Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a, dans un communiqué publié le samedi 23 décembre 2023, invité neuf médias du pays pour une séance technique et pédagogique. La rencontre est prévue ce mercredi 27 décembre au siège de cette institution d’appui à la démocratie dans la commune de la Gombe.
Dans son communiqué, le CSAC a affirmé avoir suivi avec attention, à travers son centre de monitoring, les différentes productions médiatiques avant, pendant et après le scrutin du 20 décembre 2023.
D’après le CSAC, son centre de monitoring a révélé et documentés des irrégularités et dérapages dans les productions et publications réalisées par certains médias.
Il s’agit, entre autres, de NYOTA TV, PERFECT Télévision, BOSOLO TV, CCTV, 10ème Rue TV, DAN TV, FACE Télévision, le Magazine Tac au Tac diffusé sur Congo Web TV et AfricaNews.
A cet effet, le Bureau du Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication a invité les directeurs des programmes des médias susmentionnés ainsi que l’animatrice du Magazine Tac au Tac et le Directeur de publication de trihebdomadaire AfricaNews à une séance technique et pédagogique prévue le mercredi 27 décembre 2023 en son siège dans la commune de la Gombe.
Le CSAC a tenu néanmoins à rappeler aux responsables des médias convoqués que la non observance de cette invitation, exposera les absents à des sanctions exemplaires.
Toutefois, l’autorité de Régulation des Médias en RDC a félicité les médias audiovisuels, écrits et en ligne qui ont fait montre de professionnalisme et de respect des dispositions de la loi électorale et de la directive sur la campagne électorale à travers les médias.
À quelques heures du réveillon de Noël, je souhaite à toutes et à tous un très Joyeux Noël et une Bonne Année.
Mes pensées vont particulièrement à mon personnel du Comité National des Jeux de la Francophonie (CNJF) qui passera un Noël «pas comme les autres», avec une table du réveillon de Noël certainement dégarnie.
Je dois admettre qu'au cours de l'année 2023 qui s'achève, nous avons traversé des zones de turbulence qui, par moment, nous ont fait douter de notre capacité à rebondir, mais également des moments très passionnants et riche en accomplissements. Nous disons pour cela un grand merci au Seigneur de nous avoir fait grâce.
Meilleurs Vœux pour l'année 2023 qui s'achève et des souhaits particuliers à tous mes collègues du CNJF.
Nous avons foi que l’année 2024 sera prometteuse, pleine de succès et riche en opportunités.
Autocratie, mégestion, détournement, corruption, usurpation du pouvoir de l’ARSP et trafic d’influence…Pourquoi l’IGF et la Ministre d’Etat au Portefeuille gardent-ils silence face au DG de la GECAMINES Placide Nkala ? Comment le DG de la Gécamines peut-il individuellement transformer une mission de contrôle de l’IGF en contrat de consultance pour une campagne budgétaire ? Pourquoi ce DG à la Gécamines peut-il se permettre d’usurper le pouvoir de l’ARSP en recommandant les sous-traitants de son choix auprès des entreprises partenaires à la Gécamines ?
La situation à la Gécamines ne cesse d’inquiéter bon nombre de Congolais, sans oublier les employés de cette entreprise du portefeuille de l’Etat. A la base, une mégestion dénoncée notamment, par l’Inspection générale des finances (IGF), qui n’a pas manqué de citer toutes les personnalités impliquées. Mais, pour une certaine frange, si mégestion il y en avait, elle doit être imputable au Directeur général, celui-là même qui gère l’entreprise au quotidien. Sinon, comment justifier la mégestion au moment où Gécamines est en processus d’encadrement de l’IGF ?
