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55ème Lettre Sociale Congolaise : Que cache l’irréel du communiqué de l’ODEP du 8 mai 2025 sur la retraite d’Alingete Key Jules ?

55ème Lettre Sociale Congolaise : Que cache l’irréel du communiqué de l’ODEP du 8 mai 2025 sur la retraite d’Alingete Key Jules ?

 «C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information». Benjamin Disraeli.

Chères lectrices, chers lecteurs,

  1. La présente lettre sociale congolaise est une analyse bibliologique du communiqué de l’ODEP qui a été à la base de l’article «L’ODEP fait des révélations fracassantes sur la mise en retraite de Jules Alingete» paru au quotidien La Prospérité n°6583 du 12 mai 2025.
  2. Trois raisons justifient la production de la présente lettre sociale congolaise.

La 1ère raison est que la mise à la retraite des salariés des secteur public et privé, dans le contexte de praxis, fait partie des matières qui cadrent avec mes recherches en bibliologieanthropologique du travail. Car, la bibliologie anthropologique contribue à la rationalisation des pratiques et actes des acteurs du monde du travail salarié.

La 2ème raison est fondée sur les fonctions documentaire et historico-patrioco-culturelle du journal évoqué par NGANDU Nkongolo dans son article de presse intitulé «Journée mondiale de la liberté de presse : pour être le 4ème pouvoir, la presse congolaise doit être interrogative et explicative» paru au quotidien L’Avenir n°8434 du 05 mai 2025.

Concernant la fonction documentaire du journal, Nkongolo montre que le journal est une source formelle et matérielle d’information. De ce fait, les lecteurs du journal doivent trouver les informations fiables et crédibles qu’ils peuvent utiliser à leurs multiples fins. 

Par contre, pour la fonction historico-patriotico-culturelle, le journal est la conscience d’une nation. C’est ainsi qu’il faut prendre soin de laisser aux générations futures, à travers le journal, des faits vrais, évidents, vécus et réels, mais pas des faits imaginés et mensongers flattant l’émotion du présent. C’est alors qu’il faut noter que le journal, la presse écrite, n’est pas une poubelle.

La 3ème raison est que l’Observatoire de la Dépense Publique, en abrégé ODEP, est une organisation de la société civile. Et, tout acteur de la société civile est comme un sacrificateur dont les lèvres doivent garder la science selon Malachie 2,7 dans la mesure où en tant que messager de Dieu, le sacrificateur est censé être la source de vérité et de connaissance. Il y a donc lieu d’établir le lien cohérent et logique entre les propos de Malachie 2,7 et ceux de Paul Houée (2009) qui montre que «permettre à chacun d’accéder à un savoir lui permettant de se situer et s’exprimer est la priorité de tout développement et la condition de son efficacité». Condorcet, Quatrième mémoire sur l’instruction publique revient sur l’utilité du savoir en ces termes «Epuisez toutes les combinaisons possibles pour assurer la liberté, si elles n’embrassent pas un moyen d’éclairer la masse des citoyens, tous vos efforts seront inutiles».

