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Mukamba du Kasaï élu sénateur à l'Equateur : le message fort des Bangala à la Nation congolaise

Dans le langage léopoldvillois, les Bangala sont les locuteurs de la langue lingala. Mais, ils sont communément identifiés aux ressortissants du Grand Équateur, entre autres les Mongo, Ngombe, Libinja, Bangala, Bomboma, Bongando, Ntomba, Ekonda, Mbanza, Ngbaka, Ngbandi etc. Les Bangala ont la réputation d'être francs et généreux (côté jardin) et "colériques" (côté cour). Ils ont cependant une caractéristique particulière : ils ont le sens du "vivre-ensemble". C'est ainsi que partout où ils s'installent sur le territoire national, ils vivent en symbiose avec les communautés locales. Ils ne sont jamais, mais alors jamais à l'origine des conflits communautaires dans les cinq autres provinces héritées de la colonisation belge : Léopoldville, Kasaï, Katanga, Kivu et Orientale...

Les "Comm'internautes" ont fait de lui la cible de toutes les flèches et fléchettes

Sur 109 membres composant la chambre haute du Parlement RD-Congolais en dehors du sénateur à vie Joseph Kabila, ils sont seulement 2 (deux) à avoir été élus en dehors de leurs provinces d'origine : Jonas Mukamba Kadiata Nzemba de l'Espace Kasaï (précisément du Kasaï Oriental) pour l'Equateur et Salomon Idi Kalonda (originaire de l'Espace Kivu (précisément du Maniema). 

Le cas Mukamba est intéressant en ce que l'élu fut dans les années 1981-1983 gouverneur de la province de l'Equateur comprenant, à l'époque, les cinq provinces actuelles. Son chef-lieu était Mbandaka, ex-Coquilatville. 

Aussitôt annoncée son élection en qualité de sénateur, Jonas Mukamba a vu la toile (réseaux sociaux) se déchaîner pour lui  rappeler l'assassinat de Patrice-Emery Lumumba. Comme par enchantement, les " comm'internautes" ont fait de lui la cible de toutes les flèches et fléchettes. Son tort, probablement, est d'être le seul survivant des acteurs politiques Congolais impliqués dans la perpétration de ce crime. 

QUI SONT ALORS LES EXÉCUTANTS CÔTÉ RDC ?

Petit plongeon dans l'Histoire : on est le 30 juin 1960. Dans la salle des congrès du Palais de la Nation, un incident se produit pendant la cérémonie de proclamation de l'indépendance. Dans son discours improvisé, Patrice-Emery Lumumba - élu Premier ministre six jours plus tôt - prend à contre-courant les propos amènes échangés entre le  Président de la République Joseph Kasa-Vubu et le Roi des Belges Baudouin. 

Au fait, Lumumba confirme par sa prestation les " soupçons" de communiste qu'on lui colle depuis sa participation, en décembre 1958, à la Conférence des Peuples africains organisée à Accra.

Or, on est en pleine Guerre froide qui ne laisse aucune place aux  neutres : soit on est du côté de l'Otan (capitalistes), soit on n'est du côté du Pacte de Varsovie (communistes). 

Ainsi, avant même d'accéder au poste de Premier ministre selon la Constitution de la Belgique (*le Chef de l'Etat règne, le Premier ministre gouverne*), Lumumba est déjà "sous contrat" (lisez "programmé pour être assassiné"). 

Qui sont alors les exécutants côté RDC ? Forte est l'envie de les qualifier d'enfants, à l'exception de Joseph Kasa-Vubu. 

Tenez : 

-Joseph Kasa-Vubu a 43 ans ;

-Joseph Mobutu a 30 ans ;

-Jonas Mukamba a 29 ans ;

-Nestor Nendaka a 37 ans :

-Justin Bomboko a 32 ans ;

-Etienne Tshisekedi a 28 ans :

-Bernardin Mungul Diaka a 27 ans.

Et lui-même Patrice-Emery Lumumba a 35 ans. 

Ainsi, le doyen d'âge a 43 ans, le benjamin à peine 27 ans.

Autant dire, en majorité, des enfants face à des parents et grands-parents occidentaux. Les mêmes qui vont les piéger en leur accordant l'indépendance politique non accompagnée d'indépendance économique.

SYMBOLIQUE POUR LE 30 JUIN 2024

Devrions-nous, en tant que Congolais, continuer de garder la dent contre des compatriotes impliqués au degré inférieur dans la mort de Lumumba, Okito et Mpolo pendant que nous entretenons d'excellentes relations avec les étrangers ayant commandité le triple assassinat ? 

Question à reposer : devons-nous continuer à nous acharner sur les nôtres pendant que les proches de Lumumba, eux, sont confortablement installés et généreusement entretenus par dans les pays occidentaux,  respectueux du caractère sacré de la notion sacrée de continuité de l'Etat ?

A comparer avec la génération actuelle, c'est-à-dire en prenant globalement Félix Tshisekedi (61 ans), Vital Kamerhe (65 ans), Pascal Kinduelo (85 ans), Christophe Mboso (83 ans) et même Judith Suminwa Tuluka (57 ans), on peut déduire que les Kasa-Vubu, Mobutu, Mukamba, Nendaka, Bomboko, Tshisekedi, Mungul Diaka etc. sont leurs enfants lorsqu'ils accèdent aux affaires en 1960 !

Bien plus, ils sont arrivés aux affaires sans aucune expérience en gouvernance institutionnelle.

Qu'ils aient commis des erreurs, des fautes, voire des crimes, c'est normal qu'ils en paient le prix. 

Seulement voilà : des "Bangala" (nous) vient un message à capter 5 sur 5 : Jonas Mukamba-le-kasaïen a laissé des traces pendant son petit mandat de trois ans dans cette province. On ne peut pas dire de son électorat (députés provinciaux en majorité les enfants de ses contemporains) qu'ils ignorent l'Histoire de l'indépendance au sujet de Lumumba. 

L'électorat a préféré se souvenir du *bâtisseur*. Preuve que dans la vie de Jonas Mukamba, (comme du reste dans celle de bien d'autres acteurs majeurs), il y a aussi des œuvres bonnes à retenir. D'ailleurs, il y en a plus que des mauvaises.

La preuve est son passage à la Minière de Bakwanga. (Miba) qui fera dire à Jean-Claude Mombong, dans l'article intitulé "Jonas Mukamba Kadiata Nzemba, le rescapé politique" paru le 11 septembre 2023 dans La Gazette du Continent à l'occasion de ses 92 ans : "Si la MIBA (société minière de Bakwanga) avait un visage, ce serait celui de Jonas Mukamba Kadiata Nzemba". 

Preuve que l'homme a su et pu marquer son temps. 

