sculpture : Cedrick Sungo
Côte d'Ivoire
Chanson : Lerie Sankofa
Contes et conteurs : Martial Braffou
Hip-hop : Real’s boy
Jonglerie : Côte d’ivoire freestyle team (groupe)
Littérature : Grace Minlibe
Peinture : Kouame Kouasi Ange Wilfred
Sculpture : Kafana Soro
Fédération Wallonie-Bruxelles
Chanson : Estelle Baldé
Contes et conteurs : Jehanne Bergé
Danse de création : Kifesh Company
Hip-hop : Ruthless
Littérature : Cécile Emmanuelle Hupin
Peinture : Stassen Camille Frédérique.A
France
Chanson : Gabriel Tisseyre
Contes et conteurs : Noëlla Tanasi
Création numerique : Ugo Arssac
Danse de création : Cie Sara Ducat
Hip-hop : Hotmilk Breaker
Jonglerie : Footstyle (groupe)
Littérature : Maud Ruguet
Marionnettes : Cie Car à pattes
Peinture : Eli Desnot Marsan
Photographie : Adrien Tache
Sculpture : Aurélia Martin
Gabon
Chanson : Khery Seshet3w (Groupe)
Contes et conteurs : Adjayeno Senah Christopher
Création numerique : Bj Vision
Hip-hop : Exmos Crew
Littérature : Rosalie Nadia Soleil Nganang
Peinture : Lionel Bernard M Moubissangoye Milingou
Photographie : Cynthia Marilyn Abessolo Mezui
Sculpture : Saïd B Ondo
Haïti
Chanson : Sarah Abellard
Danse de création : Cie Akya Dance
Hip-hop : Break Manyak
Littérature : Carl Henry Pierre
Liban
Chanson : Sana Bouchedid Et Remy Hachem (Groupe)
Peinture : Wassim Daham Kammouh
Photographie : Rouba Kfoury
Luxembourg
Jonglerie : Sven Fielitz et M. El Mazghi (groupe)
Madagascar
Chanson : Ndaty Lahy (Groupe)
Contes et conteurs : Miangaly
Hip-hop : Moustik Crew
Jonglerie : Pi freestyle (groupe)
Littérature : Narda Natioranomena
Peinture : Richianny Raherinjatovo
Photographie : Toky Dimbimalala
Sculpture : Andriantseheno Fitiavana Ratovo
Maroc
Chanson : Dania
Contes et conteurs : Abire Abbou
Création numerique : Mostapha Sghir
Jonglerie : Stylers Crew (groupe)
Littérature : Mariyem Kokaina
Peinture : Ismael Azhendouz
Photographie : Hamama Oussama
Maurice
Chanson : Nula Groove (Groupe)
Contes et conteurs : Agathe Cledio
Danse de création : Cie Racine
Hip-hop : Spéville Darino
Peinture : Urmila Devi Narsiah
Photographie : Mary Dale Melissa
Sculpture : Jean Cédric Jaikel Galante
Niger
Chanson : Kitary
Contes et conteurs : Mamane iro Salifou
Danse de création : Cie ADC
Hip-hop : Dream Team
Jonglerie : Moussa Micko (solo)
Littérature : Nourratou Oumarou Hega
Marionnettes : Collectif Sannu-Sannu
Peinture : Ahmed Hamed Guissa
Photographie : Abdoullahi Ousmane Ango
Sculpture : Adamou Hamidou Tchiombiano Doudou
Roumanie
Contes et conteurs : Serban Ionna-Alina
Hip-hop : All In One Crew
Littérature : Felicia Cucuta
Peinture : Ancuta-Mihaela Muresan
Photographie : Laura Denise Lobon
Sculpture : Mihai Toth
Sainte Lucie
Danse de création : Endedance
Sénégal
Chanson : Diyane Adams (Groupe)
Contes et conteurs : Mina Khoussa
Création numerique : La Renaissance
Danse de création : Cie Kaddu
Hip-hop : Power Crew Bboying
Littérature : Mamour Sarr
Peinture : Fally Sene Sow
Photographie : El Hadji Samba
Seychelles
Danse de création : Groupe Guirland
Peinture : Ryan Chetty
Suisse
Danse de création : InQdrt – Collectif de Danse & Parkour
Littérature : Valentin Decoppet
Tchad
Hip-hop : Toumaï Dance
Togo
Chanson : Akadi
Contes et conteurs : Atsou Jean Adzigbli
Création numerique : Christian Tchamdao
Hip-hop : New Star Dance Company
Littérature : Kodjo Noumeleo Agbemele
Marionnettes : KAdam-KAdam
Peinture : Mawuko Abosseh
Photographie : Tessilim Adjayi
Sculpture : Kwami Dodji Agbetoglo
Vietnam
Danse de création : Au fond des yeux
Jonglerie : Collège du cirque du Vietnam
(Par Eric Kamba, Congo Action pour la Diplomatie Agissante, CADA)
*Les moyens doivent être mis à sa disposition. Ça ne sert à rien de Déshabiller Pierre pour habiller Paul. Remplacer les troupes de la force de l’EAC par les troupes militaires de la SADC dans la crise sécuritaire dans la région de l’Est de la RDC, est une manière d’essayer de régler un problème, tout en en contractant un autre. Que faire alors pour quitter définitivement cette spirale de guerre, qui sévit dans le pays depuis plus des trois décennies ? Quel est l’état de nos relations avec nos neuf voisins, sachant que certains d’entre eux ont déjà, au cours de notre histoire, tenté de nous agresser, pour occuper une portion de terre congolaise ?
