Les élections de décembre 2023 se trouvent, une fois encore, au centre de nombreux conciliabules à travers certaines officines diplomatiques. La thèse d’un dialogue de la classe politique devant aboutir aux élections véritablement démocratiques et transparentes dans un climat politique apaisé, fait encore son chemin. De nombreux émissaires tentent de convaincre le chef de l’Etat de surseoir au processus électoral en cours du fait de son caractère non inclusif mais également, au regard de l’insécurité à l’Est et dans une partie de l’ex. grand Bandundu.
Ce combat à l’interne est mené par la plateforme Lamuka de Fayulu et la branche du FCC restée fidèle à Joseph Kabila. Les deux représentations de l’opposition ont appelé leurs partisans à boycotter l’enrôlement organisé par la Centrale électorale et, à ses cadres : interdiction formelle de déposer les candidatures d’abord pour la députation nationale et puis, pour les provinciales ainsi que les locales.
A l’externe, les Nations Unies, le Secrétaire Général Guterres continue de soutenir la thèse du dialogue comme ce fut le cas avec le Dialogue intercongolais qui n’a pas, en réalité, apporté des solutions idoines à la situation de l’insécurité de la RDC. Bien au contraire, le gouvernement congolais a été dépourvu d’un système de défense de son territoire. Et pour cause, le mixage des groupes armés aux forces loyalistes avec pour conséquence, une armée complètement infiltrée. Chaque groupe armé répond aux ordres de son chef. Une bouillabaisse.
Entretemps, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken s’est entretenu mardi dernier avec le président rwandais Paul Kagame pour évoquer la situation préoccupante dans l’Est. Une duplicité de la diplomatie américaine qui tente de jouer à l’équilibrisme entre le Rwanda et la RDC sur la situation de l’Est en évitant de condamner ou mieux, de sanctionner le Rwanda. Les massacres des Congolais dans l’Est n’émeuvent pas Guterres alors qu’un rapport des experts des Nations Unies accable le régime de Kagame pour son soutien au M23. Clairement, des mains noires tirent les ficelles dans cette situation de l’Est pour obliger la RDC à adhérer dans cette logique de dialogue.
La CENI tente, tant soit peu, de surmonter ces écueils après l’incendie au Sud-Kivu d’un entrepôt où se trouvaient stockés un lot important de matériels pour les prochaines élections. Il faut le plus rapidement possible compenser cette perte. Mais, tous ceux qui soutiennent ces élections dans le délai constitutionnel, restent optimistes.
Kinshasa joue, pour sa part, la carte de l’apaisement du climat politique en procédant à la libération de certaines personnalités en l’occurrence, l’ancien administrateur général de l’ANR, Kalev Mutond avant de parler de la liberté provisoire de tous les co-prévenus dans l’affaire François Beya dont le fond de leurs dossiers n’a pas encore été examiné. Pour le pouvoir, les élections 2023 sont une réalité et non une chimère.
La Pros.
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