La République démocratique du Congo s’inscrirait-elle dans l’art du possible au regard des fluctuations politiques ? Entretemps, l’opposition politique bat de l’aile pour tenter de retrouver son unicité de commandement. Face à un mastodonte qui a su braver toutes les épreuves, il faille bien se tenir. Les efforts engagés pour le rétablissement de la stabilité à l’Est après une trentaine d’années des guerres récurrentes, lui valent de nouveaux galons.
Tshisekedi est en passe de gagner ce pari avec l’accord de Washington et la déclaration de principes de Doha. En réalité, c’est pour la première fois qu’une administration américaine accorde une telle importance à la RDC. Dans les différents forums, à travers le monde, Donald Trump fait l’éloge de son trophée dans la crise à l’Est congolais au point de candidater pour le Prix Nobel de la paix.
Cette prise de position des USA sur la RDC donne matière à réflexion à la classe politique congolaise. Les états-majors politiques peaufinent des stratégies pour une place au soleil. C’est dans ce sens que Ensemble pour la République de Moïse Katumbi a, urgemment, convoqué un conclave à Bruxelles.
Il s’agit pour le leader de ce parti politique d’évaluer les dix années de combat politique de sa formation au sein de l’opposition et de préparer les prochaines échéances électorales. Mais, avant cette échéance de 2028, le chairman de Mazembe doit lever l’option sur le prochain enjeu, en l’occurrence, le dialogue politique. Trois jours fatidiques, soit du 12 au 14 août prochain, pour fixer l’opinion tant nationale qu’internationale.
Moïse, dans ses conditions d’exilé, doit opérer un choix judicieux pour garder la cohésion de son parti. En effet, la donne Kabila bouscule les données politiques dans son ambition de porter l’étendard de cette opposition en fédérant les partis politiques.
Dans l’opinion, Moïse Katumbi passe pour un proche de cet ancien chef de l’Etat. Il se doit de prendre officiellement position. Le conclave de Bruxelles permettra d’éclairer la lanterne de l’opinion alors que le parti de Katumbi était membre fondateur de l’Union sacrée de la nation lancée fin 2020 par Félix Tshisekedi. Il avait décidé de quitter cette coalition au pouvoir juste avant les élections de 2018.
C’était loin de faire l’unanimité au sein de ce parti d’opposition. Quelques personnalités ont carrément choisi de se désolidariser de ce choix en restant loyal à Félix Tshisekedi. Quelques-uns, néanmoins, ont quitté le gouvernement Sama.
Le rendez-vous de Bruxelles doit ainsi intérioriser le risque de choix des alliances politiques que le fils de Kashobwe est appelé à opérer en vue de consolider des acquis devant émaner de cette rencontre de Bruxelles.
La Pros.
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