Pour tenter de répondre à ces questions nous allons examiner les objectifs et le mandat de chaque organisation.
Objectifs et mandat de la force de l’EAC
Créée depuis le 7 juillet 2000, la Communauté d'Afrique de l'Est (en anglais East African Community, EAC) est une organisation internationale constituée dans sa configuration actuelle de sept pays, à savoir le Burundi, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie, et la République Démocratique du Congo. Elle est présidée par Uhuru Kenyatta, le Chef d’Etat Kenyan pour un mandat d'une année.
La Communauté d'Afrique de l'Est est l'un des piliers de la Communauté économique africaine de par son postulat qui est la création d’une Union douanière, la création d’un marché commun et la création d’une Union monétaire qui devra permettre de déboucher sur une fédération politique.
Nous avions écrit abondamment sur la question de savoir si l’adhésion de la RDC était opportune au regard des objectifs de l’organisation, de sa situation économique et de la situation économique des autres pays membres.
Au vu de la fixation imaginaire du court d’échange du franc congolais face au dollar, du quasi non-production des produits finis et semi-finis et de la quasi-dépendance de certaines cités frontalières aux pays frontaliers, il y a lieu de dire que :
➢ L’Union monétaire ne profitera pas réellement à la RDC parce que si elle se remet à une banque centrale régionale, cela ne fera que ressortir davantage des problèmes existants. Elle aurait dû donc faire un grand ménage avant d’envisager son adhésion à la EAC, surtout en ce qui concerne la valeur réelle de sa monnaie sur le marché international ;
➢ L’Union douanière ne profitera pas réellement à la RDC parce que son volume d’exportations vers les pays de l’EAC est beaucoup plus faible que les autres Etats membres ;
➢ L’Union monétaire et le marché commun fragiliseront davantage la cohésion nationale entre Kinshasa et les cités frontalières.
Cependant, certains analystes économiques ont réagi à notre analyse en pointant du doigt le mérite que l’Union monétaire pouvait amener dans cette partie de l’Afrique ; à savoir, favoriser une stabilité des prix dans les échanges transfrontaliers. En effet, l’adhésion et l’appartenance à des espaces monétaires unifiés peuvent être suivant les cas soumis au respect des critères portant sur des indicateurs macroéconomiques, notamment le taux d’inflation, le taux d’intérêt, voire le déficit budgétaire.
Du mandat de la force de l’EAC
Dans le cadre des missions des forces internationales, il faudrait avant tout saisir le mandat que cette dernière a reçu. Ce qui permet de mieux juger ses faits et gestes sur le terrain des opérations.
Au sujet de la force de l’EAC, elle est une force d’interposition conformément aux processus de Luanda et de Nairobi tel que confirmé par le général kényan Jeff Nyagah, commandant de la force régionale lors de sa conférence de presse du mercredi 16 novembre à Goma.
La question à se poser est celle de savoir si la RDC pouvait faire confiance à pareille force d’interposition qui a des missions plus restreintes et qui est composée de certains pays qui arment en sous-main le M23 ?
Situation sur le terrain des opérations
Sur le terrain, la situation est telle que les M23 continuent à poursuivre leur conquête malgré toutes les sommations faites par la force régionale, les appelant à se retirer des positions occupées actuellement. Cependant, leur avancée consacre l’élargissement de la zone dite tampon sous le regard de la force de l’EAC.
En conclusion, la force de l’EAC, dans son format actuel (son mandat actuel), n’a pas sa raison d’être en République Démocratique du Congo.
