Dans le cadre de son séjour à Mbandaka dans la province de l'Équateur, depuis dimanche 16 juin dernier, le vice-Premier ministre de la Défense et anciens combattants a présidé une réunion du Comité provincial de sécurité. Durant cette rencontre, Guy Kabombo Muadiamvita a passé en revue la situation sécuritaire de la province qui devient inquiétante. Bien avant, ce membre du gouvernement Suminwa a participé au briefing de la 13ème région militaire et du 11ème groupement naval.
Prenant la parole, le patron de la Défense et anciens combattants a dévoilé l'objectif de sa visite, avant de rappeler aux militaires leur mission, celle de défendre la République démocratique du Congo contre toutes les menaces.
« Je suis venu à Mbandaka pour vous affirmer que le commandant suprême vous accompagne. Dans le contexte actuel, la crédibilité de nos forces armées est primordiale. Vous avez le devoir, sans faiblesse, d’assurer et d’assumer pleinement votre mission fondamentale : défendre les frontières de la République démocratique du Congo contre toutes formes de menace, d’où qu’elle vienne. Il vous revient de protéger l’ensemble des provinces du Grand Équateur. Chacun d’entre vous doit se sentir personnellement concerné par cette mission », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Guy Kabombo a renouvelé la détermination du Chef de l'État, Félix Tshisekedi, d'améliorer les conditions socioprofessionnelles des éléments FARDC.
« Depuis son ascension à la magistrature suprême, le Commandant suprême n’a jamais cessé de placer l’amélioration des conditions de vie des militaires au cœur de ses priorités. Son engagement à soutenir les hommes et les femmes en uniforme se manifeste à travers les actions concrètes qu’il a posées à votre bénéfice », a dit-il affirmé.
A Mbandaka, Guy Kabombo a profité de sa visite pour échanger avec les épouses des militaires de la 13ème région militaire. Ces dernières lui ont soumis leurs problèmes (salaire des militaires, situation des veuves, cohabitation dans les camps et redynamisation du foyer social) auxquels le vice-Premier ministre a répondu séance tenante.
Ce lundi 16 juin 2025 dans la salle de l’immeuble du Gouvernement situé dans la Commune de la Gombe à Kinshasa, le Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, Désiré Cashmir Kolongele a tenu une réunion importante aux côtés de la Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, avec le corps diplomatique et les bailleurs afin d’échanger sur la coordination du processus de Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) en RDC. Des représentants des principaux ministères et des agents de l’Etat y ont pris part.
Désiré Cashmir Kolongele, Conseiller du Chef en matière de sécurité a présenté, dès l’entame des assises, le tableau brillant des efforts déjà engagés par la République Démocratique du Congo en matière de Réforme du secteur de sécurité.
«Comme vous le savez, notre pays a déjà réalisé et continue à réaliser des progrès en matière de réforme des services de sécurité. En particulier, la réforme dans les secteurs de la Police, de la Justice, de l’administration pénitentiaire pour ne citer que ces secteurs-là », a-t-il fait mention dans l’optique de vendre une image qui, sortie de l’obscurité, retrouve sa clarté essentielle depuis l’avènement de Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat à la tête du pays. Car, ce dernier ne ménage aucun effort pour un assainissement radical et accéléré du secteur de la sécurité en RDC en dépit de cette guerre d’agression rwandaise qui secoue la partie Est du pays.
Il a, dans son allocution, rapporté aux partenaires du secteur la volonté manifeste du gouvernement congolais à recevoir d’eux les apports nécessaires pour une coopération efficace en matière de sécurité.
« Le Conseil national de sécurité reste donc disposé à recevoir les apports des partenaires dans le cadre de la coopération bilatérale, régionale, multilatérale, sous l’encadrement, bien entendu, de la Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies », a-t-il mentionné.
Le rôle majeur que joueront désormais ces partenaires dans cette réforme est une des priorités des autorités congolaises. Ainsi, Désiré Kolongele en a décortiqué la quintessence.
« La mission de ce groupe consultatif consiste à faire des conseils, des suggestions ou encore apporter des appuis aussi bien techniques que financiers ou logistiques. Chaque partenaire sera en mesure de pouvoir délimiter sa part de soutien afin que la réforme du secteur de la sécurité soit de plus en plus une réalité vivante et efficace en RDC », a-t-il dit en substance.
