De la nécessité de l’approche sur les droits des communautés m :Tenue à Kinshasa du forum régional sur les communautés locales et les peuples autochtones

Il s’est ouvert lundi 18 septembre dernier à l’hôtel Béatrice, le Forum régional sur la conservation et les droits des communautés locales et peuples autochtones. Co-organisé par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) et le Centre d’Appui à la Gestion Durable des Forêts Tropicales (CAGDFT), avec le soutien de Tenure Facility (TF), ce forum a pour thème: « Conservation de la nature et Droits des communautés locales et peuples autochtones : Que pouvons-nous apprendre de la RDC ? ».
Ce rendez-vous a réuni durant trois jours, soit du 18 au 20 septembre, les représentants du gouvernement, de la société civile et les conservateurs, afin de dialoguer pour apprendre des réussites et des échecs de l’approche de conservation basée sur les droits des communautés en République Démocratique du Congo.
A l’ouverture, le Dr Nighisty Ghezero, chargée des Opérations de Tenure Facility, a tenu à souligner qu’au cours de ces assises, ils ont partagé les leçons et les expériences, approfondi leur compréhension des défis et des solutions existants. «En outre, nous discuterons des contributions vitales des peuples autochtones et des communautés locales en tant qu'intendants et gardiens de la nature. Et les sessions des groupes de travail se concentreront sur les autres mesures efficaces de conservation par zone en tant que mécanisme d'atteinte de l'objectif 30x30 », dit-il.
Pour sa part, le Directeur Exécutif du Centre d’Appui à la Gestion Durable des Forêts Tropicales (CAGDFT), M. Théophile GATA, s’est dit satisfait de cette organisation en ces termes : « C'est une première qu'un tel dialogue puisse se dérouler en RDC. On le conserve pour les communautés locales. Il faudra donc que, ceux qui sont au centre de conservation se retrouvent. Nous avons vu que depuis la colonisation, la conservation a imposé des restructurations des communautés locales et des peuples autochtones. Il est temps que ce paradigme change. Que ces communautés qui ont des méthodes traditionnelles de conservation, puissent le faire valoriser. Pour cela, il faut qu'on le place au centre de décisions ».
Entretemps, le Secrétaire général à l'Environnement, M. Benjamin Toirembe, a précisé qu’il faut parler droit, parce qu'il y a beaucoup de mesures mais qui souffrent de l'application. « Nous avons lancé ce Forum pour formuler des recommandations afin que, ce peuple autochtone puisse se retrouver sinon, tout ce que nous allons faire à l'extérieur ne sera que pour notre intérêt nous qui vivons dans des villes. Il faut qu'on arrive à bannir cette injustice qui ne dit pas son nom. Nous devons appliquer les lois que nous avons. Le code forestier, la loi sur la protection de l'environnement etc», a-t-il affirmé.
Par ailleurs, pour le deuxième jour de ces assises, les échanges se sont basés sur les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales et conservation de la nature - apprentissage par le biais de cas, d’expériences et de témoignages sur le terrain.
Israël Mpoyi
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