65ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, Delly Sesanga : ‘‘L’indépendance c’est l’instant de renouvellement de notre serment de liberté et de prospérité de notre peuple !’’

65ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, Delly Sesanga : ‘‘L’indépendance c’est l’instant de renouvellement de notre serment de liberté et de prospérité de notre peuple !’’

A l’occasion des 140 ans d’existence de l’Etat congolais depuis 1885, coïncidant avec le 65ème anniversaire de l’indépendance et le centenaire de la naissance de Patrice Emery LUMUMBA, Delly Sesanga, président national du parti politique ENVOL et membre de l’opposition, a livré un message poignant, mardi 1er juillet 2025, en soutien à « tous ceux qui sont attachés à la souveraineté et l'intégrité de notre territoire ». «L'indépendance ne doit pas être une simple date. Ce n'est pas une simple fête. Mais une volonté permanente d'engagement, d'exigence et d'ambition au service de notre pays. 65 ans c'est l'âge de la retraite, mais l'indépendance ne prend pas de retraite. C'est l'instant de renouvellement de notre serment de liberté et de prospérité de notre peuple ! », a-t-il martelé dans son message. Ci-après, l’intégralité de ce message. 

MESSAGE DE DELLY SESSANGA A L’OCCASION DE 65 ANS DE L’INDEPENDANCE DE LA RDC

Congolaises, Congolais, Mes chers compatriotes

30 juin du 30 juin, jour sacré, témoin de notre serment de liberté, commémore l'indépendance de notre pays ! Au-delà de l'indépendance, nous célébrons l'unité de notre Nation, forgée par le sort d'une histoire longue de 140 ans d'existence de l'État congolais depuis 1885. Ces 65 ans de l'indépendance coïncident, fort exceptionnellement en 2025, avec le centenaire de la naissance de Patrice Emery LUMUMBA.

Ce 30 juin a pourtant un goût amer. En effet, pour tous ceux qui sont attachés à la souveraineté et l'intégrité de notre territoire ; la célébration de l'indépendance de notre pays, sans l'unité avec nos populations des villes de Bukavu et de Goma ainsi que de toutes localités environnantes, interpelle notre responsabilité face à la crise sécuritaire que traverse notre pays.

Exprimer notre solidarité aux victimes du conflit, c'est agir avec responsabilité, dans la vérité, pour trouver des réponses durables et définitives à cette crise, seule voie possible pour préserver l'héritage de l'indépendance, héritage de nos pères fondateurs ! J'entends parler d'une nouvelle ère de paix en RDC, à l'occasion de la signature de l'Accord de Paix de Washington du 27 juin 2025. Il ne faut pas se méprendre sur les racines de la crise sécuritaire actuelle, qui menace beaucoup plus profondément les acquis de notre souveraineté. Elle doit autant à l'agression, dont notre pays est victime de la part du Rwanda ; mais, elle plonge plus profondément ses racines dans la complaisance et de la légèreté, dont les fléaux caractérisent la conduite des affaires publiques. Ces fléaux qui nous privent notre population du bénéfice des promesses de liberté et d'indépendance. Et qui sont connus.

Au nombre de ceux-ci la mal-gouvernance, l'incompétence, le tribalisme et le clientélisme, la prédation, la prévarication, la corruption généralisée et l'impunité, conséquences de l'absence de sens de l'intérêt général et du bien commun, répandue encore aujourd'hui chez nos dirigeants.

Congolaises, Congolais

Depuis l'Accord-cadre de Lusaka du 10 juillet 1999 jusqu'à la signature de l'Accord du 27 juin 2025 à Washington, en passant par l'Accord-cadre d'Addis-Abeba du 24 février 2013 ; le pays ne compte pas moins de dix accords de paix, tous plus prometteurs les uns que les autres de ramener cette ère nouvelle de paix en RD Congo. Et pourtant, la paix est restée de plus précaire, fragile. Et le cycle récurrent des conflits ne s'est pas estompé.

Nous ne pouvons que saluer les efforts continus accomplis en faveur de paix, au nom de la solidarité internationale, par les partenaires de notre pays au sein des Nations unies, de l'Union africaine, de la SADC, de l'EAC, et récemment de manière appuyée par les Etats-Unis et le Qatar.

Chers compatriotes,

Je voudrais pour ma part rappeler, qu'au nom du sens du devoir et non plus de la solidarité, nous devons cesser de reposer la vie de nos concitoyens sur le bon vouloir des autres. Nous devons être à la hauteur de garantir la stabilité, la gouvernance et la sécurité de notre pays et de son peuple pour être digne de cette indépendance que nous avons reçue en héritage.