Par ailleurs, la Représentante du Secrétaire Général des Nations Unies a indiqué que les progrès, défis et opportunités du secteur de la sécurité doivent être des éléments de réflexion dense sur l’état actuel de la réforme de ce secteur partant des efforts de paix multiples déjà engagés par les parties prenantes.
« Notre rencontre aujourd’hui intervient à un moment où les efforts de paix multiples sont en cours. La déclaration de principe signée à Washington entre la RDC et le Rwanda, ainsi que la médiation du président Faure Gnassingbé, donc médiation togolaise, en cours, offrent des perspectives encourageantes. Ce contexte favorable nous invite donc à une réflexion du secteur de la sécurité en RDC, ses progrès, ses défis, mais aussi ses opportunités. Les Nations Unies réaffirment leur engagement à accompagner ces efforts conformément à la résolution du Conseil de sécurité 2773 de février 2025.
Notre soutien à la réforme du secteur de la sécurité et au DDR restera ferme dans l’objectif de garantir une paix durable et protéger les populations civiles qui ont trop longtemps souffert », a-t-elle indiqué.
Il faut noter que la réforme du secteur de sécurité est un élément intégral des programmes de paix et prévention des Nations Unies. Il s’agit à la fois d’une mesure préventive et d’un objectif de développement à long terme. Ainsi, les Nations Unies soutiennent la réforme du secteur de la sécurité non seulement dans le cadre des opérations de paix, mais aussi dans des contextes autres que ceux des missions, en réponse à des demandes nationales, et dans des contextes de transitions, lorsque les opérations de paix se retirent mais qu’une assistance continue au secteur de la sécurité est nécessaire.
Conformément aux textes contraignant, tout membre du pouvoir exécutif est appelé à quitter ses fonctions, 24 heures après sa mise à disposition à la justice. Me Constant Mutamba, jusqu’ici Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des sceaux, a présenté, hier mardi 17 juin 2025, sa démission au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la suite de la levée de son immunité parlementaire. Poursuivi pour détournement présumé de fonds publics, l’ancien candidat à la présidentielle de 2023 quitte la scène ministérielle par la petite porte, dans un climat de haute tension politique et judiciaire.
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Me Constant Mutamba, a officiellement fait part de son intention de quitter le gouvernement. L’annonce a été adressée au Chef de l’Etat lors d’une entrevue qui aurait duré plus d’une heure. Cette décision intervient dans un contexte particulièrement trouble, marqué par de lourdes accusations de détournement de fonds publics, pour lesquelles l’Assemblée nationale a autorisé l’ouverture de poursuites judiciaires.
Entré en fonction en mai 2024, Constant Mutamba s’était engagé, avec la fougue de sa jeunesse, à réformer une justice qu’il qualifiait lui-même de « malade », reprenant à son compte les mots du président Tshisekedi. Mais, l’élan réformateur du patron de la NOGEC aura été de courte durée. Le vent judiciaire s’est retourné contre lui, emportant au passage ses ambitions et, peut-être, sa carrière politique.
Un dossier Kisangani devenu boulet judiciaire
Tout commence en mai, lorsque le Procureur Général près la Cour de cassation adresse une requête à l’Assemblée nationale pour obtenir l’autorisation de poursuites contre le Ministre. En cause : un projet de construction d’une prison à Kisangani, dont l’exécution aurait donné lieu à un détournement de 19 millions de dollars, avec attribution directe et sans appel d’offres à une société peu expérimentée, Zion Construction. Le 15 juin, la Chambre basse vote massivement la levée de son immunité : 322 voix pour, 29 contre et 12 abstentions.
Face à cette décision, la démission devenait une évidence juridique, autant qu’un impératif politique. Selon des sources concordantes, un courrier officiel entérinant cette démission devrait être adressé à la présidence dans les heures à venir.
L’échec d’un pari politique risqué
Figure de la jeunesse politique congolaise, Constant Mutamba s’était illustré par une rhétorique anticorruption et des prises de position tranchées. Son accession au portefeuille de la Justice avait été saluée par certains comme le signal d’un renouvellement générationnel. Mais très vite, les lignes de fracture sont apparues : querelles ouvertes avec la Première ministre Judith Suminwa, tensions persistantes avec le Procureur Général Firmin Mvonde, qu’il accusera publiquement de faire partie d’un « groupe de mafieux » œuvrant à son humiliation.
