Quand la légèreté sur la balkanisation devient un danger national

Quand la légèreté sur la balkanisation devient un danger national

(Par Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephthé, Activiste, Penseur et Notable de Madimba)

Le Congo traverse un moment critique. Depuis des années, le mot balkanisation circule dans le débat public, souvent traité avec légèreté. Récemment, Mike Mukebayi, cadre du parti Ensemble pour la République, a affirmé qu’il n’y aurait « aucune menace » de balkanisation en RDC et que l’administration de territoires occupés par des forces irrégulières n’était pas inquiétante.

Cette vision est dangereuse. La menace est réelle. La banaliser, c’est s’exposer à la perte de souveraineté. Mike Mukebayi a cité Martin Fayulu et son message de mi-novembre 2025, mais ce sont aussi des voix lucides, comme Charles Onana, qui ont documenté depuis des années les stratégies visant à morceler le pays pour contrôler ses richesses et ses ressources stratégiques.

Mike Mukebayi doit comprendre que personne n’a peur de débats structurants sur la balkanisation. Au contraire, ils sont nécessaires pour nommer le danger, le cerner et y faire face. Mais ces débats doivent être honnêtes et basés sur les faits, pas sur la théorie.

La vérité juridique et historique

Contrairement à ce que certains affirment, la balkanisation n’exige pas de référendum. Elle se produit souvent de fait, par le vide du pouvoir central et l’action de forces externes et internes.

Et la Constitution congolaise est claire : aucun peuple, aucune communauté n’a le droit unilatéral de demander l’autodétermination. La souveraineté nationale appartient à tous les Congolais, une et indivisible. Tout projet de sécession est donc illégal et anticonstitutionnel.

Ce pays a été fondé dans la douleur, défendu dans le sang, protégé au prix de sacrifices incommensurables.

Lumumba dénonçait déjà en 1960 « le complot de morcellement du Congo », fomenté par les puissances coloniales.

Mobutu en avait fait un pilier idéologique : « Le Zaïre restera un et indivisible ».

Laurent-Désiré Kabila en avait fait un serment : « Ne jamais trahir le Congo ».

Et le prophète Joseph Mukungubila Mutombo, qui, depuis des décennies, a tiré la sonnette d’alarme contre les menaces externes et internes visant à partitionner notre Nation, parfois avant même que la classe politique ne prenne conscience des dangers, tous ont combattu la partition de notre pays. Tous ont compris que la vigilance n’est pas optionnelle : elle est vitale pour l’existence même de la nation.

Et pour ceux qui doutent, un signe symbolique demeure : la carte géographique de la RDC s’est dessinée telle quelle sur un ancien pavé d’une synagogue à Capernaüm en Israël, comme un rappel que ce pays ne sera jamais balkanisé.

Débattre de la balkanisation n’est pas une peur imaginaire. C’est une obligation civique.

Fermer les yeux, relativiser ou nier le danger, c’est faire le jeu de ceux qui veulent démanteler la RDC.

Le message est simple : un Congo divisé serait un marché. Un Congo uni reste une nation à défendre, avec la détermination de nos martyrs et la bénédiction du Dieu de ce pays.

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