En sus, l’adhésion de la République Démocratique du Congo à l’EAC représente plus de désavantages que d’avantages aujourd’hui. Nous avions imploré le gouvernement Congolais de sortir de l’EAC au lieu de leur accorder encore trois mois de sursis.
Aujourd’hui, la RDC vient de tendre la main à la SADC pour obtenir de l’aide dans le rétablissement de la paix à l’Est du pays, vu l’échec enregistre par les forces de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Que faudrait-il attendre de la SADC ?
Objectifs et mandat de la force de la SADC
La communauté de développement de l’Afrique australe est une organisation intergouvernementale dont le siège est à Gaborone, au Botswana. Son objectif est de promouvoir la coopération et l’intégration socio-économiques régionales ainsi que la coopération politique et sécuritaire entre 16 pays d’Afrique Australe dont la RDC.
Objectif poursuivi
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’était réunie lundi 8 mai en Namibie pour le sommet de la troïka, l’organe chargé des questions de défense et de sécurité de l’organisation sous-régionale. Présidée par le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi, la SADC a promis dans un communiqué d’envoyer des troupes dans l’est de la RDC, sans pour autant préciser la date ou le nombre du contingent, lors d’un sommet à Windhoek.
L’objectif poursuivi est de « soutenir la RDC pour restaurer la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC.
L’on se souviendra encore de l’aveu d’impuissance manifesté solennellement il y a peu dans la presse par le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres face aux rebelles du M23 sous prétexte qu’ils sont devenus une armée superbement équipée avec des armes sophistiquées par rapport à la MONUSCO qui est une force de maintien de paix et non une force d’imposition de paix, et cela tout en s’abstenant de citer le pays fournisseur de ces armes qui est le Rwanda, ce qui est une démission par rapport à la mission des Nations Unies consacrée dans sa Charte et une non-assistance à personnes en danger.
Aujourd’hui, en s’approchant beaucoup plus de la SADC, La RDC est-elle convaincue que ‘elle ne va pas à son tour céder aux mensonges du Rwanda et de l’Ouganda et finalement faire échec aux velléités expansionnistes de ces deux pays et de défendre la souveraineté de la RDC ?
Les forces armées congolaise à l’épreuve des faits
Cette section se penche sur une question d’importance capitale pour la République démocratique du Congo à savoir celle de son armée étant donné que tout Etat moderne doit de protéger sa population et son territoire national de toutes les menaces d’où qu’elles viennent.
La question à se poser est celle de savoir si l’armée congolaise par sa constitution actuelle peut faire face au défi sécuritaire de l’heure ?
Après trois décennies de désolation, la RDC se trouve ainsi dans un tournant décisif pour la quête de la paix afin de sortir son peuple du tourment qu’il vit à la suite des agendas bien connus des pays voisins, principalement le Rwanda et l’Ouganda, avec la complicité de certains membres de la communauté internationale, dans la perspective de jouir indument de ses ressources naturelles au détriment de ses populations plongées dans une misère noire.
Au cours de l’histoire de nos forces armées, des nombreuses purges fondées sur des critères ethniques ont affaiblie l’armée. Entre 1975 et 1978, plus de 1 000 officiers et sous-officiers, issus du Kasaï ou du Shaba, ont été exclus après des troubles dans leur région. Dans les années 1980, les forces armées zaïroises sont de plus en plus formées de Ngbandi, (l'ethnie du président Mobutu de l’époque), ou de Ngbaka.
Les soldats zaïrois sont pour la plupart très mal payés, et dès les années 1970, ils se sont reconvertit dans les trafics de pièces d'équipement militaire, tandis que les officiers détournaient les soldes destinées à leurs subordonnés.
La misère due à la corruption est généralisée L’armée nationale congolaise a connu les problèmes des guerres fratricides entre les différentes unités du fait de la différence remarquable dans le traitement des officiers. Dans pareille condition, l’armée n’était pas un corps prêt à défendre la nation.
L’armée sous les transitions
L’armée sous les transitions a connu des problèmes avec les décisions aux conséquences dramatiques qui ont consistées à faire le brasage et le mixage des troupes.
Il s’agissait d’intégrer dans les forces armées tous les rebelles avec leur grade et dans certain cas avec leurs troupes replacées sous leur commandement. Donc en réalité il n’eut pas brasage et mixage mais seulement une simple intégration.