Ces propos, loin d’apaiser les tensions, auront renforcé l’isolement politique du ministre, dont les appels au « règlement de comptes » n’ont trouvé que peu d’échos dans l’opinion publique. La veille de son entretien avec le chef de l’État, le 16 juin, une interdiction de quitter la ville de Kinshasa lui a été signifiée. Il est désormais sous menace d’un mandat d’arrêt, assorti d’une possible détention provisoire.
L’information est officielle. Le rendez-vous est confirmé. A la Cour Constitutionnelle, l’élection du nouveau Président va intervenir en date du vendredi 20 juin 2025. Dieudonné Kamuleta Badibanga, Président sortant de la Haute Cour de la RDC, a annoncé la tenue de ce grand rendez-vous, officiellement, dans une correspondance adressée, lundi 16 juin dernier, au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en sa qualité de Magistrat suprême. Selon Dieudonné Kamuleta, cette élection va se dérouler, dans la plus grande transparence, suivant les dispositions prévues dans les articles 12, 13, 14 et 15 du Règlement intérieur de la Cour Constitutionnelle. ‘’A ce jour, le premier mandat de l’actuel Président de la Cour Constitutionnelle, investi par Ordonnance présidentielle n°22 juin 2022, arrive à son terme. A cet effet, la plénière des membres de la Cour a décidé de procéder à l’élection du Président de la Cour Constitutionnelle. Celle-ci se tiendra le 20 juin 2025, dans les conditions prévues par les dispositions des articles 12 à 15 du Règlement intérieur de la Cour.
Dans une prise de parole empreinte de gravité, Me Kabengela Ilunga a adressé, ce mardi 17 juin 2025, dans l’auditorium du Silikin Village, un message direct à l’endroit de la Cour Constitutionnelle de la République. A l’occasion d’une rencontre professionnelle tenue dans un climat studieux empreint des critiques objectives, l’homme de loi a exprimé de profondes préoccupations quant à la gestion juridique et institutionnelle de l’affaire Matata Ponyo, condamné récemment à dix ans de travaux forcés, 5 ans d’inéligibilité et confiscation vague des biens par la plus haute juridiction du pays.
Une décision au cœur de la controverse
Selon Me Kabengela, cette affaire ne constitue pas uniquement une question judiciaire portant sur un ancien Premier ministre, mais interroge plus largement le rôle de la Cour dans la préservation de l’État de droit.
«La sagesse est un acte de grandeur, pas de faiblesse. Encore faut-il que la Cour sache entendre raison », a-t-il lancé devant un auditoire visiblement attentif.
Revenant sur l’arrêt rendu par la Cour Constitutionnelle, Me Kabengela a souligné plusieurs irrégularités majeures de nature à fragiliser la crédibilité de l’institution. D’après lui, la peine de travaux forcés infligée à Matata Ponyo est incompatible avec la Constitution, qui proscrit expressément ce type de sanction. Par ailleurs, la mesure de confiscation des biens, présentée de manière vague, et l’inéligibilité imposée sur la base d’une peine juridiquement discutable posent un véritable problème de fond.
Il s’inquiète d’une jurisprudence qui, au lieu de consolider l’autorité du droit, introduit une incertitude dangereuse dans le traitement des dossiers impliquant d’anciens responsables publics. « Quand la justice cesse d’être prudente, elle cesse d’être juste », a-t-il affirmé, appelant à une interprétation rigoureuse et équitable des textes fondamentaux.
Une interpellation sur le plan institutionnel
Pour l’avocat, la Cour Constitutionnelle aurait pu s’en tenir à la stricte légalité : revenir sur la procédure, respecter les immunités parlementaires, et maintenir les équilibres républicains. En choisissant d’aller au-delà de ces garde-fous, elle prend le risque de voir son impartialité remise en cause, y compris dans l’opinion publique.
Me Kabengela souligne que la légitimité des institutions repose sur la confiance populaire. Or, estime-t-il, celle-ci s’érode progressivement à mesure que des voix s’élèvent – parmi les juristes, les parlementaires et les citoyens – pour dénoncer une justice perçue comme sélective ou instrumentalisée.
Un appel à la responsabilité constitutionnelle
Malgré la gravité du contexte, Me Kabengela considère que la Cour Constitutionnelle dispose encore d’une voie de sortie honorable. Il invite l’institution à reconnaître ses éventuelles erreurs et à annuler une procédure entachée de vices juridiques, pour permettre sa reprise dans le respect strict du droit.
