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Après des années de cacophonie tarifaire , Kinshasa : une commission mixte à pied d'œuvre pour uniformiser le coût du transport pour les motos et tricycles !

Pour des millions de Kinois, se déplacer en moto-taxi ou en tricycle relève souvent du parcours du combattant, où le prix de la course se négocie à la tête du client, au gré de la météo ou de l'humeur du conducteur. Une ère d'incertitude et de spéculation qui pourrait bientôt toucher à sa fin. Une véritable bouffée d'oxygène pour le portefeuille des citoyens et une avancée historique pour la capitale congolaise.

Le jeudi 24 juillet, le Ministre provincial des Transports et Mobilité urbaine, main dans la main avec sa collègue de l’Economie et des Finances, a officiellement lancé les travaux d'une commission mixte. Sa mission : élaborer, pour la toute première fois, une grille tarifaire officielle pour les courses en moto et en tricycle. Qualifiée d'historique, cette initiative vise à mettre un terme à l'anarchie tarifaire qui mine ce secteur vital de la mobilité à Kinshasa.

A Kinshasa, les motos-taxis, affectueusement surnommées "Wewa", et les tricycles, sont bien plus que de simples moyens de transport. Ils sont les artères qui irriguent une mégalopole en constante expansion, se faufilant là où les bus ne vont pas et offrant une solution de mobilité indispensable à une large partie de la population.

Cependant, cette flexibilité avait un coût, et surtout, un prix imprévisible. Faute de régulation, les tarifs fluctuaient de manière arbitraire, exposant les usagers à des abus quotidiens. Cette situation était une source constante de tensions et de conflits entre conducteurs et passagers. Bien qu'une grille tarifaire pour les bus et taxis ait été mise en place en janvier 2025, le secteur des deux et trois-roues était resté dans l'angle mort de la réglementation, continuant à opérer selon ses propres lois.

Une démarche concertée pour une réforme durable

La force de cette nouvelle initiative réside dans son approche inclusive. La commission mixte ne se contente pas de réunir des experts des ministères des Transports et des Finances ou des membres de la Division urbaine des Transports. Elle a surtout convié à la table des discussions les premiers concernés : les responsables des associations de motards et de conducteurs de tricycles de la ville.

Cette collaboration est un signal fort. Il ne s'agit pas d'imposer une décision venue d'en haut, mais de co-construire une solution équilibrée qui protège les usagers tout en tenant compte des réalités économiques des transporteurs. L'objectif est double : assurer des prix justes et prévisibles pour les citoyens et structurer un secteur informel pour améliorer sa transparence et sa contribution à l'économie de la ville.

L'espoir d'une mobilité apaisée et équitable

L'annonce de cette commission a été accueillie avec un immense espoir par les Kinois. La perspective de connaître à l'avance le coût d'un trajet est perçue comme une avancée majeure vers une mobilité plus juste et moins stressante. La grille tarifaire, qui sera publiée incessamment par le Gouverneur de la ville de Kinshasa, est attendue comme le point d'orgue de cette réforme. Si sa mise en application représentera sans doute un défi, la volonté politique affichée et l'implication des associations de conducteurs laissent présager un avenir plus serein pour les transports urbains dans la capitale. Pour beaucoup, cette réforme est bien plus qu'une simple mesure administrative, c'est la promesse d'une ville où se déplacer deviendra enfin plus équitable, plus sûr et plus prévisible pour tous.

Nathan Mundele

Après des années de cacophonie tarifaire , Kinshasa : une commission mixte à pied d'œuvre pour uniformiser le coût du transport pour les motos et tricycles !
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Remaniement en vu : L'UDS milite en faveur d'une équipe gouvernementale de gauche

Lors de la dernière réunion du dernier Conseil des Ministres tenue le vendredi 25 juillet 2025, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, aurait annoncé la sortie d'un nouveau Gouvernement dans les tout prochains jours. En rapport avec cette annonce, l'Union des Démocrates Socialistes (UDS), parti cher au Président National Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, a publié un communiqué de presse sous la signature de son Secrétaire Général, Monsieur Cyrille Mwauka Masimango. Ce parti milite en faveur de la formation d'un gouvernement de gauche qui pourrait faire la différence avec les équipes gouvernementales précédentes en vue de rencontrer les aspirations profondes du peuple congolais. Aen croire ce premier parti anti-impérialiste congolais, les résultats de différents gouvernements Tshisekedi ont déçu. Voici texte intégral.

COMMUNIQUE DE PRESSE

L'Union des Démocrates Socialistes, UDS, salue chaleureusement l'annonce présidentielle du 25 Juillet 2025 dernier relative au remaniement gouvernemental dans les tout prochains jours en vue de rencontrer les attentes multiformes de notre Peuple.

L'UDS soutient l'initiative du Président de la République. Car, les différentes équipes gouvernementales du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo depuis 2019 conduites par les Premiers Ministres Ilunga Ilunkamba et Sama Lukonde Kyenge et celle de la Première Ministre Sumwina Tuluka ont été des pâles copies des gouvernements mobutistes du MPR caractérisées par la mal gouvernance en tout et pour tout. Ces gouvernements des affairistes et des prédateurs n'ont pas aidé le Chef de l'Etat ni essayé de matérialiser sa vision politique déclinée sous la dénomination "Le Peuple d'abord", un programme de gauche au service du Peuple Congolais.