Cette décision a eu pour conséquence :
✓ La rupture de la chaine de commandement. Certain militaire censé servir sous le drapeau répond plus aux ordres de leur ancien chef de guerre que du commandement de l’armée ;
✓ La cristallisation des conflits d’intérêts, les militaires en général et les anciens chefs de guerre en particulier fond passer leur intérêt avant celui de l’armée et utilise les moyens mis à leur disposition pour des fin personnelles et le cas échéant contre les populations civiles ;
✓ L’infiltration massive du commandement militaire.
Pareille situation n’a eu pour effet que d’enfoncer encore plus ce corps censé garantir l’intégrité du territoire national étant donné que lui-même était composé en majorité des troupes de l’AFDL une armée conquérante constituée de beaucoup des Rwandais et d’ougandais qui avaient contribué à conquérir le pouvoir pour mettre la main sur les richesses minières de la RDC.
L’armée sous la troisième république (forces armées de la RDC)
La troisième république qui commence avec la promulgation de la constitution du 18/02/2006 trouve les forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) dans un état qui ne dit pas son nom, les problèmes hérités de la force publique, de l’armée nationale congolaise, des forces armées zaïroise et de l’AFDL ayant atteint leur paroxysme. C’est ainsi que la troisième république ne démarre pas sur des chapeaux de roue pour l’armée qui malgré les efforts fournis continue à être affaiblie, et not organisée et structurée.
Pour clore nous disons que la RDC ne doit pas déshabiller EAC pour habiller SADC. Par contre, l’armée congolaise a besoin des moyens pouvant être mis en sa disposition pour bien remplir ses missions. Mais, cela ne peut se faire qu’après l’avoir repensé. Car, la réforme de l’armée permettra de lui assigner uniquement des missions d’intérêts générale qui seront assurées avec patriotisme, professionnalisme et dévouement. Des grands efforts doivent être entrepris pour moderniser l’armée, les services de l’ordre et de sécurité afin de défendre l’intégrité territoriale, protéger les personnes et leurs biens.
*‘’L’Union européenne a décidé de répondre favorablement à l’invitation officielle des autorités congolaises de déployer une mission d’observation électorale européenne. Une première mission exploratoire chargée d’identifier et d’évaluer le format et la faisabilité de cette mission viendra à Kinshasa au début du mois de juin pour rencontrer la CENI et les parties prenantes nationales et internationales concernées. Forte de son histoire partagée, de ses plus de 100 millions d’habitants, de ses 450 groupes ethniques, de ses 221 langues, de ses 26 provinces, la République démocratique du Congo a, j’en suis viscéralement convaincu, tous les atouts pour faire de son unité et de sa diversité, une puissante force d’attraction et d’influence en Afrique et au-delà dans le monde. Les défis de développement (3) de la République démocratique du Congo demeurent immenses quand l’écrasante majorité de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, quand 25 % de la population vit en situation de malnutrition, quand l’accès à l’électricité, à l’eau potable, aux soins de santé primaires demeurent des produits de luxe réservés à une minorité. Je demeure néanmoins convaincu qu’une émergence durable et équitable est plus que jamais à l’ordre du jour pour la République démocratique du Congo, autour de trois piliers : l’agroécologie, l’énergie verte et le développement d’une industrie locale de transformation des innombrables minerais stratégiques que recèle votre sous-sol’’. Tel est l’essentiel à retenir du message de Jean-Marc Châtaigner, l’Ambassadeur de l’Union en RD. Congo, de ce mardi 9 mai 2023 à l’Institut des Musées Nationaux du Congo. Bien plus, à cette même occasion, dans un monde toujours plus interdépendant, ‘’l’Union Européenne a lancé le « Portail Mondial », sans doute plus connu en anglais sous le nom de « Global Gateway », sa stratégie d’investissement pour établir à travers le monde des connexions durables et fiables qui soient au service des citoyens et de la planète. En effet, notre salut collectif repose sur notre capacité à coopérer efficacement pour préserver les biens publics globaux : la paix et la sécurité, le climat et la diversité biologique, l’eau, la santé et le développement humain.
Pour les préserver, il nous faudra notamment, réussir ensemble la double transition énergétique et numérique. Lors de leur visite à Kinshasa en mars dernier, les Commissaires européens Thierry Breton et Jutta Urpilainen ont appelé de leurs vœux un partenariat étroit entre la République démocratique du Congo et l’Union européenne sur ces transitions. Européens et Congolais ont le même intérêt à renforcer leur autonomie stratégique dans un monde multipolaire.