«Ce ne serait pas une défaite », conclut-il, « ce serait une victoire du droit sur l’orgueil, une victoire de la République sur l’arbitraire. »
A travers cette interpellation solennelle, c’est la conscience institutionnelle de toute la justice congolaise qui se trouve appelée à un moment de vérité. Car dans un Etat de droit, la sagesse des juges demeure l’ultime rempart contre les dérives du pouvoir.
La justice belge planche, aujourd’hui 17 juin 2025, sur l’assassinat de l’ancien Premier Ministre congolais Patrice Lumumba en 1961. Après plus de dix années d’enquête, la Chambre du Conseil de Bruxelles entame le traitement du dossier afin de décider si un procès doit avoir lieu ou non, selon les sources.
La RTBF apprend que le parquet fédéral réclame un renvoi de l’affaire devant le tribunal correctionnel. Le parquet souhaite qu’un procès se tienne pour "participation aux crimes de guerre : détention et transfert illicite d’une personne civile/prisonnier de guerre ; avoir privé un prisonnier de guerre du droit d’être jugé régulièrement et impartialement ; avoir fait subir des traitements humiliants et dégradants ". Etienne Davignon 92 ans, serait alors le seul à être jugé parce qu’étant le seul encore en vie, affirme la Télévision belge.
C’est quatorze ans (2011) après le dépôt d’une plainte de 136 pages auprès du tribunal de première instance de Bruxelles par la famille de Patrice Lumumba pour « crime d’Etat », que le parquet a finalement demandé le renvoi, devant le tribunal correctionnel, d’Etienne Davignon, 92 ans, seule personnalité encore en vie ayant joué un rôle présumé dans ce dossier, pour crimes de guerre imprescriptibles.
Diplomate stagiaire (mais aussi fils et petit-fils de figures politiques majeures), Etienne Davignon avait été envoyé à Léopoldville (Kinshasa) puis à Brazzaville, épicentre des opérations anti-Lumumba menées par la Belgique. En 2000 et 2001, une Commission d’enquête parlementaire belge avait conclu que « certains membres du gouvernement belge et d’autres acteurs belges ont une responsabilité morale dans les circonstances qui ont conduit à la mort de Patrice Lumumba ». Et en 2022, le Premier ministre Alexander De Croo avait, à l’occasion de la remise de la dent de Lumumba à sa famille, présenté des « excuses » au nom de la Belgique.
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a franchi une nouvelle étape dans la réforme de l’action publique avec l’adoption officielle, le 13 juin dernier en Conseil des ministres, du Système d’Information de Suivi des Actions Gouvernementales (SISAG). Ce nouvel outil, entièrement numérique, constitue le socle technologique du Mécanisme National de Suivi des Actions Gouvernementales (MeSAG), désormais opérationnel.
Conçu sous l’impulsion de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, et piloté par le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo Mbwizya, le SISAG symbolise la volonté politique forte du Gouvernement d’ancrer la culture de la redevabilité, de la transparence et de la performance au sein de l’appareil étatique.
Centraliser et coordonner les données relatives au PAG
Fruit d’un processus interinstitutionnel rigoureux, le SISAG permet de centraliser, de manière dynamique et interactive, l’ensemble des données relatives à l’exécution du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2024–2028. Grâce à des tableaux de bord actualisés en temps réel, les décideurs peuvent désormais suivre, mesurer et corriger l’exécution des engagements gouvernementaux.
Ce dispositif numérique assure un suivi rigoureux et transversal de tous les projets ministériels prioritaires ; l’identification rapide des retards, goulots d’étranglement ou défaillances structurelles ; la production des rapports objectifs et fondés sur des données fiables ; et une interopérabilité stratégique avec des institutions clés telles que l’Institut National de la Statistique (INS), le (Secrétariat national de renforcement des capacités (SENAREC) ou l’Agence pour le Développement du Numérique (ADN).
L’engagement du gouvernement est cl air : rendre l’action publique visible, suivie et efficace. Le MeSAG, appuyé par le SISAG, introduit une innovation majeure dans l’écosystème institutionnel congolais. Il repose sur une Unité technique spécialisée (USAG), chargée de coordonner les différents ministères et de produire des alertes stratégiques pour soutenir les prises de décision. Cette réforme s’inscrit dans la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de moderniser l’État et de renforcer l’impact des politiques publiques sur la vie des citoyens.
