Attaque des ADF à Beni et Lubero, RDC : la MONUSCO condamne fermement et soutient la protection des civils

Plusieurs localités des territoires de Beni et Lubero, dans la province du Nord-Kivu ont été le théâtre des atrocités et attaques perpétrées par le groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) entre le 9 et le 16 août. Par un communiquéde presse publié hier, lundi 18 août 2025, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC, « MONUSCO », condamne fermement ces atrocités et déclare renforcer son appui aux autorités congolaises pour la protection des civils dans les régions sous occupation de la coalition des rebelles de l’AFC/M23 appuyée par l’armée rwandaise.
COMMUNIQUE DE PRESSE
La MONUSCO condamne fermement les attaques des ADF à Beni et Lubero et renforce son appui aux autorités congolaises pour la protection des civils
Kinshasa, le 18 août 2025 – La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) condamne avec la plus grande fermeté les attaques perpétrées par le groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) entre le 9 et le 16 août 2025 dans plusieurs localités des territoires de Beni et de Lubero, dans la province du Nord-Kivu.
Ces attaques ont coûté la vie à au moins 52 civils, dont huit femmes et deux enfants, y compris une fillette. Ce bilan tragique pourrait s’alourdir. Les violences ont été accompagnées d’enlèvements, de pillages, d’incendies de maisons, de véhicules et de motos, ainsi que de destructions de biens appartenant à des populations déjà confrontées à une situation humanitaire précaire.
« Ces attaques visant des civils, qui s’ajoutent aux atrocités commises dans la nuit du 26 au 27 juillet à Komanda (territoire d’Irumu, Ituri), sont intolérables et constituent de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme. Je présente mes sincères condoléances et celles des Nations Unies aux familles et communautés endeuillées, et réaffirme ma solidarité aux populations affectées », a déclaré Mme Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC et Cheffe de la MONUSCO.
La MONUSCO réitère l’appel du Secrétaire général des Nations Unies aux groupes armés étrangers à déposer les armes sans conditions et à regagner leurs pays d’origine. La Mission exhorte les autorités congolaises à diligenter des enquêtes afin d’identifier les responsables des massacres contre la population civile et de les traduire en justice.
En réponse à cette nouvelle vague de violence, la MONUSCO a renforcé sa présence militaire et son appui aux autorités congolaises. Les 13 et 14 août, lors des incidents survenus à Mayi-Moya (Nord-Kivu), la Mission a assuré la protection physique de 206 civils, dont 70 femmes et 93 enfants, réfugiés dans sa base militaire. Parallèlement, sa Brigade d’intervention a mené des patrouilles nocturnes conjointes avec les FARDC.
La MONUSCO, en coordination avec les FARDC et les autorités locales, a renforcé ses actions de protection en déployant des patrouilles diurnes et nocturnes pour sécuriser Oicha et ses environs, et ainsi évaluer les mesures de protection supplémentaires dans les zones densément peuplées comme l’axe Mavivi–Eringeti (Nord-Kivu).
En Ituri, la Brigade d’intervention de la force de la MONUSCO a déployé des troupes additionnelles à Komanda et Ofaye. Les bureaux de la MONUSCO à Bunia et Beni collaborent étroitement avec les autorités locales afin de protéger les civils.
La MONUSCO reste pleinement engagée aux côtés des autorités congolaises et des communautés locales pour prévenir de nouvelles violences, protéger les civils, réduire les tensions et contribuer à la stabilisation des zones affectées.
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