Cela passe par un développement économique qui mette l’accent sur la valeur ajoutée locale, afin de favoriser la création d’emplois et de revenus, l’utilisation durable des ressources naturelles, et la souveraineté alimentaire. Pour y parvenir, nos complémentarités sont évidentes, et vous pouvez compter que la coopération de l’Union européenne continuera de s’engager avec force aux côtés des Congolais dans ces efforts. Par ailleurs, aucun pays ne peut atteindre ses objectifs de développement durable sans institutions démocratiques transparentes, responsables et efficaces gouvernées par le principe de la légalité et reposant sur des bases juridiques solides. Un pouvoir judiciaire indépendant, impartial et efficace est le garant de la stabilité politique et de la sécurité, ainsi que d’un bon climat des affaires.
Ce dernier est particulièrement indispensable au développement de l’investissement national et international’’, a-t-il ajouté.
‘’Voilà pourquoi, nous poursuivrons notre coopération en faveur de la réforme du secteur de la sécurité, qui couvre non seulement la justice mais aussi, la police et la défense, soit le trépied sur lequel reposent la paix, la sécurité des personnes et des biens, et la souveraineté’’, a-t-il conclu.
Fête de l’Europe Discours de S.E.M. l’Ambassadeur de l’Union européenne, Jean-Marc Châtaigner, en République démocratique du Congo Institut des Musées Nationaux du Congo,
Kinshasa, 09 mai 2023
Mesdames, Messieurs, chers amis,
Ba mama, ba tata, bandeko mbote !
Mbote lisusu.
Natombeli bino nyonso boyeyi bolamu !
Quel plaisir de vous accueillir ce soir pour notre fête de l’Europe, dans ce lieu symbolique qu’est le Musée National, dans cet écrin étincelant des richesses de votre pays, la République démocratique du Congo !
Comprenez mon émotion de prononcer, pour une dernière fois à Kinshasa, ce traditionnel discours du 9 mai, Journée de l’Europe. Dans quelques semaines, je quitte votre pays avec une nostalgie que je sens déjà poindre quand je me remémore tous les moments passés ensemble, les échanges, les discussions, les espoirs partagés d’une démocratie grandissante, mais aussi les déchirements de la guerre à l’Est. Chaque année, la Journée de l’Europe célèbre la paix et l'unité de l’Europe.
C’est la date anniversaire de la déclaration historique du 9 mai 1950, où Robert Schuman exposait l'idée d'une nouvelle forme de coopération politique en Europe, qui rendrait impensable la guerre entre les nations du continent. La déclaration de Robert Schuman est considérée comme l'acte de naissance de ce qui est aujourd'hui l'Union européenne.
Cette année, c’est à travers la création artistique que nous célébrons ce 9 mai ici, en République démocratique du Congo. En fait, au moment même où je vous parle, il y a une création artistique qui se passe dans cette salle par le peintre Joao Paulo. La création artistique est un acte parlant, puissant et pérenne de liberté, une manifestation de respect et de valeurs communes. C’est autour de la culture et des arts qu’un groupe, une nation peut se reconnaitre et engager le dialogue avec les autres, sans préjugé, sans hostilité. Ce que nous souhaitons partager avec vous ce soir, c’est donc la célébration de valeurs communes et de relations amicales - fraternelles, même - entre la République démocratique du Congo et l’Union européenne. Emporté par la passion et par mon attachement profond pour la République démocratique du Congo, je pourrai ici me livrer à un long discours et vous tenir en haleine de nombreuses heures.
Je vais essayer de m’en réfréner pour concentrer mon message sur trois points: • le soutien indéfectible de l’Union européenne à la souveraineté, l’indépendance politique et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo ;
• la promotion partagée de nos valeurs démocratiques communes et de respect universel des droits humains ;
• les immenses défis de développement auxquels votre pays doit encore faire face et l’accompagnement de l’Union européenne pour son émergence durable et équitable.
Je commencerai donc mon propos (1) par une évidence : la République démocratique du Congo est une grande nation. Et nous sommes reconnaissants, nous européens, du partenariat de confiance que vous avez bien voulu construire avec nous depuis plus de 60 ans, dans des moments certes parfois difficiles et complexes, mais sans jamais casser le fil de notre dialogue.
La souveraineté, l’indépendance politique et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo ne peuvent faire l’objet d’aucune discussion ou débat, encore moins souffrir la perspective d’un quelconque compromis. Les principes du droit international s’appliquent uniformément sous toutes les latitudes. Ils n’ont pas à être interprétés au gré d’aventureuses réécritures de l’histoire. Le principe d’intangibilité des frontières valable pour l’Ukraine l’est tout autant pour la République démocratique du Congo.