Les Équatoriens viennent de (nous) le rappeler de la plus belle manière qui soit : la gratitude à l'égard de tout Congolais qui (leur) fait du bien, quels que soient ses origines et son passé.

A quelques semaines du 30 juin 2024, cette symbolique mérite de la part des décideurs un geste fort en termes d'unité et de solidarité nationales. Un geste que ne doit poser que le Président de la République Félix Tshisekedi, et lui seul. La Constitution dit de lui, en sa qualité de Chef de l'Etat, qu'il "représente la Nation". 

Omer Nsongo die Lema/CP

 

Mukamba du Kasaï élu sénateur à l'Equateur : le message fort des Bangala à la Nation congolaise
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RDC : Justin Inzun Kakiak nommé Administrateur Général de l’ANR !

Le Président Félix Tshisekedi a nommé, ce week-end, par Ordonnance, M. Justin Inzun Kakiak au poste d’Administrateur Général de l’Agence nationale de Renseignements. Il remplace à poste Daniel Lusadisu Kiambi, avec une mission précise de donner un nouveau souffle à ce service important du pays. Justin Inzun a occupé le même le fauteuil de 2019 en 2021, peu avant de traverser le fleuve pour assumer les fonctions d’Ambassadeur de la RDC au Congo-Brazzaville. Il signe ainsi, trois ans après, son grand retour dans la boite en ce début du second mandat du Président Tshisekedi marqué par des défis énormes à relever du point de vue sécuritaire. Il pourra ainsi compter sur l’accompagnement de son Prédécesseur, Augustin Mulumba Nsambwa, qui a été nommé, par la même Ordonnance présidentielle, au poste d’Administrateur Général Adjoint. Ces deux gestionnaires se trouvent devant l’occasion de démontrer de quoi ils sont capables au regard de leur parcours. L’heure est au travail !

La Pros.

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KIM JONG UN : ‘‘Les forces armées nucléaires de la RPDC doivent se préparer mieux à exécuter leur mission dans une guerre’’

.Selon l’information (31/05/2024) de la KCNA (ou Korean Central News Agency ou Agence Centrale de Presse Coréenne) de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC créée 3 ans après la Libération Nationale 1945;

  • Puissance nucléaire consacrée à garantir son droit à l’existence et au développement du Pays et à juguler une guerre pour sauvegarder la paix et la stabilité de la Région et du monde entier
  • Superpuissance politico-idéologique où la population est divinisée ou déifiée sous les 3 grands Hommes bienfaiteurs dont les Généralissimes KIM IL SUNG 1912-1994 et KIM JONG IL 1942-2011, et le Maréchal KIM JONG UN, NDLR),

un tir de démonstration des sous-unités de lance-fusées supergrands (600mm) de l’Armée Populaire de Corée (APC créée 7 mois avant la RPDC, NDLR) s’est effectué. Le tir a été destiné à montrer, clairement, la volonté de;

  • assurer la souveraineté et la sécurité de l’Etat grâce aux moyens de guerre puissants et absolus de la RPDC, visant le Pouvoir de voyous et l’Armée fantoche de la ROK (ou Republic of Korea ou République de Corée - créée, unilatéralement, un mois avant la RPDC dans le cadre de la division perpétuelle avec son côté Nord - qui tire son origine, avec siège à l’étranger, en 1919 sous la domination 1905-1945 du Japon, sans aucun pouvoir ni autorité restaurés en seule apparence par les USA ayant divisé la Péninsule coréenne en 1945 pour mieux régner, NDLR) ayant perpétré une provocation de violation de la souveraineté de la RPDC, acte abominable que l’on ne peut jamais passer sous silence, en opposant une manifestation militaire fort dangereuse et irréfléchie à l’exercice légitime de la souveraineté par la RPDC
  • lancer, sans hésitation, une attaque préventive en mettant en œuvre en tout temps le droit d’autodéfense si l’ennemi tente d’utiliser ses capacités militaires contre la RPDC.

KIM JONG UN, Président des Affaires d’Etat de la RPDC, qui a ordonné d’organiser ce tir pour diriger sur place a :

  • souligné plus d’une fois que la mobilisation des forces de représailles militaires visant à sauvegarder la souveraineté de l’Etat et son intégrité territoriale relève du devoir et de la mission des forces armées de la RPDC, ratifiés par la Constitution (les conditions d’utilisation des armes nucléaires sont spécifiées dans la Loi promulguée -08/09/2022- par l’Assemblée Populaire Suprême de la RPDC et constituée des 11 articles minutieusement détaillés dans la Politique des Forces Nucléaires de la RPDC, dont la doctrine -Article 6/Alinéa 1- permet l’exécution des procédures d’action nécessaires au cas où une attaque nucléaire est lancée contre la RPDC ou s’il est jugé que l’utilisation des armes nucléaires contre celle-ci est imminente, NDLR)
  • déclaré que ledit tir qui a lieu au moment où les agissements politico-militaires de l’ennemi visant à usurper la souveraineté de la RPDC s’avèrent désespérés, sera une occasion de montrer, nettement à notre ennemi, les conséquences qu’il subira s’il attaque la RPDC.

Le tir simultané des sous-unités s’est déroulé grâce à la mise en pratique du système de commandement de tir intégré, composant du système de contrôle général des armes nucléaires de l’Etat. A l’exercice, a pris part le 3ème Bataillon du 331ème Régiment d’artillerie Red Flag relevant de l’Unité interarmes d’artillerie de l’APC, chargée d’une importante mission d’attaque à la frontière Ouest du Pays. Un ordre secret codé de la Commission Militaire Centrale du Parti du Travail de Corée (PTC créé 2 mois après la Libération Nationale 1945, NDLR), relatif à la mission de tir, a été transmis aux Compagnies du 3ème Bataillon chargées de l’attaque, et le tir simultané du Bataillon, effectué selon le système de commandement de tir intégré. Sur Ordre de tir donné par KIM JONG UN dans le poste d’observation, le Général d’armée (à 4 étoiles, NDLR) JANG Chang Ha, Chef de la Direction Générale des Missiles, a commandé l’exercice d’attaque;

  • les fusées ont été lancées aussitôt en faisant trembler ciel et terre et en démontrant l’esprit de défense de la souveraineté et la volonté d’affrontement de la RPDC
  • les artilleurs prêts à combattre à 01 contre 100 et animés d’une ferme volonté de lutte contre l’ennemi ont fait le tir précis sur un îlot cible à la distance de 365km, accomplissant ainsi admirablement leur mission.

KIM JONG UN a :

  • apprécié, hautement, les moyens de guerre et d’attaque à la coréenne les plus puissants du monde, fiers de leur puissance redoutable, qui sont fin prêts à une riposte rapide et parfaite
  • souligné que les forces armées nucléaires de la RPDC doivent se préparer mieux à exécuter, rapidement et exactement en tout temps et en toute circonstance, leur mission de haute importance pour la dissuasion et pour la prise de l’initiative dans une guerre.