Répondre à cette question revient à scruter en profondeur la gestion de cette entreprise, pour se rendre compte que tout commence avec la lettre de l’Inspection générale des finances (IGF) du 7 novembre 2023 dans laquelle M. Jules Alingete, Inspecteur général et Chef de service envoie une mission de consultance auprès de la Générale des carrières et des Mines (GECAMINES), dans la province du Haut Katanga. Et ce, dans l’objectif de renforcer les procédures budgétaires, financières, de contrôle interne existantes au sein de la Gécamines ; redynamiser les mécanismes de contrôle interne dans les sites de production et usines de la Gécamines ; contribuer à l’implémentation de la loi relative aux marchés publics ; procéder au renforcement des capacités du personnel de la Gécamines en matière de gestion des procédures budgétaires, financières, de contrôle interne et de passation des marchés publics.
Qu’est-ce qui fait qu’à 28 jours seulement, soit le 31 octobre de la même année, que le DG Placide Nkala soit obligé d’écrire à l’IGF pour solliciter un contrat de consultance dans le cadre de la campagne qu’il s’apprêtait à lancer le 1er octobre 2023, en vue du renforcement des procédures budgétaires et financières, de l’effectivité du fonctionnement de la Cellule de passation de marchés publics et de la redynamisation de l’Audit interne ?
« Aussi, serait-il impérieux de convertir l’équipe d’encadrement et de contrôle de l’Inspection générale des finances (IGF) à la Gécamines en une simple « équipe sous contrat de consultance, qui devra travailler avec mes services, afin de réactiver les procédures existantes dans les domaines financier, budgétaire et de contrôle interne…», indique la lettre.
Trafic d’influence et usurpation du pouvoir de l’ARSP
Qui a donné le pouvoir à ce DG de la GECAMINES de faire le trafic d’influence en usurpant le pouvoir de l’ARSP ? De quel droit peut-il recommander unilatéralement ses propres sous-traitants auprès de certaines entreprises partenaires à la GECAMINES sans passer par l’ARSP ? Sur base de quels critères de sélection se choisit-il tel sous-traitant au détriment de l’autre ? Pour preuve, en date du 19 octobre 2023, par sa lettre N°7295/DG/23, ayant comme objet : Nouveau sous-traitant DALONG SARL à TFM SA, le DG Placide Nkala Basadilua écrit une lettre au Directeur Général de TFM SA : « Nous avons l’honneur de vous recommander DALONG SARL comme nouveau sous-traitant dans le domaine de d’exploration minière à votre société. Nous vous rappelons que TFM SA doit absolument se mettre en règle avec les dispositions de la loi 17/001 du 08 février 2017 fixant les dispositions applicables à la sous-traitance dans le secteur privé », a-t-il intimé l’ordre à TFM en ces termes en usurpant les prérogatives du DG de l’ARSP Miguel Kashal qui n‘était même pas consulté.
Sans s’arrêter là, le DG de la Gécamines écrit encore à TFM le 14 décembre, par sa lettre N° 5815/DG/23 pour proposer un nouveau sous-traitant Kalu SARL dans le domaine de l’exploration minière à la société TFM SA sans donner les motifs qui annule et remplace celle référée 7295/DG/23. Dans cette lettre, il recommande encore un nouveau sous-traitant KALU SARL en annulant sa lettre N°7295/DG/23 du 19 octobre 2023, sans donner des raisons de ce revirement brusque. Mais, des sources concordantes témoignent qu’il n’aurait pas perçu sa récompense. Quelle grave violation des dispositions légales de l’ARSP !
Quid des allégations de détournement
Un document circulant surtout sur la toile attribué à l’IGF a allégué des actes de détournement commis par Gécamines en 2022, relatifs à des virements réalisés par SIMCO au profit des mandataires et agents de Gécamines entre octobre et décembre 2020.
Gécamines a rejeté en bloc ces allégations, précisant notamment que …les discussions ont abouti à un paiement de dividende de 211 millions USD en faveur de Gécamines au titre de l’exercice 2021, constituant le premier versement de dividendes jamais effectué par KCC en 20 années d’existence et le plus important dividende jamais perçu par Gécamines dans un de ses partenariats.