L’Union européenne appelle tous les groupes armés qui sévissent illégalement dans l’Est de la République démocratique du Congo à déposer immédiatement et sans condition les armes et à se démobiliser.
Nous appuyons dans ce sens le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS) mis en œuvre par le gouvernement congolais, ainsi que le double processus politique et militaire de Nairobi. Nous soutenons également la position des autorités congolaises de refuser, d’une part, toute intégration et tout brassage de ces groupes armés dans les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et, d’autre part, de n’accorder aucune amnistie pour les combattants, nationaux et étrangers, des groupes armés auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Aucune paix durable ne sera en effet possible sans que justice ne soit rendue à toutes les victimes civiles des violences inouïes commises sur votre sol.
L’Union européenne appelle en particulier le M23 et toutes les parties concernées à mettre en œuvre de bonne foi et respecter les dispositions de la feuille de route de Luanda, seul chemin de sortie de crise et de prévention d’une guerre régionale qui aurait des conséquences catastrophiques, seul chemin aussi d’une résolution plus globale de la spirale de conflits qui enflamme les provinces de l’Est de la RDC.
Rétablir la confiance exigera que les FARDC soient, sur le terrain, une armée pleinement républicaine, au service de l’État congolais, ce qui exclut toute collusion avec des groupes armés séditieux, insurrectionnels, rebelles ou étrangers, comme les FDLR. Le retrait du M23 des positions qu’il occupe doit quant à lui être effectif et ne pas se résumer à une manœuvre tactique et dilatoire. Le M23 doit impérativement laisser le territoire être temporairement sécurisé par les forces de l’EAC (dont je salue ici l’engagement pour le rétablissement de la paix aux côtés de la MONUSCO), ne pas entraver le retour pacifique des autorités locales et des populations déplacées et ne pas contribuer à l’armement des populations civiles sous son contrôle. Les actes pris durant l’administration de facto des zones occupés par le M23 devront être revus car ils ne sauraient, de notre point de vue, engager d’une quelconque manière l’Etat congolais.
Enfin, comme l’Union européenne l’a déjà exprimé avec force dans ses déclarations de décembre 2022 et février 2023, nous exhortons le Rwanda à cesser tout soutien au M23.
A l’occasion du pont humanitaire aérien mis en place par l’Union européenne, annoncé par notre Commissaire à la gestion des crises, Janez Lenarčič et par le Président français Emmanuel Macron, je me suis rendu à Goma à deux reprises. J’ai eu l’occasion d’y visiter plusieurs camps de déplacés (Kanyaruchinya, Rusayo, Bulengo…).
Voici ce que j’y ai vu : la pauvreté, le dénuement de populations ayant perdu tous leurs biens et l’accès à leurs terres et ressources agricoles, les problèmes de malnutrition chronique et aigue des plus jeunes enfants, la précarité des campements...
Tout ceci m’a touché au plus profond du cœur. Personne ne peut rester indifférent face à ce drame, et je dois vous dire ma fierté, en tant que citoyen européen, et en dépit de certaines critiques bien mal placées, à ce que nous ayons pu apporter un peu d’assistance à toutes ces personnes dans la détresse. Grace à l’augmentation, cette année, de l’enveloppe humanitaire de l’Union européenne pour la RDC, et avec le concours de nos partenaires, dont beaucoup sont ici ce soir et que je salue, nous devrions pouvoir atteindre des zones comme le Rutshuru et le Masisi, où les populations déplacées se trouvent encore dépourvues de tout soutien. Permettez-moi sur ce point un témoignage personnel : je me suis souvent rendu dans l’est de votre pays, comme dans ses autres régions.
De ces voyages, j’en retiens une conviction. Je ne parviens pas à comprendre et encore moins à admettre une forme de fatalisme collectif qui consisterait à accepter finalement, dans le silence ou l’indifférence, le renoncement ou l’inaction, les violences et les atrocités commises dans votre pays depuis trois décennies. Je fais partie de ceux qui croient que nous pouvons collectivement agir pour y mettre fin. Soyez certains qu’une fois parti, je garderai en moi cette volonté de briser ce fatalisme en continuant à réfléchir à des solutions pour mettre un terme à l’inacceptable.