L'impuissance de l'État, incapable de protéger les acquis de notre indépendance et l'intégrité de notre territoire, est la cause fondamentale de nos malheurs. Elle nous prive encore de la capacité dissuasive contre les menaces extérieures et l'efficacité opérationnelle pour endiguer les menaces intérieures.

Nous en sommes alors réduits aujourd'hui, à acheter une paix précaire au double prix de la trahison de la promesse de prospérité de notre peuple, en mettant en hypothèque les ressources naturelles et compromettant parfois l'avenir des générations futures, et de la compromission de nos intérêts vitaux.

Notre intérêt légitime à la sécurité ne doit pas être compromis par ceux de pays voisins. Et ce, dans le respect des souverainetés respectives, en reconnaissant le droit de chacun d'assurer en premier sa sécurité sur son territoire, et d'assumer sur ces territoires les responsabilités en matière de la sécurité collective sous-régionales !

Notre conviction à ce sujet a en effet toujours été claire : il ne peut y avoir de solutions pérennes à ces multiples crises que nous avons traversées, et dont l'actuelle constitue une manifestation, hors d'un programme réunissant toutes les forces vives du pays. L'armée peut remporter des batailles. Mais c'est la Nation qui gagne la guerre. Et l'action politique qui garantit une paix durable et la stabilité intérieure.

Il n'y a pas de paix durable, sans justice, sans liberté. La sécurité se noue dans la stabilité politique interne. Il est venu le moment de retrouver le chemin de la concorde par le dialogue interne autour des valeurs communes, telles que nous les avions affirmée à SUN CITY : de liberté, de justice, de travail et de prospérité partagée. On peut courir d'Accord en Accord, sans la résolution des problèmes internes par le dialogue, la crise demeurera. La paix précaire par le silence temporaire des armes, n'empêchera pas comme depuis 20 ans la récurrence de la crise.

C'est dans cet esprit que nous avions proposé le programme de la Refondation du Congo dont les fondements nous semblent plus que jamais indispensables pour résoudre les défis institutionnels et de gouvernance que traverse notre pays et poser les jalons d'une véritable amélioration de la situation humanitaire, socio-économique et des droits humains pour tous.

C'est dans cette dynamique également que nous avons soutenu et soutenons encore l'initiative du Pacte pour la Paix proposé par la CENCO et l'ECC et dont nous déplorons la négligence par l'attentisme actuel des pouvoirs publics.

C'est dans cette logique que j'ai cosigné, ensemble avec d'autres leaders de l'opposition, la Déclaration commune de l'opposition du 30 avril 2025 qui soulignait l'importance d'établir un dialogue national inclusif afin de mettre en œuvre un processus durable de sortie de crise. Dans une telle démarche, chacun doit se dépasser, parce qu'il ne saurait y avoir de camp, ni de division factice qui tienne autre que la réaffirmation des valeurs communes de liberté, justice, démocratie et d'unité nationale, sans distinction et discrimination !

Comment pourrait-il en être autrement de discuter de la paix à l'extérieur, et d'en récuser les fondements internes en excluant, indexant par une démarche clivante des composantes de la Nation ? L'inclusivité est une invitation au dépassement pour trouver des solutions directes autour des valeurs du pacte républicain, affirmées à SUN CITY en 2002, dont il faut la réaffirmer l'intérêt pour reconstruire l'unité, propice à un climat de stabilité et de concorde intérieure, condition première à la paix et à reconstruction à une sécurité durable pour le pays.

Plus que jamais l'urgence est au dialogue. Pendant combien de temps encore nos compatriotes à l'Est comme ailleurs dans notre pays, devront-ils souffrir la misère, la violence aveugle, la justice partiale ou la peur permanente ? Tous ces maux qui brisent les corps, effacent les repères, et éteignent petit à petit la foi dans notre avenir commun.

Congolaises, congolais, mes chers compatriotes

En ce jour de combat, je formule le vœu que vous vous joindrez à moi pour exiger un sursaut national. Pour que notre indépendance retrouve son sens. Pour refonder nos institutions. Pour que le dialogue et la recherche de solutions l'emportent sur les intérêts individuels et partisans. Pour que l'intérêt de la République Démocratique du Congo et de son peuple prime enfin sur tous les autres.

L'indépendance ne doit être pas une simple date. Ce n'est pas une simple fête. Mais une volonté permanente d'engagement, d'exigence et d'ambition au service de notre pays. 65 ans c'est l'âge de la retraite, mais l'indépendance ne prend pas de retraite. C'est l'instant de renouvellement de notre serment de liberté et de prospérité de notre peuple !

Je vous remercie.

Delly SESANGA HIPUNGU

 

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