« C’est au regard du résultat exceptionnel et inédit obtenu, qu’une gratification avait été autorisée par le Conseil d’administration de Gécamines et payée entre octobre et décembre 2022 aux membres de la Commission Ad hoc et aux agents ayant concouru à la réalisation de cet heureux détournement », indique une mise au point faite à ce sujet, avant d’ajouter que ce montant de 211 millions de dollars américains a généré des taxes et impôts pour un total de 71 millions de dollars pour le Trésor public.
Le DG de Gécamines est-il un frein à l’épanouissement de cette entreprise ?
Nombreux sont les griefs portés à charge du Directeur général de la Gécamines, dont le comportement serait à la base de la contre-performance de cette entreprise du portefeuille de l’Etat. C’est ce qui fait que les comptes de l’entreprise seraient en rouge et lors de la réunion des grands directeurs, le DG s’était même permis de dire que les salaires ne seront pas payés. Et suite à cet état des choses, on apprend que certaines banques ne veulent plus travailler avec le DG actuel.
Le DG est aussi accusé par un certain Kasongo Mabwisha de bloquer pour des raisons inavouées sa mise à la retraite. «J’avais demandé depuis le mois de juillet 2023 ma retraite, car je remplis les conditions, mais le Directeur général a donné l’ordre au Directeur de gestion du personnel de bloquer ma notification », dénonce-t-il.
Ce comportement, à n’en point douter, est assimilable à quelqu’un qui manquerait de respect envers ses travailleurs. C’est qui est grave dans ce dossier, c’est le fait de constater l’implication de l’IGF dans la gestion au quotidien de cette entreprise qui étonne, elle dont la mission est de faire un contrôle concomitant.
Lettre ouverte à tous les votants, aux élus et non-élus
Objet : Contentieux des élections présidentielles et législatives 2024 devant la Cour Constitutionnelle et le Conseil d’Etat
Depuis plus de deux mois, nous avons assisté à des photos affichées, femmes et hommes, bien habillés.
Certains étaient indépendants et d’autres membres des partis politiques.
Les électeurs, toutes catégories sociales, se sont prononcés dans les urnes après avoir, à leur domicile, uriné pour ne pas, chaque fois, déranger les autres votants en disant : « j’arrive ».
D’autres, très peu nombreux, n’ont pas été dans leurs circonscriptions électorales pour accomplir leurs devoirs civiques ou ressort d’élection.
Conséquence : ils ne peuvent pas se présenter dans un ressort électoral où il n’est pas gardé leur enregistrement par la CENI.
Ils n’avaient donc pas droit au « chapitre électoral ».
Ils n’ont pas été dans leurs ressorts électoraux.
Leurs candidats à la présidentielle et aux législatives vont bientôt se trouver devant un choix à faire entre les trois catégories d’auxiliaires de la justice pour se défendre lors des contestations électorales.
Un seul avocat stagiaire à la liste du ressort de la Cour d’Appel où se sont déroulées les élections contestées ou uniquement un avocat près la Cour Suprême de Justice ?
Enfin, un défenseur judiciaire sera-t-il aussi parmi ces auxiliaires de la justice ?
Chaque candidat, pour protéger son élection, doit se choisir un avocat inscrit au petit tableau des tableaux des barreaux des Cours d’Appel.
La CENI doit aussi observer les mêmes règles ordinaires de représentation devant la Cour Constitutionnelle et devant le Conseil d’Etat.
Elle sera partie au procès où elle est aussi soumise aux mêmes règles ordinaires de représentation avec robe conforme à l’article 71 de la loi du barreau.
Nous profitons de cette occasion pour rappeler l’article 2 de la loi du barreau de 1968, loi qui sera abrogée en 1979 :
« pour pouvoir plaider (…) devant la Cour Suprême « de Justice ou la Cour Constitutionnelle, « l’avocat doit accomplir (…) 3 ans au moins « d’inscription au tableau du barreau près la Cour « d’Appel ».