La gravité de la crise sécuritaire et humanitaire au Nord-Kivu ne doit naturellement pas détourner nos yeux de la dégradation de la situation dans d’autres provinces, comme l’Ituri et le Sud-Kivu. Les agissements sanguinaires et barbares des ADF dans le grand nord du Nord-Kivu et en Ituri, tout comme ceux des groupes CODECO et Zaïre en Ituri, 5 et ceux des groupes Yakutumba et Twiraneho au Sud-Kivu, doivent être inlassablement condamnés et mis en échec. Partout où elle est présente, la MONUSCO doit assurer avec fermeté son mandat de protection des civils. Nous appuyons aussi l’approche concertée des FARDC et des Forces armées ougandaises (UPDF) pour neutraliser les ADF.
N’oublions pas non plus les autres foyers de tensions et de violence qui sont apparus ou se sont aggravés ces derniers mois. Je pense notamment au Mai-Ndombe aux portes de Kinshasa, à Lubumbashi et plus largement au Grand-Katanga et plus récemment encore à la Tshopo dans les environs de Kisangani et au Maniema. Partout où c’est possible, il convient donc de relancer les mécanismes de dialogue et réconciliation intercommunautaires, de favoriser l’inclusion sociale et le développement économique, de déployer sur le terrain des services de l’Etat. Je parle ici de services qui ne soient pas uniquement sécuritaires, mais aussi sociaux : l’instituteur, le médecin, l’ingénieur agronome, le juge sont aussi des éléments moteurs d’un Etat moderne, protecteur et bienveillant pour la population. Sans leur présence, aucun contrat social durable ne peut se construire.
Je souhaiterai maintenant évoquer avec vous (2) la promotion partagée de nos valeurs démocratiques communes et de respect universel des droits humains. Contrairement à ce que j’entends ou lis parfois, il ne s’agit pas là d’une imposition par l’extérieur de certaines valeurs, et encore moins d’ingérence.
Nous sommes dans une démarche conjointe, et forcément réciproque, d’amélioration du fonctionnement de nos systèmes démocratiques. Elle se fait à partir de textes que nos Etats ont signé et ratifié. Je voudrais citer ici la Charte des Nations unies, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948, la Convention européenne des droits de l’Homme (pour l’Union européenne) ou la Charte africaine des droits de l’Homme (pour la République démocratique du Congo), ou encore nos conventions Afrique Caraïbes Pacifique de Lomé et de Cotonou, cette dernière encore en vigueur aujourd’hui.
Alors que se répand un relativisme généralisé, alimenté par des mensonges, des contre-vérités, des manipulations souvent orchestrées et propagées par des intérêts hostiles à la démocratie et à la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, alors que montent dans plusieurs régions du monde des mouvements extrémistes xénophobes, populistes et complotistes, il est important de garder la boussole de ces textes fondateurs, des engagements internationaux librement consentis, et donc de ces valeurs partagées. Face aux difficultés économiques et sociales, face aux défaillances d’une mondialisation non régulée, face à des inégalités de plus en plus grandes et à la compétition pour des ressources énergétiques en mutation, la plus grande erreur serait un repli nationaliste identitaire et un rejet des valeurs de la coopération internationale et du multilatéralisme. Soyons clair, je ne parle pas ici du patriotisme, de l’amour de sa patrie, qui est un noble sentiment.
J’admire tout autant les patriotes congolais, les patriotes africains, les patriotes de tous nos pays européens.
Je me définirai moi-même comme un patriote européen.
J’admire toutes celles et tous ceux qui mettent l’amour de leur patrie au-dessus de leurs intérêts et calculs personnels, politiciens et mercantiles. Le patriotisme et l’exacerbation identitaire ou nationaliste n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Je parle plutôt de ceux qui instillent et prônent des discours de haine, d’exclusion ethnique ou de racisme.
Nous l’avons vu en Europe dans les années 1930, en Côte d’Ivoire dans les années 2000 avec les ravages du concept de l’Ivoirité : les discours de haine et d’exclusion d’aujourd’hui constituent trop souvent les ferments des violences de demain et les guerres fratricides et civiles d’après-demain. Comme l’a si sagement dit le Professeur Isidore Ndaywel, « tout Congolais se doit de protéger la cohésion nationale comme la prunelle de ses yeux ».
Nous nous réjouissons de l’engagement sans faille des autorités nationales de lutter contre toute stigmatisation d’une quelconque communauté ou ethnie congolaise.
Nous condamnons tous ceux qui tiennent des discours racistes et de haine contre d’autres communautés, contre d’autres fils et filles de la République démocratique du Congo. Nous appelons aussi ceux qui cherchent à déstabiliser les mouvements citoyens congolais sous de fallacieux prétextes à cesser leurs sombres entreprises qui mettent à mal la concorde nationale.