  1. Dès lors, la question que suscite le communiqué de l’ODEP est : Y a-t-il de vérité et de connaissance dans le communiqué n°019 du 08 mai 2025 de l’ODEP ?
  2. Pour répondre à cette question, nous prenons d’abord le premier paragraphe dudit communiqué : « Dans son communiqué n°019 du 8 mai 2025, l’Observatoire de la Dépense Publique(ODEP) s’insurge contre la révocation de Jules Alingete, Inspecteur Général, Chef de Service de l’IGF, par ordonnance du Président Félix Tshisekedi». Ce communiqué est la source de l’article de presse ci-haut cité qui porte la signature de Cynthia Mattiaba. Le chapeau de cet article est « En date du 08 mai 2025, l’Observatoire de la Dépense Publique(ODEP) a publié un communiqué évoquant les raisons de la fin du mandat de Jules Alingete à la tête de l’Inspection Générale des Finances. Cette mise à l’écart est vue par l’ODEP comme le triomphe de la médiocrité, le tribalisme, la cupidité, le népotisme, la gabegie, la corruption, les détournements, dans le combat contre les antivaleurs».
  3. Ensuite, par une dialectique documentaire, nous confrontons le contenu de ce communiqué de l’ODEP et celui du chapeau de l’article de presse y relatif au fait réel sur la position administrative d’Alingete Kay Jule, Inspecteur Général, Chef de Service des Finances devenu agent passif, car, mis à la retraite. Le fait vrai, réel et évident est que réunissant les conditions d’admission à la retraite, Alingete Kay Jules a été mis à la retraite avec éméritat suivant le point 9 de l’article 3 de la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat.
  4. Il ressort de cette confrontation qu’Alingete Key Jules n’a pas été révoqué ni mis à l’écart comme l’a affirmé gratuitement l’ODEP. Agent de carrière de l’Etat de son état, si Alingete Key Jules était révoqué, il userait de son droit de recours qui est garanti à tout agent de carrière des services publics de l’Etat par l’article 97 de la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat.
  5. Dès lors l’on se rend vite compte que l’ODEP n’a pas dit vrai, il est plongé de l’insignifiance pour s’attirer la popularité. L’ODEP se discrédite en tenant des propos sans base documentaire, il se rend par conséquent une organisation de la société civile moins fiable et crédible pour le développement d’une nation.  Par conséquente, au nom de la vérité, Monsieur Alingete Key Jules devrait démentir l’irréel du communiqué de l’ODEP sur sa position administrative.
  6. C’est pourquoi, contrairement aux hommages de l’ODEP qui me paraissent des convenances habituelles teintées d’hypocrisie et de flatterie pour saluer chaque départ d’un poste ou d’une fonction d’haut responsable, le Président du Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local, Valery Mandianga a mis en lumière la mauvaise gouvernance à l’Inspection Générale des Finances sous la direction d’Alingete Key Jules. Cette mauvaise gouvernance mise en lumière à l’Inspection Générale des Finances a mis à son tour en exergue la crise humaine qui a pris en otage les institutions et les services publics de l’Etat où les prédateurs sont souvent chargés de traquer les autres prédateurs.
  7. Pour ce faire, intervenant le vendredi 9 mai au journal parlé de la Radio Okapi de 6h, Valery Mandianga a présenté le bilan mitigé de Jules Alingete Key à l’Inspection Générale des Finances tout en fustigeant la perception, par l’Inspection Générale des Finances, des sommes importantes sur la renégociation du contrat Sino Congolais et sur la mission de contrôle transformée en consultation rémunérée à la Gécamines après que les Inspecteurs des Finances commis à toutes ces activités eussent touché leurs frais de mission comme agents de l’Etat. Cette perception d’argent a mis en doute l’intégrité morale de l’Inspecteur Général, Chef de service des Finances. Parce que J. Patrick Dobel (2003) montre que « quand un individu accepte de prendre les responsabilités publiques, il promet de respecter les normes, les règles et les procédures de sa fonction ».
  8. Dès lors, il importe de préciser que sans la qualité d’agent de carrière des services publics de l’Etat ni de la fonction d’Inspecteur des Finances, aucun inspecteur ne pouvait renégocier le contrat sino congolais ni effectuer la mission de contrôle à la Gécamines.
  9. Curieusement, l’ODEP, dans ses sorties médiatiques intempestives, aurait soutenu sans base documentaire que la transformation de la mission de service en consultation rémunérée était normale. C’est alors que l’on est droit de pense que ce que cache l’irréel de l’ODEP est le deuil organisé pour le départ de celui qui aurait été son compagnon dans la manipulation du peuple congolais avec le concours et la bénédiction de certains médias et de certains artistes. Ce que cache l’irréel du communiqué de l’ODEP ce serait aussi la défense nulle pour que son compagnon ne réponde pas de sa gestion devant les instances du pays.
  10. Fort du fait que les violations de lois non punies rendent leurs auteurs très zélés, l’Inspecteur Général, Chef de service, des Finances retraité s’était caché dans sa rhétorique doctrinaire de la volonté du Chef de l’Etat pour se créer, comme le disait le président Mobutu Sese Seko une immunité juridique et administrative abusive.
  11. C’était donc cette immunité juridique et administrative abusive qui a été utilisée pour faire de l’Inspection Générale des Finances un instrument de terreur et de manipulation à telles enseignes que certains médias et certains artistes ont été mis en branle pour la propagande déguisée de l’Inspecteur Général, Chef de Service.
  12. Cette propagande déguisée de l’Inspecteur Général, Chef de Service des Finances était une pratique qui a frisé la crise d’éthique professionnelle de l’administration publique. Car, l’Inspection Générale des Finances fait partie de l’administration publique. Et, l’administration publique a, selon Max Weber, pour fonctions entre autres la production des biens et des services non marchands destinés à la collectivité. Imaginez, si chaque responsable d’un des services publics de l’Etat recoure à la propagande déguisée comme on l’a vu à l’IGF et à l’ASRP, les médias et les artistes n’auront pas de temps ni d’espace pour le faire.
  13. Par ailleurs, la propagande déguisée des animateurs des services publics de l’Etat, sous prétexte de socialisation des réalisations de ces services ou leur visibilité, menace la rationalisation des actes et pratiques dans l’administration publique. Parce qu’Alain Denault(2015), dans son livre intitulé La médiocratie, montre que «  plus l’individu s’enfonce dans la vulgarité, l’indécence et le vide, plus il gagne en popularité et en notoriété. Plus il descend, plus il brille aux yeux de la masse ».  On sait que tout ce que recherchent certains ministres, certains mandataires publics et responsables des services publics de l’Etat c’est la popularité et les notoriétés. La conséquence de cette popularité est que beaucoup de projets ou beaucoup de services publics sont souvent réalisés dans les médias et non sur terrain.
  14. C’est ainsi que le nouvel Inspecteur Général, Chef de service des Finances, pour redonner à l’Inspection Générale des Finances le dynamisme et la valeur attendus d’elle par le président de la République pour le bien et le bonheur du peuple congolais, n’hésitera pas un seul instant de prendre le risque calculé d’une rupture rapide et complète afin que l’IGF réalise la mission pour laquelle elle a été créée.
  15. J’ai fait ma part avec ma coupe pleine.

Fait à Kinshasa, le 05 juin 2025

Jean Joseph NGANDU NKONGOLO

Anthropobibliologue, Chercheur, Spécialiste et Expert en Anthropobibliologie du Travail.

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+243 994 994 872

 

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