En 1979, la loi du barreau, impose l’avocat, un seul avocat à la Cour Suprême de Justice en ces termes non équivoques, à ses articles 103 à 111 où n’apparaît ni avocat à la Cour d’Appel ni procuration spéciale ni défenseur judiciaire : avocat à la Cour Suprême de Justice.
En Octobre 2013, la Cour Constitutionnelle (voir la loi du barreau de 1968) ne doit recourir qu’aux « règles ordinaires de représentation des parties » (lire l’article 109 de la loi organique d’Octobre 2013).
Ces règles ordinaires sont celles, dans la Constitution, régies par l’article 122 tiret 7.
La loi organique d’Octobre 2013 renvoie donc, à ces règles de 1979.
En réalité, la Cour Constitutionnelle doit exclure l’avocat à la Cour d’Appel, le défenseur judiciaire et la partie elle-même pour défaut d’expertise.
Nous exposons ici ce que un grand de la haute scène judiciaire disait en 2004, pour exclure les avocats à la Cour d’Appel, tous, et les défenseurs judiciaires : « Il est encore vrai que (…) le corps d’avocat qui fréquente la Cour Suprême de Justice atteste de la grande expérience acquise par les anciens et de l’expertise avérée de ses nouveaux membres. Leur présence aux côtés des honorables magistrats de la Cour Suprême de Justice n’ajoute-t-elle pas à la forme et à la grandeur de notre corps » (voir justice, science et paix, numéro spécial, Juin 2004, pp. 110 et 111).
Chacun des candidats qui sera vainqueur et ceux qui vont contester les résultats proclamés par la CENI doivent acheter, en dure, l’ordonnance-loi de 1979 sur le barreau.
L’application obligatoire du Titre I de la procédure devant la Cour Suprême de Justice est imposée à la Cour Constitutionnelle et au Conseil d’Etat par leurs dispositions abrogatoires respectives !!
A ses articles 2 à 5 du Titre I, le législateur de 1982, tel qu’il est appelé par les dispositions abrogatoires de 2013 et 2016 :
« Sous peine d’irrecevabilité, la requête introductive « doit être signée par un avocat à la Cour Suprême « de Justice ».
«(…) domicile élu au cabinet d’un avocat à la Cour « Suprême de Justice ».
Un candidat averti en vaut deux !
Aux hautes juridictions ne sont réservés que les avocats à la Cour Suprême de Justice !!!
KALALA MUENA MPALA
Avec robe professionnelle et qualité conformes aux articles 7, 71 et 111 de la loi du barreau.
Chercheur judiciaire, légaliste et indépendant.
Eco-garde de la dénomination authentique de son barreau de cassation ainsi que des procédures spécifiques devant les hautes juridictions alignées à l’article 223 de la Constitution et du Règlement de procédure devant la CCJA tous les délais des Avis, des Jugements et Arrêts.
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a publié le samedi 23 décembre 2023, une mise au point afin d’expliquer à l’opinion le sens de la déclaration « Fiducia supplicans » sur la signification pastorale des bénédictions, publiée par le Vatican le 18 décembre avec l’approbation du pape François.
Pour plus de détails lisez la mise au point ci-dessous :
MISE AU POINT DE LA CONFERENCE EPISCOPALE DU CONGO « CENCO » A LA SUITE DE LA DECLARATION PASTORALE DES BENEDICTIONS
Nous, Cardinal Archevêques et Evêques, membres de la conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), avons accueilli avec un assentiment religieux la Déclaration Fiducia Suplicans sur la signification pastorale des bénédictions, publiée par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi ce 18 décembre 2023. En effet, cette Déclaration nous aide à bien appréhender le sens large des bénédictions sources de la miséricorde de Dieu qui nous donne de marcher ensemble, dans l’Eglise, vers la sainteté.
