Rente de survie, arrestations des officiers, FARDC : le Gouvernement met fin à tout schéma de manipulation à grande échelle !

Trois dossiers importants ont constitué le fil conducteur d'un briefing spécial tenu hier, mardi 3 juin 2025, autour du fonctionnement actuel des Forces armées de la RDC (FARDC). Le premier dossier concernait les arrestations constatées ces derniers jours de certains officiers militaires, le deuxième a touché à la rente de survie dans l'armée. Enfin, le troisième fait référence à l'engagement du Gouvernement en faveur de l'amélioration des conditions de vie des militaires et de leurs dépendants. Face à la presse, le Général Sylvain Ekenge, Porte-parole de l'armée, et Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, ont donné des garanties précises qui mettent en évidence un état d'esprit de sérénité qui, contrairement à tout procès de spéculations, caractérise la grande muette, du reste, engagée à défendre la souveraineté nationale du pays. Dans sa communication, le Général Sylvain Ekenge a rejeté les allégations selon lesquelles des officiers issus des espaces swahiliphones seraient menacés, traqués, voire arbitrairement embastillés. Le Porte-parole de l’armée a parlé d’un faux débat qui tend à alimenter la manipulation dans le commandement militaire congolais.
Fini la confusion
Il y a beaucoup de spéculations sur ce qui se passe dans l'armée. Il faudrait que de temps en temps nous puissions venir clarifier les choses... Depuis la nuit de temps, un officier est ce militaire pétri des valeurs morales et des qualités professionnelles qui le hissent dans la classe et la catégorie des nobles. L'officier n'est pas noble par sa volonté, l'officier n'est pas noble à cause de sa tenue, de son grade, de la fonction qu'il occupe à la tête des unités de l'armée. L'officier est noble à cause justement des valeurs morales incarnées en lui. Parmi ces valeurs se trouvent en pôle position le courage d'affronter le danger et la mort, le courage de conduire les hommes au combat, le courage surtout de conduire la troupe sur ce que les guerriers appellent le chemin étroit qui mène à la victoire. Ce chemin est tellement étroit que seul le militaire de caractère, l'officier qui sert d'exemple à ses hommes, seul l'officier qui sait galvaniser ses troupes, l'officier armé d'un courage exceptionnel ose l'emprunter. Cet officier est un véritable leader pétri des valeurs morales strictement nécessaires à l'accomplissement de sa mission de chef militaire. On est chef militaire parce qu'on a la personnalité de distinguer les valeurs militaires superflues de celles qu'il faut absolument conserver. J'ai parlé du courage, mais il y a aussi la retenue. L'officier se caractérise par son devoir de réserve dans toutes les situations. Il ne s'alarme pas, ne dit pas n'importe quoi, ne parle pas trop... Un officier qui trahit n'en est pas un. Il y a aussi l'honnêteté, le sens de l'honneur, l'intelligence, l'esprit de décision affûté, l'esprit d'anticipation, le charisme... L'armée et la nation ne pardonnent point à un officier qui échoue et qui s'effondre. C'est un principe cardinal. Dans notre armée, ils sont nombreux à faire partie de cette race de chefs militaires exceptionnels et ils font la différence sur le champ d'honneur et dans les états-majors où ils sont appelés à travailler avec dévouement, abnégation, professionnalisme dans des conditions difficiles et stressantes. Par contre, il y en a qui se distinguent par des actes immoraux et illégaux : la compromission, le détournement des deniers publics, les détachements illégaux des militaires dans les mines et chez les particuliers chinois ou autres. Il y en a qui se sont perfectionnés dans la création des fournisseurs fictifs, la surfacturation et les détournements des vivres destinés aux militaires. D'autres encore se compromettent par la trahison et les assassinats. Tous ces faits sont gravissimes, commis par les porteurs du titre d'officier, de général de surcroît. Dans ce cas, faut-il empêcher le Chef d'état-major de l'armée de les interpeller et de les mettre à la disposition des services pour investigation et, le cas échéant, de les déférer devant les juridictions militaires compétentes ? C'est là où l'on parle des arrestations abusives des officiers swahiliphones. En réalité, c'est un faux débat. Chacun est venu dans l'armée en tant que volontaire. Chacun pose des actes à titre individuel... Il y a aussi des officiers généraux d'autres espaces linguistiques qui sont aux arrêts. On est en train d'introduire un faux débat pour distraire l'armée’’, a répliqué le Général Ekenge, face aux hommes et femmes des médias.
Engagement fort pour une meilleure défense
Il a reconnu, par ailleurs, des efforts qui sont fournis en permanence pour l’amélioration des conditions de vie des militaires.
‘’Le Commandant suprême et son Gouvernement font beaucoup d'efforts pour améliorer les conditions de vie des militaires et de leurs dépendants. Avant toute chose, je voudrais que nous puissions nous attarder sur un certain nombre de faits...
Rente de survie
"Pour devenir militaire, il y a tout un processus. Pour devenir dépendant d'un militaire accepté par l'armée, il y a aussi un processus à suivre. Il y a un processus pour qu'un militaire se marie et que sa femme soit considérée comme épouse de militaire", a-t-il précisé.
Pour Patrick Muyaya, dans un contexte pressant où l’on prone la montée en puissance des FARDC, le Président Félix Tshisekedi reste résolument engagé à mettre les moyens nécessaires pour garantir une bonne défense du territoire national face à toute menace étrangère.
"Vous avez suivi il y a quelques semaines que le Gouvernement a travaillé à doubler le revenu des militaires. Parallèlement, le Gouvernement étudie la mise en œuvre d'une série de mesures qui vont permettre de garantir l'accès à un certain nombre d'opportunités à leurs dépendants", a-t-il rassuré, avec conviction, dans son intervention.
La Pros.
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