Les moyens de guerre et les effectifs d’attaque préventive des forces armées de la RPDC;

  • se tiendront prêts à la guerre avec leurs capacités toujours plus élevées
  • s’acquitteront de leur importante mission de dissuasion et de sauvegarde de la souveraineté, cela d’après la KCNA.
KIM JONG UN : ‘‘Les forces armées nucléaires de la RPDC doivent se préparer mieux à exécuter leur mission dans une guerre’’
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Transition écologique : Quels sont les intérêts de l'Afrique ?

(Note de l'éditeur : Cet article reflète le point de vue de l'auteur Gagne O'scawn Pierre Pibarod et pas nécessairement celui de CGTN)

Alors que la transition écologique est au centre des débats, il convient à l'Afrique de se poser la bonne question, afin d'adopter la meilleure stratégie. « Quels sont les intérêts de l'Afrique dans la transition écologique ? » Telle est la question à laquelle nous tenterons d'apporter une réponse.

L'intérêt de l'Afrique dans la transition écologique réside d'abord dans le principe. Un célèbre proverbe africain dit ceci : « Quand la maison de ton voisin brûle, hâte-toi de l'aider à éteindre le feu, de peur que celui-ci ne s'attaque à la tienne ».

A  majorité composée de pays dits « en voie de développement », l'Afrique se doit de prendre position contre tout narratif qui aurait pour résultat de limiter l'émergence d'une nation en développement, au profit de maintenir l'hégémonie d'une autre. L'intérêt de l'Afrique, à court et à long terme, c'est de garantir le principe que toute nation puisse choisir librement la voie de développement adaptée à ses réalités locales, sans faire l'objet de campagne visant à réduire sa compétitivité. Les récentes allégations de « surcapacité » émises contre la Chine, ne sont pas sans rappeler le fait que plusieurs pays africains ont été, et continuent d'être qualifiés de « démocraties » ou de « dictatures », sur base de critères plus ou moins discutables, le plus souvent au gré des intérêts des pays à la base de ces affirmations.

Soyons clairs : l'intérêt de l'Afrique n'est pas de prendre position pour un partenaire contre un autre partenaire, mais de défendre des standards justes appliqués à tous. Les pays africains n'ont aucun intérêt à alimenter une crise entre deux puissances économiques mondiales. Défendre un principe, tout en prônant la coopération plutôt que la compétition, voilà la vision dans laquelle devraient s'engager les pays africains, une vision que semble également partager par la Chine à en croire les récentes déclarations du porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin, qui a appelé à des efforts pour parvenir à un partenariat « gagnant-gagnant », plutôt qu'à une situation de « perdant-perdant ». Cette communauté de vision et d'intérêt est un fondement important pour la coopération sino-africaine dans le domaine des énergies nouvelles.

Au-delà de la question de principe, l'intérêt de l'Afrique est également économique. L'Afrique possède plusieurs ressources minérales indispensables pour parvenir à une transition énergétique mondiale : les batteries des véhicules électriques nécessitent du lithium, cobalt, ou encore du nickel ; la production d'énergie photovoltaïque, quant à elle, nécessite du silicium, de l'argent, et du cuivre. L'intérêt de l'Afrique est de tirer des leçons des précédentes révolutions industrielles, pour se repositionner cette fois sur l'échiquier international grâce à ses ressources, et mobiliser les moyens financiers nécessaires à son développement. L'intérêt économique de l'Afrique, c'est aussi de pouvoir fournir à sa population et à son industrie croissante de l'électricité à bas coût, ainsi que des produits à énergie nouvelles. Les énergies renouvelables offriraient la possibilité de fournir de l'électricité aux Africains qui en sont actuellement privés, une population estimée à 600 millions en fin 2021, soit 43 % de la population. Des projets d'envergure, ou encore des produits de nécessité comme les pompes d'irrigation à énergie solaire réduiraient non seulement le coût de l'électricité, mais permettraient également de créer des emplois, et de favoriser l'industrialisation.

Ces dernières années, dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route », la Chine s'est imposée comme un acteur majeur sur le continent africain dans le domaine des nouvelles énergies, notamment grâce à des réalisations comme le projet éolien développé par la Chine près de De Aar en Afrique du Sud. Comme les partenaires traditionnels occidentaux des pays africains, la technologie dans le domaine des énergies nouvelles confère à la Chine des atouts qui complètent les atouts environnementaux naturels de l'Afrique. Mais ce qui distingue la Chine dans son partenariat avec l'Afrique, c'est son succès relativement récent dans l'amélioration des conditions de vie de sa population, notamment grâce à la construction d'infrastructures électriques. En plus de son expérience dont pourrait s'inspirer l'Afrique, ce sont surtout ses produits fiables, compétitifs, à des coûts défiant toute concurrence, ainsi que la formation et l'échange de talents dans les domaines de la technologie et de l'énergie, qui établissent la Chine comme un partenaire qui répond aux intérêts des pays africains.

Sur la question de la transition écologique, l'intérêt de l'Afrique est enfin et surtout écologique. L'Afrique est l'une des régions du monde qui subit les plus graves conséquences de changement climatique, notamment par des inondations fréquentes, des sécheresses, et des fortes vagues de chaleur. Même si l'Afrique ne contribue qu'à moins de 4 % aux émissions de gaz à effet de serre, les défis écologiques sur le continent n'en sont pas moins urgents. En 2019, près d'un milliard d'Africains n'avaient pas accès à des combustibles de cuisson propres, entrainant des conséquences néfastes sur l'environnement comme la déforestation, et l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Sur le long terme, en plus de solutionner la crise énergétique, les pays africains ont tout intérêt à protéger leur environnement écologique, afin d'atténuer les effets du changement climatique. Et cela, les autorités chinoises l'ont bien compris. En 2023, lors du premier sommet africain sur le climat qui s'est tenu à Nairobi, la Chine s'est engagée à mettre en œuvre un projet de coopération Sud-Sud baptisé « Ceinture lumineuse africaine », dont l'un des grands objectifs sera de contribuer à réaliser un développement vert et à faible émission de carbone. Réaliser un partenariat Chine-Afrique soucieux de l'environnement en Afrique, serait une belle démonstration du développement de haute qualité dont la Chine entend faire bénéficier l'Afrique, et un moyen efficace de préserver ses intérêts sur le continent. Il reste à espérer que les pays africains prendront les mesures nécessaires pour garantir leurs propres intérêts, car ce n'est que lorsque les deux partenaires veillent sur leurs intérêts à court et à long terme, que le partenariat est véritablement gagnant-gagnant.