Préoccupés par les réactions nombreuses et diverses que cette Déclaration a suscitées au risque de créer la confusion dans le chef des fidèles particulièrement en ce qui concerne la possibilité de bénir les couples de même sexe : en vertu de notre charge pastorale de veiller à l’affermissement de la foi ; la Conférence épiscopale ayant le rôle crucial de la sauvegarde de la foi et de la culture des peuples, dans la synodalité ; nous venons, par cette mise au point, exhorter les fidèles de l’Eglise Famille de Dieu en RD. Congo à demeurer fermes dans l’attachement au Christ, en réaffirmant nos valeurs chrétiennes et africaines.
Après avoir célébré le 3ème Congrès Eucharistique National où nous avons promu les valeurs de la famille, l’Eglise catholique en RD. Congo reste ferme dans la foi de l’Eglise universelle exprimée dans la doctrine traditionnelle concernant le mariage et la famille. En effet, le mariage existe exclusivement entre un homme et une femme et est naturellement ouvert à la procréation (cf. Gn 1, 27-28). Les cas d’unions des personnes de même sexe sont des unions déviationnistes qui n’entrent pas dans l’ordre de la création ; la Sainte Ecriture les présente comme des dépravations graves et des abominations (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6,9-10 ; 1Tim 1, 10).
Les chrétiens et les personnes de bonne volonté ne doivent pas céder aveuglement aux diverses idéologies de ce monde par souci d’être à la mode mais ils doivent plutôt y vivre en « enfants de lumière » (cf. Mt 5. 13 Rm 12, 2). Bénir les personnes en union homosexuelle, peut facilement être perçu comme un encouragement à demeurer dans cette situation de péché.
Notre attachement au Saint-Père, successeur de Pierre, qui par ailleurs nous invite à un bon discernement (cf. Fuducia Supplicans, n. 37), demeure indéfectible. Fidèles à notre foi chrétienne, en peine communion avec l’Eglise, nos cultures ce qui est bon ce vrai, et ne contredit pas les Ecritures et la doctrine de l’Eglise.
Toute considération faite du droit reconnu aux fidèles de recevoir de la part des Pasteurs sacrés l’aide provenant des biens spirituels de l’Eglise surtout de la Parole de Dieu, des sacrements et des sacramentaux (cf. Can. 213. Can 1170), nous disons NON toute forme de bénédiction des couples de même sexe.
Aussi, nous recommandons aux ministres ordonnés, aux catéchistes et aux animateurs pastoraux, de ne pas donner la bénédiction, dans le cadre liturgique, aux couples d’homme et femme, même stables, en situation irrégulière ; ce qui risquerait de porter à confusion et faire assimiler cette bénédiction au sacrement de mariage.
Si quelque doute surgit, l’Ordinaire du lieu, au jugement duquel il faudra s’en tenir, sera consulté.
Avec nos vœux les meilleurs d’un joyeux noël et d’une heureuse année 2024, pleine de bénédictions de la part du Seigneur.
Après la tenue effective des élections en RDC, le mercredi 20 décembre 2023, conformément aux délais prévus par la Constitution de la République, il était visiblement temps, pour eux, de couper l’herbe sous les pieds des pêcheurs en eaux troubles et de lever l’équivoque sur la suite des évènements, selon l’esprit du calendrier de la CENI, tel que publié, il y a plus d’une année, par le Bureau de son Président Denis Kadima. En effet, au cours d’un briefing tenu ce mardi 26 décembre 2023, en direct sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, et le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi Kankonde, ont appelé les congolais à attendre la publication des résultats provisoires, ce dimanche 31 décembre 2023, au niveau de la Centrale électorale, dans le calme et toute la sérénité possible. Ils ont, à l’unisson, au nom du Gouvernement de la République, insisté sur la vigilance, posture patriotique à adopter, pour barrer la route à la manipulation sous toutes ses formes.
