La mobilisation sociale constitue un axe majeur dans la mise en œuvre du PDL. Elle contribue à l’adhésion et la participation massive des communautés bénéficiaires, de l’ensemble des acteurs et parties prenantes. Dans les 9 provinces d’intervention du PNUD, Sankuru, Mongala, Bas Uele, Tshopo, Tshuapa, Kasai, Tanganyka, Maniema, Sud Kivu, les communautés locales sont mobilisées et constituent une main-d’œuvre importante qui contribue à l’atteinte des résultats du programme. Les femmes apportent la réponse pour acheminer les matériaux dans les sites où il est difficile d’approvisionner les chantiers en matériaux de construction par véhicule. Elles ont pu ainsi renforcer leur pouvoir économique.
Cette approche inclusive renforce le sentiment d’appropriation communautaire et la promotion d’une culture de responsabilité collective autour des infrastructures éducatives construites grâce au projet PDL-145T. Ensemble, homme, femmes, filles et garçons ont la responsabilité de veiller à l’entretien, à la sécurisation, et à la valorisation des infrastructures, conformément aux principes de bonne gouvernance locale et de gestion participative des biens publics.
Cette participation communautaire s’illustre à travers la création d’environ 47 000 emplois temporaires dont 15 000 femmes à travers la construction des infrastructures et services sociaux de base. Auparavant dans les 54 territoires de mise en œuvre du PDL 145T, plusieurs écoles étaient de fortune, des centres de santé et bâtiments administratifs vétustes et délabrés. Cela ne facilitait pas l'accès à une éducation de qualité des enfants, l’environnement de travail approprié ainsi que l’accès aux soins des santés de qualité et durable. La contribution des communautés et leur suivi participatif font des infrastructures sociales économiques de base construites dans le cadre du Programme de Développement Local des 145 territoires (PDL 145T) des références.
Madame Boyombi Befela Ado, enseignante à l’EP MADULA province de la Tshopo témoigne : « Depuis 2010, je suis maitresse dans cette école. Elle était vraiment dans un état de délabrement avancé et laisser à désirer. Nos élèves étudiaient assis à même le sol, certains sur des briques et parfois des planches rassemblées. A chaque fois qu’il pleuvait ou menaçait de pleuvoir, nous étions forcés de quitter l’école en débandade, élèves et enseignants confondus afin d’être à l’abri. Aujourd’hui les élèves étudient dans de bonnes conditions, assis sur des pupitres, j’ai même aussi un bureau avec un espace de rangement très confortable. Je ne l’aurais jamais imaginé. Ma joie est immense. La construction de cette école a été faite avec une grande contribution des jeunes de notre territoire. Ces jeunes ont en effet travaillé sur ce chantier depuis le début. Ce qui leur a permis de s’auto prendre en charge et organiser leur vie. Nous remercions sincèrement le Gouvernement et la volonté politique du Chef de l’Etat ainsi que le PNUD d’avoir ciblé, construit et finalisé notre école. »
MonsieurJean Lodi Elonga Ndjudi, Chef du village, territoire de Lodja, province de Sankuru témoigne : « Je remercie le gouvernement pour avoir amené le programme de développement Local 145 Territoires jusqu’à mon village. Cela nous a permis de renforcer les capacités de nos jeunes ainsi que ceux des villages environnants en travaillant dans ce projet comme main d’œuvre locale. La délinquance juvénile a subitement diminué, les jeunes ne pensent plus aux actes de vandalisme, de banditisme car ils gagnent de l’argent avec ce travail. Je remercie également le PNUD d’avoir concrétisé ce projet initié par le Chef de l’Etat, car connaissant la rigueur du PNUD, la construction de l’école primaire Elonga Ndjudi va bientôt s’achever au bonheur des élèves et enseignants ».
Mzee Anyeme Djonga, Président de la société civile révolutionnaire de Sankuru, habitant de Lodja, chef-lieu du Territoire de Lodja. « Nous saluons cette initiative de voir la transformation de nos bâtiments scolaires, des centres de santé, ainsi que des bâtiments administratifs, car nous avons eu à sillonner dans quelques territoires et avons vu comment les constructions évoluent. Nous mettons l’accent, surtout, sur l’utilisation de la main d’œuvre locale qui aide les jeunes à ne plus s’enivrer de produits toxiques car ils sont occupés et gagnent de l’argent, les femmes s’auto prennent en charge et parviennent à aider leur famille. Ici au Sankuru, nous sommes habitués à voir la pose de la première pierre et jamais assister à l’inauguration du bâtiment. Mais, pour le PDL – 145T avec le PNUD, moi-même, j’ai assisté à trois inaugurations. Toute la communauté Sankuroise jouit de ces différentes réalisations et je demande au PNUD de continuer à terminer tous les bâtiments qui sont en cours de construction. En tout cas, coup de chapeau au PNUD. »
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