(Photo : VCG)

Transition écologique : Quels sont les intérêts de l'Afrique ?
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Afrique : un continent aux multiples contrastes et opportunités

 (Par Isidore Kwandja Ngembo, Politologue)

« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots », Martin Luther King

Le 25 mai, le monde célèbre la journée de l’Afrique. Cette journée est commémorée chaque année en Afrique et dans la diaspora africaine pour encourager le rapprochement entre les peuples africains et d’origine africaine afin d’agir ensemble pour renforcer l’unité africaine, favoriser la paix et la stabilité pour le développement et le progrès socioéconomique du continent.

Pour un petit rappel, le 25 mai est une date mémorable de la signature de l’acte constitutif de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1963, devenue par la suite l’Union africaine (UA) en 2002, à Addis-Abeba en Éthiopie par les Pères de l’indépendance africaine.

L’Afrique compte 54 États. Sa superficie de plus de 30 millions de kilomètres carrés abrite plus d’un milliard d’habitants, soit près de 16 % de la population mondiale. Cette partie de la planète terre regorge suffisamment de ressources naturelles et humaines susceptibles d’être transformées en richesse réelle au bénéfice de sa population.

À tous ceux qui ont à cœur l’Afrique et son avenir, cette journée qui lui dédiée est une occasion donnée de réfléchir froidement et débattre de la situation politique, économique et sociale actuelle du continent, mais aussi du comportement des acteurs qui animent ces différents secteurs de la société africaine.

 

Comment se porte l’Afrique ?

L’Afrique est un continent qui connaît encore des graves problèmes qui l’empêchent de décoller et tendre vers son émergence. Il y a un réel problème de gouvernance démocratique. C’est une infime minorité de la classe dirigeante qui détient la quasi-totalité de richesses du continent.

On n’y trouve pas des structures sociales fiables de redistribution équitable de maigres ressources financières dont elle dispose à une franche importante de la population qui croupit dans une misère indescriptible.

L’Afrique a beau être considérée comme berceau de l’humanité, elle sert juste à endormir ses enfants, mais n’arrive pas à leur procurer de la nourriture suffisante à leur faim, des soins de santé et de l’éducation de qualité. Et pourtant, elle regorge d’immenses ressources minérales, forestières et énergétiques qui pouvaient servir de levier pour créer de la richesse et procurer du travail à sa population.

Pour mieux comprendre la situation actuelle, il faut remonter aux années 60, lorsque les différentes entités territoriales administrées par les colons accédaient aux indépendances. René Dumont avait déjà soulevé un certain nombre des préoccupations qu’il considérait comme étant un handicap majeur au développement du continent africain. Son ouvrage publié en 1962 et intitulé : « L’Afrique noire est mal partie » avait dressé un portrait peu reluisant de conséquences de la décolonisation et révélé des réalités que les Africains d’alors se refusaient de voir en face.

Certains intellectuels et surtout l’élite politique africaine trouvaient scandaleux une telle prédiction qui ramait à contre-courant des espoirs qui régnaient à l’époque et de la vague d’euphorie suscitée par le mouvement des indépendances africaines qui balaya tout le continent.

Hélas 53 ans après, « L’Afrique Noire est mal partie » de R. Dumont reste encore d’actualité. L’Afrique piétine encore et a l’air de n’avoir pas encore trouvé ses repères. Le continent africain est miné de l’intérieur par des conflits armés, les guerres civiles et ethniques souvent instrumentalisées de l’extérieur, avec tout ce que cela comporte comme violations des droits de la personne, prédations des ressources naturelles, etc.

A  cela s’ajoute la question de l’exercice du pouvoir politique dans un Etat de droit et de respect de textes fondamentaux qui régissent la gestion de la Res publica. La situation actuelle au Burundi en est une illustration.

L’idéal des Pères de l’indépendance africaine, celui d’unir le continent et promouvoir l’intégration économique, s’est révélé au fil des années comme un cauchemar, sinon un rêve lointain et difficilement réalisable. L’Afrique est plus que jamais divisée et ne peut parler d’une seule voix sur un certain nombre de sujets cruciaux d’intérêt continental.

 

Y a-t-il un avenir pour l’Afrique ?

Il y a lieu dire simplement que là où les afro-pessimistes voient le verre à moitié vide, les afro-optimistes voient plutôt le verre à moitié plein. En effet, il y a une Afrique qui bouge et dont les images ne sont pas souvent montrées dans les médias notamment occidentaux.

Certes, l’Afrique fait encore face à des défis énormes sur les plans de l’éducation, la santé, la gouvernance et la gestion de l’environnement. Il y a un manque de la nourriture suffisante, de l’eau potable en abondance, de l’énergie électrique et de structures de soins de santé de qualité.

En  ce qui concerne les questions liées au processus démocratique, notamment l’organisation des élections libres et transparentes, le Nigeria, la plus grande puissance économique du continent, a donné une leçon de démocratie et d’alternance pacifique. Il est important que chacun comprenne que l’instauration de régimes réellement démocratiques, de la bonne gouvernance et de l’indépendance de la justice sont les principes importants qui doivent s’appliquer pour régler durablement les maux du continent.

Avec les taux de croissance enregistrés ces dernières années, une population jeune et de mieux en mieux formée, et d’immenses ressources naturelles, je suis de ceux qui pensent que l’Afrique est un continent d’avenir, que son développement est possible, à condition que les Africains comprennent sérieusement qu’il est impérieux de repenser le système scolaire, les structures de gouvernance et de gestion de ressources naturelles, etc.

Les Africains doivent éviter de tomber dans le fatalisme, le pessimisme et la résignation, au contraire ils doivent avoir la conviction qu’il est possible de procurer de l’avenir aux milliers de jeunes africains aujourd’hui abandonnés à leur triste sort. Ces jeunes qu’on a vu manifester au « Printemps arabe » (en Tunisie, Égypte, Libye et dans une moindre mesure en Algérie et Maroc), le mouvement « Y’en a marre » au Sénégal, le « Balai citoyen » au Burkina Faso ou encore le « Filimbi » en République démocratique du Congo.

Ces manifestations illustrent bien le degré de frustrations des jeunes Africains qui osent défier les régimes en place, quand d’autres affrontent la mort chaque jour en tentant d’embarquer à bord des bateaux de fortune à la recherche d’une « vie meilleure » en Occident.