Les FARDC et la PNC en alerte
En sa qualité de patron de la sécurité du pays, le VPM Peter Kazadi a rassuré que toutes les dispositions sont prises afin que, durant toute la période post-électorale, les auteurs des actes inciviques puissent subir la rigueur de la loi. Il a également souligné que l’Armée et la Police restent en alerte pour faire échec à tout dessein sécessionniste et maintenir un climat de paix sur l’ensemble du pays. Pour lui, en tout cas, les congolais peuvent vaquer librement à leurs occupations et préparer, en toute quiétude, la traversée pour 2024. Il n’y aura donc pas d’apocalypse. Peter Kazadi a, par ailleurs, rappelé que l’heure des revendications n’a pas encore sonné et a appelé les candidats à la retenue pour ne pas semer la confusion au sein de l’opinion au moment où la Centrale électorale finalise ses opérations en prévision de la publication, ce 31 décembre 2023, des résultats provisoires qui, du reste, seront examinés et publiés, de façon définitive, le 10 janvier 2024, par le Cour Constitutionnelle.
Patrick Muyaya évoque l’engagement du Gouvernement Sama
Au cours de ce même exercice de redevabilité, le Ministre Patrick Muyaya est revenu sur les efforts mis en œuvre par le Gouvernement de la République, sous la conduite du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, en vue de doter la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) des financements nécessaires et de sécuriser l’ensemble des opérations électorales, dans un contexte difficile marqué notamment, par l’insécurité grandissante dans la partie orientale du pays. Pour le Porte-parole du Gouvernement, ces scrutins se sont déroulés dans la transparence et l’inclusivité. Ce qui a pu, a-t-il soutenu, consolidé l’élan démocratique en RDC.
« Beaucoup pensaient que Moïse Katumbi ne serait pas candidat. On disait qu’il serait exclu. On aurait fait la Loi Tshiani pour l’exclure. Mais, vous avez vu qu’il a été candidat. Vous avez vu aussi qu’il a battu campagne. Si vous suivez le rapport du Centre Carter, on vous dira que le processus était équitable… Le processus, c’est l’affaire de tout le monde. Nous, Gouvernement, nous intervenons sur le financement et la sécurité. Pour ce qui nous concerne, on a observé que pour la première fois, on a fait voter les congolais de l’étranger. Ce n’est pas tous les congolais de l’étranger qui ont voté, mais il y a cinq pays. C’est pour dire que ces élections, les avons voulues inclusives… Nous avions voulu la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote. C’est ce qui se fait, dans la plus grande transparence qu’on a jamais eue avant. Il y a le Centre Bosolo qui est là. Coup de chapeau aux membres de la CENI. C’est pour vous dire que de 2018 à 2023, il faut noter que du point de vue politique, tous ceux qui voulaient être candidats l’ont été… Aujourd’hui, on a eu cent mille candidats. C’est presque le double ou le triple de ce qu’on a eu lors des élections passées… Moi, je considère que nous avons fait des pas dans la consolidation de la démocratie », a souligné, en toute sérénité, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement.
A la veille des élections générales en République démocratique du Congo (RDC), le Conseil de sécurité a prorogé, mardi, pour un an, jusqu’au 20 décembre 2024, le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), tout en décidant d’initier son « retrait progressif, responsable et durable » du pays et de transférer progressivement les tâches qui lui incombent au Gouvernement congolais, a annoncé l’ONU sur son site.
En vertu de la résolution 2717 (2023), adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil a donc entériné un plan de retrait discuté à plusieurs reprises cette année, en décidant que la MONUSCO maintiendra, jusqu’au 30 juin 2024, un effectif maximum autorisé de 13 500 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 410 membres d’unités de police constituées. A partir du 1er juillet 2024, ces effectifs seront réduits à 11 500 militaires, 600 observateurs militaires et officiers d’état-major, 443 policiers et 1 270 membres d’unités de police constituées, précise l'ONU dans un communiqué.