Une gouvernance orientée vers les « résultats »
Avec le SISAG, la RDC opère un virage stratégique vers une gouvernance fondée sur les résultats, l’évaluation et l’amélioration continue. Ce dispositif permettra non seulement d’objectiver les performances des administrations, mais également d’offrir à la population une meilleure lisibilité sur l’action publique, dans un contexte où la transparence et la confiance entre gouvernants et gouvernés sont essentielles.
Le déploiement du SISAG, prévu dès le 3ᵉ trimestre 2025, marque ainsi un tournant décisif vers une République qui se donne les moyens d’agir, de rendre compte et de progresser. À moyen terme, le mécanisme prévoit une extension vers les provinces, permettant un suivi effectif des investissements locaux et une meilleure articulation entre les niveaux national et décentralisé.
Alors qu'il s'en va en vacances parlementaires, siégeant dans la salle des conférences internationales du Palais du Peuple, pour son ultime séance plénière, dirigée ce 15 juin 2025, par l'honorable Jean-Michel Sama Lukonde, président du Sénat, cette Chambre des sages de la République a accordé au Gouvernement l'habilitation à prendre, durant ces vacances, certaines mesures qui relèvent normalement du domaine de la loi notamment, la ratification de certains accords et traités.
Le Vice-ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Samuel Mbamba, qui a représenté le gouvernement pour solliciter cette habilitation, a présenté aux honorables sénateurs, l'économie du projet de loi y relatif, en insistant sur l'urgence pour le pays à prendre certaines mesures de ratification des accords et traités en vue de se mettre en adéquation avec le contexte international, alors que le parlement sera en vacances.
À l'entame, le speaker de la Chambre haute avait annoncé la réception, par le Sénat, de ce nouveau texte de loi portant habilitation du gouvernement, qui a été inscrit au calendrier des travaux et à l'ordre du jour avant son examen et adoption par la plénière du Sénat. Il a également annoncé les matières inscrites à l'ordre du jour de la présente séance plénière. L'on a noté l'examen et l'adoption du projet de loi portant habilitation du gouvernement, l'examen et l'adoption du rapport de la Commission mixte paritaire ÉCOFIN Assemblée nationale-Sénat chargée de proposer un texte unique du projet de loi des finances rectificative pour l'exercice 2025, l'examen et l'adoption du rapport de la Commission mixte paritaire Défense, Sécurité et Frontières relatif au projet de loi portant mise en œuvre de la réforme de la Police nationale congolaise (PNC) pour la période allant de 2026-2030. Et la séance va se clôturer avec l'allocation du président du Sénat à l'occasion de la clôture de la session ordinaire de mars 2025, allocution dans laquelle, l'honorable Sama Lukonde a appelé ses collègues sénateurs, en tant qu'émanation des provinces, à soutenir tous les efforts du Chef de l'État visant à ramener la paix durable dans le pays, surtout dans sa partie orientale, en proie à l'agression rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC. Il a réitéré l'appel à la communauté internationale, à participer activement à cette recherche de la paix, à travers les résolutions et sanctions dissuasives à l'encontre de certains acteurs du pays agresseur.
Dans cette allocution, le président du Sénat a dressé un bilan satisfaisant des travaux de la session ordinaire de mars 2025, avec deux initiatives de lois, des auditions, des questions écrites et orales avec débats dans le cadre du contrôle parlementaire, les actions de diplomatie parlementaire notamment orientées vers le plaidoyer en faveur du retour de la paix dans la partie orientale et la participation à des fora internationaux, la collaboration avec la Chambre basse et avec les autres institutions de la République ainsi qu'avec d'autres institutions et partenaires internationaux. Quant aux projets de loi examinés, les commissions ont rendu leurs rapports. Après débats, avis, considérations, observations, recommandations et adoption article par article des trois textes, les sénateurs ont voté l'adoption des trois textes par appel nominal. Sur 76 sénateurs ayant pris part au vote, 75 ont voté oui, aucun non et une abstention pour la loi de finances, 76 ont voté oui, aucun non, aucune abstention pour la loi de mise en œuvre de la réforme de la police, 76 ont voté oui, aucun non, aucune abstention pour l'habilitation du gouvernement.