L'Union des Démocrates Socialistes, UDS, rappelle que les différents gouvernements du régime Tshisekedi ont été formés, comme sous les Présidents Mobutu, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila, sur des bases clientélistes assaisonnées d'achat des postes ministériels dans le chef des présidents des partis et des regroupements politiques sans tenir compte de la compétence ni de l'expérience dans la gestion des affaires publiques.

L'UDS note que les différents programmes gouvernementaux ne sont que des plagiats tirés des gouvernements mobutistes et kabilistes ainsi que des programmes imposés par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, lesquels programmes ont aggravé les conditions de vie des masses populaires congolaises.

L'UDS plaide, en conséquence, en faveur d'un gouvernement de gauche dont le choix des membres devra être laissé à la stricte discrétion du Président de la République.

L'Union des Démocrates Socialistes, UDS, insiste enfin pour la formation d'un gouvernement réellement de gauche capable de répondre aux aspirations profondes du Peuple Congolais en lieu et place des agents de l'impérialisme mondial au service du capitalisme prédateur.

Fait à Kinshasa, 27 Juillet 2025

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL,

Cyrille MWAUKA MASIMANGO

Secrétaire-Rapporteur de l’Internationale Antifasciste RD Congo

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RDC : Norbert Basengezi relance le débat sur les réformes électorales !

 Dans une atmosphère empreinte de réflexion et de patriotisme, le sénateur Norbert Basengezi Katintima a organisé une matinée scientifique d’échange axée sur les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales à venir en République Démocratique du Congo ce samedi 19 juillet 2025. C’est dans la salle Nelson Mandela, au siège du parti Alliance Nationale pour un Congo Émergent (ANCE) à Kinshasa, que s’est tenu cet événement d’importance capitale, réunissant experts électoraux, acteurs de la société civile, parlementaires, membres de partis politiques et représentants de sa famille politique.

Une démarche proactive pour éviter les erreurs du passé

Fervent défenseur de l'amélioration du système électoral congolais, Norbert Basengezi Katintima, ancien vice-président de la CENI et artisan de la Constitution actuelle, a choisi d’anticiper les échéances de 2028 en lançant dès aujourd’hui une réflexion collective et inclusive. ‘’À chaque période de réformes, une année avant les élections, on observe des tensions, des suspicions et de la méfiance. Il faut rompre avec cette tradition d’improvisation », a-t-il déclaré dans son discours intitulé « Éléments de réflexion sur les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales avant les élections de 2028 en RDC’’.

Quatre textes clés à réformer

Le sénateur Basengezi Katintima a identifié quatre textes fondamentaux qu’il propose de réformer pour garantir des élections crédibles, inclusives et adaptées aux réalités du pays :

1. La Constitution de la RDC

2. La loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI

3. La loi sur l’identification et l’enrôlement des électeurs

4. La loi électorale

Ces propositions, selon lui, visent à corriger les incohérences juridiques, institutionnelles et pratiques qui minent le bon déroulement des scrutins en RDC.

Une lecture critique et innovante de la Constitution

Dans son analyse, le sénateur Basengezi Katintima a mis en lumière plusieurs articles constitutionnels nécessitant des ajustements : Article 10 (Nationalité) : Il propose de permettre la participation politique des Congolais ayant acquis une autre nationalité, plaidant pour une relecture réaliste de la double nationalité. Article 14 (Parité homme-femme) : Il appelle à renforcer l’application de la parité par des mesures de discrimination positive. Article 79 et 104 (Conseil des ministres et élection des sénateurs) : Il suggère des réunions hebdomadaires obligatoires du gouvernement et le passage au suffrage universel direct pour les sénateurs, pour plus de légitimité et de transparence. Article 148 (Dissolution de l’Assemblée) : Il propose d’allonger le délai de 60 à 120 jours pour mieux organiser les élections anticipées. Article 175 et 181 (Rétrocession et péréquation) : Il insiste sur l'application effective de la rétrocession aux provinces et la mise en œuvre de la Caisse nationale de péréquation. Article 198 (Tutelle administrative) : Il suggère une tutelle administrative claire du ministère de l’Intérieur sur les institutions provinciales pour éviter les crises locales. Conseil économique et social : Il remet en question la pertinence de cette institution, estimant que son utilité n’est pas visible face à son coût budgétaire. Le sénateur Katintima plaide en faveur d’un recensement général de la population, absent depuis 1984, et d’un fichier permanent des électeurs. Cela permettrait une mise à jour régulière, une réduction drastique des coûts et une délivrance simplifiée des cartes d’électeurs. Seuil électoral : Maintenir les seuils de représentativité actuels (1% national, 3% provincial, 5% municipal), mais supprimer le seuil de recevabilité de 60%. CLCR (Centres Locaux de Compilation des Résultats) : Il propose leur suppression, estimant que les machines à voter permettent déjà la transmission directe et sécurisée des résultats. Contentieux électoraux : Il appelle à une réforme des juridictions électorales, pointant le non-respect des délais et les contradictions judiciaires fréquentes. En guise de conclusion, le sénateur a remercié tous les participants et les a appelés à travailler ensemble pour enrichir le cadre légal du processus électoral congolais : ‘’Les bonnes élections font la stabilité d’un pays, et des élections crédibles assurent son développement. Nous avons le devoir de contribuer à sauver notre démocratie du chaos électoral’’.

Plus qu’une initiative partisane, la démarche du président national de l’ANCE se veut inclusive, constructive et tournée vers l’avenir. Norbert Katintima réaffirme ainsi son engagement de patriote, animé par la volonté de léguer à la RDC un système électoral moderne, transparent et adapté à ses défis.

Bosco Kiaka/CP

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