Le représentant congolais a salué un texte qui consacre la mise en œuvre du dispositif agréé par l’ONU et Kinshasa en vue du retrait de la MONUSCO, remerciant aussi le Conseil d’avoir étendu son mandat au soutien logistique dans les provinces qui ne faisaient pas partie de sa zone de déploiement, afin d’y accompagner le processus électoral, indique la même source.
L'ONU précise à ce propos qu'il a été décidé que l’une des priorités de la Mission reste la protection « efficace, rapide, dynamique et intégrée » des populations civiles menacées de violences physiques, en prenant « toutes les mesures nécessaires ».
En vertu de cette résolution, le Conseil exige de tous les groupes armés qu’ils mettent immédiatement fin à toutes les formes de violence et aux autres activités déstabilisatrices, à l’exploitation et au commerce illégaux des ressources naturelles.
Il est exigé du M23 qu’il s’acquitte immédiatement et pleinement des engagements qu’il a pris concernant son retrait immédiat de toutes les zones occupées et son cantonnement, conformément au processus de Luanda approuvé par l’Union africaine (UA), souligne l'ONU.
Le Conseil estime, par ailleurs, que l’élimination de la menace posée par les groupes armés, "doit passer par une stratégie régionale intégrée et un engagement politique fort de la part du Gouvernement congolais, de l’Union africaine (UA), de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC)".
A la veille des élections présidentielles, législatives, provinciales et municipales prévues ce mercredi 20 décembre en République démocratique du Congo, le chef de l’ONU a fait part la veille du vote du soutien de l’ONU au peuple congolais.
« Le Secrétaire général réaffirme le soutien continu des Nations Unies au peuple congolais, par l'intermédiaire de sa Représentante spéciale en République démocratique du Congo, et souhaite la tenue d'élections pacifiques, transparentes et inclusives qui consolideront les institutions démocratiques du pays et le mettront sur la voie de la prospérité économique », a indiqué mardi son porte-parole dans une déclaration.
Un accès libre et sûr
« A cette fin, António Guterres appelle les autorités de la République démocratique du Congo, les leaders politiques, la société civile et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à s'assurer que tous les électeurs aient accès aux bureaux de vote et votent librement, sans crainte d'intimidation ou de persécution politique », a souligné Stephane Dujarric.
Le Secrétaire général déplore les épisodes de violence enregistrés au cours de la campagne électorale et exhorte tous les acteurs politiques et leurs partisans à s'abstenir de toute action susceptible d'inciter davantage à la violence ou d'exacerber les discours de haine à l'encontre de certaines communautés ou de certains groupes et les attaques contre les femmes candidates.
Pour un processus électoral apaisé
Il encourage toutes les parties à faire preuve de retenue dans leurs propos et leurs actions.
Des propos qui ont fait l’écho à ceux tenus par la Représentante de l’ONU pour la RDC Bintou Keita, qui, après avoir suivi « avec préoccupation » l’escalade de la violence, des actes de vandalisme et de destruction de matériel de campagne ainsi que les discours de haine qui ont émaillé la campagne électorale, a exhorté samedi les autorités à « diligenter des enquêtes et à engager des poursuites contre les auteurs de ces actes ».
« J’appelle les candidats et leurs militants à la retenue, à s’abstenir de l’usage de la violence et des groupes armés dans le cadre de la campagne électorale », a déclaré sur son compte X la cheffe de la MONUSCO.
« J’encourage les autorités à garantir le bon déroulement du processus et à prendre toutes les mesures préventives pour un processus électoral apaisé », a conclu Bintou Keita.
L’UNFPA avec son partenaire de mise en œuvre Caritas Butembo-Beni ont procédé mardi 12 décembre 2023, à la remise officielle de la maternité du Centre de Santé de référence de Lume en Territoire de Beni, au Nord-Kivu. C’est un bloc dont les travaux de réhabilitation et d’équipement avaient commencé en septembre 2023 avec le financement du Fonds Humanitaire en République Démocratique du Congo. Cette construction intervient plus d’une année après son incendie par les présumés rebelles ADF.