Pour finir, il a félicité les sénateurs pour avoir déposé leurs rapports des vacances passées à temps et pour leurs recommandations visant à améliorer les conditions de vie de la population. Il les a exhortés à usé de leurs prérogatives durant en se rendant dans leurs bases respectives durant ces vacances qui commencent.
Dans un communiqué officiel publié le lundi 16 juin 2025, le bureau du Rapporteur de l'Assemblée Nationale, Jacques Djoli, a formellement démenti le bilan tragique de 318 personnes assassinées à Moba dans la province du Tanganyika, qui avait pourtant été annoncé la veille en pleine séance plénière par l'Honorable Président de la Chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe.
Tout a commencé le dimanche 15 juin 2025, lorsque le Président de l'Assemblée Nationale a pris la parole pour annoncer une nouvelle effroyable : l'assassinat de 318 civils dans la localité de Moba, suite à une attaque menée par un groupe de miliciens. Cette déclaration, faite depuis le perchoir du Palais du Peuple, a provoqué une onde de choc, plongeant la Nation dans la consternation face à un massacre d'une telle ampleur.
Cependant, moins de 24 heures plus tard, un communiqué officiel vient jeter le trouble sur cette annonce. Signé par Philibert Kanika Sumbayi, Chef de Cabinet agissant pour le Rapporteur de l'Assemblée nationale, le document affirme sans équivoque que ce chiffre est erroné.
‘’L'Honorable Rapporteur de l'Assemblée Nationale porte à la connaissance du public qu'après vérification, ce nombre de victimes communiqué au Président de l'Assemblée Nationale par le caucus des Députés nationaux originaires de la province meurtrie est erroné’’, peut-on lire dans le communiqué.
Cette correction officielle, bien que nécessaire pour rétablir la vérité factuelle, expose une faille majeure dans le processus de vérification de l'information au plus haut niveau de l’Etat. Le communiqué révèle en effet que la source de cette information non vérifiée est le "caucus des Députés nationaux originaires de la province meurtrie".
Si le chiffre de 318 morts est désormais officiellement invalidé, le communiqué reste silencieux sur le bilan réel de l'attaque. L'attaque a-t-elle bien eu lieu ? Combien de victimes sont réellement à déplorer ? Pour l'heure, la population et les observateurs restent dans l'attente de clarifications pour connaître la véritable étendue du drame qui a frappé Moba.
Son communiqué, publié hier, lundi 16 juin 2025, met en avant la nécessité de promouvoir la cohésion nationale, de bannir la haine et les divisions internes en RDC. Avec fermeté, le parti Ensemble pour la République dénonce, en effet, des accusations portées par Jean-Pierre Bemba, lors de ses récentes sorties médiatiques, estimant qu’elles n’ont pour finalité que de jeter au feu l’honneur et la dignité de son Leader Moïse Katumbi. ‘’Les divagations de Jean-Pierre Bemba, qui ose accuser la CENCO, Joseph Kabila et Moïse Katumbi d'un prétendu complot contre Félix Tshisekedi, ne sont pas seulement risibles : elles sont une offense à la raison des Congolais. Sans l'esquisse d'une preuve, Bemba souille des figures d'intégrité pour masquer ses propres abîmes de noirceur. Qui peut gober les déclarations d'un homme dont le mensonge est devenu la seconde nature ? Obsédé par le démon de l'argent, cet homme qui a fait de la guerre à l'Est un business lucratif ne veut pas la paix. Ses accusations sans aucune preuve jettent de l'huile sur le feu. Elles installent un climat de suspicion malsain, à un moment où la nation a besoin d'unité, de vérité et de sérénité’’, fustige, dans son communiqué le parti Ensemble pour la République/Grand Ouest.
COMMUNIQUE D’ENSEMBLE/GRAND OUEST
Le MLC/Kinshasa, en panne d'idées et d’honneur, vient à nouveau de choisir le mensonge pour salir ses adversaires. Faute d'assumer ses propos, Jean-Pierre Bemba dépêche un obscur lieutenant pour débiter des calomnies. Face à ce nouveau tissu de contrevérités et d’absurdités, Ensemble pour la République/Coordination Grand Ouest, refuse de rester silencieux et décide de faire barrage aux médisances propagées par un parti aux abois.
