La 80ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies s’est ouverte depuis hier, mardi 9 septembre à New York. Tandis que la session proprement dite avec débat général de 193 Etats membres est prévue dès le 23 septembre prochain. Et pour thème, « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ».
La République Démocratique du Congo a donné le ton avant ce rendez-vous de New York, à Genève, lors de la 60ème session sur les droits de l’homme. Elle a appelé, à cette occasion, à la reconnaissance internationale des génocides commis en RDC pendant les 30 dernières années.
La tribune des Nations Unies sera l’occasion pour exiger une justice réparatrice et une paix durable en dépit des processus de Doha et de Washington. Les blessures toujours béantes subies par le peuple congolais de la part des agressions du Rwanda et de ses supplétifs de l’AFC/M23, ne peuvent pas demeurer impunies. Les auteurs doivent être traduits en justice.
Pour le Gouvernement congolais, tous les crimes de masse et de nettoyage ethnique seront jugés avant de rappeler les violences récentes dans la région, en l’occurrence, le massacre de plus de 300 personnes à Rutshuru en juillet dernier.
A cela s’ajoute, le rapport du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU qui a apporté tous les détails des massacres perpétrés par les agresseurs à l’Est congolais. En outre, l’ONG internationale Human Rights Watch a, pour sa part, documenté le massacre d’environ 140 Hutus, soulignant le ciblage ethnique, un élément central du génocide. Il y a lieu d’évoquer également le génocide de Kishishe en 2022 qui marque la continuité et la gravité de ces crimes sur le territoire congolais.
La Communauté Internationale ne doit pas restée passive face à ces tueries de masse. Kigali qui a juré d’empêcher toute forme de génocide à l’image de ce qui s’est produit sur son territoire en 1994 a eu à rééditer ces méfaits à l’est congolais.
Si rien n’est fait dans ces tragédies sur les populations congolaises, on parlerait d’une certaine complicité de cette communauté qui, au début, a tenté de minimiser voire de relativiser ces actes ignobles.
Au début de cette nouvelle agression, la RDC a eu à dénoncer la présence du M23 armée et équipée par le Rwanda avant de l’adjoindre une branche politique l’AFC dirigée par Nangaa. En réalité, c’étaient des militaires rwandais déguisés. Le Rwanda a usé du même modus operandi depuis l’AFDL, en passant par le RCD et le CNDP avant de chuter avec l’AFC/M23.
La Pros.
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