« Faisons de l’Afrique l’arbre de vie. Pour maintenir les liens qui déterminent notre destin, consacrons-nous tous au combat pour une paix durable et la justice sur terre. Unissons-nous tous et travaillons dur afin de donner le meilleur de nous-mêmes à l’Afrique, berceau de l’humanité et source de culture… ».  Extraits de l’hymne de l’Union africaine.

https://isidorekwandja.mondoblog.org/

Afrique : un continent aux multiples contrastes et opportunités
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RDC : les gagnants et perdants du nouveau Gouvernement Suminwa

Judith Suminwa Tuluka, la nouvelle Première Ministre (Photo d’archives)

La composition du nouveau Gouvernement acte la reprise en main,  par la Présidence de la République,  de l’Exécutif, en écartant des ministres touchés par des soupçons de corruption ou en échec sur des dossiers sécuritaires.

La composition du nouveau gouvernement, attendue depuis la réélection de Félix Tshisekedi en décembre 2023, a été annoncée au milieu de la nuit, ce mercredi… à 2h00 du matin. Un timing nocturne souvent utilisé pour les grandes annonces en République démocratique du Congo (RDC) dont on peine toujours à en comprendre l’intérêt, alors que la majorité des Congolais sont dans leur lit.

Accouché dans la douleur et après de multiples tractations et allers-retours entre la Première ministre Judith Suminwa et la Présidence, le nouveau gouvernement du second mandat de Félix Tshisekedi est enfin arrivé (voir la liste complète en fin d’article). Il aura fallu presque deux mois pour accorder les violons au sein de la majorité présidentielle pour présenter une liste de ministres qui fasse consensus, du moins sur le papier. Le premier constat est que le gouvernement resserré promis par la Première ministre n’est pas au rendez-vous. Le nouvel exécutif compte 54 membres, contre 57 pour le précédent gouvernement. Les attentes en matière de réduction du train de vie de l’Etat seront donc difficiles à tenir. Ce qui n’est pas vraiment une surprise puisque la composition du nouvel exécutif congolais est le résultat d’un subtil partage des postes entre les multiples composantes de l’Union sacrée.

Le grand argentier écarté

Ce nouveau gouvernement acte des départs majeurs à des ministères-clés. Tout d’abord celui de Nicolas Kazadi, qui est débarqué du ministère des Finances. Puissant argentier de Félix Tshisekedi, que l’on comparait à un Premier ministre-bis, Nicolas Kazadi a permis de renflouer les caisses de l’Etat et d’en augmenter sensiblement le budget. Mais les soupçons de détournements d’argent public dans une affaire de la surfacturation de forages et de lampadaires ont scellé son destin et poussé Félix Tshisekedi à l’écarter de la nouvelle équipe gouvernementale. La justice a demandé la levée de son immunité parlementaire pour pouvoir l’entendre, et la décision en reviendra au nouveau président de l’Assemblée, Vital Kamerhe. Ironie du sort, Nicolas Kazadi avait témoigné à charge contre Vital Kamerhe lors du procès du programme des 100 jours. L’arbitrage est très attendu.

Peter Kazadi et Christophe Lutundula out

Peter Kazadi, ministre de l’Intérieur, un autre poids lourd, quitte le gouvernement. C’est une surprise. Certains y voit sa possible responsabilité dans les défaillances du système sécuritaire lors de la tentative ratée de coup d’Etat du 19 mai. Autre départ notable : celui du ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, qui comme Nicolas Kazadi, est un proche de Félix Tshisekedi. Dans ce changement, on peut y voir les échecs du gouvernement dans la guerre avec le M23 soutenu par le Rwanda. Les deux initiatives diplomatiques de Luanda et Nairobi sont au point mort, même si les contacts entre Kinshasa et Kigali ne se sont jamais interrompus. Son remplacement par Thérèse Kayikwamba Wagner, avec un profil moins politique, signe une reprise en main du dossier diplomatique par la Présidence.

Bemba rétrogradé

Dans le conflit à l’Est, dont Kinshasa n’arrive pas à venir à bout, le débarquement de Jean-Pierre Bemba à la Défense constitue également un signal fort. Politiquement, il s’agit clairement d’une sanction pour le patron du MLC. En échec sur le front militaire, Jean-Pierre Bemba n’a pas réussi à inverser la tendance. Les rebelles ont régulièrement avancé leurs positions jusqu’à encercler la capitale régionale, Goma, alors que l’armée congolaise se contente d’envoyer en première ligne les milices Wazalendo pour contrer le M23. Sur le plan politique, le rétrogradage de Jean-Pierre Bemba, qui occupera le poste des Transports, permet tout de même de conserver l’imprévisible chef du MLC au sein de la majorité, surtout lorsque l’on connait les ambitions présidentielles du chairman. Jean-Pierre Bemba reste tout de même vice-premier ministre et numéro 2 du gouvernement. Félix Tshisekedi conserve également une cadre importante du MLC, Eve Bazaïba à l’Environnement. Un autre gage de bonne volonté pour le camp Bemba. Un autre pilier de l’Union sacrée perd beaucoup dans cette recomposition politique en étant absent de la liste gouvernementale : Modeste Bahati. L’ancien président du Sénat, après son échec au perchoir, de l’Assemblée ne réussit pas à s’imposer dans le nouvel exécutif, laissant Vital Kamerhe seul grand gagnant issu des Kivus. Idem pour Mbusa Nyamwisi dont le ministère (celui de l’Intégration régional) disparaît tout bonnement. Enfin, mauvaises nouvelles pour les ex-kabilistes du FCC devenus pro-Tshisekedi en rejoignant l’Union sacrée, comme Lambert Mende, ou Justin Bitakwira. Aucun n’obtiendra de maroquin.

La surprise Constant Mutamba

Autre débarquement notable, celui du ministre de l’Enseignement, Tony Kazadi. Ses déboires avec l’Inspection générale des Finances (IGF), qui avait débusqué de possibles détournements de fonds, et ses attaques contre le patron de l’IGF, Jules Alingete, ont fini par lasser la Présidence. Une rétrogradation est également à noter : celle du ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, qui prend la tête du ministère, bien moins stratégique, des Sports. On se souvient de la polémique qui avait alimenté ses prises de position pendant la pénurie de carburant en 2023. Parmi les entrants, la vraie surprise vient de la nomination de Constant Mutamba à la Justice, en remplacement de Rose Mutombo, qui n’avait pas particulièrement brillé à ce poste. Au point que Félix Tshisekedi avait affirmé, en février 2023, que la justice congolaise était « malade ». Constant Mutamba vient de l’opposition et briguait même le poste qui revenait aux opposants à la chambre basse du Parlement. Avocat de formation, Constant Mutamba faisait régulièrement des appels du pied à Félix Tshisekedi, ce qui laissait planer des doutes sur son réel positionnement d’opposant. En termes d’image, sa nomination permet au gouvernement d’annoncer « un opposant au pouvoir ».