L’organisation au mois de décembre des élections présidentielles, parlementaires, provinciales et locales sera un moment important pour consolider la démocratie, permettant au peuple congolais d'exercer ses droits et son devoir de choisir ses dirigeants, dans le strict respect de l’esprit et de la lettre de la constitution du 18 février 2006. Le suffrage universel et la vérité des urnes constituent l’un des socles de nos démocraties.
Nous saluons l’engagement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans l’organisation de ces scrutins, et appelons toutes les parties concernées, en particulier les partis politiques et les organisations de la société civile, à assurer la tenue d’élections libres, équitables, transparentes et, naturellement, inclusives. Dans ce contexte, le respect de l’indépendance de la justice, de l’Etat de droit et des libertés publiques constituent des éléments déterminants du déroulement d’un scrutin apaisé.
Les arrestations et les détentions arbitraires de longue durée, sans mandat de justice, rappellent les mauvaises pratiques d’un temps révolu.
L’Union européenne a décidé de répondre favorablement à l’invitation officielle des autorités congolaises de déployer une mission d’observation électorale européenne.
Une première mission exploratoire chargée d’identifier et d’évaluer le format et la faisabilité de cette mission viendra à Kinshasa au début du mois de juin pour rencontrer la CENI et les parties prenantes nationales et internationales concernées. Forte de son histoire partagée, de ses plus de 100 millions d’habitants, de ses 450 groupes ethniques, de ses 221 langues, de ses 26 provinces, la République démocratique du Congo a, j’en suis viscéralement convaincu, tous les atouts pour faire de son unité et de sa diversité une puissante force d’attraction et d’influence en Afrique et au-delà dans le monde.
Les défis de développement (3) de la République démocratique du Congo demeurent immenses quand l’écrasante majorité de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, quand 25 % de la population vit en situation de malnutrition, quand l’accès à l’électricité, à l’eau potable, aux soins de santé primaires demeurent des produits de luxe réservés à une minorité.
Je demeure néanmoins convaincu qu’une émergence durable et équitable est plus que jamais à l’ordre du jour pour la République démocratique du Congo, autour de trois piliers : l’agroécologie, l’énergie verte et le développement d’une industrie locale de transformation des innombrables minerais stratégiques que recèle votre sous-sol.
Mesdames et messieurs, chers amis, dans un monde toujours plus interdépendant, l’Union Européenne a lancé le « Portail Mondial », sans doute plus connu en anglais sous le nom de « Global Gateway », sa stratégie d’investissement pour établir à travers le monde des connexions durables et fiables qui soient au service des citoyens et de la planète.
En effet, notre salut collectif repose sur notre capacité à coopérer efficacement pour préserver les biens publics globaux : la paix et la sécurité, le climat et la diversité biologique, l’eau, la santé et le développement humain.
Pour les préserver, il nous faudra notamment, réussir ensemble la double transition énergétique et numérique. Lors de leur visite à Kinshasa en mars dernier, les Commissaires européens Thierry Breton et Jutta Urpilainen ont appelé de leurs vœux un partenariat étroit entre la République démocratique du Congo et l’Union européenne sur ces transitions. Européens et Congolais ont le même intérêt à renforcer leur autonomie stratégique dans un monde multipolaire.
Cela passe par un développement économique qui mette l’accent sur la valeur ajoutée locale, afin de favoriser la création d’emplois et de revenus, l’utilisation durable des ressources naturelles, et la souveraineté alimentaire.
Pour y parvenir, nos complémentarités sont évidentes, et vous pouvez compter que la coopération de l’Union européenne continuera de s’engager avec force aux côtés des Congolais dans ces efforts. Par ailleurs, aucun pays ne peut atteindre ses objectifs de développement durable sans institutions démocratiques transparentes, responsables et efficaces gouvernées par le principe de la légalité et reposant sur des bases juridiques solides. Un pouvoir judiciaire indépendant, impartial et efficace est le garant de la stabilité politique et de la sécurité, ainsi que d’un bon climat des affaires.
Ce dernier est particulièrement indispensable au développement de l’investissement national et international.
Voilà pourquoi, nous poursuivrons notre coopération en faveur de la réforme du secteur de la sécurité, qui couvre non seulement la justice mais aussi, la police et la défense, soit le trépied sur lequel reposent la paix, la sécurité des personnes et des biens, et la souveraineté.
Ngomba na ngomba ekutanaka te kasi batu bakutanaka kaka.
Kin eza elengi!
Kala te tokokutana.
Merci mingi.