Une accusation grotesque et irresponsable
Les divagations de Jean-Pierre Bemba, qui ose accuser la CENCO, Joseph Kabila et Moïse Katumbi d'un prétendu complot contre Félix Tshisekedi, ne sont pas seulement risibles : elles sont une offense à la raison des Congolais. Sans l'esquisse d'une preuve, Bemba souille des figures d'intégrité pour masquer ses propres abîmes de noirceur. Qui peut gober les déclarations d'un homme dont le mensonge est devenu la seconde nature ?
Obsédé par le démon de l'argent, cet homme qui a fait de la guerre à l'Est un business lucratif ne veut pas la paix. Ses accusations sans aucune preuve jettent de l'huile sur le feu. Elles installent un climat de suspicion malsain, à un moment où la nation a besoin d'unité, de vérité et de sérénité.
Respect et solidarité envers la CENCO
Ensemble/Grand Ouest réaffirme son soutien indéfectible à la CENCO, pilier de notre démocratie et repère éthique dans les moments de dérive. La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) mérite notre respect le plus profond et notre solidarité sans faille. Elle ne saurait être l'objet d'intimidations ou d'attaques injustifiées, encore moins de la part d'un ancien chef de guerre.
Ensemble/Grand Ouest condamne fermement toute tentative de ternir la réputation de cette institution sacrée et de ses dignes représentants. Il est inacceptable que des politiciens cherchent à masquer leurs propres insuffisances derrière des accusations sans fondement dirigées contre nos pasteurs.
Les princes de l'Église consacrent leur vie au service du peuple. Ils méritent notre gratitude et notre protection contre toute forme d'agression ou de diffamation. Leur mission spirituelle et sociale transcende les querelles politiques. Leur voix prophétique, qui s'élève pour la justice et la paix, doit être respectée et écoutée avec déférence.
Ensemble/Grand Ouest appelle tous les fidèles et tous les citoyens épris de justice à manifester leur solidarité envers les serviteurs de Dieu, à défendre l'honneur de l'Église et à soutenir le dialogue qu'ils préconisent pour sceller le nouveau pacte social dont le pays a besoin pour retrouver la paix et la prospérité.
Une attaque indigne contre Olivier Kamitatu
A court d'arguments, le MLC s'en prend à Olivier Kamitatu, osant insinuer que Jeannot Bemba aurait financé ses études. Quelle fable grotesque ! Olivier Kamitatu est le fils de Cléophas Kamitatu, père de l'indépendance, compagnon de Lumumba, premier gouverneur de Kinshasa, et de Marie-Josée Mafutamingi, pionnière politique, enseignante émérite et figure respectée. Cléophas Kamitatu faisait entendre sa voix dans les plus hautes sphères politiques et brillait dans le monde intellectuel bien avant que le nom de Bemba ne soit connu.
S 'il est question d'héritage paternel, Olivier Kamitatu peut s'enorgueillir de celui que lui a légué de son vivant son père, Cléophas, qui a guidé ses premiers pas en politique et suivi avec fierté son ascension.
En revanche, qui ignore que Jeannot Bemba pleurait l'ingratitude de son fils aîné ? Il est de notoriété publique qu'il ne voyait pas en lui son héritier, au point de le déshériter au profit de ses autres frères et sœurs. Aujourd'hui, le vice-premier ministre Bemba profite sans vergogne de son pouvoir, auquel il s'accroche désespérément, pour écraser sa fratrie. Voilà, l'autre raison pour laquelle cet ancien chef de guerre, reconverti en champion des flatteries et des courbettes, ne recule devant aucune posture indigne pour conserver un fauteuil ministériel où il brille par une incompétence avérée.
La leçon est claire : quand on vit dans la fange, le mensonge, la haine et le mépris des autres, on ne fait que s'éclabousser soi-même.
4. Conclusion
Le communiqué du MLC/Kinshasa n'est qu'un écran de fumée, une tentative désespérée de masquer l'incompétence de son chef et la panique d'un mouvement en perdition.
Notre pays, meurtri par trop de promesses trahies, n'a que faire des pyromanes de la calomnie. Les accusations sans fondement, les invectives mesquines ne masqueront jamais l'évidence : l'échec patent d'un pouvoir qui jure paix, justice et prospérité, mais n'offre que chaos, corruption et désillusion.
Ensemble pour la République reste débout, attaché à ses valeurs, fidèle au Président Moïse Katumbi et à sa vision, et plus que jamais déterminé à œuvrer pour le retour de la paix, de la liberté, de l’Etat de droit, de la justice et de la démocratie en RDC.