Shabani et Nyembo, les hommes de confiance

De nouvelles têtes font leur apparition au sein du gouvernement de Judith Suminwa. Il y a tout d’abord celle de Jacquemain Shabani, ancien secrétaire général de l’UDPS entre 2011 et 2012 et conseiller spécial du chef de l’État chargé du processus électoral. Cet avocat, très proche de Tshisekedi, prend le poste de ministre de l’Intérieur. On y voit là encore les conséquences de la tentative de coup d’Etat manquée du 19 mai. Jacquemain Shabani devra sans doute faire un sérieux ménage dans l’appareil sécuritaire. Et pour cela, il faut un homme de confiance. Le directeur de cabinet du chef de l’Etat, un très proche également, Guylain Nyembo, est nommé ministre du Plan. Un poste occupé jusque-là par la nouvelle Première ministre. Quelques valeurs sûres restent en poste. On peut citer le très actif ministre de la Communication et porte-parole, Patrick Muyaya. Le ministre a su renouveler le genre, notamment avec des conférences de presse régulières. Augustin Kibassa demeure au ministère des Télécoms. Jean-Pierre Lihau, que l’on donnait un temps pour la Primature, conserve la Fonction publique. Au total, 23 membres de l’ancien gouvernement Sama Lukonde rempilent, comme Guy Loando à l’Aménagement du territoire, ou encore Aimé Boji au Budget.

La Présidence reprend du poids

Le grand chambardement gouvernemental n’aura finalement pas eu lieu pour lancer le second mandat de Félix Tshisekedi. Le chef de l’Etat resserre les rangs autour de proches, notamment dans le domaine sécuritaire et injecte un peu de sang neuf au sein de l’exécutif. Le président s’est astreint à conserver un fragile équilibre entre les différentes forces politiques de l’Union sacrée, en tenant compte de l’arrivée de Vital Kamerhe à la tête de l’Assemblée nationale, ce qui rebat les cartes sur l’échiquier politique. Mais au final, c’est l’UDPS qui sort grand vainqueur de cette composition gouvernementale. Sur 6 vice-premiers ministre, 5 sont issus de l’UDPS ; sur 10 ministres d’Etat, 4 viennent du parti présidentiel ; et sur 24 ministres, 10 sont UDPS. La province du Kasaï, terre de Félix Tshisekedi, est également largement représentée dans ce gouvernement : au moins 20 ministres sont originaires de la province. La question est maintenant de savoir si la nouvelle Première ministre, Judith Suminwa, aura les marges de manœuvre suffisantes pour imposer son style et sa politique. La Présidence semble avoir repris du poids dans l’exécutif, en nommant des proches collaborateurs de Félix Tshisekedi à des postes-clés. La longue attente pour la sortie de ce nouveau gouvernement reste un signal inquiétant pour le chef de l’Etat qui peine à s’imposer. Certains y voient encore un manque de verticalité et d’autorité avec ses partenaires de l’Union sacrée. Au risque de devenir otage de ses propres troupes. Reste que les défis pour la Première ministre sont immenses. Avec trois priorités : ramener la paix à l’Est, lutter contre la chute du franc congolais et améliorer la vie des Congolais.

Christophe Rigaud – Afrikarabia

Vice-premiers ministres :

  1. VPM Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières : Jacquemain Shabani
  2. VPM Transports et Voies de communication : Jean-Pierre Bemba
  3. VPM Défense Nationale et Anciens combattants : Guy Kabongo Mwadianvita
  4. VPM Économie : Daniel Mukoko Samba
  5. VPM Fonction Publique, Modernisation et Innovation : Jean-Pierre Lihau Ebua
  6. VPM Plan et Coordination de l’Aide au Développement : Guylain Nyembo

Ministres d’État :

  1. Agriculture, Sécurité alimentaire : Grégoire Mutshayi
  2. Affaires Étrangères : Thérèse Wamba Wagner
  3. Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté : Raïssa Malu
  4. Environnement, Développement durable : Ève Bazaiba
  5. Infrastructures et Travaux Publics : Alexis Gisaro
  6. Justice : Constant Mutamba
  7. Budget : Aimé Boji Sangara
  8. Affaires Foncières : Acacia Bandubola Mbongo
  9. Développement Rural : Mohindo Nzangi
  10. Aménagement du Territoire : Guy Loando Mboyo

Ministres :

  1. Finances : Doudou Fwamba Likonde
  2. Industrie, PME : Louis Kabamba Watum
  3. Ressources Hydrauliques : Teddy Lwamba Moba
  4. Mines : Kizito Kapinga Mulume
  5. Hydrocarbures : Aimé Molendo Sakombi
  6. Emploi et Travail : Ephraim Akuakua
  7. Urbanisme et Habitat : Crispin Mbadu
  8. Droits Humains : Chantal Mwadianvita
  9. Santé Publique : Samuel Kamba
  10. Enseignement Supérieur : Safi Songo Ayane
  11. Recherche Scientifique et Innovation : Gilbert Kabanda
  12. PTNTIC et Numérique : Augustin Kibasa
  13. Portefeuille : Jean Lucien Bussa
  14. Affaires Sociales et Solidarité : Nathalie Aziza
  15. Commerce Extérieur : Julien Paluku
  16. Intégration Régionale : Didier Mazenga
  17. Communication : Patrick Muyaya Katembwe
  18. Formation Professionnelle : Marc Ekila
  19. Genre, Famille et Enfant : Léonie Kandolo Omoyi
  20. Pêche et Élevage : Jean-Pierre Tshimanga Bwana
  21. Culture, Art et Patrimoine : Yolande Elebe
  22. Tourisme : Didier Mpambia Musanga
  23. Sports et Loisirs : Didier Budimbu
  24. Jeunesse et Éveil Patriotique : Noella Ayeganagato Nakwipon

Ministres délégués :

  1. Près des Affaires Etrangères et Coopération : Bestine Kazadi
  2. Près du Ministère de l’Urbanisme et Habitat, Politique de la Ville : Didier Tenge Te Litho
  3. Près du Ministère de l’Environnement : Stéphanie Mbombo
  4. Près des Affaires Sociales, Vivant avec Handicap : Esambo Diata

Vice-ministres :

  1. Intérieur : Eugénie Tshela Kamba
  2. Affaires Étrangères : Bestine Yamba Kazadi
  3. Justice : Samuel Mbemba
  4. Budget : Elysée Mokwamwana Maposo
  5. Finances : Oneige Nsele
  6. Défense : Samy Adubango
  7. Initiation à la Nouvelle Citoyenneté : Jean-Pierre Kezamudro
  8. Mines : Godard Motemona
  9. Hydrocarbures : Wivine Moleka
  10. Affaires Coutumières : Mwami Ndeze Jean-Baptiste
RDC : les gagnants et perdants du nouveau Gouvernement Suminwa
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RDC : Jérôme Lumuna Ndubu insiste sur la révision de la Constitution !