Pour le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et la Caritas Butembo-Beni, c’est un honneur de voir que ce projet ait pu être achevé. Un résultat positif à l’issue duquel les femmes enceintes de Lume vont accoucher dans les conditions qui protègent la santé des accoucheuses et des enfants, en respectant leur dignité.
« Je suis très joyeux, parce que ce qui était un rêve depuis le 13 septembre 2023 devient une réalité aujourd’hui. Ça veut dire les femmes vont commencer à utiliser cette maternité que nous avons réhabilité, plus d’une année après son incendie », s’est réjoui François Kaputu, Responsable du Programme à la Caritas Butembo-Beni.
Plus particulièrement, le partenaire technique se félicite de voir ses efforts aboutir à ce résultat. M. Fiston, se réjouit de voir que les femmes enceintes ne vont plus parcourir de longues distance pour accéder au service d’accouchement. Il recommande cependant aux services de sécurité d’impliquer tout le monde sécuriser cette maternité.
« Nous sommes ravis de joie de mettre à Lume, en zone de santé de Mutwanga une maternité qui répond aux normes internationales. Les femmes qui partaient accoucher très loin vont accoucher à Lume, avec tous les services de la prise en charge des victimes des violences sexuelles. Nous recommandons aux autorités de bien prendre soin de ce bâtiment et d’impliquer toujours la communauté afin d’éviter que cette maternité soit encore une fois victime de vandalisme comme cela l’a été dans le passé » souhaite Fiston, responsable de UNFPA dans le Grand Nord.
Cet achèvement qui marque le début des accouchements dans ce bloque de la maternité. Mensuellement, le Centre de Santé de Référence de Lume reçoit en moyenne 60 à 70 femmes accoucheuses.
« C’est un honneur et une joie de participer à cette activité d’inauguration de ce nouveau bâtiment et des matériels donnés par UNFPA à travers Caritas Butembo-Beni pour notre maternité qui avait été incendié par les ADF. Le centre de santé de référence de Lume avait un déficit pour les accouchements. Heureusement, les partenaires ont répondu à notre besoin et nous les remercions » félicite Dr Tsongo Mahamba Jérémie, médecin traitant au CSR de Lume.
Cette maternité présente plusieurs enjeux pour les femmes enceintes de Lume et ses villages environnants. Des femmes enceintes croisées ici pour les accouchements et les consultations prénatales félicitent pour la réhabilitation. Mais, des inquiétudes règnent toujours pour assurer la sécurité de ce site.
« Vous me croisez dans cette salle, je suis venu commencer de la CPN (consultation prénatale). C’est ma deuxième fois de commencer ma CPN dans ce centre de santé. Nous avions eu un sentiment de regret lorsque nous avons appris que notre maternité a été incendiée. Nous sommes joyeuses de voir que Caritas Butembo-Beni et UNFPA réhabilitent notre maternité selon les bonnes normes d’accouchement. Néanmoins, nous avons toujours des inquiétudes par rapport à la sécurisation de cette nouvelle maternité » s’exprime Sifa Musumba, une femme enceinte rencontrée au centre de santé.
Les Autorités Politico-Administratives présentes à cette activité ont cependant rassuré qu’elles restent actives pour assurer la protection et sécurité de ce bâtiment.
CellCette activité s’est tenue dans le cadre du projet « Renforcement de l’accès aux soins de santé primaires, de santé reproductive et aux services de prise en charge de violences basées sur le genre, en réponse aux besoins vitaux des communautés affectées par la crise humanitaire dans les zones de santé de Oicha et Mutwanga au Nord-Kivu et Komanda, en Ituri ». Il a deux volets, la santé et la protection.