Le problématique de la révision ou non de la Constitution de la République continue à faire couler encre et salive. Les réactions pleuvent dans tous les sens au sein de l’opinion. Pour Jérôme Lumuna Ndubu, Avocat de carrière et sénateur honoraire, la révision de cette Loi fondamentale, en RD. Congo, dans le contexte actuel, ne devrait pas du tout s’apparenter à un crime, ni encore moins à un tabou. Il s’oppose, plutôt, à l’idée de vouloir jeter au feu, pour des motivations inavouées, l’actuelle Constitution, promulguée le 18 février 2006. Au cours d’un entretien à bâtons rompus avec La Prospérité, cette semaine, il s’est dit, à pleine voix, favorable aux ajustements nécessaires, dans la mesure du possible, pour donner un nouvel élan au pays dans sa marche vers le progrès.

Pourquoi réviser la Constitution ?

Selon lui, la révision de la Constitution de la République implique des modifications spécifiques à certains articles ou sections importants. Il reconnait, cependant, que le changement de la constitution, dans le contexte actuel, pourrait paraitre comme une manière plus radicale de répondre à des besoins structurels ou politiques importants, mais cela pourrait également entraîner des défis liés à l’instabilité et à l’incertitude pendant la transition vers une nouvelle loi fondamentale. Ces considérations dépendent souvent, à son avis, du contexte politique, social et juridique spécifique à chaque pays et sont sujettes à un débat approfondi au sein de la société et des institutions.

Ainsi donc, lors de cet entretien, le Patriarche Lumuna Ndubu Jérôme a fait la lumière sur la classification des Constitutions, à savoir : la Charte octroyée, qui est, en fait, une Constitution conçue par le monarque (ou chef de l’Etat), adoptée et promulguée par lui-même pour être imposée au peuple. Allusion fait à Mzee L.D Kabila qui, après son avènement au pouvoir a mis en place le Décret-loi constitutionnel 003/ du 23 mai 1997, relatif à l’organisation et à l’exercice du pouvoir en RDC. D’après lui, cette Constitution n’a pas besoin de référendum.

Il a également parlé de la Constitution souple, celle où la procédure pour la révision est très simple. A titre d’exemple, il a cité la Constitution révolutionnaire du 24 juin 1965, élaborée sous Mobutu et modifiée 17 fois en 23 ans.

Enfin, il a évoqué la Constitution rigide, celle où les procédures pour la modifier sont plus complexes et exigeantes. Typiquement, une Constitution rigide nécessite, d’après sa catéchèse, un processus législatif spécifique, impliquant souvent un niveau de soutien plus élevé que celui requis pour les lois ordinaires. Par exemple, cela pourrait impliquer des majorités qualifiées au parlement, des référendums populaires, ou d’autres mécanismes spécifiques qui rendent le processus de modification constitutionnelle plus contraignant. C’est la Constitution la plus utilisée dans plusieurs Etats. Et, pour notre cas la RDC, nous prendrons comme exemple la Constitution du 19 mai 1960 et la Constitution du 18 février 2006’’, a-t-il indiqué. Il convient de noter que Jérôme Lumuna Ndubu a occupé bien de postes politiques en République Démocratique du Congo. Il a notamment été Commissaire du peuple, Conseiller de la République, Vice-Ministre de l’Intérieur, Vice-Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Honoraire et Président du parti DP/RDC. A son actif, il a un ouvrage intitulé : « Le Pouvoir constituant en RDC de 1960 à nos jours ». Ce livre important parle principalement de la question de la Constitution de la République.

Moïse Buito

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Constant Mutamba : relever le défi d’une nouvelle image de la justice congolaise

Nouveau ministre d'Etat à la Justice, Constant Mutamba Tungunga, une consécration largement méritée. A 35 ans, Constant Mutamba Tungunga a été nommé ministre d'État à la Justice et Garde des sceaux. Sa nomination dans le gouvernement Judith Suminwa Tuluka est la récompense d'un combat politique entamé trop tôt et qui suscite l'admiration de toute la jeunesse congolaise. Les millions de jeunes congolais qui cherchent de modèles au sein d'une société en manque de repères ont désormais un modèle à suivre : l'Excellence Ministre d’Etat Constant Mutamba Tungunga. Leader de la DYPRO, il avait choisi dès sa plus petite jeunesse de faire son propre chemin et de contribuer à sa manière au développement de la République démocratique du Congo. Il jure de s’employer sous son leadership à administrer une thérapie de choc, par des reformes judiciaires courageuses et audacieuses, à ce secteur par des actions judiciaires fortes qui seront initiées contre les auteurs de l’agression rwandaise et les détourneurs des deniers publics. Doté d'un franc-parler unique en son genre, il est à la fois, un fervent défenseur des droits de l'homme et homme d’État.

Formé à la prestigieuse Université protestante au Congo(UPC) et à l'Université de Liège (Belgique), il est avocat au barreau de Kinshasa-Gombe.  En 2013, Mutamba est repéré par Jean-Bamanisa Saïdi, alors gouverneur de l'ex-Province Orientale, qui fait de lui son assistant. Une année plus tard, il met en place le mouvement citoyen dénommé Nouvelle génération pour l'émergence du Congo (NOGEC). De l'activisme citoyen en politique, le jeune Constant Mutamba est désigné rapporteur du présidium du Rassemblement des forces sociales et politiques (Rassop) en 2016.

Au début de l'année suivante, il fera partie de la délégation de ce regroupement de l'opposition reçue par le Président Joseph Kabila. En 2018, il passe un autre palier en transformant son mouvement citoyen en partie politique. La même année, il devient membre de la Task-force stratégique de la présidence de la République et signera la Charte de la création du Front commun pour le Congo (FCC) dont il sera membre du bureau politique. 

En novembre 2019, il est nommé mandataire en mines et carrières. Quelques mois auparavant, Constant Mutamba était assistant du coordonnateur du FCC, Néhémie Mwilanya et rapporteur du bureau politique de la famille politique de Joseph Kabila qu'il quittera quelque temps après.

Avec quelques amis, il lance la Dynamique progressiste révolutionnaire (DYPRO) et mènera désormais une opposition républicaine. Il confirme son leadership en déléguant son compagnon, Âgée Matembo au poste de questeur de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Un véritable exploit dans un pays où les jeunes jouent souvent le second rôle. Mais l'homme n'avait pas encore révélé ses autres atouts dont la capacité de mobilisation. En 35 ans, il s'est présenté à l'élection présidentielle de décembre 2023 et battra une campagne à l'américaine en parcourant la quasi-totalité des provinces, là où des candidats plus nantis que lui se sont contentés de parcourir quelques grandes villes.

Candidat également aux législatives nationales, Constant Mutamba a été élu député national dans la province de la Lomami. Il a également fait élire deux autres députés nationaux. Détenteur d'un master en gestion et droit de l'entreprise de l'Université de Liège (Belgique), il a été candidat au poste de rapporteur adjoint du bureau de l'Assemblée nationale. Sans doute, son parcours a séduit le Président de la République, Félix Tshisekedi, et la première ministre Judith Suminwa Tuluka, qui ont décidé de lui confier le très important ministre de la Justice et garde des sceaux en l’élevant au rang de ministre d'État.

Rappel !

Né le 24 avril 1988 et originaire du territoire de Lubao dans la province de Lomami, Constant Mutamba Tungunga est devenu depuis ce mercredi 29 mai 2024, le deuxième Lomamien à occuper le ministère de la Justice et garde des sceaux en République Démocratique du Congo après Célestin Ntunda Ya Kasendue.

Diplômé en Droit public, avocat au barreau de Kinshasa Gombe, chercheur et enseignant à la Faculté de Droit de l’Université Protestante au Congo (UPC), l’actuel Député National Constant Mutamba Tungunga a consacré plusieurs travaux de recherche sur l’analyse de l’expérience congolaise du droit constitutionnel.

Il sera secondé au gouvernement par le vice-ministre Samuel Mbemba. La désignation de Mutamba Tungunga et d’autres ministres, intervient plus d’un mois après celle de la toute première femme Premier ministre, Judith Siminwa Tuluka. Un parcours réussi sur la scène politique après plusieurs trahisons subies pendant le régime Kabila à cause de sa brillante étoile. Il est donc, président de la Dynamique des Progressistes révolutionnaires (DYPRO), parti politique de l’opposition.  Lors de sa campagne comme candidat président de la République, Constant Mutamba Tungunga avait promis de mettre en place des mesures ambitieuses pour remédier à la situation dramatique de l’Est province.

Jackson Mutamba

Constant Mutamba : relever le défi d’une nouvelle image de la justice congolaise
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Comment Félix Tshisekedi va-t-il présider des Conseils des ministres sans des ministres du Maniema !

L'erreur est humaine. C'est connu de tout le monde. C'est, du reste, la raison pour laquelle elle se corrige. Par contre, la persistance dans l'erreur devient diabolique. D'où l'expression latine "Errare  humanum est, perseverare diabolicum". Ça aussi, c'est connu. 

Laborieuses, les conditions de mise en place du Gouvernement Suminwa se sont révélées les mêmes que celles de la composition du Bureau définitif de l'Assemblée nationale. 

Quoi de plus normal qu'il y ait omissions comme celles constatées pour le Maniema, province absente de l'autre bras de l'Exécutif national. 

Depuis la découverte de cette erreur, les réactions vont dans tous les sens. Surtout celui du " trop tard ", l'ordonnance des nominations ayant déjà été promulguée.

Soupçonneux, les uns trouvent dans l'omission un piège tendu à Félix Tshisekedi pour le discréditer. Les autres veulent faire croire à l'opinion que l'ordonnance ne s'abroge pas. Et, de ce fait, il faut attendre Simwinua II.

Le plaidoyer, ici, n'est pas pour l'abrogation. Il est plutôt pour le complément. 

En effet, il est juridiquement possible de prendre une ordonnance complétant une autre ordonnance déjà promulguée. 

Le cas de force majeure étant indéniable, la composition du Gouvernement peut être ramenée à 57 membres (comme le sortant), de manière à réserver au Maniema les 3 postes à récupérer. D'ailleurs, il y a le ministère des Relations avec le Parlement qu'on peut rétablir. On pourra aussi trouver deux autres ministères en éclatant ceux ayant un surplus. Cas de la Vice-Primature chargée de l'intérieur, Sécurité et Décentralisation. A elle seule, la Décentralisation mérite un ministère autonome, ce au regard des enjeux sensibles qui sont les siens. 

Par la formule d'une ordonnance de complément, le grief " représentation nationale" brandi par certains députés nationaux pour hypothéquer l'investiture du Gouvernement perd tout effet. Ils n'auront pas tort puisque aux termes de l'alinéa 3 de l'article 90, "La composition du Gouvernement tient compte de la représentation nationale".

Quant à l'argument relatif à la compression budgétaire (réduction du train de vie des institutions), il ne tient pas la route. 

On est tous d'accord que cet exercice ne s'opère pas par la réduction des postes ministériels de 57 à 54, mais par la réduction sensible des allocations. Dont les frais de fonctionnement et les émoluments. 

L'essentiel à retenir est que, comprenant les Institutions Président de la République et Gouvernement, l'Exécutif national est l'unique Pouvoir dont les réunions du Conseil des ministres exigent, pour leur tenue, l'autorisation du premier cité en sa qualité de chef d'Etat. L'article 79 dispose: *_"Le Président de la République convoque et préside le Conseil des ministres. En cas d'empêchement, il délègue ce pouvoir au Premier ministre_".

A ceux qui estiment que le Maniema peut se rattraper dans la Territoriale, la Diplomatie ou le Portefeuille, il est indiqué de leur faire comprendre que ces structures sont des instruments de l'Administration publique au même titre que la Fonction publique, la Magistrature, l'Armée, la Police et  les Renseignements, bien qu'ils relèvent tous politiquement de l'autorité du Gouvernement. 

En toute logique, on ne devrait tout de même pas amené Félix Tshisekedi, à cause d'une erreur technique réparable, à présider à un Conseil des ministres où toutes les provinces sont représentées, sauf le Maniema ! 

Déjà, certaines villes et localités des provinces sous état de siège ne sont plus sous l'autorité qu'il représente. 

Vouloir, en plus, soustraire le Maniema de son autorité, c'est comme si on donnait sa caution à la "balkanisation".

Il y a un précédent heureux à exploiter : le ticket USN du Bureau définitif de l'Assemblée nationale. Ayant constaté l'absence de la Grande Orientale, l'autorité morale a rétabli les normes. 

Ce qu'il a fait pour la chambre basse, il ne peut pas ne pas le faire pour le Maniema en ce qui concerne une Institution politiquement, juridiquement et techniquement liée à la sienne.

L'essentiel à relever également est qu'il y a trois institutions de la République qui sont concernées par représentation nationale : "Assemblée nationale, Sénat et  Gouvernement" ! Ce qui n'est pas le cas du Président de la République et des Cours et Tribunaux. 

Moralité : de la manière dont il conduit la politique de la Nation, notamment en présidant les Conseils des ministres au cours desquels il donne des instructions aux membres du Gouvernement,  Félix Tshisekedi n'a pas de choix alternatif que celui de réparer.

C'est cela aussi, et surtout, être leader...

Omer Nsongo die Lema/CP

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